Quel métier faire après un doctorat en biologie ?

[Fantillo]

Bonjour,

Je viens vers vous aujourd'hui car je vais bientôt terminer ma thèse et décrocher un double diplôme (canadien et français).
Seulement voilà, les horaires de thèse ne me conviennent pas du tout. Je les ai supporté pendant 4 ans, à travailler les soirs et les week-ends, et je n'en peux plus.
Je ne sais pas quel métier faire après mon doctorat, mais je sais au moins que je ne souhaite pas avoir les mêmes horaires. Je veux pouvoir disposer de mes soirées ainsi que de mes week-ends sans que le travail vienne empiéter dessus.
Avez-vous des suggestions qui pourraient correspondre à ma recherche ?

Merci d'avance de vos réponses.

Fantillo
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[Brother95]

Tout d abord bravo pour ton doctorat.
Québec ou Canada anglophone ?

La charge de travail (et mentale) dépend des pays, des entreprises et des fonctions.
Elle dépend aussi de son organisation personnelle, de sa personnalité… et en partie de sa capacité à dire diplomatiquement Stop !
Même si douvent la pression de l organisation et du système dans lequel on est impliqué rend les choses difficiles.
Dans le cas présent tes directeurs de thèse ont sûrement jouer un rôle…
Tu seras toujours le subordonné de Quelqu un.
Mais ce ne sera pas toujours le même…
Tout ceci pour t obliger à prendre du recul parce que tu as eu la tête dans le guidon pendant 4 ans
Si tu as fait un doctorat de biologie c est pour devenir biologiste non ?
Ou tu parles de réorientation ?
Parce qu évidemment les réponses ne seront pas les mêmes.
Ce n est donc seulement le métier dans ses variantes qui est en jeu mais aussi le pays (France ou autre), la boîte (grand groupe pme ou start up), la fonction…
Commence par fonctionner par élimination :
Chercheur académique
Enseignant chercheur
Enseignant
Privé dans toutes ses variantes.
Quel pays (mobilité géographique)

Et bien sûr les réponses ne seront pas les mêmes si c est un doctorat d ornithologie ou de cancérologie !…

[Fantillo]

Bonjour,

Merci pour ta réponse.
Pour éclaircir un peu ma question, en fait, il se trouve que mes directeurs de thèse m'ont très bien encadré (enfin 2 sur les 3 disons) et c'est en partie grâce à ça que j'ai réussi à tenir aussi longtemps.
Je travaille sur les réponses au stress dans un contexte d'infection virale, donc cela relève plutôt des domaines de la biologie cellulaire et de la virologie.
Je pense rester en France si je le peux, et je souhaiterais éviter au maximum d'avoir à me réorienter, pour ne pas avoir l'impression de perdre quatre ans pour rien.
En fait, j'avais pensé à technicien de recherche/de laboratoire, mais on m'a dit que c'était impossible avec un doctorat car on est surqualifié et il n'y a aucune chance d'être embauché (ce que je trouve idiot, étant donné qu'on est quand même qualifié).
Je souhaiterais aussi éviter le stress de porter un projet à moi tout seul, donc être le subordonné de quelqu'un ne me dérange absolument pas, du moment qu'il ne me demande pas de passer mes nuits au labo, ou de prendre sur mon week-end pour préparer une présentation...
Je priviligierais le public si possible, même si je ne suis pas fermé au privé. J'aime enseigner, ce qui est un peu paradoxal vu que ça demande beaucoup de travail, mais je ne me sens pas pour l'instant de passer un concours comme maître de conférence. J'avais fait pas mal de vacations pendant ma thèse et ça m'avait beaucoup plu.
Tous ces éléments font que ça limite pas mal le champ des recherches...un peu trop peut être.
On nous dit que faire un doctorat peut nous ouvrir beaucoup de portes, mais plus je me rapproche de la fin, et plus j'ai l'impression qu'au contraire, ça ferme énormément de portes. Et une fois qu'on a le doctorat en poche, on est cuits parce qu'on peut pas le cacher, et si on postule pour des métiers bac+5 on est jamais rappelé.

Faites des études qu'ils disaient...

Fantillo

[agitateur]

A peu prés n'importe quel métier dans à peu prés n'importe quelle branche te permettra d'avoir tes jours de repos et tes soirées ( ou tes journées si tu travailles de nuit ou ce que tu veux ). Peut être en exception on peut mettre le conseil en stratégie....ou il est "normal" de bosser une demie journée quand on est en RTT.....
La thèse est un cas un peu particulier selon l'encadrement et la pression que se met le candidat lui même.

pour le travail du soir, je dirai qu'il faudrait mieux la définir, ça dépend ou tu mets le curseur pour l'heure, y'en a diront que la soirée commence à 17H00 et d'autres à 21h00.....

