Voici ce qu'on peut en tirer, en croisant ce fichier avec celui des résultats des tests (cas confirmés) et celui des hôpitaux :
1) L'incidence de Delta a peu diminué depuis le plateau atteint mi-décembre malgré la progression d'Omicron.
2) Le nombre d'admissions moyen sur 7 jours glissants peut être assez bien prédit à partir des nombres moyens de cas de Delta et de cas d'Omicron 4 jours plus tôt, en appliquant la formule ci-dessous.
Remarques :
1) Je n'ai pas représenté sur le graphique les données antérieures au 1/12. Mais ces données montrent qu'Omicron était déjà bien présent en France début novembre, avec plus de 150 cas par jour ne contenant pas les mutations ciblées à l'époque, et déjà plus de 1000 par jour dans la deuxième quinzaine de novembre contenant les mutations ciblées par les nouveaux PCR de criblage, permettant de détecter de manière plus fiable les cas probables d'Omicron.
2) La formule permettant de prédire le nombre d'admissions ne tient pas compte de la répartition des cas (et des risques d'hospitalisation) par tranche d'âge, puisque les données de criblage des mutations ne sont pas ventilées par tranche d'âge. Je n'ai pas non plus pris la peine de restreindre le calcul à la France métropolitaine (ce qui est possible puisque, pour toutes les types de données utilisés, on dispose aussi de fichiers ventilés par régions).
3) L'augmentation du nombre de prélèvements durant les jours précédant le 25/12 et le 01/01, suivie par une forte baisse de ce nombre les 25-26/12 et 01-02/01, produit des infléchissements artificiels des courbes des cas confirmés et des cas par variant (et donc de celle de la "prédiction"), alors que celle des admissions à l'hôpital est moins impactée (quand un patient est en détresse respiratoire, il n'attend pas que les fêtes soient passées pour aller aux urgences...). Cela fausse un peu la comparaison entre la courbe des admissions constatées et celle des admissions prédites.
Il faudra attendre quelques jours pour confirmer le taux d'hospitalisation des cas d'Omicron, qui semble aujourd'hui environ 4 fois plus faible que celui des cas de Delta.
Je n'ai pas encore essayé de comparer l'impact d'Omicron sur les admissions en soins critiques avec celui de Delta, mais on doit maintenant avoir assez de données pour le faire.
à suivre...
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