Grandes ecoles et prepas

[invite71cbaac6]

Bonjour ! Je suis nouvelle sur le forum, et il y a certainement déjà des posts sur le sujet, mais ne trouvant pas les réponses à toutes mes questions, je me suis inscrite pour les poser directement ^^

Donc je suis en seconde et je vais passer l'année prochae en 1ere S. Mon rêve serait de devenir astrophysicienne (comme
énormément d'autres gens...) mais je ne me voile pas la face, et j'envisage également d'autres possibilités.
Je sais qu'il existe deux voies pour accéder à ce métier : fac et prepa. Mes questions concernaient la voie prepa :
Est-ce qu'on peut devenir chercheur en passant par une école d'ingénieur comme Polytechnique par exemple ?
J'adorerais intégrer l'ENS, mais une fois de plus je ne me voile pas la face, je suis consciente de l'extrême difficulté du concours,
mais pour me donner les meilleures chances d'y arriver, quelle prépa est la mieux indiquée ? Sachant que j'adore la physique, que j'aime beaucoup les maths et que je n'aime pas trop la chimie, vaut-il mieux choisir MPSI ou PCSI? On m'a dit que la MPSI était
surtout axée sur les maths, cela pourrait-il me pénaliser pour intégrer le département physique d'une ENS ? Dans ce cas la PCSI
est peut-être plus indiquée ?
Enfin est-il nécessaire d'être dans une prépa étoilée pour intégrer l'ENS ?
Merci d'avance pour vos réponses et désolée de poster encore un nouveau message sur l'astrophysique ^^"
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[inviteb806b272]

Quand tu dis l'ENS, tu fais référence à l'une des 4 ENS (Ulm, Cachan, Lyon et Renne) ou à l'ENS Ulm en particulier ?
Quoiqu'il en soit oui une prépa étoile est conseillé pour ce genre d'école.
Je connais d'ancien Polytechnicien qui ont fait un doctorat ensuite et de continuer de l'enseignement-recherche. Après je dirais qu'en sortie d'école d'ingé (pas trop mauvaise) il ne dépend que de toi de faire de la recherche ou non, je connais également des personnes qui sortent de Supélec et qui font une thèse.
Après si tu souhaites réellement faire de la recherche, la fac est également un bon compromis (il y a de très bonnes fac en france, comme Paris Sud XI, UPMC, etc.).
Ma seule "réserve" est sur l'astrophysique, c'est un domaine qui à la réputation d'être extrêmement bouché (mais n'étant pas mon domaine je peux dire que des "on dit" ).

[invite71cbaac6]

Bonjour, et merci pour votre réponse!
Donc selon vous il est parfaitement possible de se lancer dans la recherche avec un diplôme d'ingénieur. Je peux donc garder cette option de coté, mais si mon objectif premier reste l'ENS (n'importe laquelle, c'est le style d'enseignement de cette école qui m'intéresse et non pas sa renommée).
Il faut aussi voir si j'aime ou pas les sciences de l'ingénieur. Si une fois arrivée en prépa, je découvre que j'adore ça, je peux décider de me concentrer sur les concours ingénieurs, mais si je déteste ça, mon unique objectif serait l'ENS avec une possibilité de retourner en fac si je rate le concours deux fois.
Je sais que l'astrophysique est un domaine extrêmement demandé, c'est pourquoi j'envisage d'autres domaines comme la mécanique quantique (que je trouve très intéressante) et l'étude de la matière. Je m'intéresse aussi a l'exobiologie et l'étude du cerveau humain, mais pour ces deux derniers je suppose qu'ils relèvent plus de la biologie, et moi et la biologie... x) seulement je ne me vois pas faire autre chose que de la recherche plus tard...
Et pour le choix de la prépa, pensez-vous qu'il soit plus judicieux de prendre MPSI ou PCSI pour intégrer le département physique de l'ENS ? Peut-être MPSI est-elle trop axée sur les maths et pas assez sur la physique ? Mais n'étant pas une grande fan de chimie, peut-être que je perdrais mon temps en allant en PCSI ?

