Questions à propos de la recherche, du métier de chercheur.

[invite3569f92f]

Bonjour,
Voila la fin de l’année scolaire qui approche, et je ne sais toujours pas quelles études entreprendre l’année prochaines malgré de nombreuses réflexions, recherches et entretiens avec des personnes spécialisées. J’habite en Belgique

Pour résumer ma situation, j’hésite entre devenir vétérinaire et chercheur. Seulement je me pose de nombreuses questions à propos du domaine de la recherche. Je suis balancé entre chimie, physique et biologie. Je vais vous décrire ce que je désirerai en gros faire plus tard que vous puissiez peut-être mieux me conseiller mais finalement ce sont les questions en bas de page qui me semblent importantes.

Voici ce que j’aimerai faire plus tard, mes motivations :
◘ Ecologie
- Découvrir ou élaborer de nouveaux moyens de produire de l’énergie, de produire, de se déplacer. Améliorer les énergies alternatives. Trouver des moyens pour lutter contre la pollution et pour corriger le nucléaire. Nouveaux matériaux.
- Je suis moins passionné par ce qui est du domaine de l’analyse, de la toxicologie, de l’alimentaire, etc.
• Compréhension du vivant
- Je suis intéressé par le vivant en général, sa naissance, son fonctionnement. Je trouve les mécanismes du corps humains incroyables, et la neurobiologie me captive particulièrement.
◘ Univers
- Création, origine et fonctionnement de l’univers, trous noirs, vie extraterrestre, mais aussi structure de la matière, de l’atome, … Et d’un point de vue plus philosophie, compréhension du monde, du pourquoi du comment.
• Santé
- Nouveaux traitements (VIH, Alzheimer…), soigner les animaux.
En écrivant cette liste je me rends compte que finalement j’aime un peu toutes les sciences…
C’est ce qui rend mon choix difficile je pense.
Et en règle générale, j’aime résoudre des problèmes, réfléchir, apprendre, expérimenter, la nature. Je suis très bon en sciences et en math. Moins pour l’Anglais… Et j’aime avoir du temps pour moi, j’essaye donc de m’orienter vers des jobs pas trop « imposants ». En tout cas la recherche me semble adapter à mes attentes en général.



Voici donc les questions que je me pose :
- Quelles sont les manières dont seront abordées l’écologie en biologie, en chimie et en physique, par rapport à mes motivations ?
- Même question pour le domaine de la santé : vaut-il mieux faire des études de médecine, de biologie ou de chimie pour ce type de recherche (nouveaux traitements donc). Et pour la recherche sur le corps humain (neurologie), est-il plus intéressant de faire médecine ou biologie ?
- Quels sont les domaines de recherche qui ont le plus d’avenir (débouchés et salaire)? Et est-il possible de « facilement » trouver du boulot en tant que chercheur en Belgique ou en France, que ce soit en recherche fondamentale- astronome par exemple- ou appliquée) ? Un séjour à l’étranger s’impose (post-doc) ?
- A quel point est-on "libre", ou non, des domaines que l’ont aborde en tant que chercheur ? La recherche m’intéresse mais j’aimerai bien l’exercer par rapport aux sujets qui m’intéressent… J’imagine que cela dépend du type de recherche (fondamentale/appliquée, publique/privée). Y a-t-il, par exemple, des laboratoires en écologies ou pour le VIH en Belgique ?
- Quel cursus est le mieux adapté pour de la recherche sur l’atome, les particules et le microscopique : chimie ou physique ?
- Et, selon-vous quelle serait la branche qui me correspondrait le mieux en fonction de mes envies (que j’ai essayé de définir en gros plus haut). Juste pour me faire une idée…

Merci de m’avoir lu ! Je vois que j’ai écris un pavé… J’ai essayé d’être précis dans ma présentation et mes interrogations. Il y a beaucoup de questions mais déjà de simples éléments de réponses m’éclaireront pas mal. Votre aide m’aidera clairement à faire un choix ! Merci d’avance.

Benjamin
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[invite5f016551]

Il faut avant tout savoir que le métier de chercheur est très mal payé ! Ca peut ne pas dépasser les 2 000 €... certains pays les payent plus que d'autres comme la Suisse qui est un pays riche. Pour ce qui concerne la Belgique, je ne peux pas te dire car je suis en France. Je sais qu'un chercheur en Suisse gagne beaucoup plus qu'un chercheur en France du type CNRS !

