Quel Poêle à bois choisir ?
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Quel Poêle à bois choisir ?



  1. #1
    invite31d58af5

    Quel Poêle à bois choisir ?


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    Le nombre de postes sur lesquels apparait cette question étant assez impressionnant, peut être serait il utile de créer un topic sur le sujet, regroupant les questions à se poser et, bien sur, les informations à donner avant toute question pour pouvoir recevoir les conseils avisés de nos meilleurs intervenants. Un topic décrivant les principaux types de poêles disponibles sur le marché avec leurs spécificités d’emploi et les résultats que l’on peut en attendre ; rappelant les normes et connaissances salutaires sur les méthodes de faire du feu. Bref, une sorte de « Un Poêle pour les nuls »

    TABLE DES MATIERES :

    Acheter un poele à bois, pour quel usage ?
    . Poêle d'agrément
    . Poêle d'appoint (chauffage complémentaire)
    . Poêle pour chauffage principal ou unique.

    Les différents types de poeles.
    . Les Poeles traditionnels.
    . Les poeles à accumulation.
    . Les poêles de masse.
    . Les Poêles à pellets.

    Les caracteristiques techniques des poêles
    . La puissance nominale
    . Le rendement
    . Les dimensions du foyer
    . La charge utile

    Les matériaux disponibles.
    . La fonte
    . L'acier
    . L'acier avec appareillage du foyer en réfractaire
    . L'habillage exterieur, décoratif ou utile.

    Questionnaire pour les demandes de conseils.

    Les notions a connaitre sur le chauffage à bois.
    . Les notions, les besoins.
    . Convection et radiation, les différences.
    . Le Bilan Thermique
    . L'inertie.
    . Comment faire le feu.
    . Feu continu, Les résultats
    . Le Top-down, méthode largement plébicitée.
    . Foyer à bois, quels combustibles.

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    Dernière modification par Philou67 ; 06/02/2009 à 17h28. Motif: Ajout du sommaire

  2. #2
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    1) L’achat d’un poêle :

    Il y a plusieurs raisons possibles de vouloir acheter un poêle.
    * Un poêle comme chauffage d’agrément,
    * Un poêle comme chauffage d’appoint,
    * Un poêle comme chauffage principal,
    * Un poêle comme chauffage unique.

    Dans le cas d’un poêle d’agrément seul l’environnement immédiat du poêle compte, puisque l’usage se fera en proximité et essentiellement pour le plaisir du feu. La chaleur dégagée ne devra donc pas être trop importante pour ne pas incommoder les spectateurs. (L’impact sur le chauffage global sera plus ou moins faible suivant que la chaleur dégagée pourra ou non circuler dans toute ou partie de la maison). D’un poêle d’agrément on est en droit d’attendre un joli spectacle du feu derrière une grande vitre propre, un allumage rapide et facile, des besoins en place pour le bois limités (petites bûches et petites quantités), et une chaleur dégagée pas trop importante. Le poêle d’agrément étant par nature placé de manière à être bien visible dans la pièce principale (ou pourquoi pas dans une bibliothèque ou la chambre à coucher), il devra aussi être joli et pas trop salissant à l’usage.
    C’est le royaume des petits poêles dits scandinaves avec des puissances nominales de l’ordre de 3-4 Kw. Qu’ils soient en acier doublé, en fonte ou avec un habillage extérieur en pierre (façon déco), bien utilisés ils flamberont haut et clair sans chauffer trop fort ni bruler trop longtemps. Leur technologie moderne (double combustion et vitre propre) évitera un encrassement nuisant à la beauté du feu et générera peu de résidus, ce qui limitera les risques de salissures sur les tapis.

  3. #3
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Le poêle d’appoint est souvent aussi un poêle d’agrément. La différence est qu’on attend de lui qu’il délivre une chaleur vraiment utile. Quitte à sacrifier un peu son aspect « spectacle du feu » si le budget disponible n’est pas suffisant pour tout avoir. S’il s’agit d’un appoint localisé, la puissance du poêle devra être adaptée à la surface à chauffer. S’il s’agit d’un appoint plus global (genre chauffage d’automne) il faudra aussi se préoccuper de l’emplacement à choisir afin de voir la chaleur dégagée circuler au mieux. La durée du feu pourra devenir aussi un paramètre à prendre en compte, car pour chauffer, on n’a pas nécessairement envie de recharger son poêle toutes les heures.
    Le choix est déjà plus large, pour des puissances nominales de l’ordre de 4 à 7 Kw ; qu’il s’agisse de poêles de type scandinave ou traditionnel, voir à accumulation légère.

