Enseignant ou ingénieur

[Mat-et-matiques]

Bonjour à tous,
Je suis actuellement en classe préparatoire MPSI ( depuis 1 mois maintenant ), tout se déroule assez bien pour moi mais j'ai juste un souci je n'arrive pas à trouver ma voie professionnelle
J'ai une attirance à la fois par le corps enseignant mais également pour le métier d'ingénieur et je suis vraiment perdu :/. Je sais qu'il me reste encore du temps pour me décider mais j'aimerais déjà me donner un objectif précis et savoir pourquoi je bosse.
Si vous pouviez me donner quelques avis sur les différents métiers peut être cela pourra m'éclairer d'avantage.
Je sais déjà que en France les professeurs sont "sous-payés" à l'inverse des ingénieurs qui eux échappent au chommage mais bon "l'argent" n'est pas un argument assez fiable pour dicter mon avenir.
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[Mat-et-matiques]

Bonjour à tous,
Je suis actuellement en classe préparatoire MPSI ( depuis 1 mois maintenant ), tout se déroule assez bien pour moi mais j'ai juste un souci je n'arrive pas à trouver ma voie professionnelle
J'ai une attirance à la fois par le corps enseignant mais également pour le métier d'ingénieur et je suis vraiment perdu :/. Je sais qu'il me reste encore du temps pour me décider mais j'aimerais déjà me donner un objectif précis et savoir pourquoi je bosse.
Si vous pouviez me donner quelques avis sur les différents métiers peut être cela pourra m'éclairer d'avantage.
Je sais déjà que en France les professeurs sont "sous-payés" à l'inverse des ingénieurs qui eux échappent au chommage mais bon "l'argent" n'est pas un argument assez fiable pour dicter mon avenir.

[Hermillon73]

Bonjour,

Une piste pour vous aider : il n'y a pas que la France qui recrute des enseignants de langue française (et cela change pas mal de chose au niveau salaire).
Aux dernières nouvelles (qui datent un peu pour moi), il y avait des postes en maths.
Voir:
http://www.ge.ch/dip/

Il vous reste effectivement encore une grosse année pour réfléchir (la prépa est une très bonne idée quelle que soit la suite de vos études), donc pas de stress inutile.

Cordialement.

Franck

[pm42]

En effet. Faire des études "généralistes" en maths/physique est une bonne solution. Ensuite, Master ou école d'ingénieur, on peut choisir entre les 2 professions (en faisant éventuellement l'effort de passer le CAPES ou mieux l'agrégation).
Il n'y a aucune raison de décider maintenant alors que le choix sera plus éclairé dans quelques années, après quelques stages et autres.

[A voir en vidéo sur Futura]

[Hermillon73]

Re,

Je ne sais pas pourquoi, j'avais cru voir "professeur de mathématiques".

Le Canton de Genève recrute (recrutait?) aussi des professeurs de physique (attention , pas physique-chimie, comme en France). Et il est possible d'avoir la double casquette professeur de maths/professeur de physique sous certaines conditions (en gros, si vous avez un master dans chacune des disciplines, ou fait suffisamment de maths comme par exemple un physicien théoricien, cela peut se faire. On peut aussi vous accorder une équivalence - en gros au niveau licence - dans une des disciplines (disons maths) alors que vous avez un master/un diplôme d'ingénieur (pour la physique). Vous pourrez alors être professeur de physique n'importe où dans le secondaire, et professeur de maths, mais uniquement au niveau "équivalent collège".)

Dans ce cas, ce que dit pm42 est pleinement valable.

Pour la France, j'aurais tendance à choisir assez vite entre master et diplôme d'ingénieur (c'est à dire juste après la prépa), car je ne suis pas sûr que ce soit si simple de passer le CAPES, et encore moins l'agrég, après une école d'ingénieur, hors les "vraies" grandes écoles (c'est plus une question qu'une affirmation?)

N'oubliez pas l'ENS aussi, idéale pour passer l’agrégation, mais qui est un parcours suffisamment "prestigieux" pour permettre de faire autre chose.

Cordialement.

[invite19431173]

Salut !

Prof, tu vas débuter à environ 1 400 € net, te faire muter je ne sais où (sauf si tu habites déjà en région parisienne), mais tu auras beaucoup plus de travail à la maison, donc, plus de flexibilité, notamment les vacances scolaires.

Puis, il va y avoir des tonnes de réformes, et tout va changer !

[pm42]

Pour la France, j'aurais tendance à choisir assez vite entre master et diplôme d'ingénieur (c'est à dire juste après la prépa), car je ne suis pas sûr que ce soit si simple de passer le CAPES, et encore moins l'agrég, après une école d'ingénieur, hors les "vraies" grandes écoles (c'est plus une question qu'une affirmation?)

Bonne question. C'est vrai que les gens que je connais qui ont fait ça sortent plutôt d'écoles haut du tableau. Mais même en ayant fait la fac, l'agrégation reste difficile.

N'oubliez pas l'ENS aussi, idéale pour passer l’agrégation, mais qui est un parcours suffisamment "prestigieux" pour permettre de faire autre chose.

Je confirme bien sur mais y rentrer reste "un peu compliqué". Par contre après, effectivement, cela simplifie beaucoup. Ceci dit et à difficulté "équivalente", quand les X, Mines ou Centraliens veulent enseigner, l'Education Nationale leur fait bon accueil.

