Lacan et le rapport sexuel - Page 4
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Lacan et le rapport sexuel



  1. #91
    Aigoual

    Re : Lacan et le rapport sexuel


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    Citation Envoyé par Zozo_MP Voir le message
    Pas de problème [...] Saches que tu resteras toujours le bienvenu...

    Merci, c’est gentil.

    En fait, je n’avais pas compris que la clinique lacanienne n’avait rien à voir avec celle que j’ai vécue.

    Le canapé que j’ai connu était très différent.
    Pas de philo, très peu d’intellectualisme, très peu de références psy, pas de métaphore, toujours au raz des pâquerettes, au plus près du corps et des émotions brutes.
    Pour tout dire, très concret, pas franchement rigolo et même souvent assez pénible.
    On s’amuse pas, quoi…
    Mais, et ça je peux en témoigner, redoutablement efficace.
    Pas grand-chose qui soit passé au travers des mailles du filet !

    Sauf que c’est ma seule expérience et qu’il ne m’est honnêtement pas autorisé à poursuivre sur ce que je ne connais pas.

    Il en va autrement avec le conceptuel qui lui, peut être partagé sans vécu particulier, sur simple présentation des prémisses et vérifications des cohérences internes au discours (du classique, quoi…)
    Là, pas besoin d’attendre des années pour savoir.
    Sans compter qu’en plus, dans ce genre d’exercice, je me sais parfaitement à l’aise, ce qui n’est pas négligeable.
    C’était ça, ma demande de départ, mais bon, tant pis.

    Cela dit, quel est mon sentiment sur Lacan après échange dans ce fil ?
    Ben… Faut être honnête… Mitigé, mitigé…
    Des trucs bizarres, quand même…
    Ce qui m’ennuie, c’est que je ne parviens pas à étayer ce sentiment, ni dans un sens, ni dans l’autre.

    Je ne le ferai donc pas, ce serait intellectuellement malhonnête.
    Mais bon, pas sûr non plus d’avoir envi d’aller plus loin.

    Bonne continuation à tous,

    Aigoual.

    -----

  2. #92
    invite1a23e11c

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour,

    Je me présente, je suis nouveau sur ce forum, ce fil m’intéresse, ceci est ma première contribution.

    La clinique semble être le point clé de la discussion.
    Si je résume.

    Clinique freudienne :
    Le patient se confronte à la relation avec le praticien (transfert) Il analyse les raisons de ses tentatives de séductions autant que de rejets, non motivés par le praticien puisque ce dernier reste neutre.
    L’analyse est réputée achevée lorsque le patient n’éprouve plus le besoin de cette relation, ni en séduction, ni en rejet.

    Clinique lacanienne :
    Le patient éprouve les signifiants qui le motivent, dans un jeu de « j’ouïe sens » partagé avec le clinicien, dans le but d’en acquérir la compréhension (conscience) et la maîtrise.
    L’analyse est réputée achevée lorsque « l’énoncé disparaît dans l’énonciation. »
    Ce qui peut se traduire, en langage ordinaire, selon que l’analysant tend à s’investir tout entier dans la relation à l’autre.

    Est-ce exact ?

    ML.

  3. #93
    karlp

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Martel Voir le message
    Bonjour,

    Je me présente, je suis nouveau sur ce forum, ce fil m’intéresse, ceci est ma première contribution.

    La clinique semble être le point clé de la discussion.
    Si je résume.

    Clinique freudienne :
    Le patient se confronte à la relation avec le praticien (transfert) 1)Il analyse les raisons de ses tentatives de séductions autant que de rejets, non motivés par le praticien puisque ce dernier reste neutre.
    2) L’analyse est réputée achevée lorsque le patient n’éprouve plus le besoin de cette relation, ni en séduction, ni en rejet.
    Clinique lacanienne :
    3) Le patient éprouve les signifiants qui le motivent, dans un jeu de « j’ouïe sens » partagé avec le clinicien, dans le but d’en acquérir la compréhension (conscience) et la maîtrise.
    4) L’analyse est réputée achevée lorsque « l’énoncé disparaît dans l’énonciation. »
    5) Ce qui peut se traduire, en langage ordinaire, selon que l’analysant tend à s’investir tout entier dans la relation à l’autre.