  4. #4
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Le poêle pour chauffage principal (ou unique) doit lui répondre à un cahier des charges beaucoup plus rigoureux. Car on attend de lui qu’il chauffe effectivement, efficacement (donc confortablement) une plus grande surface, généralement constituée de plusieurs pièces, voir étages, ce qu’il pourra ou ne pourra pas faire en fonction des circonstances. Le chauffage global étant une résultante de l’installation de chauffage et des besoins des lieux à chauffer, c’est un bilan global qu’il faut faire pour arriver à un résultat satisfaisant. En plus de l’appareillage et des lieux, un autre facteur sera aussi à prendre en compte. C’est la durée. Car lorsque l’on veut chauffer un lieu, on espère généralement obtenir une température et la conserver autant que possible de manière assez stable, et de préférence sans avoir à s’en occuper tout le temps. Ce facteur devient d’ailleurs crucial en cas de chauffage unique. Mais la durée ne dépend pas que de l’appareil. Les lieux joueront un rôle non négligeable à travers leur caractéristique d’accumulation et d’inertie.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Conclusion : Pour l’agrément, on privilégiera un poêle de faible puissance disposant d’une grande vitre, d’une combustion propre, et d’un foyer adapté à des petites buches pour des flambées courtes et propres. Comme chauffage d’appoint ponctuel, il faudra choisir un poêle réactif et de puissance adaptée, surtout pas surdimensionné. Pour un appoint plus global, la puissance nécessaire pourra s’avérer plus importante et l’on s’approchera en fait des besoins requis pour un poêle de chauffage principal. Un poêle prévu pour un chauffage principal devra être choisi en fonction des caractéristiques thermiques de l’habitat (climat, volume, isolation, déperdition, apports extérieurs, inertie – voir bilan global). On se préoccupera en prime de l’autonomie du poêle, et encore plus s’il s’agit d’un chauffage unique. A noter que pour de grandes surfaces très cloisonnées, il faudra peut être prévoir plusieurs poêles.

  7. #6
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    2) CHAUFFAGE, les notions et les besoins.

    Ordinairement, lorsque l’on parle de chauffage, on parle de température souhaitée et on se sert pour l’évaluer ou la vérifier d’un thermomètre classique. [Exemple typique : Moi, disait-il, il me faut 20° mini, mais la nuit pour dormir, pas plus de 18° dans la chambre.] En réalité, les besoins de santé et de confort sont plus complexes que cela. Si les thermomètres ont tendance à noter la température de l’air, la vraie température ressentie dépend non seulement de cette fameuse « température de l’air » mais aussi de la température des masses avoisinantes (murs, sols, meubles, fenêtres, etc. qui vont rayonner soit du chaud soit du froid autour d’eux), des courants d’air, et, du degré d’humidité. En réalité, la température de l’air n’est pas le facteur le plus important. Ceci explique aussi pourquoi et comment le choix de tel ou tel type d’isolation et de poêle influera sur la notion de confort.

  8. #7
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Convection vs Radiation :
    L’air chaud étant plus léger que l’air froid, il a naturellement tendance à s’élever dans un volume donné. Plus un chauffage délivrera une température élevée, plus le phénomène de convection sera important. Mais si la convection chauffe l’air sous les plafonds, il diffuse très peu au ras du sol, pouvant entrainer des écarts de température supérieurs à 10° ce qui entrainera obligatoirement des turbulences dans l’habitat. En montant, l’air chaud chasse l’air froid vers le bas, voir provoque un appel d’air frais plutôt désagréable. Par ailleurs, un échange thermique se faisant toujours de masse à masse équivalente, l’air, peu massique, peinera à réchauffer les masses plus lourdes, telles que les murs ou le sol. Comme vu plus haut, le confort sera moindre et il faudra atteindre des températures d’air beaucoup plus élevées pour avoir une réelle sensation de chaleur. Résultat : Un air plus sec, chaud à la tête et froid aux pieds, voir des courants d’air, bref, ce n’est vraiment pas l’idéal.
    En brulant un feu dégage de la chaleur et de la lumière (simple différence de longueur d’onde émise). Il émet, entre autre, des quantités plus ou moins importantes d’infrarouges qui vont rayonner autour de lui (comme le ferait la lumière). La principale caractéristique de ce rayonnement de température moyenne, est de réchauffer les masses par transfert. On l’aura compris, ils chaufferont moins l’air peu massique et plus les masses environnantes (nous, les murs, les meubles etc.) C’est l’effet produit par exemple lorsque nous nous exposons au soleil. Gros avantage donc au niveau du confort, mais, bémol, le rayonnement infrarouge s’affaiblit avec la distance et ne peut agir que sur les surface qu’il peut atteindre en ligne direct (donc à vue). La portée utile d’un poêle rayonnant varie en gros de 8 à 12 mètres suivant les conditions.