[invite424f489e]

Bonjour à toi,je suis moi-même intéressé dans tous ce qui est astrophysique,cosmologie,etc.. .
Je vais essayer de t'éclairer sur 2/3 truc sur le domaine puisque je me suis renseigner pour mon orientation post-bac pour des métiers dans ces domaines:
Déja la première chose que l'on m'a dit,c'est sélectif,vraiment sélectif,les places d'astrophysiciens au cnrs sont au nombre de 4 par an!C'est peut être pas le chiffre exact mais c'est dans les environs!Et je pense que le fait que tu sois lucide sur la difficulté du projet(néanmoins réalisable) est déja un bon point!
Ensuite,une chose qui m'a été dite par des membres du forum et confirmée par des profs de physique,c'est que l'astrophysique c'est vraiment théorique!Tu passes plus de temps sur ordi ou sur des équations qu'à t'émerveiller devant les étoiles(j'ai pas dit que tu pouvais plus le faire non plus!),je te dis ça parce qu'au début j'avais un peu cette vision idéalisée de l'astrophysicien mais pas du tout!L'astrophysique c'est un domaine vraiment pointu,pour les scientifiques de haut niveau!Pas pour les mélancoliques feignants qui ont un goût prononcé pour ce qu'il y a au-dessus de nos têtes(je dis ça par rapport à ce que les profs m'ont dit au niveau des profils recherchés en astro)!
Je pense que sortir de normale sup est plutot un excellent point pour bosser dans l'astrophysique!Mes profs me l'ont déja cité plusieurs fois comme exemple de parcours pour arriver en astrophysique.
Pour la prépa je dirais que celle de Math/Physique serait la plus adaptée mais je laisserai des personnes mieux renseignée te parler des prépas adaptée à ton projet!
Voila,c'est aps des grosses infos mais c'est toujours ça!Bon courage pour la suite!

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite71cbaac6]

4 places ? Je pensais au moins une vingtaine, c'est encore plus dur que ce que je pensais o.o mais ça me donne encore plus envie de bosser comme une dingue pour y arriver o/
J'avais lu quelque part que ce métier était très informatisé, mais j'aime bien la programmation donc ça me dérange pas ^^
En tout cas merci beaucoup pour ces informations, toute aide est précieuse !

[invite8865c38b]

Bonjour ! Je suis nouvelle sur le forum, et il y a certainement déjà des posts sur le sujet, mais ne trouvant pas les réponses à toutes mes questions, je me suis inscrite pour les poser directement ^^

Pourtant c'est pas les discussions sur le sujet qui manquent

Donc je suis en seconde et je vais passer l'année prochae en 1ere S. Mon rêve serait de devenir astrophysicienne (comme
énormément d'autres gens...) mais je ne me voile pas la face, et j'envisage également d'autres possibilités.
Je sais qu'il existe deux voies pour accéder à ce métier : fac et prepa. Mes questions concernaient la voie prepa :
Est-ce qu'on peut devenir chercheur en passant par une école d'ingénieur comme Polytechnique par exemple ?

Tout à fait. En fait après toutes les écoles (qui délivrent un diplome d'ingé) tu peux poursuivre en doctorat. Le problème est que tu ne pourras pas faire un doctorat dans tous les domaines. De meme qu'après des études de physique tu ne pourras pas faire un doctorat de philo, après la plupart des écoles d'ingé (la quasi totalité en fait) tu ne pourras faire un doctorat que dans un nombre très restreint de domaine.

J'adorerais intégrer l'ENS, mais une fois de plus je ne me voile pas la face, je suis consciente de l'extrême difficulté du concours,

Pour le coup l'ENS et polytechnique, niveau difficulté c'est kif kif.

mais pour me donner les meilleures chances d'y arriver, quelle prépa est la mieux indiquée ? Sachant que j'adore la physique, que j'aime beaucoup les maths et que je n'aime pas trop la chimie, vaut-il mieux choisir MPSI ou PCSI?