    Est-ce exact ?

    ML.
    Bonjour Martel

    1) Pouvez vous précisez de quelle tentative de séduction vous parlez ?

    2) je ne vois pas à quoi vous faîtes allusion; je peux vous dire toutefois que Freud lui même s'est déclaré incapable de déterminer ce qui permettait de dire qu'une analyse était "finie".

    3) Il y a peut-être de celà; mais j'ai un doute sur le terme "maîtrise" . Pouvez vous reformuler ou clarifier ?

    4) et 5) ces deux énoncés ne me semblent pas équivalents.

  4. #94
    invite1a23e11c

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour KarlP

    1) Inévitable mouvement de séduction/répulsion du patient envers l’analyste.
    C’est la base même du transfert, toujours inconscient en début d’analyse, puis progressivement conscient. Sans ce pré requis, pas d’analyse possible.

    2) Dans l’absolu, une analyse ne prend jamais fin. Dans la pratique, il faut bien qu’à un moment ou à un autre elle cesse. Elle prend donc fin lorsque le patient n’en éprouve plus le besoin. C'est-à-dire lorsque le patient rejoint, dans la réalité, la neutralité de l’analyste.

    3) Je ne sais pas, c’est ce qu’il ressort plus ou moins des messages que j’ai pu lire dans le fil.
    Savoir c’est implicitement maîtriser.
    Peut-être peut-on se contenter du mot « conscience » sans ajouter « maîtrise. »

    4) Là non plus je ne sais pas. J’ai cherché une conséquence concrète de ce que pouvait représenter un énoncé qui s’effacerait dans une énonciation.
    Il m’a semblé que l’importance donnée à la relation davantage qu’à l’objet pouvait être une proposition acceptable.

    ML.

  5. #95
    karlp

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Martel Voir le message
    Bonjour KarlP

    1) Inévitable mouvement de séduction/répulsion du patient envers l’analyste.
    C’est la base même du transfert, toujours inconscient en début d’analyse, puis progressivement conscient. Sans ce pré requis, pas d’analyse possible.

    2) Dans l’absolu, une analyse ne prend jamais fin. Dans la pratique, il faut bien qu’à un moment ou à un autre elle cesse. Elle prend donc fin lorsque le patient n’en éprouve plus le besoin. C'est-à-dire lorsque le patient rejoint, dans la réalité, la neutralité de l’analyste.

    3) Je ne sais pas, c’est ce qu’il ressort plus ou moins des messages que j’ai pu lire dans le fil.
    Savoir c’est implicitement maîtriser.
    Peut-être peut-on se contenter du mot « conscience » sans ajouter « maîtrise. »

    4) Là non plus je ne sais pas. J’ai cherché une conséquence concrète de ce que pouvait représenter un énoncé qui s’effacerait dans une énonciation.
    Il m’a semblé que l’importance donnée à la relation davantage qu’à l’objet pouvait être une proposition acceptable.

    ML.
    1) D'accord, je vous suis. Mais il me semble que l'analyse "freudienne" ne se limite pas à l'analyse du transfert. C'est un aspect de l'analyse. Ceci dit je ne suis pas "arrêté" sur cette question.

    2) Oui, je suis d'accord; c'est la partie soulignée qui reste un peu énigmatique

    3) D'accord: entendons le terme " maîtriser" dans un sens large.
    Il s'agit , en partie, de repérer les signifiants qui déterminent ma conduite et ma pensée à mon insu; ce qui permet parfois de se libérer de certains symptômes. Il n'y a pas que cela, mais c'est un aspect très important.

