Tiens donc, Roy Spencer !
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Selon le service Copernicus, Juillet 2019 est bien le plus chaud. Selon d'autres services comme la NOAA, en effet il est 2eme, à 0.01°C près. Wow, de quoi faire bondir un climato-sceptique comme Roy Spencer en effet
Sans oublier que ce qui compte vraiment, c'est la tendance.
Les querelles sur le fait que juillet 2019 soit le mois le plus chaud ou le deuxième le plus chaud sont un peu (beaucoup ?) ridicules: c'est un peu comme si on se disputait sur la hauteur des flammes dans un incendie.
On en parle trop rarement mais la température moyenne sur les continents augmente bien plus rapidement que la température globale et si on parle d'une hausse de 2°C ou 3°C pour la moyenne globale, il faut s'attendre à pratiquement 50% de réchauffement en plus , cad 3 à 4,5. C'est d'ailleurs en partie pour ça qu'à un réchauffement de X degrés correspondent une augmentation des pics de chaleur de 2X degrés environ.
Depuis 1980, la pente est d'environ 0,3°C par décennie au dessus des continents contre 0,18 globalement.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
On connaissait si bien que ça la température des océans au 19e siècle ?
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Non, bien sûr et c'est la raison essentielle des variations inter annuelles qu'on semble observer à cette époque alors que cette même variation semble beaucoup plus faible actuellement
Ceci dit, il s'agit de la température de surface de la mer et il y avait déjà des mesures régulières mais certaines régions n'étaient que très mal échantillonnées.
Il faut donc plutôt s'attacher à la tendance .
En fait, mon propos était de montrer la différence dans le rythme du réchauffement au dessus des océans et au dessus des continents depuis que le réchauffement anthropique émerge nettement, cad depuis les années 80
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Tiens cela me fait penser à un "vieil" article sur le blog d'Isaac Held (GFDL) qui m'avait surpris à l'époque.
Pour illustrer l'influence des SST océaniques sur les températures des terres.
Voici par exemple ce que donnerait l'augmentation de température des terres avec SST fixées dans le cadre d'un doublement de CO2:
xy_ann_fixed_sst1-e1306182649403.png
On arriverait à peine à 0.8°C sur les terres, le pied!
Mais dans la réalité, hélas, du moins telle que vue par le modèle utilisé par Held, presque à l'équilibre:
xy_ann_1percent_580-600-e1306182178108.png
C'est pas tout à fait pareil....
Dernière modification par richard 31 ; 30/08/2019 à 12h06.
Les actu ne manquent pas ces temps ci sur ce thème mais cet article ne manque pas d'intérêt d'autant qu'il vient à point an phase avec le dernier rapport du GIEC sur la cryosphere
https://www.the-cryosphere.net/13/1125/2019/
Un papier similaire est paru à propos des glaciers du Mont Blanc, je pense qu'on en a parlé
En résumé,
A l'horizon du milieu du siècle, les glaciers alpins devraient retrécir de 50% quelque soit le scénario (la RCP), ce n'est que pour la fin du siècle que ça se différencie et on atteindrait 95% de réduction dans le pire cas (RCP 8.5) et les 3/4 pour le scenario intermédiaire très raisonnable RCP 4.5
Dernière modification par yves25 ; 27/09/2019 à 19h19.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
T'as vraiment lu l'article Dattier ou t'es resté sur le titre ?
Une impulsion d’eau plus froide a permis à une partie du glacier Jakobshavn Isbræ de prendre de la masse. Mais dans l’ensemble, la fonte au Groenland se poursuit.
https://www.nature.com/articles/s41561-019-0463-y
"Future global warming is determined by both greenhouse gas emission pathways and Earth’s transient and equilibrium climate response to doubled atmospheric CO2. Energy-balance inference from the instrumental record typically yields central estimates for the transient response of around 1.3 K and the equilibrium response of 1.5–2.0 K, which is at the lower end of those from contemporary climate models. Uncertainty arises primarily from poorly known aerosol-induced cooling since the early industrialization era and a temporary cooling induced by evolving sea surface temperature patterns. Here we present an emergent constraint on post-1970s warming, taking advantage of the weakly varying aerosol cooling during this period. We derive a relationship between the transient response and the post-1970s warming in Coupled Model Intercomparison Project Phase 5 (CMIP5) models. We thereby constrain, with the observations, the transient response to 1.67 K (1.17–2.16 K, 5–95th percentiles). This is a 20% increase relative to energy-balance inference stemming from previously neglected upper-ocean energy storage. For the equilibrium climate sensitivity we obtain a best estimate of 2.83 K (1.72–4.12 K) contingent on the temporary pattern effects exhibited by climate models. If the real world’s surface temperature pattern effects are substantially stronger, then the upper-bound equilibrium sensitivity may be higher than found here."
