Dis-moi, il faut enfoncer le clou avec une massue pour que tu saisisses le registre de langage utilisé ! J’ai mis toutes les formes pour faire comprendre que je ne parlais pas en mon nom propre mais que je rapportais les idées d’autres personnes.
Normalement ce n’est pas le lieu pour parler de ses opinions personnelles. Oui, je suis déterministe et je pense que la psyché est loin d’être une page blanche à la naissance.
Tu soulignes d’ailleurs à juste titre une contradiction interne des psychologies basées sur le paradigme de la page blanche : qu’est-ce qui fait que les petites filles, en voyant le zizi de leurs frères, trouveraient que ça leur manque ? Elles pourraient tout aussi bien trouver qu’un zizi est encombrant, ridicule, laid et pas pratique et préférer leur propre anatomie. Je demande comme toi par quelles lois naturelles ces processus se produisent et où ces lois sont inscrites. Si Freud a pu établir ces notions de complexes c’est bien que cette page n’est pas aussi blanche que ça : le complexe lui-même n’y est pas inscrit mais le déterminant qui le fera apparaitre y est forcément. Sinon on ne pourrait pas écrire de livre dessus : chaque personne serait un cas à part.
Je suis donc d’accord avec ton objection, elle ne s’applique donc pas à moi.
Attention, là aussi j’insiste sur le fait que ça ne me convenait mais qu’un autre aurait peut-être été très rassuré d’avoir ces explications stéréotypées. Certaines personnes trouvent beaucoup de bienfaits à consulter des diseuses de bonne aventure ou des marabouts.
OK, mais cette « idée simple » n’est pas restée si simple que ça et a été tirée par les cheveux dans tous les sens. Elle a donné lieu à toutes sortes d’élucubrations aventureuses qui ne font plus qu’obscurcir les choses.
Un point que je trouve très critiquable est la posture de beaucoup de psychanalystes qui se présentent comme détenteurs d’un savoir et d’une pratique hermétiques, sinon ésotériques, et vous assènent des interprétations que je trouve sujettes à caution.
ND
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