Pour être chercheur, il faut que se soit une passion, une vocation... généralement on aime plus travaillé qu'être chez soi, donc la vie de famille pas terrible...

Pour ce qui concerne l'écologie, on peut être Ingénieur et exercer ce genre de travail...

[invite954f36b6]

Bonjour,

Il ne faut pas exagérer, un maître de conf' avec un peu d'anciennete gagne plus que 2000€/mois. Au 9ème échelon ça monte à un peu plus de 3000€, et en passant le concours de prof ça va encore bien au-dessus. Le salaire n'est pas proportionnel aux études mais on ne crève pas de faim non plus.

Quand à la vie de famille "pas terrible", c'est vraiment un cliché complètement à la ramasse. C'est une question de personnalité, rien de plus. La recherche est un métier prenant, on est loin des 35h, mais quelqu'un qui veut développer sa vie de famille trouvera toujours le temps de le faire.

- Quelles sont les manières dont seront abordées l’écologie en biologie, en chimie et en physique, par rapport à mes motivations ?

Je ne sais pas ce qu'on fait exactement en chimie et en physique, par contre en biologie attention, ce qu'on appelle "écologie" n'a rien à voir avec la conception que s'en fait le grand public (les énergies renouvelables, le réchauffement climatique, ...). L'écologie biologique est l'étude des écosystèmes et des interactions entre les êtres vivants les uns avec les autres et avec leur environnement.

- Même question pour le domaine de la santé : vaut-il mieux faire des études de médecine, de biologie ou de chimie pour ce type de recherche (nouveaux traitements donc). Et pour la recherche sur le corps humain (neurologie), est-il plus intéressant de faire médecine ou biologie ?

Cela dépend énormément du niveau auxquel tu souhaites de placer dans la recherche en santé (de la recherche la plus fondamentale à la clinique directe). Plus les recherches sont fondamentales, plus on trouve des biologistes, plus on se rapproche du patient, plus les médecins sont nombreux. Donc chacun a sa place! Par contre il faut garder à l'esprit que devenir médecin-chercheur est une sacrée épreuve (probablement beaucoup plus que chercheur tout court), donc si c'est vraiment la recherche qui t'intéresse, et pas la clinique directe, mieux vaut t'en tenir à la biologie.

Une discussion qui peut t'intéresser :
http://forums.futura-sciences.com/or...biochimie.html

- Quels sont les domaines de recherche qui ont le plus d’avenir (débouchés et salaire)? Et est-il possible de « facilement » trouver du boulot en tant que chercheur en Belgique ou en France, que ce soit en recherche fondamentale- astronome par exemple- ou appliquée) ? Un séjour à l’étranger s’impose (post-doc) ?

Là, c'est difficile de répondre pour dans 8 ans.
Globalement, certains domaines ont plus de succès que d'autres (en bio c'est sûr que la production de bioplastiques va plus attirer de fonds que l'écologie de la crevette norvégienne), par contre au niveau salaire, en France c'est du fonctionnariat dans la recherche académique, à grade égal le salaire est égal. Je ne sais pas comment ça se passe en Belgique. Dans le public c'est relativement difficile de trouver un poste fixe, mais une fois qu'on l'a on le garde. Dans le privé ça dépend énormément de ce que tu as fait en thèse, tu es mieux payé, mais tu peux te faire virer beaucoup plus facilement.

- A quel point est-on "libre", ou non, des domaines que l’ont aborde en tant que chercheur ? La recherche m’intéresse mais j’aimerai bien l’exercer par rapport aux sujets qui m’intéressent… J’imagine que cela dépend du type de recherche (fondamentale/appliquée, publique/privée). Y a-t-il, par exemple, des laboratoires en écologies ou pour le VIH en Belgique ?

Au début de ta carrière, tu dois choisir ce que tu étudieras en M2, puis en thèse, puis en post-doc, et ça t'aiguillera pour le reste de ta carrière. Donc c'est bien toi qui choisit ton domaine d'étude. Pour ce qui est des expériences à mener concrètement, ça dépendra beaucoup de ton chef, et plus tu monteras en grade plus tu auras de liberté de choix (et de responsabilités évidemment).

