physicien, astrophysicien à L'EPFL

[invite96976cae]

Bonjour,
Étant très intéressée par l'astronomie et le cosmos je pense m'orienter vers des études d'astrophysique.
Je me suis renseigné et j'ai vu que l'Epfl proposait un master en physique ( avec possibilité d'avoir le titre dingènieur grâce a un stage ) puis continuation sur un doctorat.
Les débouchés de ce cursus sont elles bonnes ? Je sais que l'astrophysique est un domaine en crise sur le marché du travail...
J'aurai besoin de vos avis , pensez vous que l'Epfl est adaptée ? Connaissez vous le salaire à la sortie ?
Merci !
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[pm42]

Pour l'EPFL, tu devrais avoir des réponses. Pour ce qui est devenir astrophysicien, c'est effectivement très difficile. Tu peux lire :

https://forums.futura-sciences.com/o...physicien.html

Pour le salaire, tu parles à quel moment ? En doctorat, en post-doc, une fois que tu as un poste ?
Ce sont des études longues et ce n'est pas très bien payée globalement et surtout au début.

[invite96976cae]

Merci,
Pour le salaire je parle de globalement quand on sort du doctorat ou du Master avec le titre de physicien en Suisse,
Je ne recherche pas un salaire élevé mais qu'il soit juste correcte ( donc de ne pas être au chômage haha )
Car même si j'apprécie fortement ce domaine je trouverai dommage de faire 8 ans d'études pour au final me réorienté par manque de postes...
Je sais qu'être chercheur en France est très difficile, j'ai l'impression d'après mes recherches qu'il y a plus de moyens en Suisse ( dans le domaine de la physique) d'où mon choix pour l'EPFL ...
Mais je suis un peu perdu...

[invite51d17075]

Je sais qu'être chercheur en France est très difficile, j'ai l'impression d'après mes recherches qu'il y a plus de moyens en Suisse ( dans le domaine de la physique) d'où mon choix pour l'EPFL ...
Mais je suis un peu perdu...

Physicien au sens large couvre beaucoup de disciplines diff.
Quand à l'astrophysique , il y aurait env un miller "d'astrophysiciens" en France ( je suppose qu'on prend toutes les catégories ) , et seulement 130 en Suisse.

[A voir en vidéo sur Futura]

[pm42]

Quand à l'astrophysique , il y aurait env un miller "d'astrophysiciens" en France ( je suppose qu'on prend toutes les catégories ) , et seulement 130 en Suisse.

10 nouveaux postes max par an en France, sans doute largement moins en Suisse vu les populations. Et dans les 10000 astrophysiciens dans le monde.

Merci,
Pour le salaire je parle de globalement quand on sort du doctorat ou du Master avec le titre de physicien en Suisse

Tu ne peux pas comparer un master qui ne va pas te permettre de faire de la recherche et un doctorat.

Je ne recherche pas un salaire élevé mais qu'il soit juste correcte ( donc de ne pas être au chômage haha )

Là encore, il faut savoir de quoi tu parles : master, doctorat ? Après ton doctorat, c'est post-doc qui ne se fait forcément dans le pays où tu as passé ton doctorat et la rémunération est très variable géographiquement./

Je sais qu'être chercheur en France est très difficile, j'ai l'impression d'après mes recherches qu'il y a plus de moyens en Suisse ( dans le domaine de la physique) d'où mon choix pour l'EPFL ...

Je ne sais pas d'où te vient cette impression mais surtout, le pays où tu vas étudier et le pays où tu vas exercer si tu arrives au bout ne sont pas forcément les mêmes.

[invite9dc7b526]

Et dans les 10000 astrophysiciens dans le monde.

donc si on suppose leur population stable et une durée de vie (comme astrophysicien) de 40 ans il faut en embaucher 250 par an au niveau mondial. Mais pas facile pour un Français de postuler n'importe où dans le monde, donc peut-être une centaine de postes accessibles chaque année.

[pm42]

Mais pas facile pour un Français de postuler n'importe où dans le monde

Pourquoi ? On forme des gens excellents et ils sont appréciés à beaucoup d'endroits.