    4) Je crois qu'il faudrait retrouver dans quel contexte cette phrase a été énoncée. Telle quel, elle peut signifier des tas de choses.

    Je voudrait juste préciser, qu'à mon sens, il existe mille et une issues et visées pour une analyse; parce que la demande est différente d'un individu à l'autre. (ce qui ne nous interdit pas de dégager quelques généralités, bien sûr)

  6. #96
    invite1a23e11c

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour KarlP,

    1) Sur ce point de la clinique freudienne, je peux en revanche répondre de manière sûre :
    Les moyens peuvent être multiples, mais toujours au service de l’analyse du transfert.

    2) Oui, c’est normal. Cependant cela se perçoit très clairement en séance.
    La neutralité de l’analyste garantit qu’il n’est pas lui-même à l’origine des affects ressentis par le patient.
    Ce dernier est amené à constater que les sources de ses souffrances sont ailleurs.
    Lorsque les affects cessent de s’épuiser vainement sur l’analyste (transfert), le patient se retrouve neutre, face à une personne neutre.
    Il n’a donc plus aucune raison de poursuivre une relation qui, dans la réalité, n’a jamais eu lieu.
    L’analyse cesse, on se dit au revoir et tout est dit.

    3) Je n’ai pas de préférence.

    4) J’ai simplement tenté d’exprimer le plus concrètement possible ce que pourrait représenter « l’énoncé disparaît dans l’énonciation » pour un patient.
    En linguistique, je sais ce qu’est un énoncé : c’est ce que je dis (mots objets de mon propos)
    Je sais aussi ce qu’est une énonciation : c’est la manière dont je le dis et à qui (relation)
    Dire que « l’énoncé disparaît dans l’énonciation » revient donc bien à donner de l’importance à la relation (à l’autre), plus qu’à l’objet qui en est la source.
    Si cependant ma proposition ne convient pas, il faut la rejeter et en trouver une autre.
    Les formes possibles (symbolisation) sont sans limite, pourquoi s’en priver ?

    Concernant les issues d’une analyse, elles sont certes aussi multiples qu’il existe de patients.
    En revanche, son but clinique reste unique : soulager la souffrance du patient.

    ML.

  7. #97
    karlp

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Martel Voir le message
    Bonjour KarlP,

    1) Sur ce point de la clinique freudienne, je peux en revanche répondre de manière sûre :
    Les moyens peuvent être multiples, mais toujours au service de l’analyse du transfert.

    2) Oui, c’est normal. Cependant cela se perçoit très clairement en séance.
    La neutralité de l’analyste garantit qu’il n’est pas lui-même à l’origine des affects ressentis par le patient.
    Ce dernier est amené à constater que les sources de ses souffrances sont ailleurs.
    Lorsque les affects cessent de s’épuiser vainement sur l’analyste (transfert), le patient se retrouve neutre, face à une personne neutre.
    Il n’a donc plus aucune raison de poursuivre une relation qui, dans la réalité, n’a jamais eu lieu.
    L’analyse cesse, on se dit au revoir et tout est dit.

    3) Je n’ai pas de préférence.

    4) J’ai simplement tenté d’exprimer le plus concrètement possible ce que pourrait représenter « l’énoncé disparaît dans l’énonciation » pour un patient.
    En linguistique, je sais ce qu’est un énoncé : c’est ce que je dis (mots objets de mon propos)
    Je sais aussi ce qu’est une énonciation : c’est la manière dont je le dis et à qui (relation)
    Dire que « l’énoncé disparaît dans l’énonciation » revient donc bien à donner de l’importance à la relation (à l’autre), plus qu’à l’objet qui en est la source.
    Si cependant ma proposition ne convient pas, il faut la rejeter et en trouver une autre.
    Les formes possibles (symbolisation) sont sans limite, pourquoi s’en priver ?

    Concernant les issues d’une analyse, elles sont certes aussi multiples qu’il existe de patients.
    En revanche, son but clinique reste unique : soulager la souffrance du patient.

