Relativité de la simultanéité - Page 3
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Relativité de la simultanéité



  1. #61
    Archi3

    Re : Relativité de la simultanéité


    ------

    Citation Envoyé par mach3 Voir le message
    Par défaut, il vaut corriger le tir...



    Substitution un peu rapide. Une (voire un champ de) bases ne forme pas forcément un référentiel (exemple une base possédant un vecteur de genre nul, ou possédant deux vecteurs de genre temps, ou encore quatre vecteurs de genre espace, si si c'est possible). Inversement, il y a plusieurs (champs de) bases possibles pour un même référentiel (celui ne spécifie que le vecteur de base genre temps et l'hyperplan dans lequel peuvent se trouver les vecteurs de base de genre espace, sans les spécifier eux-mêmes).

    La notion de référentiel correspond à des notions de géométrie moins connues que "point", "plan" ou "vecteur", comme la fibration (que je ne maitrise pas encore), avec certainement des particularités sur le genre des fibres. Pas évident de faire une substitution, de part la méconnaissance du concept et l'absence de genres multiples dans le plan euclidien.

    m@ch3
    c'est sur, l'analogie n'est pas complète (néanmoins le choix d'un repère engendre aussi naturellement une double fibration du plan comme ensemble de droites parallèles aux axes : manière de dire que IR2 = IR x IR).

    -----

  2. #62
    invite6949d091

    Re : Relativité de la simultanéité

    On peut faire un petit exercice sémantique intéressant : traduire les questions


    Oui il faut traduire les questions, commencer par les lire puis les poser correctement, là est la première tâche qui incombe à tout apprenant et à tout sachant

    Car souvent des erreurs d'interprétation naissent de questions ou de problèmes pas compris ou mal compris parce mal posés la première tâche pour raisonner correctement n'est-ce pas de comprendre les questions, les problèmes

    - exemple à la question "Y a-t-il une vitesse minimale jamais atteinte ?" une réponse a été "Oui, la vitesse minimale est la vitesse nulle." or la vitesse nulle non seulement n'est pas "jamais atteinte" mais encore elle est atteinte tout le temps, à tout instant car sitôt que quelque chose de physique existe la vitesse nulle existe consubstantiellement ce qui fait que la vitesse nulle est la plus continue et constante de toutes les vitesses, la vitesse suprêmement continue et constante parce que consubstantielle à toute réalité physique

    Mais si la personne qui a répondu de la sorte, avait commencé par lire et comprendre la question posée, elle n'aurait pas déraillé de la sorte, ne se serait pas elle-même fourvoyée de la sorte dans une réponse aussi tordue, à ce point totalement à côté de la plaque, en dehors de la question posée

  3. #63
    Amanuensis

    Re : Relativité de la simultanéité

    Pour discuter sémantique et faire le malin faudrait d'abord connaître le français.

    Cf. http://www.cnrtl.fr/definition/jamais

    Sens I: si non utilisé avec une particule négative, «jamais» signifie «À un moment quelconque, à quelque moment que ce soit.»
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  4. #64
    Merlin95

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Je propose une autre manière de voir:
    Bonjour,

    Connaitriez vous un cours (si possible sur internet) qui présente les choses de cette manière ? Savez-vous si c'est de cette manière de présenter les choses que l'on trouve dans des livres "classiques" de cours sur la relativité restreinte ou si au contraire, on suit l'approche "historique" ?

    Par exemple dans le lien http://www.lnw.lu/Departements/Physi...restreinte.pdf (qui n'est peut-être pas un cours mais une vulgarisation peut-être), la vitesse de la lumière est pris comme postulat de départ à tous les exemples qui sont examinés.
    Dernière modification par Merlin95 ; 15/05/2018 à 17h31.

  5. #65
    Amanuensis

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Connaitriez vous un cours (si possible sur internet) qui présente les choses de cette manière ?
    Non, ce sont mes élucubrations personnelles. Voilà qui permettra d'en juger la valeur, à défaut de les lire.

