Bonsoir,
La question que je pose dans le titre de ce sujet provient d’un paradoxe qui m’a l’air inhérent à la notion d’électrostatique (je me doute bien qu’une résolution existe mais je ne la vois pas).
En électrostatique, toutes les charges sont fixes, c’est la définition. Donc il n’y a aucun courant. Prenons une boule chargée uniformément en volume: elle génère un champ E à cause des charges et aucun champ B car il n’y a aucun courant (Biot et Savart donne B nul)
Regardons maintenant cette boule depuis un référentiel tournant autour d’un diamètre de cette même boule. On sort alors du cadre de l'électrostatique, mais on aimerait que les résultats obtenus précédemment en électrostatique soient cohérents avec ceux trouvés maintenant (qu’ils en soient au moins une bonne approximation). Or ici, il y a des courants volumiques car les charges tournent dans ce référentiel donc on a un champ B non nul (car de rotationnel non nul: Maxwell-Ampère en ARQP). Et donc B dépend totalement du référentiel (si on tourne assez vite autour de la boule on peut même obtenir des champs B élevés). Or ça n’a pas de sens: B ne devrait pas dépendre du référentiel.
Alors j’imagine plusieurs explications:
1) la boule chargée uniformément en volume n’existe pas: j’ai mis en évidence une limite du modèle (je n’y crois pas beaucoup car je peux faire la même remarque avec n’importe quelle distribution de charge en électrostatique)
2) l’ARQP donne un résultat faux car si on tourne on doit tenir compte des courants de déplacement (mais c’est étrange car entre t et t+dt dans le référentiel tournant, si on tourne à vitesse constante, la charge ne varie pas localement dans la boule. Donc div(j)=0: on est bien en ARQP et le problème est le même)
3) De nouveaux courants apparaissent mystérieusement dans le référentiel tournant et font tout bien marcher (un peu magique)
Bref je ne suis jamais vraiment convaincu. Pouvez-vous éclairer ma lanterne s’il vous plaît?
-----