    ML.
    Bonjour Martel

    1) J'aurais, spontanément, dit l'inverse: le transfert est au service de l'analyse, laquelle comprend aussi l'analyse du transfert. Ceci dit, j'ai lu Freud mais n'ai pas suivi le mouvement freudien (Widlöcher); je suis plus porté vers Lacan.
    Je conçois que l'analyse puisse être centrée (exclusivement ?) sur le transfert, dans la mesure où il est pour Freud la réactualisation de relations ( au(x) Père(s)) antérieures.

    2) Je vous suis. Est-ce que vous vous référez à Freud seulement ou bien aux freudiens "orthodoxes" ?

    3)

    4) Je crois saisir partiellement ce que vous voulez dire: faîtes vous allusion au basculement de la position de l'analyste - de la place de père symbolique à celle d'objet cause du discours ?

    Sur la question de la finalité qui serait de soulager la souffrance; je ne pense pas que ce soit la seule, ni même la plus importante; encore que tout dépende de ce qu'on appelle souffrance bien sûr.
    Il y a des patients qui souffrent justement de ne pas souffrir; qui disent que ça va trop bien, et que, comme le dit le proverbe "pierre qui roule n'amasse pas mousse" (ceci dit, on peut toujours considérer qu'il s'agit encore de soulager une souffrance)

  8. #98
    invite1a23e11c

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    A KarlP,

    1) Non, c’est beaucoup plus concret que ça :
    Je rencontre quelqu’un que je ne n’ai jamais vu auparavant.
    Il m’est pourtant immédiatement (dés)agréable.
    Le pauvre gars n’y est cependant pour rien, et pour cause…
    Cela vient donc de moi.
    C’est cela, le transfert.

    2) Aucune idée.

    3)

    4) Non, c’est bien plus simple.
    Au sens des mots, ce n’est pas autre chose que ce que j’ai dit.
    Mais cela n’a pas grande importance…

    Quant à la souffrance, là aussi il faut rester extrêmement concret.
    La souffrance, c’est quand je dis « j’ai mal… »
    Ceux qui ne commencent pas par s’avouer qu’ils souffrent ne viennent pas en analyse.
    Quant à ceux qui ne souffrent pas, pourquoi viendraient-ils ?

    ML.

  9. #99
    Zozo_MP

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour Martel


    Ceux qui ne commencent pas par s’avouer qu’ils souffrent ne viennent pas en analyse.
    Si je prend votre phrase stricto sensu et dans l'esprit dans lequel vos l'avez vraisemblablement écrit rien à dire.

    Par contre ils viennent parfois en analyse (et même assez souvent) par des chemins détournés, un médecin qui voit bien lui, qu'il y a une raisonnance de problèmes récurrents, également son entourage (en toute rage)
    Ou encore en venant en analyse sous un faux prétexte. C'est généralement le client qui arrive avec un beau cadeau bien ficelé, mais qui n'a rien à voir avec le problème.


    Il y a un outil que j'aime bien de ce point de vue chez les Transactionnalistes (Bernien) c'est le concept de méconnaissance.

    Cordialement

  10. #100
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Ceux qui ne commencent pas par s’avouer qu’ils souffrent ne viennent pas en analyse.
    Je ne vois pas bien ce qui justifie qu'il soit nécessaire de dire cela. En quoi souffrir accroit les raisons de ne pas s'avouer qu'on souffre ?

    PS : je suis surement cette discussion de trop loin, n'hésiter à me préciser si je suis hors sujet, afin que la discussion ne bifurque pas vers des questions périphériques étrangères à la question posée.

  11. #101
    karlp

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Martel Voir le message
    A KarlP,

    1) Non, c’est beaucoup plus concret que ça :
    Je rencontre quelqu’un que je ne n’ai jamais vu auparavant.
    Il m’est pourtant immédiatement (dés)agréable.
    Le pauvre gars n’y est cependant pour rien, et pour cause…
    Cela vient donc de moi.
    C’est cela, le transfert.

