Réorientation en série scientifique ou non pour travailler dans la recherche

[invitec38b7f4f]

Bonjour je suis actuellement en STI2D ITEC je souhaite aller en école d'ingénieurs dans le réseaux polytech via une prépa intégrée spéciale STI2D qui se réalise en DUT mais c'est la que viens le problème. Je suis vraiment intéressé pour travailler dans la recherche sur la cosmologie ou sur la physique des particules pour travailler au CERN par exemple sauf que je suis conscient que en France travailler dans la recherche et trouver un emploi sur une longue durée n'est pas chose facile. A la base je souhaitais passer en S mais mes résultats était trop faible surtout en math où j'avais la moyenne tout cela à cause d'une grosse fatigue (maintenant j'ai 18 sans même réviser) du coup je vous pose la question de savoir si on peut travailler dans le domaine de la recherche avec un bac technologique ou si il me faut me réorienter. Je me demandais aussi j'ai besoin un parachute.
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[aro31]

besoin d'une issue de secours: surement.
en fin de terminale, il est surtout important d'essayer de choisir ton horizon futur de travail.
travailler dans la recherche est un objectif bcp trop étroit, à moins d'avoir les moyens de réussir à entrer à l'ENS.
la cosméto est un domaine n'est pas un domaine de recherches. il n'y a que le privé, domaine d'ingénieurs, de pharmaciens, de médecins et quelques universitaires. plutot coté chimie
la physique des particules est un domaine très étroit et surtout avec peu de débouchés non publics.

se réorienter : refaire une terminale S? franchement inutile. quand tu auras passé le stade du bac+2, on aura un peu oublié ton bac. le concours GEIPI-POLYTECH avec prepa en IUT me parait être une excellente solution pour accéder à des domaines d'ingénieurs.

[invitec38b7f4f]

Merci de ta réponse qui m'a bien aidé 😁

[Hermillon73]

Bonjour,

Notez que le domaine de recherche qui vous intéresse est un peu particulier : c'est un des rares où dan les labos, il y a autant d'ITA (personnels non chercheurs dont techniciens/ingénieurs) que de chercheurs. Avec votre profil, la porte d'entrée ingénieur (probablement ingénieur étude en sortant de polytech) reste ouverte (bon, je ne vous cache pas que c'est un peu la misère au niveau des recrutements ces dernières années, et que rien ne dit que cela va s'arranger...)

Si vous êtes sur Annecy comme l'annonce votre profil, essayez (si ce n'est déjà fait) de passer une journée au LAPP pour découvrir un peu les métiers proposés coté ingénierie (il doit y avoir un service électronique, mécanique, informatique, pas forcément de µélectronique au LAPP)

Cordialement.

[A voir en vidéo sur Futura]

[vep]

la cosméto est un domaine n'est pas un domaine de recherches. il n'y a que le privé, domaine d'ingénieurs, de pharmaciens, de médecins et quelques universitaires. plutot coté chimie

Pourquoi parler de cosmétologie ?

[invitec38b7f4f]

J'ai déjà fait une porte ouverte sur l'université d'Annecy Chambéry mais je n'avait pas connaissance du LAPP je vais me renseigner la dessus

[invite8865c38b]

je pense que aro31 n'est pas très familier de la physique des particules car au contraire pour un chercheur dans ce domaine la reconversion vers le privé est extrêmement facile (data scientist, big data, info, algo, etc.) et est dans la continuité immédiate du travail de thèse. J'irais même plus loin , étant donné la taille des collaborations et des équipes, le réseau est également très développé.

Bref, pour un thésard en physique des particules, la reconversion dans le privé c'est très loin d'etre le plus douloureux ou difficile Attention toutefois, en cosmo ou en physique des particules, le nerf de la guerre c'est l'ordinateur. Faire des détecteurs et de l'instrumentation c'est également possible mais ca veut dire n'avoir aucun impact sur l'observation des résultats (dans le sens ce n'est pas toi qui fera les expériences) et ce sont des métiers extrèmement particuliers dans la communauté scientifique (plus proche de l'ingénierie que de la majorité des autres domaines d'ailleurs).

J'ai volontairement laissé de coté le poncif, recherche =ENS qui est très faux en physique des particules et en cosmologie (la formation de l'ens et ses labos sont loins d'etre excellents dans ces domaines).

