Adulte, conseil pour bts en science

[Ssamac]

Bonjour,

J'ai 26 ans et je cherche encore ma voie. Après avoir obtenu mon BAC, j'ai commencé des études dans le domaine paramédical mais il y avait trop d'interactions sociales et je n'ai pas pu aller au bout des stages. Je suis très timide et j'ai de vraies difficultés à m'insérer dans le monde professionnel. Lors de mes stages à l'hôpital, je préférais rester dans le bureau des infirmières où je me sentais en sécurité que d'aller parler aux patients.

Aujourd'hui, je suis aidé par des professionnels dans mon orientation mais j'aimerais aussi vos conseils.

J'ai besoin de travailler dans un endroit où il n'y a pas trop d'interactions et où je me sens en sécurité (comme un petit atelier par exemple ...). Chez moi, je passe l'essentiel de mes journées sur l'ordinateur à apprendre des choses sur des domaines divers et variés (la science notamment). J'adore la biologie car c'était ma matière préférée au lycée mais je sais que niveau emploi c'est pas top. J'aime tout ce qui est alimentaire (la pâtisserie, la cuisine…). Je regarde les vidéos de Hervé This sur la gastronomie moléculaire et j'adore. Je me suis aussi formé sur l'informatique (mais je déteste la programmation) et l'électronique. Je suis très intéressé pour comprendre le fonctionnement des choses en profondeur.
A mon âge, je vise une formation courte type BTS et donc plutôt orienté science.

Bonne soirée
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[agitateur]

Ce n'est pas forcément car tu as un bac qu'il faut regarder vers "plus" donc un BTS pour une ré orientation.
Tu parles d'atelier, un cuisinier ou un menuisier n'a pas de BTS ( juste 2 exemples ).

[xMeijex]

Si ce n'est pas déjà fait je te conseille vivement de faire des démarches pour la rqth. Disponible en mp si besoin

[Ssamac]

Merci de vos réponses.
J'étais effectivement intéressé aussi par les CAP plutôt que les BTS mais j'ai un peu peur d'aller vers ce genre de métier manuel. Je ne suis pas du tout bricoleur et on m'a dit que je me ferai "bousculer" dans ce genre de métier. Je pensais au CAP pâtissier ou boulanger mais mes proches me conseillent plutôt de poursuivre un peu les études.
J'ai déjà la rqth, je ne l'avais pas précisé

[A voir en vidéo sur Futura]

[Brother95]

Que tu fasses un bts ou un cap c est toujours plus d'études.
Oui tu risques de te faire bousculer en cuisine mais je pense qu il y a des environnements dédiés à ton cas (?) à creuser.

L objectif c'est pas d identifier le cursus mais le job. Le cursus n est qu un moyen.
Laborantin ? je ne sais pas si ca recrute...

[grivali]

un BTS comptabilité ?
Ce n'est pas très scientifique mais on est à peu près à l'abri dans son bureau.

Quelle est votre série de bac ?

[Ssamac]

J'ai un bac st2s (plutôt axé biologie)

[grivali]

C'est plutôt autour du soin/social, donc pas en phase avec votre état du moment...

Ce bac remonte à qqs années, vous pouvez envisager une toute autre direction.

La compta ça vous tente pas ?
Pour moi il est important de considérer qu'un emploi c'est fait pour gagner sa vie de façon convenable. Ce n'est pas le centre de l'existence et il n'est pas utile que ça corresponde à une "passion" (environnement, cuisine...).
Souvent ce qui fait le plaisir du travail c'est plutôt de bonnes conditions (un environnement paisible pour vous) que sa nature.