Dans ce cas la MPSI sans hesiter. En PCSI et PC de la chimie tu vas beaucoup, mais vraiment beaucoup en faire. Pas moyen de réussir si une des matières majeures te déplait (mais c'est un avis qui n'engage que moi)

On m'a dit que la MPSI était
surtout axée sur les maths, cela pourrait-il me pénaliser pour intégrer le département physique d'une ENS ? Dans ce cas la PCSI
est peut-être plus indiquée ?

Tu pourras tout à fait intégrer le département de physique meme en venant de MP donc pas d'inquiétude.

Enfin est-il nécessaire d'être dans une prépa étoilée pour intégrer l'ENS ?

Pour l'X et l'ENS je dirais que oui ca me semble pas jouable autrement à moins de prévenir ses profs de maths et de physique dès le debut de la spé pour leur parler de ton projet pour que tu aies une préparation adaptée (chose qui est tout à fait possible).

Merci d'avance pour vos réponses et désolée de poster encore un nouveau message sur l'astrophysique ^^"

Bon je vais faire mon rabat-joie mais ne pense pas qu'à l'astrophysique. Pour l'instant l'astro tu n'en as jamais fait (et meme en physique tu n'as vu qu'une infime partie de ce qu'est la physique)... L'astro est un domaine très concurrentiel (comme cela a été déjà mentionné) et rare sont les gens qui décrochent un poste permanent dans le domaine (de l'ordre de 4 postes pour 200 candidats...) De plus, si tu souhaites faire de l'astro il faudra obligatoirement faire un master 2 dans le domaine et si tu souhaites en voir avant le M2, il n'y a que les facs de physique il n'y a que les ENS et peut etre (je ne suis absolument pas sur et j'ai la flemme de chercher) l'X.
Donc prend ton temps pour murir ton projet, commence par découvrir la physique, puis si tu aimes toujours ca après BAC+2, tu pourras commencer à envisager concretement des formations qui mènent assez naturellement à l’astrophysique Mais ca vaut le coup de s'accrocher, la physique c'est passionnant

[invite8865c38b]

4 places ? Je pensais au moins une vingtaine, c'est encore plus dur que ce que je pensais o.o mais ça me donne encore plus envie de bosser comme une dingue pour y arriver o/
J'avais lu quelque part que ce métier était très informatisé, mais j'aime bien la programmation donc ça me dérange pas ^^
En tout cas merci beaucoup pour ces informations, toute aide est précieuse !

effectivement beaucoup beaucoup d'info au programme et beaucoup de simulation.

[invite71cbaac6]

Merci pour cette réponse détaillée, je vais continuer à faire des recherches sur les diplômes proposés et sur la science en général, mais après tout j'ai encore le temps je suis qu'en seconde ^^

[inviteb806b272]

les places d'astrophysiciens au cnrs sont au nombre de 4 par an!

En même temps quelque soit le domaine des postes CNRS ça ne court pas les rues.
Il ne faut pas confondre poste CNRS et enseignant-chercheur qui doivent représenter 99% des postes de recherche
Après il est vrai que beaucoup de monde veut faire astrophysique et que le nombre de poste ne suit pas forcément (je sais pas, c'est peut-être le côté "songeur" de l'espace et de l’immensité).

Mais, Laniakea, ne te trompe pas, finir enseignant chercheur c'est loin d'être évident, quelque soit le domaine il y a beaucoup de demande et peu de poste (sauf peut-être certains domaines comme les maths par exemple) et l'école d'où tu viens à la base ne joue pas beaucoup, c'est surtout la qualité de ta thèse et de ton post-doc qui fera la différence (publications, appréciations de tes encadrants de thèse, l'impacte dans la communauté, etc.)

[inviteb806b272]

Juste pour ajouté que le nombre de poste qui ce libère par an dans un domaine doit-être proportionnel au nombre de poste existant (sauf dans le cas particulier du non renouvellement des postes après départ qui est généralement le signe d'un malaise)... Et des labos d'astrophysique ça ne manque pas, entre le CNES, le CEA, l'ONERA et quasiment toutes les facs de sciences en France... Ca doit en faire du beau monde

[invite8865c38b]

le nombre de postes ouverts n'est absolument pas proportionnel au nombre de postes existants. De plus le problème n'est pas le nombre de postes existants mais le nombre de candidats. Et clairement le nombre de postes n'augmentent pas en fonction du nombre de candidats.
Pour faire simple quelques chiffres. En physique (tous domaines confondus):
pour l'université paris XI (IUT compris): 5 postes ouverts cette année pour recruter un jeune chercheur
paris VI: 5 postes ouverts cette année
paris VII: 0 poste ouvert.

