Bonjour à tous,
J'ai 20 ans, et suis actuellement étudiante en Droit des affaires. Diplômée en 2012 d'un baccalauréat scientifique mention "très bien", je ne fais pas partie de ces étudiants qui sortent de cette filiale dégoûtés des maths et de la physique. Au contraire -et déjà à l'époque- j'étais consciente d'adorer cela (notamment la biologie et la chimie).
Fille plutôt studieuse de deux ingénieurs et docteurs, j'ai très vite été mise "sous pression", mes parents - mon père notamment - me voyant déjà entrer à Polytechnique ou devenir un grand chirurgien. Je sais bien que cela n'était que souhaiter le mieux pour moi, mais cela m'a fait peur : j'avais la sensation que mon avenir était tout tracé et cela m'a paralysée.
Si bien que je suis partie en études de Droit. Ayant un bon potentiel de travail et mon diplôme ouvrant toutes les portes (je suis aussi typée "littéraire", j'écris, je m’intéresse à l'histoire...), j'ai intégré un cursus sélectif . Me voici donc en 3ème année de Droit de l'entreprise, après avoir validé mes L1 et L2 renforcées sans encombre. Je serai à priori titulaire d'une licence en fin d'année, et m'envolerai dès septembre prochain pour une année de master en université anglophone. Je m'oriente depuis la première année, comme vous pourriez vous en douter, vers le Droit de la Propriété Industrielle dans le but alors inconscient de retourner à ce qui me plaisait réellement : les Sciences, l'innovation, la recherche.
Aujourd'hui, et à mesure que mes cours deviennent plus techniques (je n'ai pas de difficulté), la motivation me manque. L'impression de ne pas être à ma place est permanente, je n'ai pas d'affinité ni d'ambition communes avec mes camarades, et suis à mon sens bien trop sensible pour ne pas être malheureuse dans cet environnement très carriériste. De plus, je suis une fille plutôt franche, aventureuse et apprécie les approches concrètes, le bricolage, les défis intellectuels. Cet environnement très superficiel et totalement théorique me pèse. Les quelques stages que j'ai effectués m'ont permis d'avoir une approche plus vivante de la matière, mais encore une fois cette vie de dossiers n'effraie.
Bien entendu, je m'interroge. J'ai l'impression d'être enfermée dans cette voie que j'ai choisie. Ma formation scientifique s'éloigne un peu plus chaque année, mes espoirs de me réorienter s'amenuisant de concert. Je n'en ai pas encore parlé avec mes parents. Je sais qu'ils me soutiendraient, quoique désapprouvant tout de même au départ. Pour l'heure, je pense terminer mon diplôme, qui -comme l'indique le site que j'ai partagé- s'étend sur 4 ans. Ainsi, dans 2 ans, je serai titulaire d'un M1 en droit des affaires et d'un équivalent Master en droit anglo-américain. Je suis pour l'heure certaine de terminer ce cursus, ayant l'intention d'obtenir ma licence, mais aussi l'immense chance d'étudier un an à l'étranger (bilinguisme et diplôme étranger à la clé). De plus, cela me permettra de mûrir ce désir de me réorienter. Et pourquoi pas vivre un coup de cœur miracle qui me redonnera foi en ce que je fais ?
En attendant, je réfléchis sérieusement à reprendre des études scientifiques. J'ai peur cependant de ne devoir reprendre en première année et que mes études soient interminables. Lors de mon année à l'étranger, mon emploi du temps sera très souple (6 heures de cours par semaine environ, quoique beaucoup de recherches personnelles) et j'ai dans l'idée de rafraîchir mes acquis du bac, voire de suivre une formation à distance. Ensuite, pourquoi pas joindre un IUT (2 ans) avant de postuler pour une école d'ingénieur (3 ans). Je pourrais alors profiter de mon Droit pour me spécialiser en tant qu'Ingénieur Brevet, ou poursuivre en recherche fondamentale (des études à rallonge, j'ai peur que ça soit irraisonné). Et pourquoi pas profiter de ma formation de juriste pour travailler à mi-temps en droit et en stage auprès d'ingénieurs(-brevets ?). Si je compte bien, mon alternative la plus courte, sans passerelle, s'étend sur encore 7 ans donc 9 ans d'études pour un diplôme d'ingénieur =S Quid de la recherche et de la voie universitaire ? Je n'en sais rien encore.
Voici tout mon cheminement et toutes mes interrogations. J'avoue être assez perdue et angoissée au sujet de mon orientation. Comme je vous l'ai dit, j'ai le sentiment que tout changement de cap soit impossible ou irréaliste. Je me laisse bien entendu le temps de réfléchir et de tirer les diplômes de mes actuels engagements. Pour ce qui est de l'avenir, je souhaiterais avoir vos conseils, vos réactions... peut être quelques bons plans concernant des formations qui chercheraient mon profil. Je puis m'investir sur deux ans pour atteindre le niveau qui me sera demandé.
Merci pour votre patience et votre attention,
Feline78
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