[A voir en vidéo sur Futura]

[agitateur]

si on postule pour des métiers bac+5 on est jamais rappelé.

D'un autre côté y'a des bac+5 en bio qui te diront qu'ils ne sont jamais appelés car un bac+8 prends leur place...
Le souci est général à la bio passé le bac+2/3, c'est l'énorme décalage entre le nb de diplômé et les besoins du marché.

Si tu es prêt à passer un an de plus ( et de ta poche ) sur une double compétence, genre un mastère achat, un mastère qualité, un quelconque master / mastère en business, etc....il peut y avoir de la reconversion dans le privé, mais ce ne sera pas du 100 % pur tech. Et le stress sera différent mais il existera bel et bien.

[Brother95]

Pour faire technicien de labo, un bts suffit.
Si tu fuis les responsabilités pas la peine de faire bac+8 (en dehors même des questions horaires très relatives). Tu pouvais t en douter avant.
En dehors même des aspects horaires.
Certains cadres bossent une partie du we.
D autres jamais.
(Je ne parle pas du comex)

Enseignant c est agreg ou capes/capet. Ça existe en biochimie (pas seulement sciences nat)
Tu as également une agreg pour docteurs.
Mais ça se prépare.
Tu as des avantages (les vacances) mais aussi des inconvénients (mutation classes difficiles).

Pour faire avancer le schmilblick, dis nous plutôt à quels types de postes tu as déjà postulé sans succès (ingenieur de recherche dans le public ?)
Tu n as pas répondu : Québec ou Canada anglophone ?
T es tu renseigné sur le devenir de tes pairs docteurs en bio de tes 2 facs ?
En France ET au Canada.
Fais tu partie d une association de docteurs (Bernard Gregory) ?
Il faudra peut être penser à l étranger…

[Fantillo]

Malheureusement, je n'ai découvert cet aspect de ma personnalité qu'une fois en thèse, sinon je ne me serais pas lancé là-dedans. J'ai d'ailleurs voulu l'abandonner il y a quelques mois en partie à cause de ça (mais aussi d'autres problèmes personnels), mais on m'a encouragé à continuer car "ce serait dommage de perdre les 3 ans que tu as déjà investi dans cette thèse", "il te reste que 6 mois", "après tu pourras faire ce que tu veux", etc.
J'ai passé deux ans de ma thèse au Québec.
Étant donné que je n'ai pas encore fini mon doctorat et que je suis encore en pleine écriture du manuscrit, je n'ai pas encore postulé à quoi que ce soit. Je me base surtout sur les expériences que les autres doctorants ont partagées.
Beaucoup de doctorants continuent avec un contrat post-doctoral qui n'est apparemment pas de tout repos, et qui n'est pas vraiment stable comme situation. Au Canada, ils se sont surtout orientés vers le privé.
J'ai entendu parler de cette association, je vais m'y inscrire.
Mais la conclusion que je tire de mes recherches sur les débouchés du doctorat, c'est qu'on te fait bosser pour avoir un diplôme ""prestigieux"" tout ça pour devoir bosser encore plus derrière...alors qu'on s'attendrait à au moins avoir le choix d'un métier qui nous correspond.
Je réfléchis déjà à ne pas mentionner mon doctorat sur mon CV et à le remplacer par deux CDD de deux ans. Cela pourrait être une solution pour postuler à des postes de techniciens ou d'ingénieurs de recherche.
Ou bien faire complètement autre chose, des métiers demandant moins de qualifications en dehors de mon domaine. Mais ce serait en tout dernier recours.

[grivali]

Avez vous des contraintes géographiques (par exemple vous souhaitez rester en région parisienne) ?
Avez vous des contraintes financières ou est-ce que votre famille peut vous soutenir pour 1-2 ans de reconversion/évolution ?

Si vous souhaitez un poste dans le public il faudra passer par un concours avec un minimum de préparation, et d'autant plus de préparation que le concours est sélectif.
Par exemple le CAPES de SVT fait le plein et reste sélectif par rapport à d'autres disciplines (et il faudrait bosser la géologie).

Deux trucs plus faciles d'accès :
- un master de compétences complémentaires en informatique (proposé dans différentes universités) - on manque de gens compétents en info
- le concours CRPE dans les académies de Versailles ou Créteil

Pour le moment concentrez vous sur la rédaction, vous reprendrez votre réflexion une fois le manuscrit envoyé aux rapporteurs.

[Brother95]

Au posteur :
Le plus important c est effectivement de finir ta thèse. Concentre toi là dessus.
Rien que ça.
Tu pourras débroussailler ton avenir pro Qd tu en auras fini avec ta redaction.
Inutile de courir plusieurs lièvres à la fois.