A moins que je n'ai mal compris mais leur méthode consiste à restreindre l'intervalle historique aux années post 1970.
Ils regardent ce que donnent les modèles CMIP5 sur cette période par rapport à leur TCR (transient climate response).
Comme la relation est peu dépendante du modèle, ils en supposent que la même relation est applicable au monde réel et en déduisent alors la TCR à partir du réchauffement observé depuis 70.
Dire que c'est une contrainte émergente me laisse un peu dubitatif, d'habitude on utilise une propriété du monde réel pour sélectionner les modèles qui satisfont cette propriété.
Ici, c'est presque l'inverse.
Mis à part cette curieuse définition d'une contrainte , le reste me semble n'être que la restriction des données historiques à une période plus courte mais où le signal est fort et les forçages mieux connus et leur contrainte , c'est un moyen pour dériver l'ECR des observations.
Autrement dit, si on se limite à la période post 1970, la sensibilité climatique dérivée des observations modernes augmente est plus en accord avec les modèles.
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Merci de cette analyse.
En fait, j'ai au début vu çà : https://twitter.com/theFosterlab/sta...98371590238208 , suggérant que cet article Nature semble confirmer d'autres résultats (le mot consensus est proposé)
Bonjour Cts31
sur ce fil il a l'air de dire que les derniers modèles ont une sensibilité plus élevée que les autres estimations, ça voudrait donc dire que les prévisions à 7°C sont doublement peu probables ?
La sensibilité ne mesure pas du tout une probabilité de vérité/erreur... Plus la sensibilité est forte, plus la prévision en °C est forte.
Je ne sais absolument pas ce que pense la majorité des experts actuellement, on aura une idée quand le WG1 du GIEC commencera à communiquer.
Par contre, je relaie des études et citations originales, car tout le monde n'a pas envie d'attendre le WG1 du GIEC
A propos de l'article sur les sensibilités signalé par cts31
En lisant rapidement l'article, j'étais passé au dessus de cet aspect et je n'avais retenu que le fait qu'en ne prenant que les années post 1970, on trouvait une sensibilité plus grande et ça me semblait presque trivial. Ce qui est plus intéressant, c'est que si, justement , ils font comme tout le monde et dérivent la sensibilité en divisant simplment l'augmentation de température post 70 par le forçage correspondant, ils trouvent une sensibilité faible. Ce n'est que si, ils utilisent le support des modèles qu'ils obtiennent cette TCR plus élevée.
Pour ça, ils ont calculé les rapports entre les TCR , et les augmentation de température entre 70-89 et 94-2005 pour chaque modèle de CMIP5 (TCR et delta T du même modèle bien sûr). Ensuite, il ne reste plus qu' multiplier le delta T des observations par la valeur moyenne de ce rapport. ...qui varie quand même pas mal de modèle à modèle, d'où la dispersion des TCR au final (voir figure)
La non stationnarité de l'océan est implicite puisque dans un modèle climatique l'océan n'est pas figé, c'est ce qu'ils identifient comme la différence majeure
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
CA ne devrait plus étonner personne mais il n'y a pas non plus de quoi pavoiser: un peu comme après le gros El Nino de 98 , petit à petit on rattrape le record de température de 2016 sans qu'il y ait besoin d'un El Nino comparable.
D'après le GISS , septembre 2019 est le deuxième septembre juste derrière 2016: + 0.90 par rapport à la moyenne 1951-1980 contre 0.92)
En moyenne glissante, et par rapport à 1885-1915 , cette fois
2015 : + 1,10
2016 + 1,36
2017: + 1,20
2018: + 1,13
2019: + 1,23
D'après Copernicus, c'est septembre 2019 qui l'emporte d'un cheveu
Dernière modification par yves25 ; 15/10/2019 à 19h08.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Arctic sea ice began its autumn regrowth in the last 12 days of September, with the ice edge expanding along a broad front in the western Arctic Ocean.
