Au dela de la réussite possible (pourquoi pas) des chinois, j'aimerais l'avis général sur cette possible technologie.
source originale
http://blog.wired.com/defense/2008/0...e-buildin.html
Les Chinois annoncent la construction d’un moteur spatial “impossible”.
Par David Hambling 24Septembre 2008, 10:29:00
Les chercheurs chinois prétendent qu’ils ont confirmé la théorie sur une type d’unité de motorisation spatiale "impossible" et qu’ils continuent à construire une version de démonstration. S’ils sont dans le vrai, cela pourrait transformer la gestion des satellites, ouvrir de nouvelles possibilités pour l’exploration spatiale… Et donner un avantage militaire décisif aux Chinois dans l’espace.
Dire que le "Emdrive" (Diminutif pour « Moteur électromagnétique ») est un concept controversé serait une sous-estimation. Selon Roger Shawyer, le scientifique Britannique qui a développé le concept, l’unité motorisée convertit l’énergie électrique en poussée à l’aide de micro-ondes, sans violer les lois de la Physique. Beaucoup de chercheurs pensent autrement. Un article sur le « Emdrive » dans le « New Scientist Magazine » a initié une volée massive de critiques. Des scientifiques sont, non seulement persuadés que le travail de Shawyer est manifestement impossible, mais que son raisonnement est gravement entaché de nullité. Ils ont aussi dit qu’aucun article sur le sujet n’avait jamais été publié auparavant.
« Il est bien connu que le moteur à énergie électromagnétique », de Roger Shawyer, « viole la loi de conservation du mouvement. Ceci en faisant simplement le dernier d’une longue lignée de recherches sur le « Mouvement perpétuel » que l’on a imaginées et réfutées pendant siècles », a écrit John Costella, un physicien australien. « Son analyse est bonne pour la poubelle et son "Emdrive" est une chose impossible ».
Shawyer campe sur ses positions sur son travail théorique. Sa société, la « Satellite Propulsion Research », (SPR), a construit des moteurs de démonstration, qui comportent une chambre de résonance profilée, vide de matière, et soumise à des micro-ondes. Il est inflexible sur le fait que ce n’est pas une machine basée sur le « mouvement perpétuel » et qu’elle ne viole pas la loi de conservation de l’énergie, tout simplement parce que un cadre de référence différent est appliqué à la poussée et aux ondes. Le grand défi de Shawyer, déclare-t-il, sera obtenu par les personnes qui examineront vraiment ses thèses plutôt que de les rejeter à-priori.
Des revendications si extravagantes sont d’habitude associées à des travaux d’autodidactes, des inventeurs d’arrière-cour, revendiquant Einstein mais l’ayant mal interprété. Mais Shawyer est un scientifique qui a travaillé sur le « Radar » et les Systèmes de communication, et était un des gestionnaire de programmes à la « European space company », (EADS Astrium) ; son travail repose entièrement sur les travaux d’Einstein d’une manière très précise. La poussée est le résultat d’un effet relativiste et ne pourrait avoir lieu sous la simple physique Newtonienne. Plusieurs scientifiques ont rejeté son travail personnel et le financement du Gouvernement Britannique a cessé. Il y a eu un certain intérêt de la part des Etats-Unis et de la Chine. Aujourd’hui la relation avec les Chinois de l’Université Polytechnique du Nord-ouest (NPU) dans le Xi’an semble avoir été réglée.
« NPU » a débuté son programme de recherche en juin 2007, sous la surveillance du Professeur Yang Juan. Ils ont indépendamment développé une simulation mathématique qui montre explicitement qu’une force de poussée très nette peut être produite à partir d’une simple cavité résonante profilée, cavité que Shawyer nomme « Danger Room ». Les niveaux de poussée notés dans cette simulation sont semblables à ceux résultant de ceux du logiciel de conception de « SPR » et des résultats des essais de « SPR ».
Qui plus est, Shawyer déclare que « NPU » fabrique actuellement un « thruster », (Unité énergétique de poussée – NdT.), basé sur ce travail théorique.
« Je pourrais dire que notre simulation mathématique confirme les résultats que le docteur Roger Shawyer nous a communiqués. Maintenant nous soumettons notre résultat à une revue scientifique. C’est maintenant de la responsabilité de l’éditeur », ajoute le Professeur Yang. « Nous avons-nous aussi développé une « cavité profilée » et préparons une expérience qui sera achevée à la fin de cette année ».
Inutile de le dire, une confirmation indépendante est une grande affaire, quoique beaucoup soulignent qu’il a publié dans une revue d’échanges scientifiques. Même quand il sera publié, je doute que la contradiction diminuera. Le Profeseur Yang possède une abondance expérience dans ce type de secteur, ayant précédemment travaillé sur les « thrusters » à plasma/micro-ondes, qui emploient une cavité de résonance pour accélérer les avions à réaction avec une propulsion à plasma. Alors que la théorie qui sous-tend le « Emdrive » est très différente, les principes techniques de construction du matériel sont semblables. Les Chinois doivent être capable de déterminer si le « thruster » travaille réellement, ou si les forces apparentes sont causées par des erreurs expérimentales.
La poussée produite est minime, mais significative. Shawyer compare une « batterie » de « Emdrive » avec le « NSTAR thruster » à ion existant actuellement et employé par la NASA. Le « Emdrive » produit 85 mN de poussée, comparée à 92 mN pour le « NSTAR » (Qui pèse un tiers d’once), mais le « Emdrive » consomme seulement un quart de la quantité de puissance utilisée par « NSTAR » et pèse moins de 7 kilos, comparé à plus de 30 kilos pour le second. La plus grande différence est située dans le combustible : « NSTAR » emploie 10 grammes de combustible à l’heure ; le « Emdrive » n’en emploie aucun. Tant qu’il a une réserve d’électricité, le « Emdrive » continuera à fonctionner.
Les possibilités sont phénoménales : Au lieu d’être hors service lorsqu’ils tombent en panne de carburant, la vie des satellites pourrait très certainement être prolongée, et ils pourraient évoluer à volonté plus longtemps. . (Nous ne pouvons pas actuellement pas les abattre en raison du risque toxique du carburant qu’ils emportent). Des recherches spatiales lointaines pourraient aller plus loin, plus rapidement. Et s’arrêter lorsqu’elles arrivent. Shawyer calcule que le « Emdrive », alimenté par l’énergie solaire pourrait emmener une mission équipée sur Mars en 41 jours. Pourvu qu’il fonctionne, bien sûr.
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