  9. #8
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Bilan thermique : Si l’on ressent le besoin de chauffer lorsque l’hiver arrive, c’est bien que la chaleur régnant dans l’habitat s’est enfuie. Cette déperdition se fait généralement par la fuite de l’air chaud remplacé par de l’air plus froid et par le refroidissement des masses environnantes. Le refroidissement des masses sera contré par l’isolation pour le sol, les murs et le plafond et par des chassis isolés et des vitrages doubles ou triples pour les ouvrants. Dans une maison totalement isolée il n’est besoin d’aucun chauffage ; les habitants et les activités coutumières suffisant largement (voir trop) à assurer une température élevée. On parle alors de maison passive. L’air lui, doit de toute les façons être renouvelé régulièrement, ne serait-ce que pour éviter l’asphyxie et l’accumulation de l’humidité générée par les mêmes habitants (respiration, cuisine, lavages variés). Il y a donc la une déperdition minimale incompressible. Pourtant dans ce domaine aussi des solutions existent pour assurer à la fois un renouvellement de l’air optimum sans pour autant perdre trop de chaleur. Les VMC et VMC hydroréglables permettent de réguler l’air de façon bien plus économe que les simples courants d’airs, naturels ou provoqués par l’ouverture des fenêtres. Mieux encore, les VMC double-flux permettent de récupérer, par un échangeur, une bonne partie de la chaleur de l’air vicié évacué. Les puits canadiens (ou provençaux) sont une autre manière de remplacer l’air chassé par un air tiédi en hiver ou rafraichit en été par un long passage créé sous terre. On voit donc qu’en dehors de la seule notion de surface ou de volume, bien des facteurs entrent en ligne de compte pour pouvoir déterminer quelle quantité de chauffage sera nécessaire pour un habitat donné.

  10. #9
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Ces facteurs quels sont-ils :
    La surface et le volume, bien sur. Mais, la chaleur ne se propageant pas uniformément, il faudra tenir compte des cloisonnements et de la répartition des différents volumes.
    Les déperditions thermiques : Toutes les surfaces en contact direct ou indirect (ponts thermiques) avec l’extérieur sont naturellement refroidies en hiver. Ces déperditions dépendront de la température extérieure (climat), de l’exposition (ensoleillement) et de l’isolation (murs, sols, plafonds, ouvrants). La ventilation est aussi source de déperdition, puisqu’elle risque d’amener de l’air froid et de laisser s’échapper l’air couteusement chauffé.
    Des tables existent pour permettre d’estimer les déperditions d’un habitat en fonction de ces différents paramètres. Certaines sont même disponibles sur ce forum. Le résultat est généralement exprimé en kilowatt, et indique donc la quantité de chaleur à fournir pour compenser les pertes et maintenir l’habitat à une température théoriquement constante. Les déperditions étant continues dans le temps, on parlera en réalité de kilowatts perdus par heure, chaque heure entrainant une perte supplémentaire. Une fois appréhendés ces déperditions, on peut donc calculer les besoins « bruts » d’apport en chauffage qui seront également exprimés en kw par heure. Pourtant deux autres facteurs importants sont aussi à prendre en compte. L’inertie et la disponibilité des habitants pour s’occuper du poêle. On ne parle plus de puissance brute, mais de fréquence et de durée journalière de chauffe, car, si comme on l’a vu, les déperditions sont continuelles, il n’en va pas forcément de même pour le chauffage.
    Exemple de calcul simpliste : Si l’on admet que les déperditions d’un local sont estimées à 4 kw par heure, la perte sur 24 heure sera donc de (4x24) 96 kw. Si l’on dispose d’un poêle délivrant une puissance nominale de 8 kw, il devra fonctionner à cette puissance durant (96/8) 12 heures sur 24 pour maintenir globalement le local à température constante. Mais il est facile de comprendre que suivant la répartition de ses périodes de fonctionnement, l’habitat se réchauffera ou se refroidira de manière irrégulière. Par ailleurs, la puissance nominale d’un poêle ne correspondant qu’à un court moment d’une flambée type, cette évaluation reste très théorique.