    Savez-vous si c'est de cette manière de présenter les choses que l'on trouve dans des livres "classiques" de cours sur la relativité restreinte ou si au contraire, on suit l'approche "historique" ?
    Quasiment toutes les présentations suivent «l'approche historique» basée sur le premier papier de A. Einstein.

    la vitesse de la lumière est pris comme postulat de départ à tous les exemples qui sont examinés.
    Oui, comme quasiment tout le monde, c'est «l'approche historique».
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  6. #66
    Merlin95

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Non, ce sont mes élucubrations personnelles. Voilà qui permettra d'en juger la valeur, à défaut de les lire.
    Votre approche éveille juste mon intérêt, mais il est vrai que j'aurai pu peut-être davantage lire ce que vous proposez avant de poser ma question.
    Notamment comment passer d'un temps non absolu à la non-simultanéité. J'ai du mal à voir comment faire le passage de l'un à l'autre.
    Dernière modification par Merlin95 ; 15/05/2018 à 20h25.

  7. #67
    Amanuensis

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Notamment comment passer d'un temps non absolu à la non-simultanéité. J'ai du mal à voir comment faire le passage de l'un à l'autre.
    Je ne suis pas bien sûr de comprendre.

    Il me semble qu'en général on considère qu'un temps absolu est équivalent à une simultanéité absolue, non?

    L'absence d'un temps absolu est alors équivalent à l'absence d'une simultanéité absolue.

    La question suivante porte sur comment parler de simultanéité si elle n'est pas absolue. La réponse usuelle est de parler d'une simultanéité relative (titre de la discussion...), et non comme je le fais de dire que le choix de simultanéité est arbitraire.

    Est-ce cela la question?
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  8. #68
    Paradigm

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Notamment comment passer d'un temps non absolu à la non-simultanéité. J'ai du mal à voir comment faire le passage de l'un à l'autre.
    Une image qui m'a aidé à me forger une compréhension épistémique. Avec la relativité nous sommes passé d'un instant présent global (le même dans tout l'univers, le maintenant) à une infinité d'instant présent propre à chaque observateur (temps propre) et indépendant les uns des autres. La relativité a banni le temps absolu (le même dans tout l'univers), mais a introduit le long de chaque ligne d'univers un temps local privilégié, le temps propre. Comme ce temps propre varie d'une ligne d'univers à l'autre il faut définir une convention/procédure pour décider quel ensemble d’événement doivent être considéré comme simultané afin de retrouver un présentisme (le "maintenant").

    Cordialement,
    Dernière modification par Paradigm ; 15/05/2018 à 21h23.

  9. #69
    Merlin95

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message
    Je ne suis pas bien sûr de comprendre.

    Il me semble qu'en général on considère qu'un temps absolu est équivalent à une simultanéité absolue, non?

    L'absence d'un temps absolu est alors équivalent à l'absence d'une simultanéité absolue.

    La question suivante porte sur comment parler de simultanéité si elle n'est pas absolue. La réponse usuelle est de parler d'une simultanéité relative (titre de la discussion...), et non comme je le fais de dire que le choix de simultanéité est arbitraire.

    Est-ce cela la question?
    Oui, j'avais en tête par exemple, un temps non absolu, un temps tel qu'il s'écoule différemment relativement à un autre référentiel tout en préservant la notion de simultanéité, mais ce n'est pas à la notion de temps absolu de laquelle vous partez.

  10. #70
    Amanuensis

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Oui, j'avais en tête par exemple, un temps non absolu, un temps tel qu'il s'écoule différemment relativement à un autre référentiel tout en préservant la notion de simultanéité, mais ce n'est pas à la notion de temps absolu de laquelle vous partez.
    Ce n'est pas le temps absolu tel que considéré en général, pas que par moi. C'est quelque chose d'intermédiaire, que j'ai bien identifié comme sous-jacent à une interprétation somme toute assez courante de la RR. (Amenée par la très trompeuse «dilatation du temps», j'imagine.) Une simultanéité qui serait conservée (et donc définissant un temps absolu), mais des horloges dont le rythme serait différent (et donc n'indiqueraient pas «la même heure» pour deux événements simultanés) ; l'origine de l'apparente non simultanéité serait la différence de rythme.

