Bonsoir,
J'ai besoin pour un projet de "résoudre" l'équation de la chaleur. Il s'agit en fait d'une étude de l'effet Yarkovsky (http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Yarkovsky)
J'ai déjà amassé bon nombre d'informations, et entamé une logiciel de simulation, qui calcule d'ores et déjà à partir d'un modèle 3D des caractéristiques intrinsèques d'un astéroïde. (matrice d'inertie, etc.).
La surface d'un astéroïde est découpé en faces élémentaires. (~ 12000 faces pour mon modèle de test, mais ce sera moins en pratique).
J'ai donc besoin de déterminer la distribution de température en surface de l'astéroïde à chaque instant.
Pour cela il faut résoudre l'équation de la chaleur. Je pensais donc le faire en 1D face par face (c'est d'ailleurs ce qui semble être le plus courant, d'après mes lectures).
Je me suis donc renseigné à ce sujet, j'ai collecté beaucoup de documents mais ce n'est pas évident de s'y retrouver, les approches étant très différentes.
Voici le problème tel qu'il est posé (pour une face donnée). On part donc de l'équation de la chaleur 1D (selon la profondeur) :
On se donne aussi une autre condition limite :
Où phi(t) est le flux solaire (W/m², nul lorsque la face est ombragée, égal au flux radiatif du soleil sinon), A l'albedo de bond et theta l'angle entre la normale à la face et la direction du soleil.
Certains se donnent également comme autre condition limite :
Où delta est la profondeur de pénétration de l'"onde thermique", où omega est la pulsation du phénomène étudié (diurnal ou saisonnier en fait).
N'ayant jamais véritablement étudié les équations aux dérivées partielles, je pensais d'abord faire une résolution exclusivement numérique. Mais une approche analytique / semi analytique permettrait de gagner en temps de calcul et serait aussi plus intéressante.
J'ai donc consulté bon nombre de documents mais cela reste assez flou pour moi. J'en ai parlé avec un prof qui par chance trouve le problème intéressant.
On a essayé plusieurs choses. La méthode de séparation des variables semblaient donner des résultats étranges. (par exemple, une distribution sinusoïdale des températures selon la profondeur z), et ne permettait pas de tenir compte simplement des conditions limites.
Supposer un régime sinusoïdal forcé (après tout, l'échauffement du soleil est en bonne approximation un demi sinus, d'amplitude et moyenne calculable facilement par rotation du corps sur une période) mais cela ne permettait pas de prendre en compte les pertes par rayonnements dans la condition limite de façon satisfaisante. (Même si grâce à ça j'ai compris l'origine de l'expression de delta par exemple donc ce n'était pas inutile )
J'ai également remarqué que si les pertes par rayonnement sont linéarisées (petites variations de température), cela ressemble un peu au problème de l'ailette... Mais je ne vois pas comment le résoudre dans le cas instationnaire ?
Au final, peut être vaut-il mieux opter pour une résolution numérique. Mais voilà : comment imposer des conditions limite dans le schéma numérique sans rendre la chose instable ? (fixer les dérivées spatiales aux bords fait diverger très vite le système ?!)
Bref vous l'aurez compris, le soucis vient de mon manque de connaissances sur la résolution d'une telle équation. Auriez vous des documents particuliers à me proposer, concernant une approche analytique ou numérique ? (ou les deux )
J'ai aussi vu plusieurs fois qu'il était fait mention d'une résolution par séparation des variables et utilisation des séries de fourier; Si vous aviez des explications à ce sujet également je serais très intéressé
Merci d'avance pour votre aide (et désolé pour ce post un peu long peut être).
Bonne soirée, A+
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