  11. #10
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    L’inertie dépend de la capacité des matériaux à accumuler de la chaleur (ou de la fraicheur en été) pour la restituer progressivement. Plus l’inertie sera importante, moins il sera nécessaire d’assurer une fréquence ou une durée élevée de feu. Cette inertie peut venir de l’habitat lui-même ou du poêle ou de toutes autres masses ajoutées. Par définition, tout matériau dont le BTU* est élevé dispose d’une bonne inertie de restitution (BTU British Thermal Unit : permet de mesurer le temps nécessaire à un matériau pour transmettre sur un cm une élévation d’un degré). Si le matériau diffuse mal la chaleur, il est plus inerte et restitue plus lentement. CQFD. Mais attention, il accumule aussi moins vite la chaleur (C’est ce que l’on appelle le déphasage) … Ors, lorsque l’on parle d’inertie, on parle de la restitution d’une chaleur déjà accumulée. Il faut donc que le matériau puisse accumuler une quantité suffisante de chaleur pour que cela puisse devenir utile. Et c’est la que la masse du matériau intervient, car ce ne peut être que dans sa masse qu’un matériau peut stocker (accumuler) de la chaleur. Plus la masse sera élevée, et plus la quantité de chaleur stockée pourra être importante. Par contre il ne faut pas oublier que plus le matériau sera inerte, plus il faudra l’exposer longtemps à une chaleur suffisante pour qu’il puisse accumuler son maximum possible de chaleur. Dans un habitat, sont généralement considérées comme masses d’inertie, les murs lorsqu’ils sont en pierre et isolés par l’extérieur ; les parements intérieurs s’ils sont en bois ou en pierre assez épais ; les murs de refend et les cloisons s’ils sont assez lourds et suffisamment protégés des ponts thermiques; les dalles de sol si elles sont isolées par-dessous ; les parquets en bois, tapis, meubles, livres, rideaux lourds, etc. A cela s’ajoutera la masse inertielle du poêle, s’il en a une.

  12. #11
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    L’autre paramètre à prendre en compte, c’est la disponibilité des habitants pour faire et entretenir le feu. Car si chauffer un habitat est la base de tout, maintenir les variations de température dans des limites raisonnables est tout aussi important pour la santé et le confort. Sachant que la notion de feu continu est à proscrire (hors les poêles à pellets) on l’aura bien compris, c’est le lissage des températures, apporté par l’isolation et l’inertie de l’habitat, qui déterminera la fréquence des feux nécessaire. Ce paramètre est moyennement important en cas de chauffage d’agrément ou d’appoint, mais devient vite crucial pour un chauffage principal, voir unique. L’efficacité de l’isolation et de l’inertie s’évalue par une perte effective en degré et par heure, hors période de feu. C’est rarement une pente droite mais presque toujours une courbe, les différents matériaux constituant l’inertie ne restituant pas leur chaleur accumulée de manière uniforme. Mais le chiffre vraiment utile, c’est le nombre d’heure qu’il faudra pour que l’habitat ait perdu 3 ou 4 degrés sur une base de départ d’environ 20° et ce dans des conditions de froid extérieur proches du pire. C’est cette valeur qui permettra d’approcher, dans la vie quotidienne, la fréquence minimum de feu et donc les impératifs de présence ou le choix du type de poêle.

    suite en cours (en attente de validation)

  13. #12
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Synthèse :
    Si vous voulez demander des conseils sur le choix d’un poêle, il faut que vous soyez en mesure de donner les informations minimales requises pour de tels conseils.
    - La fonction prévue pour le poêle :Agrément, appoint, chauffage principal, unique.
    - La situation géographique du local avec descriptif global du climat.
    - La superficie ET le volume du local à chauffer.
    - La disposition des différents volumes ( étages, cloisonnements, dimensions des ouvertures)
    - Soit le bilan thermique du local soit les informations suivantes :
    . * nature de l’isolation des sols, des murs et des plafonds.
    . * nombres, surfaces, orientations et qualités des ouvrants sur l’extérieur (fenêtres et portes)
    - Si un chauffage existe déjà, une brève description de celui-ci, des résultats obtenus et de sa consommation.
    - Nature de la ventilation existante.
    - Pour les poêles d’agrément dimensions et disposition des meubles dans la pièce de destination.
    - Pour les poêles de chauffage, indiquez en plus s’il s’agit d’un habitat occasionnel (maison de campagne) ou permanent et les disponibilités habituelles des habitants pour s’occuper du feu.
    - Si vous prévoyez de réutiliser un conduit existant: ses dimensions (Ø ou section, hauteur) sa structure (boisseau brique, tubage, etc.) et son emplacement dans le local.

  14. #13
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    3) LES METHODES POUR FAIRE DU FEU :

