Bonjour,
En regardant le tour de France à la télévision, on observe souvent des hommes qui courent derrière les cyclistes.
Cela m'intrigue depuis longtemps. Sauriez-vous me dire pourquoi ce comportement ?
Est-ce qu'il caractérise un profil psychologique particulier ?
Pourquoi ne voit-on jamais de femmes agir ainsi ?
Merci de votre attention.
remarque que ceux qui sont sur les vélos sont aussi tous des hommes.
C'est pas sympa pour Jeannie Longo et ses adeptes !
Et bien, il faudrait leur demander à tous ces gars, ce qui les pousse à courir
ceci dit, si tous les comportements étaient rationnels, personne :
- ne regarderait d'autres hommes courir en short derrière une balle
- ne crierait après des chevaux qui courent en espérant que ce soit le N°21 qui gagne
- Ne se mettrait à ras au bord de la route pour mieux voir des voitures passer au milieu d'une débauche de décibels
- n'essayerait de faire la lanière la plus longue en épluchant ses pommes
- ne dirait "C'est qui ?" en entendant son téléphone sonner
- ne retournerait le pain posé sur le dessus ...
- n'essayerait d'avaler les 1ers flocons de neige ...
J'ai vu des chiens faire ça et même un cheval, alors des zumains peuvent bien le faire...
J'entends bien que les humains n'ont pas toujours un comportement rationnel mais cette façon de courir après un vélo me fait aussi penser, tout comme Myoper, à un comportement animal qui relèverait davantage d'une pulsion incontrôlée que d'une motivation raisonnée.
Mais cela reste un constat et non pas une explication.
L'explication d'une motivation raisonnée résiderait dans le soutient de son équipe ou coureur (qui est plus gêné qu'autre chose) et qui n'a même pas vocation à s'exprimer ainsi (barrières et consignes de sécurité étant la pour le rappeler), par contre, la pulsion (au sens commun) incontrôlée présente quelques analogies avec le comportement du chien (auxquelles je ne pensais pas vraiment au départ), l’excitation en premier lieu*.Envoyé par Pyrella
* La comparaison avec le chien s'arrête la pour celle-ci !
Bien vu l'exemple du chien, d'autant qu'eux aussi ont le réflexe de courir après les cyclistes.
Si l'on s'en tient à cet exemple, cela signifierait-il qu'en agissant ainsi, l'homme obéit à un instinct de prédation logé au fin fond de son cerveau reptilien ?
Mais, chez les animaux, autant les mâles que les femelles obéissent à cet instinct. Or, chez les humains, seuls les hommes courent après les cyclistes ....
Il y a donc d'autres facteurs (hormonaux ? sociaux ? culturels ? ....) qui interviennent dans ce comportement.
Pas facile d'y voir clair et d'être confronté à notre part "d'animalité" .
Il y a chez l'homme une certaine pulsion (appelez ça comme vous voulez) à montrer qu'il est fort.
Quand un coureur gravit une pente un peu raide, il est facile de le suivre en courant pendant quelques mètres, se donnant ainsi l'illusion qu'on est aussi fort que lui.
Bien sur, la seule chose qu'on démontre ainsi est sa propre stupidité.
A priori, je ne parlerais pas de prédation (vont bouffer les coureurs).
Je replacerais simplement dans le contexte, à savoir que c'est pour supporter et être dans l'ambiance de l'activité. Les comportements instinctifs et autres plus ou moins réfléchis ou élaborés (plutôt moins que plus), correspondent à cette situation.
La situation (course) est culturelle, l'activité (assister à la course pour diverses raisons) est sociale mais au final, quelle que soit le processus psychologique en cause, ce sont des facteurs chimiques qui le sous tendent.
Sans que ce soit la même chose, la réflexion est identique ici: http://forums.futura-sciences.com/ne...ml#post5432944
Et puis, peut-être qu'ils le font parce qu'ils ont vu leur père le faire , et le père de leur père, et le père du père de leur père ... et leur voisin, pote, ami, cousin, oncle ... le faire année après année et qu'ils reproduisent ce geste sans se demander quels en sont les bénéfices et le sens
Salut
Attendre des heures au bord de la route , plus l' ambiance festive , ça donne soif .
