Justement ce n'est pas à proprement parler d'inceste dont il est question dans ce fil.

L'inceste implique entre les protagonistes des relations familiales construites avec transgression d'un tabou intrinsèque à la place attribuée par ces relations. L'inceste peut aussi avoir lieu entre des parents adoptifs et leurs enfants -- moins "grave" génétiquement parlant mais tout aussi délétère voire traumatisant. L'étude présentée y fait aussi référence d'ailleurs.

Bref : il s'agit d'un cas différent du GSA.

Le GSA peut supposément advenir quand par exemple on présente deux cousins qui n'ont pas eu d'enfance commune, ou si peu et si tôt qu'ils n'en gardent pas grand souvenir. Même possibilité entre frère et soeur séparés -- d'où un énorme problème/dilemme quand on place des enfants en famille d'accueil : regrouper ou séparer ? Placer toute une fratrie dans un même noyau peut être pénible financièrement et matériellemeselon la taille de la fratrie en question, puis certaines approches psychologiques tentent justement de casser le noyau familial pourri en son coeur pour forcer l'ouverture et une reconstruction psychologique des enfants dans des milieux neutres. Bref, rien n'est simple.

Le GSA sort donc du contexte incestueux pour mettre en lumière une sorte d'attirance de parentèle en toute ignorance. Il y a même eu des cas pas si isolés de mariages annulés ou invalidés suite à découverte tardive du lien de parenté des frère et soeur. Aucune suspicion, donc aucun contexte psychologique chargé comme dans le cas de l'inceste. Le GSA n'est pas une forme d'inceste, plutôt de consanguinité.


Je me demande jusqu'où peut-on créer des modèles murins pour tirer des données comportementales transposables à l'humain ? Qu'importe, il faudrait surtout une étude épidémiologique de grande ampleur mais je ne sais pas si on peut en trouver