    Mais dans la première partie de cette discussion a été abordé le fait qu'en RR cela ne marche pas: une situation avec deux horloges se déplaçant l'une par rapport à l'autre est symétrique, et il est impossible, de par cette symétrie, de dire qu'une «s'écoule» plus lentement que l'autre. Et il y a pourtant non préservation de la simultanéité. L'origine de cette non préservation ne peut pas être le rythme.

    En fait, le postulat que les horloges fonctionnent toutes pareil (et donc au même rythme) vient en partie du principe de relativité: une horloge fonctionne selon les lois de la physique, et son rythme est fonction de ces lois et de sa constitution, pas de sa position, son orientation ou sa vitesse. En partie car il faut y ajouter (pour la RG) l'indépendance par rapport à l'accélération, c'est à dire plus généralement au mouvement de l'horloge. On postule donc l'existence d'horloges idéales, battant un rythme indépendant de leur position et leur mouvement.
    Dernière modification par Amanuensis ; 15/05/2018 à 22h47.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  11. #71
    LLphy

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Amanuensis
    En fait, le postulat que les horloges fonctionnent toutes pareil (et donc au même rythme) vient en partie du principe de relativité: une horloge fonctionne selon les lois de la physique, et son rythme est fonction de ces lois et de sa constitution, pas de sa position, son orientation ou sa vitesse. En partie car il faut y ajouter (pour la RG) l'indépendance par rapport à l'accélération, c'est à dire plus généralement au mouvement de l'horloge. On postule donc l'existence d'horloges idéales, battant un rythme indépendant de leur position et leur mouvement.
    Mais je pensais que le rythme des horloges dépendait justement de leurs positions. La cadence d'une horloge est plus élevée en haut d'un immeuble qu'en bas. (RG, effet Einstein, expérience de Pound et Rebka)

  12. #72
    Merlin95

    Re : Relativité de la simultanéité

    ok merci pour vos précisions, je dois dire que je suis assez conditionné (comme assez couramment apparemment) par cette version faible du temps absolu surement comme vous le dîtes par la contraction de l'espace et la dilatation du temps. Dans le sens où quand j'entends parler de ces points j'ai en tête cette vision du temps.
    Dernière modification par Merlin95 ; 15/05/2018 à 23h54.

  13. #73
    Merlin95

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par LLphy Voir le message
    Mais je pensais que le rythme des horloges dépendait justement de leurs positions. La cadence d'une horloge est plus élevée en haut d'un immeuble qu'en bas. (RG, effet Einstein, expérience de Pound et Rebka)
    Je ne dirais pas cela. Dans le référentiel en haut de l'immeuble, c'est l'horloge en bas de l'immeuble qui a une cadence plus élevée. Il y a parfaite symétrie et pas de point de vue privilégié par rapport à l'autre.
    Dernière modification par Merlin95 ; 16/05/2018 à 00h03.

  14. #74
    mach3
    Modérateur

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par LLphy Voir le message
    Mais je pensais que le rythme des horloges dépendait justement de leurs positions. La cadence d'une horloge est plus élevée en haut d'un immeuble qu'en bas. (RG, effet Einstein, expérience de Pound et Rebka)
    un message que j'ai posté récemment donne des éléments de réponse.

    Citation Envoyé par merlin
    Je ne dirais pas cela. Dans le référentiel en haut de l'immeuble, c'est l'horloge en bas de l'immeuble qui a une cadence plus élevée. Il y a parfaite symétrie et pas de point de vue privilégié par rapport à l'autre.
    non, dans le cas du redshift gravitationnel, ce n'est pas symétrique. Vu d'un observateur en chute libre, le haut de l'immeuble accélère moins vite vers le haut que le bas. Le haut voit toujours un bas qui s'éloigne (redshift) alors que le bas voit toujours un haut qui se rapproche (blueshift). Bon ça à l'air bizarre dit comme ça, ça meriterait une explication plus détaillée avec un schéma. En attendant une recherche sur le forum, ou ailleurs, pourra apporter des réponses.

    m@ch3
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  15. #75
    Merlin95

    Re : Relativité de la simultanéité

    Vous faîtes allusion à un phénomène qui se traite dans le cadre de la Relativité Générale ? Ma remarque précédente n'est-elle pas exacte dans le cadre de la seule RR ?

