Bonjour,
voici une seconde expérience relativement simple, mais là encore, le résultat attendu semble problématique...
Expérience n°2
Elle consiste à étudier et à comparer les résultats obtenus dans deux référentiels, un fixe – R0 -et l’autre animé d’un mouvement rectiligne uniforme – R -, pour une expérience d’interférométrie de photons se déplaçant dans le vide, réalisée dans le référentiel en mouvement R. Les deux référentiels considérés sont Galiléens.
L’interféromètre est constitué de deux bras de mêmes longueurs situés sur le même axe (celui du mouvement de R vu de R0), et il est réglé de manière à ce qu’aucune frange d’interférence n’apparaisse au repos. L’origine de l’interféromètre est à égale distance des deux extrémités de l’appareillage.
L’expérience à proprement parler est la suivante : une temporisation est effectuée au moment de l’arrivée des photons aux extrémités de l’interféromètre. Les trajets retours sont réduits de la même longueur (vu de R) pendant ce délai. Puis deux photons sont émis des extrémités à la fin du délai. Nous cherchons à déterminer si, à l’issue d’une telle expérience, des franges d’interférences apparaissent ou non.
Observation effectuée dans R :
Etant donné que l’observateur situé dans R ne peut savoir qu’il se trouve dans un référentiel animé d’un mouvement rectiligne uniforme, la mesure dans R donne le résultat suivant : aucune frange d’interférence n’apparaît, les différentes étapes de l’expérience s’effectuant dans les mêmes temps, et le raccourcissement du trajet retour étant identique pour les deux chemins.
Observation effectuée dans R0 :
En considérant toutes les hypothèses et conséquences de la relativité restreinte comme vraies (vitesse de la lumière constante dans le vide, contraction des longueurs selon l’axe du mouvement et dilatation du temps), le raccourcissement des longueurs des trajets retours pour les photons réémis sera identique. De plus, le délai d’attente entre la réception aux extrémités des bras et l’émission des photons de retour sera identique pour les deux extrémités.
Dans ces conditions nous déterminons que la durée de l’aller-retour avec l’aller dans le sens du déplacement est T1 = yX(c(1+k)-v(k-1))/(c2-v2) alors que celle du trajet opposé est T2 = yX(c(1+k)+v(k-1))/(c2-v2), où X représente la distance initiale I0M1 = I0M2, « c » est la vitesse de la lumière et « k » le facteur de diminution des longueurs des trajets retours (k<1 ; ce coefficient traduit la diminution des longueurs des bras, X, en devenant kX), et "y" représente gamma (souci avec les lettres grecques).
Cela implique T2 < T1, ce qui devrait se traduire par l’apparition de franges d’interférence pour un observateur placé dans R0. Une manière de visualiser ce phénomène dans R0 serait d’émettre à partir de l’origine de l’interféromètre un photon vers R0 à chaque fois qu’un photon y arrive. Si deux photons sont émis avec un intervalle de temps non négligeable (nettement supérieur aux incertitudes de mesure), alors il est possible de les distinguer et de les faire interférer…
Nous nous trouvons devant un « paradoxe » : si nous transmettons le résultat de l’expérience vu de R0 à l’observateur situé dans R, il aura deux résultats différents (attention de considérer une position quelconque de l’observateur immobile par rapport à celui en mouvement, ce qui implique de « corriger » des effets de retard ou d’avance engendrés par la vitesse de la lumière constante dans le vide).
Pour résoudre cette impossibilité, pensez-vous qu’il soit nécessaire d’abandonner une des hypothèses propres à la relativité restreinte ?
NB : cette expérience peut être réalisée (imaginée) avec un interféromètre à bras perpendiculaires. On peut alors prendre appuie sur l’expérience n°1 pour essayer de prévoir le résultat de la nouvelle expérience…
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