Des remarques toutefois.
J ai cru lire des experts du forum que les ingénieurs de recherche du public étaient souvent titulaires d un doctorat.
Les places sont évidemment chères mais ça correspond bien à ce que tu vises.
Inutile de cacher ton doctorat pour ce genre de job.
Et si tu veux faire un job de bts, tu peux aussi cacher ton master pendant que tu y es !

Pas de geol à l agreg de biochimie.
Mais très peu de places.
Il y a une prepa sur orsay notamment.
Certainement dense.

Je note que des canadiens partent dans le privé.
Preuve s il en est qu il y a du boulot en Amérique du Nord. A étudier.
Suivant ta mobilité géographique, l Europe/gb est à étudier également.
Surtout si tu es très fluent in english.

Il faut aussi que tu prennes conscience que face à un recruteur en entretien si tu dis je ne veux pas trop de responsabilités et pas trop d horaire, tu ne pars pas avec une longueur d avance… avec ou sans doctorat.
Si tu veux lever le pied fais le plutot après la période d essai ahah.

Dernier point pour nuancer certains clichés.
Quand tu as un poste à responsabilité, tu as forcément du boulot et une certaine charge mentale.
Mais ce n est pas forcément le bagne.
Le grand art c est aussi d être capable de faire bosser les autres…

[xMeijex]

Tous ces éléments font que ça limite pas mal le champ des recherches...un peu trop peut être.

Un bon conseil qu'on m'avait donné pendant ma thèse et que je répète souvent : définis-toi un objectif (professionnel) "idéal" aussi précisément que possible. Ce n'est probablement pas le poste que tu occuperas, mais cela te rend plus crédible d'annoncer dans les discussions (avec un recruteur évidemment mais aussi avec ton entourage = réseau) cet objectif, quitte à ouvrir la porte ensuite dans la discussion sur un élargissement à des opportunités qui s'en rapprochent, plutôt que de procéder par élimination en commençant par énumérer ce que tu ne veux pas faire.

Cela dit, plus généralement, pour rejoindre ce que d'autres ont dit, la période de la rédaction n'est pas idéale pour se projeter sereinement... La période entre le dépôt du manuscrit et la soutenance s'y prêtera plus.

Je réfléchis déjà à ne pas mentionner mon doctorat sur mon CV et à le remplacer par deux CDD de deux ans. Cela pourrait être une solution pour postuler à des postes de techniciens ou d'ingénieurs de recherche.

Le doctorat est quasiment un pré requis pour la plupart des postes d'ingénieurs de recherche (et peut même l'être en ingénieur d'études). Quant à postuler sur un poste de technicien, tu peux oublier d'emblée.
Enfin, c'est une bonne idée d'avoir plusieurs versions de CV dont (au moins) une dans laquelle tu présentes ces quatre dernières années comme deux expériences professionnelles de deux ans (charge au recruteur de deviner que tu parles de ton doctorat si tu le mets dans ton chapitre formation/diplomes), voire sans même mettre le doctorat dans les diplômes. Mais tu n'en es pas là.

[xMeijex]

J'ai entendu parler de cette association, je vais m'y inscrire.

Je plussoie l'intérêt de se rapprocher de l'ABG

[MissJenny]

Mais la conclusion que je tire de mes recherches sur les débouchés du doctorat, c'est qu'on te fait bosser pour avoir un diplôme ""prestigieux"" tout ça pour devoir bosser encore plus derrière...

bah oui, c'est la dure réalité de notre monde... faut bosser...

Je réfléchis déjà à ne pas mentionner mon doctorat sur mon CV et à le remplacer par deux CDD de deux ans. Cela pourrait être une solution pour postuler à des postes de techniciens ou d'ingénieurs de recherche.

très mauvaise idée. Si tu te présentes sur un poste de technicien on va bien sûr te demander ce que tu as fait dans ces CDD. Et pour être recruté comme ingénieur de recherche le doctorat est requis.

[Lil00]

J'ai entendu parler de cette association, je vais m'y inscrire.
Mais la conclusion que je tire de mes recherches sur les débouchés du doctorat, c'est qu'on te fait bosser pour avoir un diplôme ""prestigieux"" tout ça pour devoir bosser encore plus derrière...alors qu'on s'attendrait à au moins avoir le choix d'un métier qui nous correspond.
Je réfléchis déjà à ne pas mentionner mon doctorat sur mon CV et à le remplacer par deux CDD de deux ans. Cela pourrait être une solution pour postuler à des postes de techniciens ou d'ingénieurs de recherche.
Ou bien faire complètement autre chose, des métiers demandant moins de qualifications en dehors de mon domaine. Mais ce serait en tout dernier recours.