- Quel cursus est le mieux adapté pour de la recherche sur l’atome, les particules et le microscopique : chimie ou physique ?

Là je ne sais pas!

- Et, selon-vous quelle serait la branche qui me correspondrait le mieux en fonction de mes envies (que j’ai essayé de définir en gros plus haut). Juste pour me faire une idée…

Et ça à mon avis c'est une mauvaise question, tout simplement parce que tu décris toutes les sciences de manière égale et que du coup chacun va prêcher pour sa paroisse.

J'espère avoir été assez complet.

[invite3569f92f]

Merci beaucoup pour vos réponses!

Toto005, tu as évoqué l''ingénierie. A ce propos j'aimerai savoir s'il n'est pas plus intéressant de passer par ces études pour faire de la recherche point de vue débouché (et salaire à moindre mesure).

attention, ce qu'on appelle "écologie" n'a rien à voir avec la conception que s'en fait le grand public (les énergies renouvelables, le réchauffement climatique, ...).

Quelle étude permet de travailler sur cet aspect de l'écologie? La biologie va plus s'intéresser aux écosystème et leur fonctionnement. La chimie élaborera de nouveaux matériaux, molécules... J'imagine par élimination que ce sera donc plus la physique? Et vaut-il mieux aborder l'écologie en tant qu'ingénieur ou chercheur (doctorat)? En quoi leur recherches seront différentes?

A part dans la recherche, y a-t-il d'autres métiers qui ont pour but de "vaincre le réchauffement climatique, les problèmes d'énergie" (avec des gros guillemets)?

Dans le public c'est relativement difficile de trouver un poste fixe, mais une fois qu'on l'a on le garde. Dans le privé ça dépend énormément de ce que tu as fait en thèse, tu es mieux payé, mais tu peux te faire virer beaucoup plus facilement.

Je n'arrive pas à me retirer de l'esprit public = recherche fondamentale dans une université, et que privé = recherche appliquée dans une industrie/firme/bureau (avec aspects plus économiques). Et que donc on trouvera plus d'ingénieur dans le privé. Cette vision est, en gros, réaliste ou non?



En fait au final ce qui me fait le plus peur, c'est de poursuivre des études dans une branche précise sans pouvoir finalement exercer mes connaissances dans la raison qui m'a fait prendre cette branche (faire de la physique et me retrouvé à faire de la télécommunication plutôt que ce que j'aime par exemple).
Mais si j'ai bien compris, on a la possibilité de choisir un sujet assez ciblé de recherche (genre traitement de maladie, astronomie, corps humain) mais pas exactement (en même temps c'est un peu utopique) l'objet (traitement de maladie -> VIH, astronomie -> trous noirs, corps humain -> neurologie). C'est bien ça?

Aussi alors, j'ai lu qu'il fallait être "très bon" pour être sûr de trouver un travail dans la recherche toujours). Qu'est ce que ça signifie? C'est le niveau des notes à l'université? La qualité de la thèse?



Encore merci pour vos réponses, j'en espère de nouvelles

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite954f36b6]

La vache, faut s'organiser pour répondre à tout!

Quelle étude permet de travailler sur cet aspect de l'écologie?

En général, plutôt un cursus LMD axé biologie des organismes/écologie.

Et vaut-il mieux aborder l'écologie en tant qu'ingénieur ou chercheur (doctorat)? En quoi leur recherches seront différentes?

En écologie au sens biologique, on trouve assez peu d'ingénieurs (peut-être quelques ingés de recherche, mais qui font plus du travail de chercheur).

A part dans la recherche, y a-t-il d'autres métiers qui ont pour but de "vaincre le réchauffement climatique, les problèmes d'énergie" (avec des gros guillemets)?

Bien sûr! Innover, c'est bien, mais ensuite il faut mettre en oeuvre les innovations à grande échelle. Et pour tout ça, on a besoin de spécialistes, des constructeurs, des installateurs, mais aussi des juristes, de l'assurance qualité, etc. Le mec qui installe les éoliennes participent tout autant que celui qui les conçoit.

