Bonjour,
Je viens de lire avec intérêt le récit de deux accidents d'avion survenus ces dernières années, celui du vol Air France 447 et celui d'un avion d'affaires
Dans les deux cas, c'est un mauvais fonctionnement des sondes Pitot qui est à l'origine des accidents.
Les sondes Pitot servent à mesurer la vitesse de l'avion par rapport à l'air ambiant.
Les avions disposent d'autres moyens de connaître leur vitesse, par exemple le GPS. Mais le GPS indique la vitesse de l'avion par rapport au sol, pas par rapport à l'air ambiant.
C'est la vitesse par rapport à l'air ambiant qu'il est important d connaître.
Je me demandais, et c'est le thème du présent fil, s'il serait possible de mesurer la vitesse d'un avion en utilisant un autre moyen que la sonde Pitot.
Je pensais à un système composé d'un émetteur (E) placé à l'arrière de l'avion, qui enverrait une impulsion sonore à intervalles réguliers. Cette impulsion serait captée par un récepteur (R) placé à l'avant de l'appareil.
On mesure le temps écoulé entre l'émission et la réception de l'impulsion. Ce temps va dépendre:
1) de la distance (connue) entre l'émetteur et le récepteur.
2) de la vitesse de propagation dans l'air, corrigée pour l'altitude à laquelle évolue l'avion.
En soustrayant la vitesse trouvée de la vitesse théorique du son à cette altitude, on trouverait la vitesse de l'avion.
Il faudrait bien sûr tenir compte d'un certain nombre de choses:
Les moteurs de l'avion produisent un niveau sonore important, qui obligerait à utiliser des impulsions sonores de mesure de fort niveau, ce qui serait gênent pour les passagers.
Pour cette raison, il faudrait utiliser des impulsions sonores de fréquence élevée inaudibles même par les animaux, disons d'une centaine de Kilohertz.
A ces fréquences, il est possible que le bruit des moteurs soit de toutes façons plus faible qu'aux fréquences audio habituelles.
En plaçant l'émetteur et le récepteur à un endroit où l'air n'est pas perturbé par les turbulences (voir photo), on aurait une mesure plus précise que si l'émetteur et le récepteur étaient placés à l'avant et respectivement, à l'arrière du fuselage. Toutefois, avec l'émetteur placé au sommet de la dérive et le récepteur au-dessus du poste de pilotage, le trajet du son n'est pas exactement parallèle à la trajectoire de l'avion. Il y aurait une correction trigonométrique à apporter au résultat de la mesure.
Est-ce que cela vous semble réalisable?
On entend souvent dire que l'on n'a jamais trouvé un meilleur moyen que la sonde inventée par le physicien français Henri Pitot au 18e siècle, pour mesurer la vitesse d'un avion par rapport à l'air ambiant.
Quelqu'un a sûrement déjà pensé à utiliser un système basé sur la vitesse du son dans l'air.
Mais apparemment, ce type de mesure n'est pas utilisé. Je me demande pourquoi.
-----