Non, il n'y a qu'un seul espace-temps. C'est l'ensemble des évènements. Peu importe comment on choisit d'étiqueter ensuite, il n'y en a qu'un seul.
Prenons l'espace-temps classique de Newton (c'est une variété, tout comme l'espace-temps d'Einstein), c'est l'ensemble des évènements.
Dans le paradigme Newtonien, on peut trouver une coordonnée "t", telle qu'elle coïncide avec le temps mesuré par les horloges, toutes les horloges. Tous les évènements de même coordonnées t forment une hypersurface à 3 dimensions, qui se trouvent être euclidienne. On a donc un empilement d'espaces euclidiens, le long de la coordonnée "t", qu'on peut considérer comme des instantanés de l'univers entier à la date t.
On a défini une coordonnée temporelle, mais on a une liberté pour définir les "fibres", c'est-à-dire les lignes d'univers des immobiles : c'est le choix du référentiel. On décrète qu'un certain nombre d'objets gardant (dans les hypersurfaces euclidiennes successives) des distances constantes sont "immobiles". Si on projette toutes les hypersurfaces 3D les unes sur les autres en maintenant les immobiles aux mêmes endroits, on génère un espace 3D, dans lequel on peut étudier les trajectoires. Suivant le référentiel, une même ligne d'univers pourra donner une trajectoire ponctuelle, linéaire, circulaire, etc. Il s'agit du même espace-temps, mais on peut lui faire générer une infinité d'espaces différents, suivant des projections différentes, ce qui donne des trajectoires différentes. C'est pour cela que l'espace n'est pas "absolu", même pour Newton : il n'existe pas une projection privilégiée de toutes les hypersurfaces 3D euclidienne (il y a une famille de projection privilégiée, les référentiels galiléens) qui générerait un espace absolu.
Déjà ça ça doit rentrer avant même d'aborder la physique relativiste.
m@ch3
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