    4) Quant à la souffrance, là aussi il faut rester extrêmement concret.
    La souffrance, c’est quand je dis « j’ai mal… »
    Ceux qui ne commencent pas par s’avouer qu’ils souffrent ne viennent pas en analyse.
    Quant à ceux qui ne souffrent pas, pourquoi viendraient-ils ?

    ML.
    1) Ce que vous évoquez prend place, dans le schéma L sur l'axe imaginaire, celui de l'identification moïque, et qui détermine la sympathie ou l'antipathie.
    Le transfert relève plutôt de l'axe symbolique.
    4) Je suis plutôt d'accord pour dire que c'est la souffrance qui va pouvoir motiver une demande d'analyse, et permettre à l'analysant de soutenir la libre association.

    Mais une analyse peut se poursuivre bien au delà de la suppression de la souffrance. Je dirais que c'est même à partir de là qu'on peut éventuellement voir s'installer un transfert de travail, qui permettra au sujet de soutenir un certain désir.

    Mais Schopenhauer vous donnerait raison, en assimilant le désir à une souffrance.

  12. #102
    karlp

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Zozo_MP Voir le message
    Il y a un outil que j'aime bien de ce point de vue chez les Transactionnalistes (Bernien) c'est le concept de méconnaissance.

    Cordialement
    Bonjour Zozo

    Je connais mal l'analyse transactionnelle (quelques séminaires et des collègues sont transactionnalistes): pouvez vous nous dire un ou deux mots sur cette méconnaissance ?

    (c'est juste pour tenter de situer ce qu'ils entendent par ce terme. Lacan évoquait la méconnaissance comme caractéristique essentielle du moi, moi qui ignore la série des identifications par lesquelles il s'est construit ; méconnaissance qu'il faut distinguer du refoulement et qui n'est pas très très loin(à discuter éventuellement) de ce que Sartre appelait la mauvaise foi)

  13. #103
    invite1a23e11c

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Il n’est pas toujours aussi facile qu’on croit de s’avouer que l’on souffre.
    « Ce n’est rien, ça va passer… »

    Si ça passe, il n’y a effectivement pas lieu d’aller plus loin.
    Mais lorsque ça se renouvelle, surtout à l’identique, peut-être vaut-il mieux se poser la question de ce « rien » qui ne l’est peut-être pas.

    ML.

  14. #104
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Martel Voir le message
    Il n’est pas toujours aussi facile qu’on croit de s’avouer que l’on souffre.
    « Ce n’est rien, ça va passer… »
    Si on dit que ca va passer, c'est donc qu'on sait qu'on souffre, non ?
    Le fait de s'avouer que l'on souffre n'empêche pas de se dire qu'effectivement ca pourra aller mieux.

    Je pose cette question (que la citation de ma signature justifie en partie) essentiellement, pour comprendre ce que vous apellez "souffrir" qui ne semble pas être la définition habituelle que l'on a du mot.

  15. #105
    karlp

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    "Savoir" et "s'avouer" ne désignent pas la même attitude. Le savoir est compatible avec la dénégation.

  16. #106
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    "Savoir" et "s'avouer" ne désignent pas la même attitude. Le savoir est compatible avec la dénégation.
    Certes mais comme vous le constaterez en relisant mon message, la question ne porte sur la question du savoir, mais sur la demande d'une explication de ce que vous entendez par "souffrir".
    Dernière modification par invite7863222222222 ; 10/06/2010 à 10h26.

  17. #107
    Zozo_MP

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour karlp

    Pour les méconnaissances j'ouvrirais un nouveau fil pour ne pas polluer celui-ci.

