Non. Comme ça dépend de la précision et des situations il ne saurait y avoir vraiment consensus.
Ca fait penser un peu au paradoxe Sorite. Il y a longtemps j'avais lu un article où des chercheurs se demandaient "combien d'atomes de fer faut-il pour avoir un métal"
(et ils parlaient évidemment du paradoxe)
Le résultat : les propriétés métalliques (en fait le spectre de bande) commençaient à se manifester avec quelques dizaines d'atomes. Mais la limite reste floue.
Avec même une zone "intermédiaire" assez difficile appelée "mésoscopique". Qu'on rencontre depuis un moment en électronique avec les semi-conducteurs (structures de quelques centaines d'atomes maximum). C'est plus vraiment classique mais la physique quantique est une horreur à utiliser vu le nombre d'atomes (calculs affreux). Ca m'en rappelle une bonne (histoire vraie) :
Des physiciens et ingénieurs travaillaient sur la conception d'une structure de type puits quantiques. Les physiciens effectuèrent un énorme calcul numérique. Et ils annoncèrent, ça y est, l'ordinateur à trouvé. Un ingénieur répliqua : formidable, l'ordinateur a compris, maintenant j'aimerais bien comprendre moi aussi
Depuis on a fait énormément de progrès tant dans le calcul numérique que dans la présentation des résultats (c'est dans un article sur ce sujet que j'avais lu l'anecdote) : suffit pas de donner un ou deux nombres, faut avoir suffisamment d'infos avec souvent des affichages graphiques appropriés, voire des animations.... C'est presque un art
Mais ça reste un domaine complexe et donc "aux limites floues". Ma fois comme le noyau (même si les raisons sont un peu différentes).
Il y a un physicien qui a dit (j'ai oublié son nom) un jour : tout ce qui pouvait être simple a été trouvé, on est dans l'ère du complexe C'est pas tout à fait faux.
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