Bonjour
Je ne doute pas qu'on puisse concevoir une loi mathématique biscornue de façon a voir une certaine probabilité d'apparition non nulle à un temps très différent du temps moyen (par un exemple une "fenètre" très tot et très courte de probabilité totale 1/2 et ensuite une plus longue s'étendant sur la durée de la Terre), mais d'une part je ne vois pas trop comment la justifier physiquement, et d'autre part en pratique ça ne change pas les estimations de prendre p=1/2 ou p=1, ça reste une probabilité "pas très faible". Ma seule hypothèse est une hypothèse de type copernicien, c'est à dire que la Terre n'a pas suivi une histoire très peu probable. Et par définition, cette hypothèse à de grandes chances d'être juste .
Il faut bien voir que tous les estimateurs genre equation de Drake ne cherchent pas des définitions très précises et des modèles physiques compliqués , mais traitent juste l'apparition de la vie comme un phénomène "normal" dont on cherche juste à estimer l'ordre de grandeur d'occurence. Je ne cherche pas à faire plus compliqué, je me demande juste si dans ce modèle on peut donner une estimation de la probabilité d'apparition de la vie sur une planète identique à la Terre, à partir de sa date observée.
Je suis un peu inconfortable avec les considérations du genre "tu ne peux pas exclure que ce soit beaucoup plus compliqué que cela". Je ne peux pas non plus exclure que la gravitation s'annule dans un rayon compris entre 300 000 et 400 000 km, mais que la Lune soit en fait un vaisseau rempli de fromage blanc et d'extraterrestres fromagivores l'ayant muni de fusées lui permettant de conserver exactement sa trajectoire ! (je rigole bien sur, mais au fond le problème est le même épistémologiquement). La démarche scientifique correcte me semble de partir des hypothèses les plus simples, et de ne les abandonner que lorsque des faits precis l'exigent !
Cordialement
Gilles
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