Je n'arrive pas à me retirer de l'esprit public = recherche fondamentale dans une université, et que privé = recherche appliquée dans une industrie/firme/bureau (avec aspects plus économiques). Et que donc on trouvera plus d'ingénieur dans le privé. Cette vision est, en gros, réaliste ou non?

Oui et non. Globalement, les industriels ne font pas (ou très peu) de recherches fondamentales, parce que ça ne rapporte qu'à très, très long terme. Donc ce domaine est plutôt réservé à la recherche académique.
Par contre le public fait aussi de l'appliqué, je me souviens d'un stage il y a quelques années où on travaillait sur la construction d'une souche de levures productrice d'acide lactique en grande quantité afin de faire du bioplastique, difficile de faire plus appliqué, et pourtant c'était de la recherche publique.
On trouve effectivement moins d'ingénieurs dans le public, mais ils sont là (ingénieurs de recherche, accessible sur concours au même titre que les postes de chercheurs ou de techniciens).

En fait au final ce qui me fait le plus peur, c'est de poursuivre des études dans une branche précise sans pouvoir finalement exercer mes connaissances dans la raison qui m'a fait prendre cette branche (faire de la physique et me retrouvé à faire de la télécommunication plutôt que ce que j'aime par exemple).

Je parle toujours pour la biologie uniquement parce que le reste je n'y connais rien : quand tu arrives à un palier dans tes études (fin de licence, fin de master), tu dois choisir une spécialisation supplémentaire. Ça, effectivement, ça te dira grosso modo dans quoi tu vas travailler (physiologie, microbiologie, écologie, ...), mais sans te dire sur quoi. Par contre, pour faire de la recherche, il y a deux choses indispensables : un M2Recherche et une thèse (et un ou des post-docs en général). Or pour ton stage de M2 comme pour ta thèse, c'est toi et toi seul qui choisit le laboratoire dans lequel tu veux travailler. Et c'est là que tu te spécialises le plus, parce que tu ne choisis plus un domaine de recherche, mais un sujet de recherche.
Deux remarques tout de même :
- le choix a ses limites... Si tu veux travailler sur le VIH, c'est sûr que tu trouveras un labo dans toutes les grandes villes de France. Par contre si tu veux travailles sur "l'expression de la protéine X dans des conditions Y par le VIH", c'est pas sûr que tu trouveras exactement ça.
- il y a ton choix d'un côté, mais aussi celui du laboratoire de l'autre, donc sur les sujets les plus demandé (au hasard... le VIH!) tu auras peut-être plus de mal à trouver quelqu'un de disponible pour te prendre en thèse.

Aussi alors, j'ai lu qu'il fallait être "très bon" pour être sûr de trouver un travail dans la recherche toujours). Qu'est ce que ça signifie? C'est le niveau des notes à l'université? La qualité de la thèse?

Et oui, mais bon, comme un peu partout j'ai envie de dire. Tout au long du cursus, il y a des examens, qu'il faut réussir, puis il faut être bien classé pour obtenir son master, et ensuite il faut être bien classé pour avoir une place en thèse (là où je suis il y a à peu près une place en thèse pour 2 candidats). Et ensuite pour trouver un poste fixe, ça se joue sur les qualités de recherche (bonne thèse, publications régulières, dans des bons journaux, et surtout concours pour le recrutement en fac) et sur le relationnel aussi. Et sur la chance!
Pour te donner une idée, l'âge moyen d'embauche des maîtres de conf' par les universités est d'environ 30 ans. Si tu suis un parcours fac' depuis le bac sans redoubler, tu obtiens ta thèse à 26 ans. Ça fait 4 ans entre les deux de contrats à durée déterminée (post-docs), de postes d'ATER d'un an, de bricolages à droite à gauche...

[invite5f016551]

En tant qu'ingénieur tu obtients tout de suite un salaire d'ingénieur ^^

[invite7e797ec1]

Quelle étude permet de travailler sur cet aspect de l'écologie? La biologie va plus s'intéresser aux écosystème et leur fonctionnement. La chimie élaborera de nouveaux matériaux, molécules... J'imagine par élimination que ce sera donc plus la physique?

Réchauffement climatique et énergies renouvelables relèvent de phénomènes physiques à la base.
Ceux qui essaient de prévoir quelle température il fera en moyenne en France en 2150 ou qui réfléchissent à de nouvelles façons de produire de l'énergie sont des physiciens et des informaticiens matheux.