Notons qu'il s'agit là des universités les plus fréquemments cités dans les classements en physique et dont la situation financière est à priori parmi les moins alarmantes.

Pour le CNRS en physique c'est 22 postes cette année pour recruter un chercheur débutant en physique

Sachant qu'il n'y a que 83 facs en frances et que beaucoup ne sont pas des facs de sciences... On est très très très loin de 99% des postes de recherches. Ou alors on ne vit pas dans le même pays^^

Pour comparaison rien qu'en région parisienne plus de 200 thèses (estimation très basse) sont débutées chaque année

[invite71cbaac6]

Ça fait peur ces chiffres :s mais qu'est-ce qu'on peut faire avec un doctorat de physique a part de la recherche ? Il y a d'autres débouchés ?

[invite8865c38b]

oui bien sur qu'il y a des débouchés. Tout n'est pas tout noir non plus. Seulement c'est bien d'avoir ce genre de chiffres en tete et de ne pas faire une fixette absolue sur le monde académique.
Pour les débouchés, déjà je pense qu'il est important d'expliciter un peu comment se passe le recrutement d'un maitre de conférence. Pour pouvoir postuler à l'issu de son doctorat (ou de son/ ses post docs: en gros quand il se sent près) un physicien doit d'abord passer par ce qu'on appelle la qualification: le docteur envoie un dossier qui récapitule ce qu'il a fait jusque là. Une fois qualifié il peut postuler sur tous les postes de maitre de conférence de france et ce pour quatre ans (après il doit à nouveau repasser l'épreuve de qualification). Donc ca laisse quatre ans pour trouver un poste et si ca ne marche la première année améliorer son dossier.
Lors du concours de maitre de conférence l'ordre des candidats est connu: tu sais donc par exemple si tu as été classé deuxième, troisième ou autre à toutes les candidatures où tu as postulé. Donc ca donne une idée et la possibilité si l'on est trop loin de se reorienter assez vite. plus d'infos ici par exemple:http://profdefac.over-blog.com/article-30386003.html

La procédure est un peu différente pour les postes de chargé de recherche au CNRS.

Après pour les débouchés hors académique: dans l'entreprise, les physiciens arrivent plus ou moins bien à se reconvertir dans le privé. Il y a aussi la possibilité de passer les concours d'enseignements (CAPES et agreg').

Le principal problème des docteurs est en fait le manque de lucidité qui les forcent à s'enteter après plusieurs post doc à vouloir à tout prix continuer dans l'espoir d'obtenir un poste. A un moment donné il faut savoir etre réaliste et chercher une autre voie.

Des chiffres un peu moins alarmant dans mon M2 et l'école doctorale que je rejoindrais pour ma thèse, environ 40% d'une promo (surement plus pour mon M2) finissent avec un poste permanent dans l'enseignement supérieur dans les 3 ans qui suivent leur PhD. Le tout est donc de choisir le bon M2, pour pouvoir faire une thèse dans un bon labo.

quelques liens sur la situation de la reherche:
http://sciences.blogs.liberation.fr/...la-cp-cnu.html
http://sciences.blogs.liberation.fr/...-hollande.html
http://sciences.blogs.liberation.fr/...s-fioraso.html

[albanxiii]

Bonjour,

Ça fait peur ces chiffres :s mais qu'est-ce qu'on peut faire avec un doctorat de physique a part de la recherche ? Il y a d'autres débouchés ?

Il y a aussi les thèses CIFRE. Voir
http://www.anrt.asso.fr/fr/espace_ci...p#.VM5x-3CG9Fs
http://www.enseignementsup-recherche...les-cifre.html
par exemple.

@+

[invite71cbaac6]

Le principe des CIFRE a l'air intéressant, merci de l'info !