Traduction :
La banquise arctique a commencé à repousser à l’automne au cours des 12 derniers jours de septembre, la lisière des glaces s’étendant le long d’un large front dans l’océan Arctique occidental.
Sauf que la phrase complète est celle-ci : Arctic sea ice began its autumn regrowth in the last 12 days of September, with the ice edge expanding along a broad front in the western Arctic Ocean. Overall, the summer of 2019 was exceptionally warm, with repeated pulses of very warm air from northern Siberia and the Bering Strait.Arctic sea ice began its autumn regrowth in the last 12 days of September, with the ice edge expanding along a broad front in the western Arctic Ocean.
Traduction :
La banquise arctique a commencé à repousser à l’automne au cours des 12 derniers jours de septembre, la lisière des glaces s’étendant le long d’un large front dans l’océan Arctique occidental.
et que t'es news ne concernent le sujet du RC vraiment très très à la marge (et on sent bien que tu es très orienté idéologiquement)
1/ un été chaud n'empêche pas un automne et un hivers froid.
2/ Et ça cela doit être plus dans le thème selon toi :3/ Pas plus que vous...Les glaciers du Groenland deviennent moins agressifs que prévu : https://www.forbes.fr/environnement/...ire-vers-2070/
Si tu avais été honnête tu aurais cité la phrase en entier.
Mais bon quand on va sur le lien du nsidc, on se rend clairement compte que la banquise se porte dans l'ensemble très mal. 2eme année la pire.
Record Antarctic Stratospheric Warming Causes Sept. 2019 Global Temperature Update Confusion
traduction :
Un record de réchauffement de la stratosphère antarctique explique les températures de septembre 2019.
Soyons factuelle :
09/2012
09/2007
09/2019
A noter que dans l'article que du NSIDC, cela est bien mentionné : Arctic sea ice extent for September averaged 4.32 million square kilometers (1.67 million square miles), the third lowest in the 41-year continuous satellite record, behind 2012 and 2007.
Là on n'est plus dans la troncature de passage...
Dattier tire en rafales !
1 la traduction est incomplète: qu'est donc devenu le mot "confusion" et "update" ? D'après Spencer, le réchauffement stratosphérique antarctique explique qq chose de pas clair lors de la mise à jour des températures globales. Pour mémoire, il s'agit des températures de la basse atmosphère et non pas des températures à la surface.
2 damien cite également le NSIDC mais des résultats préliminaires : https://nsidc.org/arcticseaicenews/2019/09/, je ne sais pas très bien d'où vient la différence mais ça ne change pasq grand chose sur le fond
This year’s minimum set on September 18 was 760,000 square kilometers (293,000 square miles) above the record minimum extent in the satellite era, which occurred on September 17, 2012, and 2.10 million square kilometers (811,000 square miles) below the 1981 to 2010 average minimum extent.
Dernière modification par yves25 ; 18/10/2019 à 16h13.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Certains disent que ces scénarios ne sont que de la science-fiction ...A l'horizon du milieu du siècle, les glaciers alpins devraient retrécir de 50% quelque soit le scénario (la RCP), ce n'est que pour la fin du siècle que ça se différencie et on atteindrait 95% de réduction dans le pire cas (RCP 8.5) et les 3/4 pour le scenario intermédiaire très raisonnable RCP 4.5
https://aspofrance.files.wordpress.c...rod-2oct19.pdf
Depuis le temps , ces scientifiques auraient pu communiquer un peu !?
Je peux prévoir le mouvement des corps célestes, mais pas la folie des gens. (I. Newton)
Dans ce cas Damien commet une erreur de méthode, en effet il fait référence à un résultat (diffèrent de celui que je donne en lien) sans se donner la peine de préciser ce lien.2 damien cite également le NSIDC mais des résultats préliminaires : https://nsidc.org/arcticseaicenews/2019/09/, je ne sais pas très bien d'où vient la différence mais ça ne change pas grand chose sur le fond
On peut me reprocher de choisir les passages que je publie, mais pas de donner mes sources.
Certains disent que ces scénarios ne sont que de la science-fiction ...
https://aspofrance.files.wordpress.c...rod-2oct19.pdf
Depuis le temps , ces scientifiques auraient pu communiquer un peu !?
Quels scientifiques ?
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...