Dans un fil de discussion sur la philosophie, la question suivante est posée : À quoi ça sert de vivre ? Avant même d’avoir lu le premier post, je donnais intuitivement deux sens à la question. D’abord, s’agissait-il d’une question sur la raison de vivre de l’Homme ? Ou peut-être la question était-elle plus orientée sur le but de la vie dans l’univers sans arrière pensée anthropocentrique.
Manifestement, le premier sens à la question était celui que l’auteur du post avait privilégié. La suggestion de réponse de l’auteur à sa propre question était l’Amour. Pour moi, cette réponse est valable dans un contexte très humain, anthropocentrique. Mais, dans une approche plus scientifique, le concept de l’amour n’est pas satisfaisant mais, selon mon point de vue, relève d’un concept plus fondamental en science physique. En pensant au mot amour je ne puis m’empêcher de penser à son antagoniste la haine. Par association, je pense aussi à d’autres pairs de mots antagonistes telles que bien – mal, construire – détruire, assembler – désassembler etc. Voilà une chaîne d’antagonistes qui tranquillement, partant d’un concept anthropocentrique, conduit à un concept de science physique.
Le seul concept physique qui me vient alors à l’esprit comme le bout de la chaîne est celui d’entropie et son antagoniste apparent l’auto organisation. Pour la suite de la discussion, voici une définition correcte de chacun des deux concepts. Comme ces définitions sont tirés de Wikipedia, je n’oserais pas affirmer qu’elles sont « officielles ». Mais, je n’y vois pas d’erreurs alors je vous les propose :
« L'auto-organisation est un phénomène de mise en ordre croissant, et allant en sens inverse de l'augmentation de l'entropie; aux prix bien entendu d'une dissipation d'énergie qui servira à maintenir cette structure. … » (tirer ici de Wikipedia)
« L'entropie est la quantité physique qui mesure le degré de désordre d'un système. … » (tirer ici de Wikipedia)
L’observation des phénomènes physiques et chimiques dans l’univers montre bien une tendance à la complexification malgré que l’entropie soit en constante augmentation. Cette complexification (et cela est une déduction de ma part) est toujours locale et non étendue partout dans l’espace. Par étendue j’entends absolument partout dans notre espace-temps. Cela laisse à penser qu’il y a un certain principe de concentration sous-jacent dans notre univers et que la physique explique les conséquences du principe par le jeu des quatre forces fondamentales.
J’ai présenté l’auto organisation comme l’antagoniste apparent de l’entropie. Mais si cela n’était pas vrai. Si l’auto-organisation consommait « quelque chose » et donnait comme sous-produit une augmentation de l’entropie, y aurait-il à terme déplétion de ce « quelque chose » ? Cela entraînerait-il l’arrêt de l’auto-organisation avec comme conséquence possible la disparition de la vie dans l’univers ?
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