Une pseudo-métrique a clairement deux types de valeurs : 0 et pas 0.
Si pas 0, on peut toujours se ramener à 1 par un changement d'unité.
Ce n'est pas permutable, 0 n'a pas d'inverse multiplicatif dans les réels et cela le distingue des autres réels.
Ce qui est intéressant c'est l'apparition du temps propre !
Soit une ligne paramétrée dans l'espace-temps L(u), dérivable. Sa dérivée par rapport à u est définie même en l'absence de métrique. La pseudo-métrique permet de parler de la norme de cette dérivée. Si cette norme ne s'annule jamais, alors on peut faire un changement de paramètre L(t(u)) tel que la dérivée par rapport à t soit de métrique constante, par exemple 1.
Jusque là, c'est de la géométrie différentielle, pas de la physique. La propriété physique étonnante est que ce nouveau paramètre est le temps propre (à un transformation affine près, ce qui était déjà le cas du changement de paramètre).
Cette valeur de 1 est donc quelque chose de très différent du 0 pour les trajectoires nulles.
Pour reformuler, dans un premier stade on peut distinguer 1) dérivée toujours nulle (trajectoires nulles), 2) dérivée jamais nulle de genre espace, 3) dérivée jamais nulle de genre temps, 4) dérivée mixte (des fois nulles, des fois pas). Seuls les cas 1) et 3) ont un sens physique particulier.
Dans un second stade, on peut utiliser la non nullité de la norme de la dérivée dans le cas 3) pour reparamétrer de manière à avoir une norme constante, choisir l'unité arbitraire pour que ce soit 1, et ô miracle le paramètre a un sens physique, c'est le temps propre.
L'opposition n'est pas entre 0 et 1, mais entre toujours nul et jamais nul.
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