  16. #76
    Merlin95

    Re : Relativité de la simultanéité

    On peut aussi citer les jumeaux de Langevin ?

  17. #77
    mach3
    Modérateur

    Re : Relativité de la simultanéité

    On parle de Pound et Rebcka depuis 23h10, donc d'effet Einstein ou redshift gravitationnel. C'est de la RG. Mais le phénomène se manifeste déjà en RR entre l'avant et l'arrière d'une fusée en accélération constante et n'est pas réciproque

    m@ch3
    Never feed the troll after midnight!

  18. #78
    LLphy

    Re : Relativité de la simultanéité

    Petite précision, je voulais dire "décalage d'Einstein" au lieu de "effet Einstein".

  19. #79
    mach3
    Modérateur

    Re : Relativité de la simultanéité

    synonymes.

    m@ch3
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  20. #80
    Zefram Cochrane

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Archi3 Voir le message
    On peut faire un petit exercice sémantique intéressant : traduire les questions sur les évènements dans l'espace-temps en questions homologues sur les points sur un plan. Il faut donc opérer la substitution :
    espace-temps <-> plan
    évènement <-> point
    référentiel <-> base de vecteurs d'un repère
    position <-> abscisse
    temps <-> ordonnée

    par exemple la question " les éclairs, ils ont lieu dans quel référentiel au juste ?" serait transcrite en "le point, il est dans quel repère" ? (et on voit tout de suite que la question est bizarre ...)
    Bonjour,
    Ma définition du "référentiel" se base sur celle de Wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A...iel_(physique)
    <<Un référentiel est un solide, ou un ensemble de points fixe entre eux par rapport auquel on repère une position ou un mouvement.>>
    Ma définition de "référentiel" est: Volume d'espace pouvant être occupé par un solide plein.
    Ma définition du "repère" est l'espace de Minkowski centré sur l'observateur

    La nuance est que dans le cas d'un accéléré de Rindler par exemple, le référentiel est limité à l'aval de la trajectoire par l'horizon de Rindler, tandis que l'obervateur peut voir ce qui est situé au delà (jusqu'à une certaine date ) de cet horizon des événements.
    En RG cela correspond au concept d'étoiles gelées.
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  21. #81
    mach3
    Modérateur

    Re : Relativité de la simultanéité

    Ma définition du "référentiel" se base sur celle de Wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A...iel_(physique)
    <<Un référentiel est un solide, ou un ensemble de points fixe entre eux par rapport auquel on repère une position ou un mouvement.>>
    Cela semble restreint à ce qu'on appelle parfois un "référentiel rigide". C'est d'inspiration très classique, bien qu'il ne soit pas impossible de travailler avec un référentiel non rigide en physique classique, on est en tout cas jamais obligé de le faire . Mais du coup c'est embêtant pour la RR ou la RG où des fois un référentiel non rigide (e.g. référentiel comobile) est utile.

    Ma définition de "référentiel" est: Volume d'espace pouvant être occupé par un solide plein.


    Ma définition du "repère" est l'espace de Minkowski centré sur l'observateur


    m@ch3
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  22. #82
    Amanuensis

    Re : Relativité de la simultanéité

    Il n'y a pas besoin d'une confirmation de plus que les concepts de référentiel et de repère sont à ranger dans la catégorie, malheureusement loin d'être vide, des concepts à la fois utilisés couramment et mal (ou pas) compris... L'une des propriété de cette catégorie est qu'on a beau essayer améliorer la situation, rien n'y fait.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  23. #83
    mach3
    Modérateur

    Re : Relativité de la simultanéité

    Pour clarifier les choses et éventuellement éclairer le lecteur lambda au passage, il y a trois notions à différencier, qui dans des cas simples se retrouvent plus ou moins confondues, ce qui rend difficile leur différentiation.