[Dicedead]

Eyyo

Je suis en première année à l'EPFL mais pas en physique.

puis continuation sur un doctorat

Il ne faut pas croire que le passage en doctorat est inconditionnel comme le passage bachelor à master, mais d'ici là tu auras le temps de voir si c'est dans tes cordes et tes envies. De plus, il n'est bien sûr pas nécessaire de faire toutes ses études, PhD compris, dans le même établissement: nombre de diplômés externes sont doctorants à l'EPFL, et vice-versa.

Les débouchés de ce cursus sont elles bonnes ?

Dans cette optique d'études bac +8/9, c'est moins le cursus que tu aurais suivi que tes propres travaux de PhD qui bâtiraient tes débouchés. La reconversion dans nombre d'autres domaines est facilitée par le titre d'ingé physicien (reconnu CTI) mais tu l'as dit toi-même, ce serait un peu dommage. Cette incertitude est commune en sciences pures.

Mais avant un éventuel PhD, il y a encore au moins 5 ans d'études, à l'EPFL ou ailleurs, te permettant de mûrir ton choix - pense à regarder autre part aussi, en France comme à l'étranger. Je pense comprendre ton désir de tout prévoir, j'ai déjà planifié tous les cours que je veux prendre en bachelor et je suis bien avancé pour ceux de master, mais il ne faut pas oublier qu'il y a du pain sur la planche d'ici là, et des expériences qui pourraient tout chambouler, soit par envie, soit par nécessité.

Sur la question des salaires, l'essentiel a déjà été dit.

il y a plus de moyens en Suisse

Pour parler chiffres, bon ben c'est la Suisse Les doctorants EPFL gagnent 55.000 CHF par an en moyenne, et les post-docs 85.000 CHF (moyennes des moyennes sur 4 ans pour chaque). Il faut aussi compter le coût de la vie en Suisse - dans le Vaud plutôt, globalement l'équivalent du coût des grandes villes françaises. Je suis conscient que l'argent n'est pas ta motivation première mais simplement une préoccupation secondaire très légitime, je le rappelle quand même au cas où: pas la peine de faire des études scientifiques et très longues pour le blé.

Autre chose: la première année en sections maths et physique pures est (encore) plus dure que dans les autres sections, et le double échec à l'EPFL est lourd de conséquences - bien plus qu'une année perdue. Une pratique devenue courante est de faire un an de prépa avant, éventuellement, de passer la première année avec des bases plus solides. Mais avec du sérieux et de la volonté (et de l'algèbre linéaire pendant les vacances), on peut très bien réussir sans, sous condition de travailler dur. A toi de voir, si tu te décides pour l'EPFL - je me répète mais explore tes autres options également.

En espérant que cette lecture ait été utile

[invite96976cae]

@dicedead
Merci beaucoup pour ta réponse,
C'est vrai que je préfère contrôler mon parcours d'étude mais j'ai le temps avant de faire un doctorat c'est sûr... Je verrais bien... J'ai juste peur de me lancer dans la mauvaise voie,
Niveau salaire post Doc c'est donc à peu près le même que celui d'un ingénieur en Suisse ? Ça me paraît trop beau pour être vrai
Je suis conscient de la difficulté, je sais qu'en sortant simplement d'une terminale S le niveau et faible comparé à celui de la Suisse... je fais une prépa math à mon lycée pour les élèves qui comptent s'avancer dans le programme pour les CPGE et je compte travailler durant les grandes vacances si je suis pris là bas , j'espère que ce sera suffisant
En France je ne sais pas si c'est préférable de faire une prépa puis essayer d'intégrer une école d'ingénieur en tête de classement et poursuivre sur un doctorat à l'étranger ou faire tout simplement la Fac.
C'est vrai que si il y a seulement 10 postes par an ça laisse à réfléchir ...
Il faut vraiment être certain de ses capacités pour se lancer dans cette voie ...

