Les photons absorbés dans notre rétine sont-ils des particules virtuelles ?
Je sais qu'une particule virtuelle est supposée avoir une durée de vie très courte, être inobservable, et servir de vecteur aux interactions entre les autres particules... Mais les photons émis par la fusion d'atomes d'hydrogène sur le soleil et absorbés par je ne sais pas quels atomes des cellules photoréceptrices de notre rétine ne sont ils pas les vecteurs d'interactions entre les premières et les secondes de ces atomes ? Il est paradoxal de considérer comme inobservables les photons par lesquels on voit, mais après tout, est-ce que "observer" n'importe lequel de ces photons n'aurait pas impliqué de l'absorber par un autre dispositif de mesure, l'empêchant d'atteindre notre oeil ? Et je conçois bien qu'environ 8 minutes est sans doute plusieurs ordres de grandeur au dessus de la durée de vie de ce que l'on a généralement en tête en parlant des particules virtuelles... Mais est-ce qu'il y a un sens à fixer une limite de temps précise au delà de laquelle une particule cesse d'être virtuelle ? Après tout, je peux imaginer un monde presque vide ne contenant que deux particules réelles : deux électrons, à une distance équivalente à notre distance terre-soleil. Dans un tel monde, les deux électrons n'auraient-ils pas au moins une très légère interaction, et celle-ci n'aurait-elle pas lieu via une particule virtuelle d'une durée de vie de 8 minutes environ ?
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