Bref, il y a trois catégories en physique des particules: théorie, expérience, instrumentation. le travail d'un chercheur est très différent suivant la catégorie dans laquelle il travaille. Pour deux des trois catégories, la reconversion dans le privé (si souhaitée car beaucoup font une thèse et continuent dans la recherche académique pour un postdoc avant de se décider) est extrêmement aisée. Pour la troisième catégorie, le plan B doit etre mis en route après la thèse et si l'on est attiré par le secteur financier au sens large est envisageable sereinement.

[Hermillon73]

Bonjour,

Il ne faudrait pas tomber non plus dans une vision trop idyllique de la physique des particules...

pour un chercheur dans ce domaine la reconversion vers le privé est extrêmement facile

...n'est en général pas trop compliquée, surtout pour ceux et celles qui ont une appétence certaine pour l'informatique ( coté programmation).

est dans la continuité immédiate du travail de thèse.

Faire du code pour un assureur, pour un aéroport, pour un banquier, pour une SSII (pour reprendre quelques exemples qui me reviennent en tête) peut difficilement être considéré comme une continuité "immédiate" du travail de thèse. Idem quand aux reconversions comme ingénieur qualité, enseignants ou plus exotiques comme agent immobilier ...Les nombreuses reconversions autours de moi n'ont pas été toutes "extrêmement faciles" (soit en termes de temps pour trouver un emploi, soit en termes de satisfaction par rapport à l'emploi occupé).
La reconversion comme ingénieur de recherche est possible (et là, d'accord), mais n'est en rien garantie.

Faire des détecteurs et de l'instrumentation c'est également possible mais ca veut dire n'avoir aucun impact sur l'observation des résultats (dans le sens ce n'est pas toi qui fera les expériences)

"qui fera les expériences" : justement, si - au sens faire= construire, debugguer et faire tourner ( les shifts (astreintes de surveillance d'un détecteur qui fonctionne h24) une fois que ça tourne, tout le monde peut faire). Ce n'est pas toi (éventuellement) qui analysera les résultats des expériences que tu auras construites. Ceci dit la cloison n'est pas étanche, et il y a pas mal de chercheurs qui font les deux dans une carrière (mettre au point et construire des expériences, analyser les résultats, avec toutes les étapes intermédiaires - développement du soft (du contrôle du détecteur, acquisition de données, calibration jusqu'à l'analyse de donnée). Dans la durée d'une thèse, il est rare de faire les deux, même si les grandes manips imposent en général une "tache d'intérêt générale" proche de l'instrumentation/calibration, même aux thésards orientés "analyse de données".

et ce sont des métiers extrèmement particuliers dans la communauté scientifique (plus proche de l'ingénierie que de la majorité des autres domaines d'ailleurs).

Oui.

J'ai volontairement laissé de coté le poncif, recherche =ENS qui est très faux en physique des particules et en cosmologie (la formation de l'ens et ses labos sont loins d'etre excellents dans ces domaines).

Oui. (même s'il faudrait aussi pondérer cette appréciation : vous pouvez passer par l'ENS jusqu'au niveau master, puis enchainer par une thèse. C'est la thèse qui décidera de votre avenir, pas l'ENS - du moins pas complètement, on pourrait développer aussi. Pour un théoricien, le parcours ENS est quand même un plus.)

si souhaitée car beaucoup font une thèse et continuent dans la recherche académique pour un postdoc avant de se décider)

...avant de se rendre compte qu'étant donné le nombre de poste rapporté au nombre de candidats, ils devront renoncer à l'idée de devenir chercheur - la décision étant donc assez souvent "forcée".

Je trouve que van-fanel présente la situation comme trop souvent présentée par les responsables de masters recherche : sans idées réelles des difficultés (certes relatives, puisqu'au final les docteurs en physique des particules/cosmologie/astrophysique... trouvent effectivement tous un travail) de la reconversion professionnelle. Disons qu'un petit tour dans une boite d'interim ou quelques entretiens dans un secteur "un peu différent" de la physique permettrait de recaler le discours (c'est à dire que tout n'est pas tout rose, mais pas non plus une usine à chômeurs comme on peut le lire parfois, comme exemple d'excès inverse).

Cordialement.