Bonjour,
Bien sûr que non. Chaque amas est lié gravitationnellement (la matière qui le compose ne peut pas s'en échapper). Et chaque amas exerce sur l'autre une attraction gravitationnelle. Mais celle-ci est trop faible pour compenser totalement l'effet de l'expansion.
En revanche, si les deux amas sont assez proches l'un de l'autre, ils s'éloignent moins vite que ce qu'indique la relation v=H.d, où H est le taux d'expansion moyen de l'univers et d la distance séparant les amas, voire ils peuvent se rapprocher (c'est le cas dans les superamas).
Quant à la matière présente dans l'espace inter-amas, sa densité de masse/énergie (et donc l'influence gravitationnelle qu'elle exerce) est bien plus faible que celle des amas.
Bien sûr que si : qu'est-ce qu'il y a entre les filaments ?De plus la structure filamenteuse de l'univers que nous renvoient nos télescopes ne montre pas de grandes bulles vides qu'on s'attendrait à voir avec cette explication.
Ces grandes bulles vides sont les vides cosmiques, qui peuvent présenter une densité de matière dix fois plus faible que la densité moyenne de l'univers (et dans lesquels les zones de surdensité sont rarement assez denses pour avoir pu collapser et donner naissance à des galaxies), et dont la taille peut aller jusqu'à plusieurs centaines de millions d'années-lumière.
Je vais répondre à ça après le point suivant :mais que je sache aucune n'explique l'expansion de l'Espace à part y incorporer une constante qui fait le boulot.
Comme Trictrac te l'a déjà répondu, la relativité générale ne découle pas que de la constance de la vitesse de la lumière (et de son indépendance du référentiel); elle inclut en plus l'effet de la gravitation. Et ce qu'elle prédit, via la solution de Friedmann-Lemaître, est qu'un espace homogène et isotrope peut être en expansion ou en contraction, et même, comme Eddington l'a prouvé, qu'un espace statique est instable.PS : Je vais encore m'attirer la foudre de certains, mais j'ai une question philosophique : La Relativité est en définitive née de la constatation de la vitesse de la lumière est mesurée identique par tous les référentiels. De là une construction mathématique complexe est née pour permettre de faire des calculs une fois cette réalité constatée. Mais je vois mal comment on peut lui demander, en plus !, d'expliquer des phénomènes liés à l'expansion de l'univers. Dans ses gènes elle a juste la constance de la vitesse de la lumière !
Et depuis Hubble (et l'interprétation correcte de ses observations faite par Lemaître) on sait que, à grande échelle, l'univers est en expansion.
Mais la relativité générale seule ne peut pas dire comment cette expansion a commencé. Si on prolonge la solution de Friedmann-Lemaître jusqu'à l'instant t=0, on arrive à une singularité (courbure et densité d'énergie infinies) qui ne peut pas être physique. On a donc besoin d'une autre théorie ou au moins d'un autre modèle (incluant un (ou d')autre(s) champ(s) que ceux qu'on connaît aujourd'hui, mais dans lequel la RG continue de s'appliquer) pour décrire les premiers instants de notre univers.
C'est ce que font les modèles d'inflation, selon lesquels notre univers serait né d'une fluctuation quantique au sein d'un Univers en inflation (expansion) exponentielle, avec un taux d'expansion initial gigantesque qui depuis n'a fait que décroître sous l'effet de la gravitation. Ce paradigme conduit éventuellement à postuler l'existence d'un multivers (l'Univers), donnant naissance à des bulles d'univers comme la nôtre.
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