    Le chauffage par le bois est par définition le produit d’une combustion. Par élévation de la température, le bois dégaze (libère l’eau et les gaz qu’il contient), mais ce sont les gaz qui dégagent de la chaleur et de la lumière en s’enflammant. L’eau elle, ne peut pas bruler . Elle absorbe au contraire de la chaleur pour pouvoir s’évaporer. On peut donc comprendre d’office l’intérêt qu’il y a à ne bruler que du bois bien sec, et ce d’autant mieux que, plus la température du feu est élevée, plus une fraction importante des gaz libérés pourra s’enflammer. Les gaz non brulés et la vapeur d’eau vont se déposer dans le conduit de cheminée (suie et bistre) et se disperser dans l’atmosphère créant de la pollution via des microparticules. Le rendement caractérise le pourcentage de gaz qui aura brulé avant évacuation par le conduit. Plus le rendement sera élevé, plus grande sera la chaleur produite pour une même quantité de bois brulé, et moins il y aura d’encrassement et de pollution. Pour atteindre une combustion quasi parfaite, en plus de l’apport en oxygène, le foyer et le bois doivent êtres chauffés à une température supérieure à 800°C. La plupart des poêles ne peuvent pas atteindre une telle température, mais peuvent s’en approcher avec des rendements supérieurs compris entre 75% et 85%, ce qui est déjà très bien. Pour ce faire, ils doivent impérativement disposer d’une arrivée d’air secondaire (de l’air supplémentaire injecté directement au niveau des flammes pour leur adjoindre l’oxygène nécessaire a une combustion optimisée). A l’inverse, plus la température du foyer va redescendre moins la combustion sera complète. Ce qui implique nécessairement un rendement médiocre, un encrassement des poêles et conduits, et une pollution accrue de l’atmosphère.

  15. #14
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Feu intermittant/feu continu : Certains poêles, ou inserts, sont indiqués par les fabricants comme aptes à cet usage. C'est-à-dire qu’ils sont capable de maintenir, avec leur chargement de bois conseillé, un feu minimum sans qu’il s’étouffe, et ce pour une durée de 6 heures* (feu intermittant) ou 10 heures* (feu continu) [*En réalité ces durées sont données pour la seule persistance de braises aptes à réanimer le feu après rechargement]. Certes, assurer une émission de chaleur aussi durable peut paraitre confortable, mais il faut bien avoir conscience que l’on consommera beaucoup plus de bois (à cause du faible rendement), que la chaleur diffusée sera bien moindre (toujours à cause du faible rendement), qu’il faudra ramoner le conduit beaucoup plus souvent (à cause de l’encrassement et du risque de feu de cheminée) et que l’on polluera plus… Un feu propre sera donc toujours fait avec du bois sec et sera toujours vif pour provoquer une température suffisamment élevée pour assurer une combustion optimum des gaz.

    [Nota : Certains fabricants indiquent que leurs foyers sont adaptés au feu continu et annoncent en même temps des rendements de valeur élevé. C’est simplement que ces foyers sont capables des deux, mais pas en même temps. Ce sera l’un ou l’autre, au choix de l’utilisateur.]

  16. #15
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    On peut comprendre ainsi plus facilement pourquoi les poêles en vogue, dits scandinaves, ont des foyers plus petits, donc plus rapides à monter en température et sont prévus pour bruler des buches de petite taille plus rapides à assécher et à préchauffer. Sachant que de plus en plus d’habitats sont assez bien isolés, leur faible puissance n’est plus nécessairement un inconvénient. Par contre, il faut bien noter que pour une charge de bois donnée, un feu vif sera forcément moins durable qu’un feu couvant. Il aura dégagé au global plus de chaleur, mais sur une durée moindre. Dans les locaux disposant d’une grande inertie, ou pour les poêles à inertie (PDM), cela n’est pas un problème. Dans les autres cas c’en est un !

  17. #16
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    a suivre...

  18. #17
    inviteb53e2f2d

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Deuz!

    C'est marrant, en parcourant le topic des poêles Jotul et compagnie, je me suis fait la reflexion ce soir qu'un tel sujet serait intéressant.

    Il faudrait inviter ceux qui se posent la question "quel poêle pour ma maison", commencent par la décrire dans les moindres détails.

  19. #18
    inviteb53e2f2d

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Ah ben oui tu en as parlé, j'avais squizé les messages post-18h.

  20. #19
    invite2b5deb53

    Re : Quel Poêle choisir ???

    miawwrr

    Une belle synthèse que d'autres manqueront pas d'enrichir. Sacré boulot
    J'espère que ce post restera longtemps en première page parce que c'est vrai qu'il manque un gros sujet bien fourni sur les poeles (hors PDM) qui permettrait à chacun de s'orienter dans ses choix et de venir poser ces questions
    Et puis si ce sujet peut eviter la dispersion des 1000 sujets du genre "quel poele pour ma maison", ça donnera plus de lisibilité aux autres sujets interessants du forum qui sont parfois enfouis

    … mais bon l'ideal ça serait d'avoir des sous sections dans ce forum pour isolation, chauffage, construction etc…