[grivali]

Bonjour à tous,
j'aimerais déjà me donner un objectif précis et savoir pourquoi je bosse.

Même si on ne veut pas faire d'enseignement les écoles d'ingénieur sont très variées et je pense que rares sont les étudiants qui ont un objectif précis.

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Je sais déjà que en France les professeurs sont "sous-payés" à l'inverse des ingénieurs qui eux échappent au chommage

Les enseignants sont surtout "sous-payés" en début de carrière. Après 15 ans, c'est déjà moins vrai. Après 25 ans, le risque de se retrouver placardisé ou viré pour un ingénieur bossant dans le privé n'est pas négligeable, avec les conséquences qu'on imagine sur la retraite. Certains profs donnent aussi des cours particuliers, cela permet d'avoir un complément de salaire. Donc intégrée sur 50 ans et moyennée sur des carrières d'ingénieur plus ou moins "réussies" la différence n'est peut être pas si grande qu'on se l'imagine.
Le fait d'avoir peu d'heures de présence imposées constitue aussi un sérieux avantage en nature, en particulier en ce qui concerne la vie de famille : moins de gardes, de centre de loisirs, de colos à payer..., et surtout le plaisir de profiter de tes enfants (que tu verras beaucoup moins si tu deviens ingénieur ).

Il est difficile de se faire une idée précise du boulot 'ingénieur : tu peux choisir un domaine très technique, ou au contraire très orienté marketing, ou faire de la recherche, etc...
On se représente mieux le métier de prof. Je pense que le plus difficile est de gérer la classe, te sens tu prêt à faire face à 30 adolescents agités heure après heure ? Lis quelques blogs de profs pour te faire une idée. Autre difficulté par rapport au métier d'ingénieur, qui se fait en général en équipe : l'enseignant est toujours seul dans sa classe. Les relations avec les parents et l'administration semblent aussi poser problème. C'est aussi un métier qui demande d'être à l'aise à l'oral, d'avoir une certaine "présence".

les X, Mines ou Centraliens veulent enseigner, l'Education Nationale leur fait bon accueil.

En maths la pénurie est telle que n'importe qui avec un bac + 3 scientifique sera embauché comme vacataire, mais pour être titularisé il faut passer CAPES ou agreg. C'est plus confortable de se décider avant.

[van_fanel]

Bonne question. C'est vrai que les gens que je connais qui ont fait ça sortent plutôt d'écoles haut du tableau. Mais même en ayant fait la fac, l'agrégation reste difficile.


Je confirme bien sur mais y rentrer reste "un peu compliqué". Par contre après, effectivement, cela simplifie beaucoup. Ceci dit et à difficulté "équivalente", quand les X, Mines ou Centraliens veulent enseigner, l'Education Nationale leur fait bon accueil.

Pour la plupart des écoles, envisager l'agrèg sans (au moins une) année à temps complet à la préparer c'est pas possible (en tout cas en physique). En physique en particulier, je ne connais personne qui peut se vanter d'avoir eu l'agrèg sans l'avoir préparée (excellents ulmites compris) ne serait-ce qu'à cause de l'oral. Donc pour passer l'agreg, il faut attendre la fin de l'école et la préparer. En général au début c'est dur parce qu'il y a beaucoup de lacunes. Mais avec du travail, l'admissibilité est un objectif raisonnable.

Pour les universitaires, le problème est différent: contrairement aux normaliens, l'agreg s'articule très mal dans leur cursus. Comme les meilleurs étudiants se dirigent vers la recherche, c'est rarement les (très) bons éléments qui font une prépa agrèg et passent l'agrèg.

[PIXEL]

actuellement , le statut d'enseignant est dramatiquement dévalué , tant du point de vue social que financier.

avec les résultats qu'on connait , pas besoin d'y revenir.

[albanxiii]

Bonjour,

Les doublons sont expressément interdits par la charte que vous avez acceptée en vous inscrivant. J'ai fusionné les deux discussions. L'enchaînement des réponses reçues sur les deux fils est un peu changé, mais e ne pense pas que cela nuise à la lisibilité.

Pour la modération.

[Mat-et-matiques]

Re bonjour à tous, tout d'abord merci infiniment pour vos réponses précises et vous faites aussi bien de parler de "l'agregation", j'en ai souvent entendu parler au lycée et je sais par exemple que cela permet d'avoir un meilleur pour moins d'heures et aussi que les professeurs agrégés sont "généralement" assigné au lycée. Mais j'ai un peu de mal à me faire une idée quant au niveau requis ou à la quantité de travail nécessaire pour obtenir ce concours, si on veut devenir professeur à quel moment est-il mieux de préparer son concours par exemple

[PIXEL]

le mieux est de te renseigner auprès d'un agrégé de ton entourage.

c'est un concours difficile qui sélectionne l'élite des enseignants

[pm42]

Et qui comme dit plus haut nécessite en général 1 an de préparation, niveau master...
Après, il y a l'agrégation interne et l'externe, etc.
Mais c'est un peu tôt pour se préoccuper de cela.

Tu as toutes les infos via n'importe quel moteur de recherche qui va notamment te trouver :

http://www.education.gouv.fr/cid5160...gregation.html