D' ou une chimie de circonstance que l' on retrouve chez les supporteurs de foot devant leurs télé .
Ah ... je ne savais pas que le houblon provoquait des comportements de poursuite et des hurlements
Bon, on devient mauvaise langues !
non, mais la remarque précédente n'ai pas dénuée de sens.
les "fans" de vélo qui attendent depuis plus d'un jour et qui sont scotchés sur la TV dans leur camping car, n'ont que quelques secondes pour voir leur "héros" de près.
ce qui n'est pas le cas dans les autres sports "populaires".
après, les hommes plus que les femmes ?!?
ils passent à la tv, et doivent se remettre en boucle leur "exploit".
je suppose que les femmes se foutent un peu de tout cela ( amatrice ou pas de cyclisme ).
après, il faut relativiser,
combien parmi les milliers de spectateurs courent après les cyclistes.
c'est un épiphénomène.
ben si ces gens se font plaisir en courant après les cyclistes, est-ce que ça en fait nécessairement des êtres stupides?
Je croyais pour ma part que des notions duales telles que instinct/animalité vs rationalité/humanité avaient perdu de leur pertinence depuis l'avènement des neurosciences. (cf ouvrages de Damazio ou Changeux).
Il n' est pas nécessaire d' être stupide pour avoir des comportements stupides .
Je ne voudrais surtout pas passer pour vouloir troller cette très profonde discussion en abordant ce sujet mais quel rapport avec les sciences ?
aucun, probablement
Elle se réfère à l'étude psychologique de certains comportements.
Du coup, en cherchant un peu, on se rend compte qu'il y a pas mal d'études sur l'incidence de la présence de spectateurs sur la performance des athlètes, mais les seules que j'ai trouvées sur la psychologie du spectateurs à proprement parler, s'intéressent aux phénomènes de violence (type hooliganisme) et pas aux motivations des spectateurs lambdas.Elle se réfère à l'étude psychologique de certains comportements.
Maintenant, il y a peut être des choses intéressantes à creuser avec la notion de facilitateur-social et de co-action (on est plus performant quand quelqu'un fait la même tache que nous : peut-être que le spectateur a un rôle de "lièvre" et pousse le coureur à aller plus vite, ou peut-être pense t-il seulement qu'en courant derrière le vélo, il va aller le faire plus vite*)
un résumé intéressant : https://books.google.fr/books?id=zyY...page&q&f=false
* Pour reprendre l'analogie ci-dessus, quand un chien inconnu me court derrière en hurlant, je vais beaucoup, beaucoup plus vite
Dernière modification par vep ; 26/12/2015 à 10h14.
Salut,
Certains supporters courent derrière ou à côté de leurs cyclistes préférés uniquement en montagne (où ils peuvent les côtoyer plus ou moins longtemps).
Sur du plat aucun intérêt (et de toute façon vitesse des cyclistes trop élevée) alors qu’en montagne les écarts se creusent vite entre les meilleurs et le Tour se joue ici. (avec les contre-la-montre). Donc enjeu énorme qui survolte la foule.
Je suppose que comme il a été dit, la frustration d’attendre des heures et des heures incite les plus passionnés à être avec leur idole plus longtemps, alors ils courent ils courent…Mais c’est contre-productif pour le cycliste qui se dit « je vais aussi vite en vélo que quelqu’un qui est à pied ! ».
Crois-tu que cela peut-être le même phénomène qui conduit certaines adolescentes survoltées à courir derrière la voiture qui emmène leur boys band préféré et qui essaie de se frayer un chemin parmi la foule ?
Trouver Pourquoi et Comment l'Univers, après ça une petite sieste.
A priori, un coureur professionnel connait très exactement sa vitesse dans ce genre de contexte, sait pourquoi et a même travaillé toute sa stratégie de course en fonction de ces paramètres (déconcentré ou au contraire, motivé, je veux bien mais il n'est plus le débutant à sa première montée de sa première sortie de ses tous premiers tours de pédales).
Oui c'est vrai j'exagère un peu, mais c'est parce que y a qu'à voir la tête de certains (a priori ceux-là sont clean) dans un col qui n'en finit pas et qui font une tête pas possible quand quelqu'un court à côté ! Même coureur pro et aguerri ça aide pas !
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