[Ssamac]

Le bac st2s ne m'était pas adapté je pense. J'y suis allé car j'aimais la bio.
Je suis d'accord avec vous. L'environnement de travail c'est primordial. Etre derrière un ordinateur ça me rassure. Mais j'aurais aimé faire quelque chose de mes mains quand même, j'aimerais avoir un savoir-faire en quelque sorte.
J'ai regardé le métier de comptable et celui d'assistant comptable et ça pourrait bien me correspondre même si je ne trouve pas cela vraiment intéressant. Tout ce qui tourne autour de l'économie, de la gestion, de l'entreprise, ... ne m'attire guère. Je me demande s'il y a beaucoup d'interactions ou pas dans ces deux métiers, c'est difficile de savoir. J'ai lu qu'ils pouvaient être souvent en contact avec des clients. En tout cas, je pourrais envisager un stage dans ce domaine de quelques jours pour voir si ça peut me plaire.

[Brother95]

Le comptable de base n interagit pas avec les clients. L expert comptable oui.
Par contre il y a des contacts avec d'autres personnes de l entreprise.
Un minimum. Faut bien que quelqu un te donne du travail. Et il faut bien que tu rendes compte de ton travail.
Ca va dependre du poste, de l entreprise, etc...

[agitateur]

Un "assistant" comptable fera de la compta mais peu en lien avec les autres services. Tu as un chef ( un seul ) et tu vis dans un monde assez clos avec quelques interlocuteurs ( interne ).

On peut parler de l'assistant administratif, c'est assez proche dans le quotidien. Ce sera plus éloigné de la compta pure, mais de l'écran, du mail, des papiers imprimés, un logiciel pro ou plusieurs.

L'assistant comptable dans une boite de comptable ( pas une entreprise ) sera lui amené à faire des demandes à l'extérieur. Monsieur Bidule, j'insiste, mais pour cloturer votre bilan j'ai VRAIMENT besoin des justificatifs X Y et Z.

L'assistant commercial fait aussi de l'assistanat administratif en fait, et je dirai pour faire simple: à 1/3 tourné vers les gens interne du service commercial, à 1/3 tourné vers d'autres services internes ( logistique, compta, etc...) et à 1/3 tourné vers l'extérieurs, des clients. Donc là ça te correspond moins.

Les BTS et DUT de type administratif mènent à tout celà en gros ( je ferai une exception pour un poste en cabinet comptable qui demandera un cursus plus marqué "compta" et moins administratif général ).

Sur ces métiers la pression peut exister, parfois faible parfois forte, selon l'entreprise et le "chef". Aprés c'est une histoire d'entente entre collègues, parfois çà passe parfois ça passe moins.

Sur les métiers plus manuels, il est vrai qu'en groupe ça peut être parfois "rugueux", là c'est moins psychologique. C'est plus physique, l'attitude, les paroles. Mais là aussi ça dépend bcp du cadre, de la filière, etc....Mais un jeune pied tendre dans une équipe de dur ( une équipe de bétonneurs, de plaquistes, d'électriciens etc...) dans le bâtiment, oui ça peut être un moment pas facile. Une brigade en cuisine au coup de feu, ce n'est pas réputé forcément calme. Aprés si tu es l'unique cuisinier ( et / ou avec un commis ) c'est déj) plus simple, mais faut assurer.

[xMeijex]

Bravo pour la rqth

Pour le choix d'une formation, c'est très difficile de te conseiller sans connaître ta situation. Spontanément, mes conseils seraient assez contradictoires avec ceux d'agitateur. Mais aucun de nous n'a raison ou tort, c'est à toi de voir ce qui te parle, semble faisable...

Concernant le choix de tes études et derrière du métier, je verrais plutôt :
* La recherche d'un lien, même indirect, avec tes intérêts spécifiques (=tu aimes la bio, la gastronomie moléculaire, l'électronique)
* La recherche d'un "patron" (=un employeur pour une alternance) dans les environs de ton domicile, un environnement (lieu de travail, équipe) qui te soit agréable et partant de là la recherche d'une formation en alternance qui te permettrait d'y faire ton apprentissage

[agitateur]

[QUOTE=xMeijex;7179713]Spontanément, mes conseils seraient assez contradictoires avec ceux d'agitateur./QUOTE]

Mais y'aura pas de mal à développer.