  21. #20
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    suite

    Il existe heureusement une méthode optimum pour obtenir un feu à la fois propre et plus durable. Cette méthode est appelée ‘‘Bucher’’ ou en anglicisme Top-Down. Pour en comprendre tous les bienfaits, il convient d’analyser en premier le comportement d’un foyer avec un feu classique. Chaque foyer est prévu pour bruler une certaine quantité de bois adaptée à son volume) et accepter des buches d’une taille maximum (déterminée par ses dimensions). Les buches ne doivent ni obstruer l’arrivée d’air principale généralement située sous le foyer, ni remplir tellement d’espace qu’il n’y ait plus autour du feu un volume d’air libre suffisant pour alimenter la combustion. ( Pour exemple, 1 kilo de bois sec brulant proprement ayant besoin d’environ 8 mètres cube d’air, il faut que l’arrivée d’air soit suffisante et donc aussi un volume de passage d’air suffisant autour et au dessus du feu) pour obtenir une bonne combustion. D’où l’intérêt des arrivées d’air secondaire directement au niveau des flammes pour assurer une présence suffisante d’oxygène.
    Dans un feu classique, ont positionne le petit bois d’allumage en dessous et les buches par-dessus. En allumant ainsi le feu par en dessous, les flammes du petit bois vont lécher la surface des buches posées dessus. Dans un foyer encore froid, ces seules flammes seront incapables de faire monter en température suffisamment toute la masse des buches. Celles-ci vont donc commencer à dégazer sur leur périphérie et les gaz libérés ne seront pas assez chauds pour permettre un bon rendement de combustion. Avant que le foyer et les buches n’aient atteins une température suffisante pour augmenter le rendement, une bonne partie du bois aura déjà été consumée avec émission de suie, de bistre et de pollution. De plus, une fois monté en température, c’est finalement toute la masse restante de bois qui va brûler en même temps. Sachant qu’un kilo de bois sec correctement brulé délivre une puissance d’environ 3,5 Kw, il est facile de comprendre que s’il reste dans le foyer à ce stade, disons 5 kilos de bois, c’est une puissance d’environ 17,5 Kw que le poêle va devoir encaisser, ce pour quoi il n’a pas forcément été prévu. C’est aussi pour cela que les fabricants indiquent une quantité maximum autorisée de chargement pour leurs poêles. Bien évidemment, plus la charge initiale de bois sera importante, plus ces phénomènes deviendront cruciaux. Dans les petits poêles acceptant au maxi 2 à 3 Kgs de petites buches, la combustion sera beaucoup plus vite optimum et la puissance maximum dégagée forcément limitée. Par contre, la durée de feu, entre deux rechargements, sera forcément limitée aussi.

  22. #21
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    La méthode Top-Down demande de monter son feu « à l’envers ». On place au dessus de l’arrivée d’air principale (en général le bas du foyer) les buches les plus grosses (sans trop obstruer l’arrivée d’air autour), puis on positionne dessus le petit bois qu’on enflammera par le dessus (voir le fil : allez montre le moi… ton topdown). Le petit bois en brulant va monter en température le foyer et chauffer la face supérieure des grosses buches. Les gaz relâchés par celles-ci devront traverser les flammes pour atteindre le conduit et donc atteindront très vite des températures suffisantes pour une combustion optimum. On notera au passage que seule la face supérieure des grosses buches sera exposée aux flammes. La masse en dessous pourra continuer de s’échauffer sans s’enflammer pour autant*. On obtiendra donc un feu plus propre, mieux régulé et donc plus durable. (* attention cependant à positionner les buches du dessous de manière suffisamment serrée pour empêcher les braises du dessus de tomber entre elles ce qui risquerait d’enflammer trop vite tout le reste de la masse combustible.)
    Avantage corolaire, et à condition d’avoir un foyer de taille suffisante pour pouvoir utiliser des grosses bûches, on pourra dépasser la quantité maximum recommandée puisque seule une fraction du chargement brûlera en même temps. Le seul effet sera alors de mieux réguler la chaleur dégagée et de prolonger la durée du feu.

  23. #22
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Suivant la configuration du foyer, la méthode différera dans le protocole d’installation du bois. Des schémas descriptifs peuvent être trouvés en suivant les liens proposés sur les fils - feu continu ou... chaleur continue ? - et - allez montre le moi… ton top-down - .
    Images attachées Images attachées

  24. #23
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Rechargement : Il est bien évident que si, pour recharger son poêle on se contente de remettre des bûches sur le feu, on reviendra à un feu classique et donc on perdra l’avantage du top-down. Pour palier à cela il suffit d’employer une autre méthode qui s’appelle le Front-down. En fin de combustion et lorsqu’il ne reste plus que des braises, il faut, avec un tisonnier, ramener toutes ces braises en ligne sur le devant du poêle. Ensuite on recharge à l’arrière du poêle ses grosses buches et on glisse entre ces bûches et les braises du bois plus petit. Le foyer étant déjà chaud, vous obtiendrez ainsi un nouveau Top-down mais à plat.