    1) un champ de repères ou de tétrades, est la donnée d'une base de vecteurs en chaque point de l'espace-temps. Un exemple parlant dans l'espace 2D est le repère de Frenet. En fait en chaque point de la variété espace-temps, on a un espace de Minkowski tangent qu'on muni d'une base de vecteurs. Evidemment, cela peut-être trivial en espace-temps plat : la base peut être la même en tout point, ce qui permet de confondre l'espace-temps (en tant qu'espace affine, un ensemble de points) avec les espaces de Minkowski tangents en chaque point (en tant qu'espaces vectoriels, des ensembles de vecteurs). Pratique tellement courante qu'on ignore bien souvent la différence et qu'on s'imagine que les points et les vecteurs vivent dans le même espace... (et je parle en connaissance de cause, vu que j'en ai été victime pendant des années).

    2) les systèmes coordonnées sont une famille champs scalaires sur l'espace-temps (avec certaines contraintes, comme l'indépendance des coordonnées entres-elles). Chaque point de l'espace-temps est ainsi affublé d'un quadruplet de réels, chaque réel étant la valeur de son champ scalaire respectif en ce point. A partir d'un système de coordonnées, on peut toujours construire un champ de repères, il suffit de prendre les gradients des champs scalaires.
    L'inverse n'est pas vrai. Par exemple dans les vecteurs de base utilisés habituellement dans un repère cylindrique ( avec ex ey ez une base cartésienne), n'est pas le gradient du champ scalaire . (r, , z) forme bien un système de coordonnées valide (sauf en r=0) mais le champ de repère correspondant n'est pas () et ce champ de repère ne permet pas de construire un système de coordonnées cohérent.

    3) un référentiel est un ensemble de lignes de l'espace-temps (avec certaines contraintes : il faut que ce soit un fibré, il faut que les lignes soit de genre temps), chacune étant la ligne d'univers d'un objet immobile dans le référentiel. Un champ de repère compatible avec un référentiel (et qui pourra, involontairement, se confondre avec) est tel que le vecteur de base de genre temps est en tout point colinéaire aux fibres (c'est la 4-vitesse des immobiles du référentiel qui défini ce vecteur), on choisit ensuite, a priori, ce qu'on veut pour les autres vecteurs du repère.
    L'ensemble des fibres défini ce qu'on appelle communément espace, et on peut y mettre 3 champs scalaires qui serviront de coordonnées d'espace (choix énorme et arbitraire). Il faut ensuite rajouter une couche, la datation. On convient d'hypersurfaces, intersectant chaque ligne une et une seule fois, qui contiendront chacune les évènements auxquels on assigne la même coordonnée temporelle. Il y aura donc des systèmes de coordonnées compatibles avec le référentiel (et qui pourront, involontairement, se confondre avec).
    Tout système de coordonnée avec une coordonnée de genre temps et trois de genre d'espace peut permettre de définir complétement un référentiel (fibres + datation). Un champ de repère dont au moins un vecteur est de genre temps, gradient d'un champ scalaire et ne s'annulant nulle part, peut permettre de définir un fibré (la datation restant à définir).

    m@ch3
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  24. #84
    Zefram Cochrane

    Re : Relativité de la simultanéité

    <<>>
    Prenons l'exemple d'un cristal cubique: s'il est dans un référentiel inertiel chaque maille du cube sera séparées de celles adjacentes par la même longueur apparente qui correspondra à la longueur propre.

    << >> Par contre s'il est dans un référentiel non inertiel les longueurs apparentes spérant une maille de celle adjactentes et la forme du cristal dépendra de la position de l'observateur dans le référentielt ne correspondront pas, dans l'absolue, à la longeur propre.