Ça n'empêche pas qu'il y a des conséquences biologiques et donc que des chercheurs se penchent sur l'influence d'une élévation de température sur une population biologique (faune ou flore), de l'impact des éoliennes sur les populations d'oiseaux, ou autre.

Et vaut-il mieux aborder l'écologie en tant qu'ingénieur ou chercheur (doctorat)? En quoi leur recherches seront différentes?

Je pense plutôt que la différence est à faire entre un ingénieur R&D (qui peut avoir un doctorat) dans le privé et un chercheur dans le publique.
Disons que dans l'industrie, la recherche n'est jamais séparée du développement, et l'enjeu financier n'est jamais très loin.

A part dans la recherche, y a-t-il d'autres métiers qui ont pour but de "vaincre le réchauffement climatique, les problèmes d'énergie" (avec des gros guillemets)?

Tout un tas d'ingénieurs de spécialité extrêmement variée qui conçoivent de nouveaux types de panneaux solaires, de batteries, etc, mais aussi des techniciens voire d'ouvriers (pose de panneaux solaires par exemple)...

Je n'arrive pas à me retirer de l'esprit public = recherche fondamentale dans une université, et que privé = recherche appliquée dans une industrie/firme/bureau (avec aspects plus économiques). Et que donc on trouvera plus d'ingénieur dans le privé. Cette vision est, en gros, réaliste ou non?

Bah, c'est surtout que les "chercheurs" dans l'industrie ont l'appellation ingénieur R&D (doctorat ou non). De l'autre côté, les postes en recherche dans le publique nécessitent pour la plupart le doctorat (enseignants-chercheurs et chercheurs <- doctorat ; ingénieurs de recherche (CNRS par exemple) <- Bac+5).

Mais si j'ai bien compris, on a la possibilité de choisir un sujet assez ciblé de recherche (genre traitement de maladie, astronomie, corps humain) mais pas exactement (en même temps c'est un peu utopique) l'objet (traitement de maladie -> VIH, astronomie -> trous noirs, corps humain -> neurologie). C'est bien ça?

On commence à se spécialiser de manière assez importante arrivé à Bac+4/Bac+5 (ex : physique subatomique et astroparticule) et les stages de labo -les 6 derniers mois du Bac+5- et la thèse permettent de se spécialiser énormément (ex -je sais même pas si ça a un sens - : influence des trous noirs sur l'entropie de l'univers).

- Quel cursus est le mieux adapté pour de la recherche sur l’atome, les particules et le microscopique : chimie ou physique ?

Au niveau "microscopique", la chimie se limite à l'électron. Si l'on s'intéresse aussi aux protons, neutrons, photons et autres particules, on sort totalement du cadre de la chimie et des réactions chimiques et on entre dans le domaine de la physique (nucléaire, des particules, etc).
Donc, il faut partir sur un cursus physique ou à la limite chimie physique.

[invite3569f92f]

Merci vraiment à vous! Les réponses sont super claires, complètes et rapides. C'est fou!

Le seul point à propos du quel je suis encore dans le flou :
- Pour aborder l'écologie d'un point de vue énergétique, énergie renouvelable le mieux est en effet de faire physique? Orientée vers quoi ?(énergie je suppose mais je ne sais pas si ça existe).


Désolé de ne pas avoir répondu plus vite, je suis en pleine période d'examens

(Maintenant que j'ai fait la recherche, j'aimerai ouvrir un topic sur le métier de vétérinaire. C'est le bon endroit? Ou tout simplement pas le bon site?)

[invitef5962f47]

Je rebondis juste sur la spécialisation en Master/Doctorat, la plupart des gens vont certes rester dans le même domaine et souvent dans le même laboratoire pour le M2 et la thèse mais au final ce n'est pas aussi cloisonné.

On peut amplement changer de domaine de spécialisation entre le M2 et le Doctorat, ce que j'ai fait personnellement, je suis passé d'un M2 en Microbiologie Fondamentale a un Doctorat plus orienté system biology chez l' être humain donc on reste quand même très libre dans nos spécialisations (ce qui est un des plus grands avantages de la recherche soit dit en passant).