  25. #24
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Foyer bois, quels combustibles : Il convient en premier lieu de respecter deux règles de bases CAPITALES. Ne brûler que du bois, et du bois suffisamment sec. Un foyer n’est ni une poubelle ni un incinérateur. Brûler dedans des déchets variés entrainera toujours un encrassement préjudiciable du poêle et de son conduit, et génèrera une pollution atmosphérique, voir des émanations toxiques dans l’habitat même. On ne brulera donc que du bois sec, naturel et non traité. Le pourcentage maxi d’humidité préconisé pour des buches est inferieur à 20% Un taux compris entre 8 et 15% est considéré comme raisonnable. Mais à défaut de disposer d’un humidimètre, l’on pourra s’assurer de quelques précautions. Pour sécher, le bois fraichement coupé doit passer au minimum une année sous abri extérieur et quelques semaines mini au sec à l’intérieur. Deux années seront préférable pour du bois coupé en grosse section et trois pour le chêne plus dense et donc plus long à sécher. Des informations plus détaillées sont facile à obtenir sur le net quant aux variétés de bois, leur caractéristiques en tant que combustible et leur pouvoir calorique. A savoir par contre, que les résineux ne sont pas recommandés pour les foyers traditionnels, leur taux élevé en résine demandant des températures de combustion plus élevées pour éviter encrassement et pollution. Par contre, à bonne température, les résineux brûleront vite et fort. Ils sont donc tout à fait adaptés aux poêles de masse dont les foyers sont prévus pour atteindre de hautes températures.

  26. #25
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    D’autres informations sur la combustion, les méthode de faire du feu et les caractéristiques des différentes essences de bois pourront être trouvées plus loin sur ce fil.

    Pour le moment revenons sur le sujet initial : Quel type de poêle choisir

  27. #26
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    4) Les différents types de poêles :

    Outre leur puissance et leur aspect, certaines caractéristiques fondamentales vont déterminer le mode de fonctionnement des poêles et la méthodologie d’usage qui leur correspond. D’un coté il y a les poêles dits traditionnels c'est-à-dire prévus pour chauffer uniquement lorsque l’on fait du feu. A l’opposé se trouvent les poêles qui sont prévus pour accumuler la chaleur générée durant le feu pour la restituer doucement et de manière plus ou moins prolongée après la flambée. Il s’agit des poêles à accumulation (types Kachelofen ou à foyer traditionnel enrobé de matériau d’accumulation qu’il s’agisse de céramique, de pierre ou de chamotte) et des poêles de masse, aussi appelés PDM. La principale différence entre ces deux dernières catégories se trouve dans la quantité et la durée de restitution de la chaleur accumulée, et dans le principe de chauffe, les poêles à accumulation étant prévus pour bruler du bois presque continuellement, alors que les poêles de masse (beaucoup plus lourds) grâce à leur foyer en matériau réfractaire, sont prévus pour brûler leur combustible de manière très forte mais sur une durée beaucoup plus courte. Typiquement, un poêle de masse se limitera à une ou deux flambées par jour. A ces deux catégories, il faut en ajouter une troisième avec les poêles à pellets. Il s’agit là de poêles qui fonctionnent sur le principe des poêles traditionnels, sauf qu’au lieu de brûler des bûches ils brûlent des granulés. Ceci leur permet de brûler et donc de chauffer quasiment en continu.

  28. #27
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Les poêles traditionnels : Prévus pour pouvoir fonctionner de manière quasi continuelle, ils disposent d’un foyer en fonte ou en acier avec un habillage interne en réfractaire (généralement un béton spécial, enrichi en silicates et autres composants, parfois appelé chamotte). L’habillage interne (appelé appareillage) est là pour protéger l’acier généralement moins épais que la fonte et diminuer la déperdition de chaleur dans le foyer, le feu ayant besoin de hautes températures pour atteindre un bon rendement et l’acier ayant tendance à dissiper la chaleur beaucoup plus vite que la fonte. Les poêles dits scandinaves sont une version moderne des poêles aciers à appareillage en chamotte, et ont comme principales caractéristiques d’être de puissance modérée, d’offrir un bon rendement de combustion et d’avoir un foyer de type vertical (plus haut que large ou profond). Les poêles traditionnels sont donc capable de chauffer rapidement en cours de flambée, mais à l’inverse se refroidissent assez vite après la dernière flamme. En gros, ils ne chauffent que tant qu’il y a du feu. Dans les poêles traditionnels, il faut aussi tenir compte de leur génération les anciens modèles de poêles ne disposant ni de la double combustion (voir triple), ni d’un système apte à maintenir la vitre (s’il y en a une) propre.

  29. #28
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Les materiaux des poêles traditionnels :

    La fonte : Plus lourde que l’acier et généralement plus épaisse, la fonte offre une légère inertie, c'est-à-dire qu’elle diffuse un peu moins vite la chaleur du feu mais a tendance à rester chaude un peu plus longtemps après la fin du feu [inertie]. Ce mécanisme sera d’autant plus important que la quantité de fonte (et donc le poids) sera important. Les poêles en fonte n’ont pas besoin d’appareillage interne, la fonte pouvant très bien supporter des feux vifs. La température de surface d’un poêle en fonte peut varier en gros de 200 à 450°C. La fonte possède en outre de meilleures caractéristiques radiatives que l’acier.