[xMeijex]

Je dévelopais en dessous

Je suis surtout en contradiction avec le conseil de faire une différence entre passion/intérêt spécifique d'une part et vie professionnelle d'autre part.

Dans mon expérience, essayer de trouver un lien entre sa carrière et ses intérêts spécifiques est souvent un atout au contraire.

Je suis plutôt en accord avec le conseil de penser cible, métier avant de penser études, mais je déplace le problème en proposant de commencer par chercher un apprentissage

[agitateur]

. Je pensais au CAP pâtissier ou boulanger mais mes proches me conseillent plutôt de poursuivre un peu les études.

Le niveau d'étude en lui même ne donne pas grand chose ( rien ) sur le 1er poste et l'évolution de carrière possible.

Le fait est que le salarié standard veut le salaire max avec le minium d'emmerdes, de responsabilités et de connaissances.
De manière pratique celà se traduit par:
- les jobs "attractifs" car pépère derrière un écran, un peu tout seul, ça vaut la même chose qu'un vendeur dans un magasin. Ca vaut le SMIC et ça plafonne toute la carrière, car à tout prendre, à gagner le minimum ou le minimum + 100 euros, les conditions sont plus agréables que travailler dehors sous la pluie la chaleur et le froid, ou dans une usine de produits frais à 4°C toute la journée. Un jeune avec une bac+2 "administratif" a un plafond de verre énorme, donc à peu prés aucune perspective d'évolution.
- inversement, des jobs ont besoin d'être attractifs par le salaire pour compenser une certaine dureté. Par exemple travailler sur les routes. Je peux t'assurer que ça paye "bien" et largement au dessus du bureau à diplôme équivalent.
- un BTS / BUT administratif est à la toute base de la pyramide hiérarchique de l'entreprise. Ce n'est pas une maladie, mais il est condamné à y rester.
- le BTS dans une usine, c'est l'intellectuel de la bande s'il commence au bas de l'échelle. La progression lui est permise, sa place "naturelle" est plus proche du milieu de la hiérarchie dans une petite entreprise. Mais ça ira avec qq responsabilités.
- il existe des jobs assez pépères et bien rémunérés sans trop de responsabilités mais ça demande une sélection forte par le diplôme et là on ne parle plus de bac +2 ou 3.
- un CAP ou BEP dans un métier manuel, qui a de la cervelle et qui veut "monter" le fera par son sens des responsabilités, celà sera possible. Et contrêtement pour ces volontaires là, une meilleure carrière est possible versus un bac+2 administratif. De la même manière, le métier de la vente ( il y en a peut être d'autres ) peut permettre une progression pour ceux qui sont "bons" au delà du diplôme initial, mais c'est assez peu compatible avec le "pépère".
- tu peux aussi regarder la fonction publique, ,nationale ou territoriale. Pour de l'administratif qui reste assez basique, et celà sans aucun doute, il y aura plus de capacité de progression dans le public. Car à un moment, bopn ou pas bon, avec l'ancienneté et même sans les concours interne ( encore plus avec ) tu progressera mieux qu'en privé sur ces fonctions là.

Pour les BEP / CAP, il faut bien voir qu'il y a 2 voies différentes.
1) se faire qq années pour l'expé, puis monter "sa" boite, même tout seul (artisan). Ca peut ouvrir des perspectives, mais il faut avoir le profil.
2) rester salarié.
Pour ces "métiers "manuels", je dirai aussi qu'il y a 2 grandes familles: l'artisanat et l'industrie.
En industriel il y a des opportunités pour le "bon". En artisanal l'opportunité de progression c'est de devenir son propre patron et de partir pour bosser pour soi même.

[grivali]

Je suis surtout en contradiction avec le conseil de faire une différence entre passion/intérêt spécifique d'une part et vie professionnelle d'autre part.

C'était moi, agitateur est innocent.

Je trouve que les "passions" présentent un gros risque de conduire à des impasses et de grosses déceptions: le domaine artistique, certains métiers autour des animaux, la cuisine (gros turn-over dans l'hôtellerie/restauration), l'astrophysique, ...