[Dicedead]

Eyyo

Au sujet de la difficulté en première:
J'ai fait une TS normale puis direct en propédeutique informatique. Franchement, analyse 1 et algèbre linéaire n'étaient pas si durs, mais en physique sont données les versions "avancées" de ces 2 cours, et on me dit que c'est pas du gâteau - de ce que j'ai vu des exercices ça requiert plus de rigueur et plus d'habileté à la démonstration que pour les cours 'normaux', ça se travaille.
Le cours dont il faudra se méfier, c'est mécanique avancée. Même les suisses, qui, pourtant, ont fait monstrueusement plus de physique que nous, peinent avec les exercices de mécanique normale, alors tu peux bien imaginer la version avancée. En résumé: tout tourne de partout
L'avantage, en physique, c'est que tu pourras te concentrer sur ces 3 seules matières (ICC ie informatique pour non informaticiens c'est relativement de l'eau, après j'ai peut être un avis biaisé ayant suivi AICC 1, la version avancée de ce cours là ).

Intéressante cette préparation aux CPGE. J'imagine que tu viens d'un bon lycée. Si j'ai quelques conseils pour les grandes vacances, au cas où tu comptes venir (ou même si tu ne veux pas mais tu comptes t'exercer, y a pas de souci): recontacte-moi et je te passerai volontiers (en version digitale) les versions 'normales' de tes cours, ie un livre d'algèbre linéaire et les cours et exos de mécanique de la section informatique (les plus faciles de première année apparemment ). Pour l'analyse, ton cours de TS devrait amplement suffire comme préparation. On reparlera de tout ça le cas échéant, c'est honnêtement pas tant de boulot que ça - surtout si l'on est motivé. (tu le sais sûrement déjà mais au cas où: la condition unique, nécessaire et suffisante à l'admission à l'EPFL est la mention TB au bac)

Pour l'heure:

En France je ne sais pas si c'est préférable de faire une prépa puis essayer d'intégrer une école d'ingénieur en tête de classement et poursuivre sur un doctorat à l'étranger ou faire tout simplement la Fac.

La meilleure de ces 2 options, c'est la prépa. Certes, pour de la physique pure, il faudrait décrocher X, ENS, voire l'institut d'optique de Palaiseau (si je me rappelle bien de son nom), ce qui n'est rien d'aisé, mais si tu échoues tu auras la porte de la L3 toujours ouverte. Alors que le trajet fac vers grandes écoles est plus compliqué. Je ne mentionne que ces quelques écoles car ce sont à peu près les seules grandes écoles qui ont des formations en physique pure (et pas d'ingénierie) - je pourrais me tromper, corrigez-moi si c'est le cas, je vous remercie d'avance.

Niveau salaire post Doc c'est donc à peu près le même que celui d'un ingénieur en Suisse ? Ça me paraît trop beau pour être vrai

J'avoue n'avoir jamais jeté un œil sur les salaires d'ingés en Suisse :S Ces chiffres sont ceux d'Acide, l'association des doctorants et post-docs à l'EPFL (il y a aussi des chercheurs du programme Tenure Track rémunérés 2 fois plus selon l'EPFL, bref, la Suisse).

Il faut vraiment être certain de ses capacités pour se lancer dans cette voie ...

La confiance (raisonnable) en soi et en ses capacités est un atout que je trouve sous-coté. Ça ne dispense pas de toujours avoir un plan B par contre.

En espérant que cette lecture ait été utile

[grenadine95]

Il n'y a pas que l'X, ENS ou Supop. De manière générale, les écoles situées sur le plateau de Saclay ont accès en parallèle de leur 1A à la L3 de physique (selon résultats).

[Dicedead]

Eyyo

Intéressant, j'avais pourtant vérifié pour Centrale sans rien trouver. Ça reste le haut du panier même si cela fait plus de choix.
Merci pour l'info!

[grenadine95]

De nombreux élèves de l'ENSTA Paris sont en L3 physique.

[invite96976cae]

@diceaded
Merci beaucoup et c'est super gentil !
Je vais devoir m'accrocher , et oui je sais c'est pour ça que je ne suis pas sûr d'être accepté mais je vais m'en donner les moyens
Ça me semble tout de même plus difficile d'être pris à Polytechnique que d'aller en Suisse et moins sûr... Il suffit de ne pas réussir le concours après les deux ans de prépa et je devrais revenir sur tout mes vœux d'orientation :/
C'est sûr qu'en allant à la fac ça doit être encore plus sélectif une fois sorti
Les salaires sont plutôt attractifs malgré la baisse !
Tes conseils sont d'une réelle aide, merci de prendre de ton temps pour me venir en aide !