    L’acier : Structurellement moins lourd et moins rigide que la fonte, l’acier à l’avantage de pouvoir se préformer sans moulage et donc d’offrir des formes bien plus variées. Meilleur conducteur, l’acier chauffe beaucoup plus vite que la fonte, mais se refroidit également beaucoup plus vite. Suivant l’importance de l’appareillage interne (en fonte ou en réfractaire), ces deux dernières caractéristiques seront globalement modifiées. La température d’un poêle en acier peut varier de 150 à 350°C environ. Au delà il peut y avoir risque de déformation, voir, à la longue, de percement de l’acier.

    L’habillage extérieur : Les poêles en fonte ou acier peuvent recevoir un habillage extérieur plus ou moins important en céramique, pierre olaire, ou autre matériau réfractaire. En fonction de la quantité et du poids cela peut aller du simple effet décoratif à un véritable effet d’accumulation, l’habillage tamponnant la chaleur émise par le foyer, en accumulant une part plus ou moins importante de cette dernière pour la restituer plus progressivement et donc plus durablement. Un autre effet de cette régulation de la chaleur émise sera de générer un peu moins de convection et un peu plus de radiation. Lorsque cet habillage reste partiel et léger son effet est plus que limité. Lorsque l’habillage devient plus important, on obtient un vrai poêle à accumulation.

  30. #29
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Les Poêles à accumulation : Généralement pourvus d’un foyer traditionnel (fonte ou acier appareillé), leur corps est fait d’une grande quantité de matériau accumulateur. Ils s’échauffent donc sensiblement moins vite, mais continuent de chauffer bien plus longtemps après la dernière flambée. Typiquement, un poêle à accumulation pèsera entre 300 et 1000 Kilos. L’habillage étant généralement séparé du foyer, une certaine perte d’accumulation se fera au profit d’une chaleur convective plus immédiate. Ces poêles sont souvent pourvus d’ouïes d’aération permettant à cette chaleur convective de s’échapper très vite (principe des poêles alsacien de type Kachelofen). Quelques modèles disposent d’un foyer en réfractaire directement en contact avec l’habillage. On pourrait les appeler des poêles de petite masse. Leur foyer en réfractaire permet d’atteindre des températures de combustion bien plus élevées et donc un meilleur rendement, et l’effet d’accumulation jouera à plein, aucune fraction de chaleur n’étant dissipée par convection et donc perdue pour l’accumulation. Ces poêles chaufferont moins vite, mais resteront chaud d’autant plus longtemps que leur habillage sera massif et aura accumulé un maximum de chaleur. A l’inverse, moins leur masse sera importante, plus leur réactivité sera grande et plus il sera possible de faire du feu souvent, la limite étant de ne pas accumuler dans la masse plus de chaleur que celle-ci ne peut en supporter. (les poêles Altech représentent un bon exemple de ce type de poêle.)

  31. #30
    invite31d58af5

    Re : Quel Poêle choisir ???

    Les poêles de masse : Les poêle de masse se caractérisent par une masse importante (de 2 a 10 tonnes et plus), un foyer en réfractaire et une recirculation des fumées dans leur masse pour en extraire toute la chaleur possible. La principale caractéristique de ces poêles est d’accumuler dans leur masse suffisamment de chaleur pour que la restitution sur 12 ou 24 heures soit suffisante pour maintenir en température le volume habitable souhaité et ce, sans qu’il soit besoin de refaire du feu. Ces poêles se contentent donc d’une à deux flambées par jour, voir moins en demi saison. Leur chaleur est douce et franchement rayonnante, donc très agréable. Par contre il leur faut du temps pour se chauffer eux même et encore plus pour réchauffer le volume habitable. Plus le poêle sera massif, plus l’autonomie sera grande, le volume chauffable important, mais plus aussi la réactivité sera faible, impliquant une véritable anticipation des besoins. Les poêles de masse sont réputés pour chauffer moins l’air (moins de convection) que les surfaces à vue (radiation par rayonnement infrarouge direct) avec une portée limite d’environ 8 mètres. C’est un chauffage lent, qui craint l’humidité (chute d’efficacité du rayonnement), les variations brutales de température, et les fortes déperditions. A réserver donc aux lieux bien isolés. Une autre spécificité des poêles de masse, est la nécessité pour de bon résultats d’utiliser un clapet de fermeture sur le conduit de cheminé pour empêcher, après le feu, que la chaleur ne s’échappe par le dit conduit. Il faut donc être présent en fin de flambée.

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