    L'observateur ayant une perception euclidienne de son environnement, il faut distinguer le concept de "référentiel" et de "repère"

    Citation Envoyé par mach3 Voir le message
    Cela semble restreint à ce qu'on appelle parfois un "référentiel rigide". C'est d'inspiration très classique, bien qu'il ne soit pas impossible de travailler avec un référentiel non rigide en physique classique, on est en tout cas jamais obligé de le faire . Mais du coup c'est embêtant pour la RR ou la RG où des fois un référentiel non rigide (e.g. référentiel comobile) est utile.
    Du coup je ne pense pas puisqu'à priori ce qu'on appelle référentiel non rigide devient repère comobile ???
    je peux croire que je sais, mais si je sais que je ne sais pas, je ne peux pas croire

  25. #85
    mach3
    Modérateur

    Re : Relativité de la simultanéité

    Prenons l'exemple d'un cristal cubique: s'il est dans un référentiel inertiel chaque maille du cube sera séparées de celles adjacentes par la même longueur apparente qui correspondra à la longueur propre.
    c'est donc restreint aux référentiel rigide ET inertiel. Très restrictif donc.

    Par contre s'il est dans un référentiel non inertiel les longueurs apparentes spérant une maille de celle adjactentes et la forme du cristal dépendra de la position de l'observateur dans le référentielt ne correspondront pas, dans l'absolue, à la longeur propre.
    oui, dans un référentiel non rigide et/ou non inertiel, il me semble que les distances entre les fibres (dans l'espace qu'elles génèrent) n'ont pas de raison de correspondre à des longueurs propre (à la rigueur, en rigide et non inertiel, on a correspondance pour les immobiles du référentiel)

    L'observateur ayant une perception euclidienne de son environnement, il faut distinguer le concept de "référentiel" et de "repère"
    pour sur, vu que référentiel et repère sont deux concepts différents, ce serait bien de les distinguer!
    La perception de l'observateur est le cône de lumière passé, un truc même pas euclidien, mais vu les vitesses faibles et les distances courtes de la vie de tous les jours, l'humain effectue un mapping de ce truc vers l'espace euclidien (un cône dont l'angle est très proche de 180° ressemble beaucoup à un plan pas vrai?)

    Du coup je ne pense pas puisqu'à priori ce qu'on appelle référentiel non rigide devient repère comobile ???
    non, parce que le référentiel comobile n'est pas le seul cas de référentiel non rigide, on peut en construire autant qu'on veut (reste à voir lesquels peuvent être utiles...).

    m@ch3
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  26. #86
    Amanuensis

    Re : Relativité de la simultanéité

    EDIT: Sûrement un peu doublon par collision, j'ai mis du temps à écrire! Je laisse sans vérifier, il ne devrait pas y avoir de contradiction majeure avec le message de Mach3

    Citation Envoyé par Zefram Cochrane Voir le message
    s'il est dans un référentiel inertiel
    Traduction en sémantique correcte: s'il suit un mouvement rectiligne uniforme. (Et tacitement si la gravitation est négligeable...)


    Par contre s'il est dans un référentiel non inertiel
    Traduction: s'il a un mouvement autre que MRU (donc un mouvement «accéléré»)..

    les longueurs apparentes spérant une maille de celle adjactentes et la forme du cristal dépendra de la position de l'observateur dans le référentielt ne correspondront pas, dans l'absolue, à la longeur propre.
    Que vient faire l'observateur là-dedans ? Dans tous les cas la longueur-coordonnée dépend du référentiel choisi. Et parler de «longueur propre» devient assez difficile à cause de l'élasticité. Et en RR ou RG la rigidité idéale est interdite.

    L'observateur ayant une perception euclidienne de son environnement
    Ah bon?

    , il faut distinguer le concept de "référentiel" et de "repère"
    Il le faut, et cela n'a rien à voir avec la perception euclidienne, cela est juste que quand des concepts sont distincts, il est utile d'en connaître (et si possible respecter) la distinction.


    Du coup je ne pense pas puisqu'à priori ce qu'on appelle référentiel non rigide devient repère comobile ???
    Non. Un référentiel non rigide est un référentiel tel qu'il n'y a pas de datation telle que la distance entre éléments du référentiel (les fibres dans le texte de Mach3) ont une distance (spatiale) constante.

    Les référentiels rigides sont l'exception, car exigeant une symétrie particulière de l'espace-temps (staticité ou stationnarité, m'en rappelle plus lequel) ; on peut les évoquer (et on le fait en permanence dans ces cas!) en mécanique classique, en RR avec l'espace-temps de Minkowski, et dans la géométrie extérieure de Schwarzschild. Quand on veut être général, on les oublie.

