Parce que l'ensemble de processus est dynamique, il permet de maintenir et entretenir -- donc stabiliser -- la structure matérielle qui le supporte. Est-ce si compliqué à comprendre quand on cherche instinctivement à réchapper à des blessures ? Quand la cicatrisation et de multiples processus de réparations se mettent en place ? Quand le désordre occasionné par la maladie ou l'intoxication déclenche des mécanismes de défense ?
Quant à constater l'échec de l'organisme à regagner l'homéostasie, même partielle et avec palliatif, il s'agit donc d'un état dégradé, stressé, tendant vers la mort à terme. Soit l'accumulation de désordre dans sa structure matérielle, lesquels désordres peuvent altérer les processus vitaux voire les interrompre. Donc ces multiples désordres, signature d'un retour à l'entropie libre (car non souhaitée) de l'évolution de la structure matérielle, amènent à la mort par rupture de la chaîne des processus vitaux.
En paléontologie, on constate quotidiennement l'un des résultats les plus spectaculaires de l'entropie, à savoir la fossilisation. Plus proche dans le temps, les momies naturelles avec leur pertes hydriques ou la transformation de leurs graisses en savon. Encore plus proche, la putréfaction advenant au corps de feu l'individu quand ses flores commensales, faute de contrôle, s'attaquent à la dépouille. Autant de transformations donc d'instabilités qui détériorent la dépouille, soit une absence de maintien et d'entretien de la structure matérielle ayant supporté une vie individuelle identifiée.
L'existence des multiples boucles de rétro-contrôle observées tend donc à préserver la structure de l'unité matérielle supportant la vie par procédures palliatives. Dans des cas extrêmes, on peut même observer des replis vers un état minimaliste où on ne parvient plus à détecter la présence des processus vitaux (ex : spores, état de résistance du tardigrade...). Il suffit d'un retour en conditions normales après période de stress pour qu'à nouveau la structure matérielle reprenne forme et qu'on mesure à nouveau l'activité des processus vitaux. Incident clos, l'organisme repart sur une routine normale.
Moralité, certains organismes préservent donc stabilisent leur structure matérielle par des périodes de latence contrôlée plutôt qu'un rééquilibrage dynamique permanent. C'est ce qu'on appelle une forme de résistance.
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