Selon Carnot le rendement thermique maximum d’un moteur évoluant entre une source thermique chaude à température T1 à laquelle il prend son énergie, et une source thermique froide à température T2, est :
η = 1 - T2 / T1
Pour obtenir ce rendement maximum, Carnot fait évoluer le fluide, agent moteur suivant un cycle particulier auquel on a donné son nom. Il comprend quatre phases : une détente isotherme à température T1, une détente adiabatique donc sans échange de chaleur de T1 à T2, une compression isotherme à température T2 et une compression adiabatique. L’énergie obtenue est égale à la somme de l’énergie fournie par la détente adiabatique et de l’énergie consommée par la compression adiabatique.
Un moteur baigne dans sa source froide. Il en était ainsi à l’époque de Carnot. Peut-être existe-t-il des exceptions que j’ignore.
Si le moteur baigne dans sa source froide, la détente adiabatique ne peut aller jusqu’à T2 mais s’arrête à P2, la pression de la source froide. L’énergie fournie par la détente adiabatique est donc plus faible que dans le calcul de Carnot. D’autre part, lors de la détente adiabatique, le piston doit repousser la source froide, ce qui consomme une partie de l’énergie produite.
Ainsi j’obtiens pour le rendement thermique maximal la formule suivante :
η = 1 – T2/T1 – (T2/T1) ln (T1/T2)
Le terme (T2/T1) ln (T1/T2) correspond pour moitié à la chaleur non transformée en travail du fait que la détente s'arrête à P2 au lieu de T2, et pour moitié également à l'énergie perdue pour repousser la source froide pendant la détente.
En tenant compte de la pression de la source froide, le calcul de Carnot n'est juste que lorsque T2 = 0 K. La pression de la source froide est alors nulle et le rendement égal à 1.
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