Un métier moins attirant au premier abord a plus de chances d'offrir une situation confortable à moyen terme. Le plaisir au travail réside souvent plus dans les conditions où il s'exerce qu'à sa nature même (aller au travail en 15 minutes à vélo, avoir des collègues sympa, des locaux agréables, des horaires souples, un salaire qui permet d'acheter son logement et partir en vacances...)

Après il y a des gens qui foncent sans hésiter. Ceux-là n'iront pas faire part de leurs interrogations sur un forum.

[agitateur]

Je suis surtout en contradiction avec le conseil de faire une différence entre passion/intérêt spécifique d'une part et vie professionnelle d'autre part.

Ca tombe bien, c'est pas moi qui ait parlé passion / raison mais j'y vais.

La passion pousse souvent à des métier passion, donc en moyenne fortement concurrentiels et au désavantage du bonhomme. Le véto qui veut a pris le cursus ( souvent la ) pour faire du chien et du chat et qui se trouve bloqué salariée en cabinet est un illustre exemple, à un niveau hyper sélectif en formation. Les changements de métiers après en attestent.
Je "crois" qu'un cuisinier ou un menuisier passionné aura un boulevard devant lui, mais ce sera moins évident en salarié, là encore on revient à la capacité d'ouvrir une boite.

Sinon oui, je crois que BEP ou bac pro ou BTS on s'en fiche, j'essayait de dégager quelques grands traits généraux. Aujourd'hui en filière "science" ou "administrative" est condamné à garder son poste toute sa vie, au salaire mini ou mini + pas grand chose ( ce qui peut convenir et je ne condamne en rien c'est juste un constat ). Inversement, un BEP intelligent et adapté à l'entreprise pourra avoir un poste d'encadrement dont un bac+5 management général pourrait avoir du mal à obtenir dans sa branche.

J'en profite pour illustrer le quotidien et l'impact de la Hiérar'chie.
( bon en pratique c'est un peu faux, l'étage le plus bas bénéficie sans le savoir d'un couvre merde par l'étage immédiatement supérieur, c'est pour celà que le dernier étage est malgré tout "un peu" protégé et dans dans certaines circonstance un peu "pépère", sauf qu'il ne maitrise absolument rien, et suit la barque là ou elle va ). Dans un schéma trés simple ( l'artisan à 2 étages ) le couvre merde n'existe pas, c'est la ligne directe entre le bon dieu et le sous sol.

[agitateur]

Un métier moins attirant au premier abord a plus de chances d'offrir une situation confortable à moyen terme. Le plaisir au travail réside souvent plus dans les conditions où il s'exerce qu'à sa nature même (aller au travail en 15 minutes à vélo, avoir des collègues sympa, des locaux agréables, des horaires souples, un salaire qui permet d'acheter son logement et partir en vacances...)

Si on traduit en vision RH, un occupant d'un poste fait sa balance entre les sources de motivation et les éléments de DEmotivation.

A part qq mois au début, par exemple, un salaire que le salarié jugerait au dessus de la norme, n'est plus un élément de motivation, il devient "normal". Mais pour autant au bout de qq mois, il ne compensera jamais les difficultés présentées par la nouvelle tâche. C'est pour celà qu'il ne faut jamais augmenter un salarié qui dit qu'il touche pas assez ( sauf si effectivement il touche moins que tout le monde sans raison apparente ) car rapidement l'avantage tombe à l'eau. On fera qq exceptions dans le trés haut management ou pour les jobs de cupides dans la finance de marché.

Il est vrai que tous les éléments cités en positif par Grivali conduisent à une balance qui aura peu ou pas de négatif, donc elle sera naturellement plus équilibrée.
Inversement le monde la passion se décourage assez vite devant la somme de contraintes autres, qui n'avaient pas été analysées.

[xMeijex]

Ça m' apprendra à lire moins vite, désolée !