Jean claude :
1) Ca dépend ce qu'on entend par respect : l'indifférence ? L'absence de haine ? Car quelqu'un qui ne respecte pas quelque chose, c'est peut-être qu'il en a peur ou qu'il ressent une haine : il y a à mon avis une dimension sentimentale du repect.
2) Il n'existe pas moins qu'avant. Torturer des gens, les rendre esclaves ou faire un génocide relève-t-il du respect ? C'est la question que je me posais ; mais à priori, ce n'est pas la définition.
Donc, le respect positif n'est pas moindre qu'avant. C'est juste qu'on le réclame plus car on veut une société de plus en plus pacifique (qui a dit aseptisée ?), ce qui serait plutôt une bonne perspective, si toutefois on s'y tenait et qu'on ne jouait pas trop les hypocrites en faisant n'importe quoi.
3) En fait, là encore, j'ai l'impression que les gens ont une vision différente du respect. Certains profs cools ne se font pas respecter, d'autres si, des stricts ne se font pas respecter, d'autres si ; par exemples, certains profs stricts peuvent se faire respecter dans le sens où ils vont réussir à maintenir le silence, le travail, mais ne vont pas l'être dans le sens où ils ne vont pas être appréciés des éléves qui vont se moquer dans leur dos. On en revient donc encore au problème : qu'est-ce que respecter ? Est-ce dominer, avoir du pouvoir sur les autres, les gêner ? Ou est-ce être aimé, ne pas gêner, se considérer égal à eux ? Ou les deux ? Et où se situe l'indifférence ?
Quoi qu'il en soit, il me semble que cela génère des sentiments.
Je crois comprendre que pour toi, le respect est plutôt ne pas gêner ni être gêné, l'indifférence. En fait c'est ne pas haïr ca qu'on n'aime pas. Ca me paraît être une définition pertinente.
Le problème, c'est que si je ne repecte une chose, c'est qu'elle me gêne, quelque part... Et si je dis "bonjour" à quelqu'un sans même y faire attention, c'est que je suis involontairement hypocrite envers cette personne ; donc en ayant l'air de la respecter, je lui manque de respect sans même le vouloir...
4) Je ne sais pas si le respect total mènerait au bonheur. Plus de respect, oui; un respect plus organisé, oui; mais une uniformisation complète, j'en doute...
Et comme tu le dis, il est difficile de changer la nature humaine...
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