    Une première réponse à ce que vous dites.
    Lacan évoquait la méconnaissance comme caractéristique essentielle du moi, moi qui ignore la série des identifications par lesquelles il s'est construit ; méconnaissance qu'il faut distinguer du refoulement et qui n'est pas très très loin(à discuter éventuellement) de ce que Sartre appelait la mauvaise foi)
    Les méconnaissances en AT n'a rien à voir, car cela n'a pas une ambition aussi profonde.

    Par contre c'est un outil pratico-pratique très performant et que l'on peut d'ailleurs utiliser en dehors d'une psychothérapie ou d'une analyse.
    J'en reparlerais donc.

    Cordialement

  18. #108
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Martel Voir le message
    Il n’est pas toujours aussi facile qu’on croit de s’avouer que l’on souffre.
    Ma question était : pourquoi ?

  19. #109
    Zozo_MP

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour jreeman

    S'avouer c'est admettre à soi même que l'on souffre ou que quelque chose ne va pas.

    C'est toute proportion gardée l'alcoolique qui entreprend des soins et qui sait qu'il est alcoolique. A l'autre qu'un autre dis non je ne suis pas alcoolique alors qu'il vient de dire à son médecin qu'il absorbe 11 litres de vin rouge par jour.
    Dans le second cas il sait ce que c'est que l'alcoolisme mais est dans la dénégation que cela s'applique à lui.

    Quand à la souffrance elle peut être psychique (cas de la névrose carabiné) accompagnée ou non de souffrance physique due aux somatisations et autres troubles.

    Cordialement

  20. #110
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour Zozo_MP,

    Citation Envoyé par Zozo_MP Voir le message
    S'avouer c'est admettre à soi même que l'on souffre ou que quelque chose ne va pas.
    ce n'est pas sur le s'avouer que je m'interroge, mais sur le "souffrir".

    Quelles sont les raisons, que vous semblez être d'accord poru dire qu'elles existent, une personne qui souffre, aurait tendance à ne pas s'avouer qu'il souffre ?

  21. #111
    invitebd2b1648

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Eh bien c'est simple un schizophrène souffre mais il est dans un premier temps incapable de l'admettre ...

  22. #112
    Zozo_MP

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Bonjour Jreeman

    Je penses que vous avez un petite idée du pourquoi.

    Pouvez-vous partager avec nous ce pourquoi.

    Cordialement

  23. #113
    karlp

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Quelles sont les raisons, que vous semblez être d'accord poru dire qu'elles existent, une personne qui souffre, aurait tendance à ne pas s'avouer qu'il souffre ?
    Avec un peu d 'imagination ou en regardant autour de vous , vous trouverez quelques réponses. Il peut y en avoir de multiples.
    A titre d'exemples
    - parce que la personne tire un bénéfice secondaire de son symptôme
    - Parce que la reconnaissance que quelque chose ne va pas contrevient à l'image idéalisé qu'elle se fait d'elle-même
    - Parce l'idéal du moi exige que la personne surmonte stoïquement
    etc...
    C'est cependant ce qui peut être découvert à partir du moment où la reconnaissance de la souffrance émerge.

    Je ne vois pas la finalité de cette question (puisqu'une personne qui ne veut pas reconnaître qu'elle souffre n'ira pas, a priori, voir un analyste : on ne saura donc jamais pourquoi telle personne en particulier se tient dans la dénégation; et elle n'est donc pas concernée par cette clinique) en dehors du fait que c'est un moyen de réserver votre avis.

  24. #114
    invite1a23e11c

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    .
    Deux psychanalystes sont à un congrès, dans un grand hôtel.
    Dans le hall, le portier s’avance, leur ouvre la porte et leur souhaite bonne journée.
    Les deux hommes font quelques pas en silence, puis l’un d’eux :
    - Mais qu’a-t-il pu bien vouloir dire par là ?
    - Quoi donc, cher confrère ?
    - Hé bien… « bonne journée, messieurs ? »
    .