Bonjour
Ce n'est pas pour em...der le monde que les recruteurs souhaitent des qualifications en accord avec leur besoin. L'expérience prouve que, dans la plupart des cas, un surdiplômé employé en subalterne sera très vite démotivé pour plein de raisons :
- il sera subordonné à un chef auquel il trouvera très vite tous les défauts parce qu'il a des aptitudes supérieures à ce chef,
- il sera frustré par son maigre salaire alors qu'il sait qu'il peut "mieux faire",
- il s'ennuiera très vite dans un boulot de couillon.
Et donc il sera au bout de quelques mois, bien moins efficace qu'un autre plus adapté au poste.

Dans la pratique, si on embauche quelqu'un de surqualifié, on sait qu'on devra le faire évoluer vite ou faire évoluer son poste. Et in fine, employeur comme employé ont tout intérêt à être honnête sur le poste, les qualifications requises et réelles, et les évolutions possibles. Une fois en poste, tu vas nouer des relations réelles, et cacher des choses risque d'être très vite difficile à gérer.

Même si tu te dis "j'm'en fous du salaire", "je ne veux pas de responsabilités", il y a des chances que tu finisses par avoir envie de mieux faire. Et aujourd'hui, les employeurs changent peu à peu, et le droit à la déconnexion, à des horaires raisonnables, n'est pas incompatible avec les responsabilités.

[aro31]

Je pense que mon expérience perso peut t’être utile.
Je suis chercheuse académique en bio depuis plus de 30 ans pourtant je n'ai jamais eu la vocation. J'ai commencée par un BTS et j'ai enchainé avec un diplome d'ingénieur INSA lyon. J'ai cherché du travail pendant 1 an, mais comme l'a souligné un post plus haut, pas bcp de poste intermédiaire. Je suis repartie à la fac faire un DEA (ancetre du M2R) et j'ai eu le choix entre un CDD de deux ans au Canada et un contrat de thèse de 3 ans. J'ai choisi le contrat de thèse car c'etait une thèse CIFRE avec un poste de CDI mais à la fin des 3 ans la boite avait complètement revu ses investissements en recherche. J'avais fait une "bonne thèse" et je suis arrivée sur le marché du travail dans une période facile pour ce qui était de la recherche académique, j'ai eu la chance de trouver un poste de chercheur sans réaliser de postdoc. J'ai eu la chance car je suis entrée dans le monde de la recherche académique avec un sujet porteur, en fait je changeais de sujet tous les 2-3 ans et cela me convenait bien. Les 10 premières années ont été très faciles, les 8 suivantes j'ai erré de sujet en sujet..., les 8 suivantes je me suis fixée dans un domaine intéressant mais pas satisfaisant sur tous les plans. Je fais partie des "early birds", donc jamais je ne travaille le soir. Je n'ai jamais fait partie de ceux qui font le travail à la dernière minute. Mme étudiante, les derniers jours avant les exams, je ne travaillais pas plus, plutot moins... En 2017, je me suis décidée à aller en Allemagne, pour prendre l'air. J'ai initié un nouveau domaine d'investigation et depuis je m'éclate. Cela m'ait même arrivée de travailler le week end, mais plus par passion que par besoin. L'hiver dernier je suis retournée en Allemagne et pendant ces huit mois, jamais je n'ai travaillé le soir ou le week end. Pourtant les analyses ont avancées au mieux.
En recherche académique, tu as la pression que tu acceptes d'avoir. Quand tu as compris comment tu fonctionnes, tu as les moyens de travailler de manière la plus compatible avec toi même. Il ne faut rien exagérer, les chercheurs qui travaillent le week end l'on accepté dès le départ. Bien sur il y a les responsabilités, mais là aussi tu n'es pas obligé de les accepter toutes! En ce qui me concerne, jamais je n'aurais candidater pour un poste d'enseignant chercheur. Avoir deux métiers cela aurait été difficile car double sentiment de ne pas faire mes jobs correctement. Je ne suis pas multi-taches, même si en recherche, il est préférable d'avoir toujours au moins deux sujets sur son bureau. Un qui déroule et l'autre plus risqué ou plus problématique. personne ne t'oblige à gérer 5 ou 10 sujets en même temps. cela se fait souvent dans la deuxième moitié de carrière et avec des étudiants en thèse.
Je n'ai jamais eu la vocation de faire de la recherche, j'ai vraiment un esprit très ingénieur. la description du problème ne m’intéresse pas, seule la solution m’intéresse. pourtant je me suis adaptée et je me surprends maintenant à publier beaucoup d'articles très descriptifs.
Je précise enfin, que mon mari n'est absolument pas chercheur, que nous avons déménagé de 700Km pour que je puisse avoir un poste, que nous avons deux enfants. J'ai pu travailler à 80% pendant quelques années. Vraiment je n'ai jamais eu l'impression d'avoir sacrifiée ma vie perso devant l'amplitude du travail de chercheur. Les deux séjours en Allemagne étaient volontaires, jamais je n'ai subi mon travail.
Dans une deuxième vie, j'espère que je pourrais être ingénieur dans la fabrication des fromages....