[invite3569f92f]

Merci pour la précision U.N.Owen!

Pour aborder l'écologie d'un point de vue énergétique, énergie renouvelable le mieux est en effet de faire physique? Orientée vers quoi ?(énergie je suppose mais je ne sais pas si ça existe)

En fait pour dire les choses plus clairement :
Quelle étude devrai-je entreprendre à l'université pour pouvoir travailler dans la recherche sur l'écologie/environnement axé sur l'énergie -renouvelable, nucléaire, etc.-


Au sinon je lis dans pas mal de topic que le secteur scientifique est bouché, mal payé, etc. C'est d'ailleurs ce qui ressort un peu (en gros hein, je veux juste dire que c'est pas le métier le mieux lotis) de ce topic, mais il ne porte que sur la recherche. Je vois dans les revues/journaux/magazines que les diplômés en science sont ceux qui sont le plus demandé, et en général les mieux payés (après ingénieurs et médecine).
C'est donc le secteur de la recherche ou celui des sciences qui est un peu saturé? (Peut-être que la situation en Belgique est différente qu'en France)

[invite7e797ec1]

Certains domaines de compétences en sciences sont relativement bouchés à tous les niveaux (biologie, chimie... ), ce qui n'est à priori pas du tout le cas des domaines de la physique, de l'informatique...
En France, tout ce qui est publique est relativement mal payé (recherche en université ou en centre de recherche publique, police scientifique... ) comparé aux postes dans le privé. Mais il n'y a aucun lien avec le fait que ce soit bouché ou non.

Il y a des formations dans la discipline "énergétique", i.e. disons en mécanique des fluides et thermique. C'est inclus dans le domaine de la mécanique à l'université.
Mais ce n'est qu'un domaine de compétences parmi d'autres pour travailler dans secteur des énergies (au niveau recherche, ingénieur ou technicien). Par exemple, je te cache pas qu'il y a également besoin de spécialistes en génie électrique... et il y a plein d'autres possibilités...

[am2004]

Je suis prof d'univ en Belgique. Pour faire de la recherche après le master, il y a différentes façon de subsidier son doctorat, en gros : assistant, aspirant FNRS, chercheur FRIA, contrat privé géré par un labo d'université.
Le salaire net de toute taxe (pas d'impôts) pour un débutant avec master en 2 ans (donc BAC+5) est le même pour tous, (barême appelé master-ingénieur), sauf les contrats privés qui parfois paient moins bien si l'université locale accepte ce sous-financement. Pour le moment c'est autour de 1720 euros. L'ancienneté est comptabilisée à partir de 24 ans, avec 1 an d'ancienneté on a plus de 1800 euros net de toute taxe (attention net belge n'a pas la même signification que le net français qui lui est encore soumis à l'impôt).
Pour la chimie, bioplastiques..deux articles intéressants
http://www2.frs-fnrs.be/FLIP/
Le site suivant :http://www.facebook.com/pages/Instit...S/242531359175
annonce les portes ouvertes de la faculté des sciences
Un article intéressant sur la chimie en Belgique :
http://www.essenscia.be/01/MyDocumen...-final_nov.pdf
Une question importante pour faire un choix dans tout ce que tu présentes : quel est ton bagage en mathématique : pour les études , on a besoin de beaucoup plus de maths pour la physique atomique ou des particules que pour la chimie des bioplastiques.
Si tu hésites entre chimie, biochimie, écologie, etc... commence un bachelor en biologie et ensuite tu choisiras ton master (biochimie, biologie moléculaire et celullaire, biologie des organismes et écologie, sciences et gestion de l'environnement), c'est le bachelor qui ouvre le plus de portes en master dans les domaines que tu évoques. N'hésite pas à poser des questions précises.

[am2004]

Ce lien sur la chimie en Belgique n'avait pas été pris en compte dans mon précédent message.

http://www.essenscia.be/01/MyDocumen...-final_nov.pdf

[invitea4a042cf]

Ceux qui essaient de prévoir quelle température il fera en moyenne en France en 2150 ou qui réfléchissent à de nouvelles façons de produire de l'énergie sont des physiciens et des informaticiens matheux.