  25. #115
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Citation Envoyé par Zozo_MP Voir le message
    Bonjour Jreeman

    Je penses que vous avez un petite idée du pourquoi.
    Oui, c'est vrai que je pose la question avec l'arrière pensée, que ce n'est pas justifié mais pour pouvoir en discuter il faut déjà que tout le monde se pose la question. Je ne suis pas sûr qu'elle concerne le sujet, c'est pourquoi je prends toutes ces précautions.

  26. #116
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    - parce que la personne tire un bénéfice secondaire de son symptôme
    - Parce que la reconnaissance que quelque chose ne va pas contrevient à l'image idéalisé qu'elle se fait d'elle-même
    - Parce l'idéal du moi exige que la personne surmonte stoïquement
    etc...
    Pourriez-vous donner des exemples pour illustrer ?

    C'est cependant ce qui peut être découvert à partir du moment où la reconnaissance de la souffrance émerge.
    N'est-ce pas valable pour tout ? : effectivement, une chose est toujours ce qui est découvert quand elle est mise en évidence jusqu'à être reconnue.

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    Je ne vois pas la finalité de cette question (puisqu'une personne qui ne veut pas reconnaître qu'elle souffre n'ira pas, a priori, voir un analyste : on ne saura donc jamais pourquoi telle personne en particulier se tient dans la dénégation; et elle n'est donc pas concernée par cette clinique) en dehors du fait que c'est un moyen de réserver votre avis.
    Certes, pour vous, un psychanalyste est le mieux placé pour faire comprendre à quelqu'un de quoi il souffre, mais ce n'est pas une réponse à ma question.

    Je la reprécise donc : qu'est-ce qui explique dans la notion de souffrance ce qui fait qu'une personne pourrait ne pas s'avouer qu'elle souffre.

    Encore une fois n'hésitez pas à me dire si ma question ne concerne pas le sujet que vous voulez aborder, auquel cas, je me retirerais pour laisser place à la question initiale.

  27. #117
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

     Cliquez pour afficher
    Dernière modification par invite7863222222222 ; 10/06/2010 à 13h20.

  28. #118
    invitebd2b1648

    Re : Lacan et le rapport sexuel

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  29. #119
    invite7863222222222
    Invité

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Je me rends compte que je dois être franc, j'ai vraiment l'impression d'être taquin avec vous, et je m'en excuse vraiment.

    Je pense qu'il vaut mieux plutôt dire le fond de ma pensée.

    la psychanalyse doit-elle être est-ce :

    ou :
    1. soit seulement un système dont le caractère tautologique (qui est : si vous venez me voir c'est que vous en avez besoin) :

    a. permet de séduire des personnes afin de les amener à réfléchir sur les raisons de leur souffrances, leur permettant ainsi d'entamer des contre-stratégies destinées à diminuer l'effet de ces raisons, et donc de guérir

    b. est le seul élément théorique dont on peut attendre qu'il soit cohérant, tous les autres devant être compris que comme des possibilités permettant au souffrant de piocher des éléments de reflexions sur les raisons de leur propres souffrances et jamais comme des vérités absolues (hormis le fait que l'affirmer puisse provoquer chez le patient (séduction donc) un effet thérapeutique en l'engageant vers un nouvel effort de s'affranchir d'une vérité absolue).

    ou :
    2. un système qui, hormis le caractère tautologique (qui est : si vous venez me voir c'est que vous en avez besoin), doit et peut être assis sur des bases théoriques solides permettant de réellement comprendre les symptômes des patients.

    ou :
    3. on ne sait pas vraiment, mais on s'en fout, la seule chose qui compte c'est que les psychanalystes existent, et que cela convient à certains et semble marcher.

    ou :
    4. ??

    Vous noterez que les hypothèses (1) et (2) sont contradictoires.
    Dernière modification par invite7863222222222 ; 10/06/2010 à 13h56.

  30. #120
    invitebd2b1648

    Re : Lacan et le rapport sexuel

    Moi, tout ce que j'ai repéré c'est le caractère tautologique qui existe en 1) et en 2) !!!

    @ +++

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