Bonjour, j'ai du mal à comprendre tous les prérequis de maths sur les variétés différentielles, les concepts et le vocabulaire qui vont avec, avant d'essayer de comprendre la RG (l'équation d'Einstein).
Ma première question c'est : est-ce que la donnée d'un atlas et d'une métrique décrit totalement la variété Riemannienne ?
Ma deuxième question c'est : les cours ou articles sur le sujet sont très (trop) abstraits, j'essaye de les rendre un peu plus concrets, mais ai-je fait beaucoup d'erreurs ?
(atlas : un ensemble recouvrant de bijections d'ouverts de la variétés dans des ouvertes de , ensemble fini dans le cas de la sphère, de difféomorphismes : bijections et leurs réciproques )
(métrique : en gros un champ de matrices , en général notée pour le champ et pour la matrice en un point de la variété, qui permet de calculer la longueur d'un vecteur de l'espace tangent en un point, ou la longueur totale d'un chemin de la variété avec l'intégrale ci-dessous.
comme dans l'espace euclidien, pour calculer la norme d'un vecteur on peut juste définir un produit scalaire ou un pseudo produit scalaire s'il n'est pas défini positif)
Si oui, alors quand on dit "on se donne une connexion, une application de transport parallèle", en fait une fois qu'on a une métrique il n'y a qu'une connexion et une application de transport parallèle ?
La connexion affine ou l'application de transport parallèle c'est ce qui permet de définir le "aller tout droit" dans cette variété, parce que comme dans l'espace euclidien, dans une variété riemannienne si un chemin va tout droit entre 2 points alors on est sûr que ce chemin est une géodésique : un plus court chemin (au moins parmi les chemins infinitésiment proches).
résultat au lieu d'écrire qu'une géodésique c'est un chemin de à qui minimise : (parmi les chemins infinitésiment proches)
la longueur du chemin, ou de manière équivalente
en appliquant l'inégalité de Cauchy–Schwarz.
donc au lieu de cette minimisation d'intégrale qui ne fait intervenir que la métrique, on arrive à écrire une équa-diff ou une condition beaucoup plus simple qui définit qu'un chemin est bien une géodésique (que ce chemin va 'tout droit', que son vecteur tangent reste tout le temps parallèle à lui même) :
si pour tout alors est une géodésique où c'est la connexion,
les coefficients de Christoffel permettent d'exprimer la même chose, mais en coordonnées locales :
où , l'indice des coordonnées.
cette équation dit que la variation du vecteur tangent doit être égal à moins la variation des axes du repère que la métrique définit en chaque point (la métrique définit des repères qui peuvent très bien tourner sur eux-même, par exemple quand on fait tout le tour de la sphère)
puisque les coefficients de Christoffel se déduisent directement de la métrique, la connexion aussi, donc on a bien atlas+métrique = on a défini entièrement toute la variété, et à partir de cette donnée on peut calculer les coefficients de Christoffel, la connexion, le tenseur de courbure, etc. ?
Enfin, dans tout ce que j'ai écrit, qu'est-ce qui est moyennent clair, en gros qu'est-ce que je n'ai pas bien compris ?
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