Pas forcément.
En climatologie, il y a plein de chercheurs qui s'intéressent au rôle de la biomasse, au cycle du carbone, à l'influence du phytoplancton sur l'absorption du CO2 par les océans... ce sont des biologistes.
De même, dans les énergies renouvelables, tu as toutes les recherches sur la biomasse. Par exemple, ceux qui s'intéressent à la décomposition de la biomasse lignocellulosique (bois, paille...) pour remplacer les composés d'origine pétrolière sont plutôt des chimistes. Ceux qui tentent de modifier les algues pour qu'elles produisent plus d'huiles pour les biocarburants de troisième génération sont plutôt des biologistes.

[invite3569f92f]

Tout d'abord, encore une fois merci pour vos réponses!

Une question importante pour faire un choix dans tout ce que tu présentes : quel est ton bagage en mathématique : pour les études , on a besoin de beaucoup plus de maths pour la physique atomique ou des particules que pour la chimie des bioplastiques.
Si tu hésites entre chimie, biochimie, écologie, etc... commence un bachelor en biologie et ensuite tu choisiras ton master (biochimie, biologie moléculaire et celullaire, biologie des organismes et écologie, sciences et gestion de l'environnement), c'est le bachelor qui ouvre le plus de portes en master dans les domaines que tu évoques.

Je suis très bon en math et sciences Aux proclamations hier mes profs de physique m'ont vanté les bienfaits de la physique pour que je fasse ça l'année prochaine. Mais en effet c'est la biologie qui semble recouvrir la majorité de mes intérêts. Mais si j’entreprends la biologie, je suis sûr que physique et math me manqueront... Mais bon je dois faire un choix et donc abandonner certains trucs.

Du coup je me demande si les études de bioingénieur ne me conviendraient pas mieux que celles de biologie, puisque la place des mathématiques y est plus importante. Niveau environnement, ça changerai quoi niveau débouchés/travail (à nouveau ce problème de distinction chercheur - ingénieur...)?

Cependant, si au passage quelqu'un sait si la physique peut être prise en option en Bachelier biologie à l'ULB je veux bien de son aide . Sinon je téléphonerai/me renseignerai.



Finalement ce qui me déplait le plus dans le fait de faire de la physique, c'est que j'ai l'impression qu'au final j'aurai beaucoup moins de débouchés dans ce qui m'intéresse dans cette science (astronomie, environnement et fondamental pur, en gros). Bonne impression?



J'ai deux petites questions à propos du forum :
- Si j'ai des questions à propos du métier de vétérinaire il vaut mieux les poser dans la section orientation, médecine, ou sur un autre site?
- Ça servirait à quelque chose d'ouvrir un topic en section environnement pour demander le parcours de personnes qui travaillent da,ns ce domaine, ou bien on me renverra ici/ou bien je n'apprendrai rien de plus qu'ici?

[invite93279690]

Le seul point à propos du quel je suis encore dans le flou :
- Pour aborder l'écologie d'un point de vue énergétique, énergie renouvelable le mieux est en effet de faire physique? Orientée vers quoi ?(énergie je suppose mais je ne sais pas si ça existe).

Salut,

Je suis physicien de formation et travaille actuellement dans un département de chimie donc les deux ne sont pas incompatibles. C'est le premier point. Il n'y a pas une démarcation aussi abrupte qu'on le croit entre les deux.

Du peu d'experience que j'ai dans la recherche : après 4 ans de séminaires dans un labo de physique à Paris, je n'ai vu aucun séminaire sur les énergies en général ( nouveau type de piles, amélioration du rendement des moteurs, diminution des pertes etc...) à la rigueur il y a tout un pan de la physique très intéressant sur l'étude du graphène et de la conduction électrique dans le graphène et éventuellement sur la physique des supraconducteurs à haute température critique.

Après quelques mois dans un labo de chimie j'ai déjà vu plusieurs séminaires sur l'utilisation de nouveau type de cataliseurs pour améliorer le rendement de certaines réaction exoénergetique ou/et pour la synthèse de molécules, des travaux sur des nouvelles piles etc... les méthodes en elles mêmes sont proches de la physique que je vois habituellement mais clairement les intérets sont differents.

Je pense donc (sur mon experience personnelle) que tu as plus de chances de rencontrer ces sujets en chimie qu'en physique.