même dans les pays occidentaux, ce n'est pas si simple. La couverture immunitaire vient essentiellement des vaccins, et il est clair maintenant qu'elle ne durera pas des années, et qu'il faudra la maintenir par des revaccinations. Ne vacciner que les personnes immunodéprimées sera bien insuffisant pour maintenir cette immunité, et pour protéger la population fragile, qui n'est pas composée que d'immunodéprimés. On peut quand meme s'attendre à ce que la motivation pour la revaccination s'atténue, comme celle pour la grippe. Et on peut donc s'attendre à des nouvelles flambées épidémiques régulières, et c'est l'adéquation du système de santé à l'ampleur de ces flambées qui déterminera la réaction sociale. Si "ça passe" comme en ce moment, sans saturer les services, ça sera comme la grippe, mais si des menaces de dépassement de capacité reviennent, on risque de revoir imposer des mesures sociales, qui pèsent sur l'économie et la psychologie de la population.
Paradoxalement les mesures de contrôle et de vaccination , en limitant le nombre de décès, a permis aussi de maintenir en vie une population fragile, et donc laisse la population sous la menace de nouvelles flambées graves. C'est encore plus notable dans les pays qui ont été très efficaces pour ne pas laisser entrer le virus, mais dont la population a aussi été peu motivée pour se faire vacciner, ne sentant pas un danger urgent, comme l'Australie. Du coup ils se retrouvent à devoir reconfiner régulièrement leur population, une pratique quasiment disparue dans les pays ayant accepté un bilan humain plus lourd, mais aussi plus vaccinés.
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