    ---

    Quand à un référentiel comobile, il me semble (mais faudrait vérifier suffisamment les usages) un référentiel inertiel (au sens RG), un référentiel dont les éléments sont des chutes libres. C'est le cas du référentiel comobile le plus cité, le référentiel privilégié dans les solutions FLRW.
    Dernière modification par Amanuensis ; 16/05/2018 à 15h31.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  27. #87
    Archi3

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Amanuensis Voir le message

    Quand à un référentiel comobile, il me semble (mais faudrait vérifier suffisamment les usages) un référentiel inertiel (au sens RG), un référentiel dont les éléments sont des chutes libres. C'est le cas du référentiel comobile le plus cité, le référentiel privilégié dans les solutions FLRW.
    qui n'est d'ailleurs pas rigide, c'est incompatible en présence de gravitation.
    Mais tant qu'on reste dans les référentiels inertiels en RR, ils sont effectivement "rigides" dans le sens que la distance entre deux points fixes dans le référentiel en question reste constante au cours du temps dans n'importe quel autre référentiel inertiel (en revanche bien sur elle dépendra du référentiel, contrairement à la mécanique classique). Ce n'est bien sur pas pour Mach3 ou Amanuensis que je rappelle ces évidences, je ne fais que rephraser ce qu'ils ont deja dit ...
    Dernière modification par Archi3 ; 16/05/2018 à 16h11.

  28. #88
    invite6949d091

    Re : Relativité de la simultanéité

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    On peut aussi citer les jumeaux de Langevin ?

    C'est-à-dire commencer par le commencement : qu'est-ce qu'une horloge

    ############# suppression de la partie qui est un peu n'importe quoi plus références "divines"
    Dernière modification par Deedee81 ; 17/05/2018 à 12h29.

  29. #89
    Deedee81

    Re : Relativité de la simultanéité

    Salut,

    Citation Envoyé par muzoter Voir le message
    C'est-à-dire commencer par le commencement : qu'est-ce qu'une horloge
    N'exagère pas. Cette question peut se poser dans les interrogations plutôt philo-physique comme on en discute à l'occasion, en particulier dans des questions du style "c'est quoi le temps ?"

    Mais quand on discute relativité, il y a quand même quelques "petits" trucs, qui n'ont rien à voir avec la relativité (ça existait bien avant) et qu'on est sensé connaitre :
    - qu'est-ce qu'une horloge
    - qu'est qu'un référentiel
    - qu'est qu'un système de coordonnées
    - que veut dire synchroniser deux horloges
    et quelques autres petits trucs

    Et c'est même en grande partie des choses qu'on apprend en secondaire, bien avant la fac (où la relativité est abordée).
    (pas tout : qu'est-ce qu'une horloge, c'est papa et maman qui nous apprennent ça.
    En secondaire ce sera plutôt les différentes sortes d'horloge. Et à la fac la description de certains horloges comme les horloges atomiques)

    Si on ne sait pas répondre à ça, on oublie la relativité, on ne pose pas de question sur la relativité et on aborde d'abord des choses plus simples (dans des discussions non relativistes).
    Franchement, il ne me viendrait pas à l'idée de demander comment on mesure la vitesse de la queue de la vache dans les tournants sans savoir ce que c'est qu'une vache.
    La seule excuse qu'on peut avoir c'est "je ne savais pas qu'on utilisait tout ça en relativité". Mais après avoir lu quelques discussions sur la RR, sur Langevin, ou deux ou trois vidéos sur la RR, on le sait très bien.
    Dernière modification par Deedee81 ; 17/05/2018 à 12h37.
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  30. #90
    Amanuensis

    Re : Relativité de la simultanéité

    Au contraire, la question est très bonne, et en comprendre bien les réponses fort utile. (1)

    Le problème n'est pas avec la question, mais avec certaines réponses (ou non réponse) biaisées utilisées comme arguments vaseux.

    (1) Plus généralement, l'étude détaillée des instruments de mesure est fort instructive. Genre qu'est-ce qu'un thermomètre? Qu'est-ce qu'un accéléromètre? Etc.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

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