Salut
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C'est pourquoi j'ai précisé "à moins qu'il ne s'agisse d'humour". Note que je t'ai laissé une porte ouverte...
Rassure-toi, j'ai un excellent sens de l'humour, simplement ta phrase était symptomatique d'une façon actuelle de raisonner (j'entends ça de la bouche de proches parents), et donc ne m'a pas interpellé sur le plan humoristique. Désolé
Concernant les études, la responsabilité des professeurs, et les étudiants, il faut encore faire la distinction entre le nombre d'étudiants, et la motivation de ceux-ci. La motivation a un rapport direct sur la "qualité" des dits étuditants, et les profs ont la responsabilité de maintenir le niveau, même si ça se traduit par le "recalage" de 95% des élèves.
La seule motivation financière se traduit par un délabrement de l'investissement personnel, de la recherche personnelle durant les heures de loisir, et donc de la performance (moi, j'ai commencé l'électronique à 10 ans, avec des boîtes de montages, je n'ai pas attendu de voir la matière à l'école).
Pour parler concret, vous savez peut-être que j'écris des cours (gratuits) sur les microcontrôleurs de la famille PIC. Je reçois de ce fait des tonnes de mails, dont la plupart d'étudiants et de professeurs.
En voici un qui vous montrera le niveau actuel des futurs ingénieurs électroniciens. Il émane d'un professeur, je n'ai conservé que la partie intéressante, je pense qu'il ne m'en voudra pas de m'en servir pour un débat de fond :
Voila ce qui vous attend, niveau qualité, avant de parler de la quantité.J'ai actuellement des étudiants de deuxième année de BTS électronique. Sans vouloir être négatif, leur niveau est maintenant tellement faible que je ne peux plus leur apprendre d'assembleur !!
Jusqu'à l'an dernier je faisais du 68HC11 en assembleur. Mais vu les maigres résultats en programmation après 4 ans de formation, avec toute l'équipe pédagogique, nous avons décidé de complètement changer notre enseignement. Nous avons choisi le PIC 16F876 et la programmation en Basic (pas de C car la encore c'est formalisé et donc compliqué) ! Il leur reste alors à bien connaître toutes les possibilités de fonctionnement du PIC et à savoir configurer correctement les registres.
La carte de développement avec programmation in-situ, est extrêmement simple et connectée au PC via USB (un PIC 16F876, un régulateur et un adaptateur USB-RS232).
L'inconvénient principal est que l'environnement de développement (microcode Studio + PICBasic PRO) est payant.
Je parle d'un sujet que je connais, mais je me doute qu'il en va de même dans les autres secteurs.
Notez que l'enseignement semble se plier au niveau des étudiants, au lieu de plier les étudiants aux réalités de la vie économique. Alors, toujours pas de responsabilité des enseignants qui ne veulent pas mécontenter les instances dirigeantes en augmentant le taux d'échec?
Et internet, alors? C'est toujours un bon début, même si ce n'est pas la panacée universelle. Les maisons d'édition, je m'y suis frotté : rien de bon à attendre de ce côté, ce sont des boîtes à pognon.Communiquer c'est bien mais ça demande du temps mais aussi des moyens. Pour faire un bouquin il faut qu'une maison d'édition soit intéressée
Pourquoi pas revendiquer une édition "service public", qui publierait ce qui est utile à tous, mais non rentable? Il faudrait y repenser, au service public, non?
Pour ma part, je ne leur reproche pas de faire des erreurs, du reste, ça fait partie de leur travail. MAIS je leur reproche (du moins certains) de présenter des hypothèses de travail comme étant des vérités démontrées scientifiquement.Bon, on peut dire qu'il y a une part de responsabilité des scientifiques, qui comme tout le monde font des erreurs
[code:1:b92e898349]Seulement force est de constater qu'on entend bien plus les personnes qui se basent sur des arguments montrant une totale incompréhension de la chose, ainsi que des argument bien plus du domaine "spirituel" que rationnel. [/code:1:b92e898349]
Si ces gens ont une totale incompréhension de la chose, c'est que la chose n'a pas été clairement expliquée. Non?
Note que, concernant les OGM, émettre des doutes, et parler "spirituel" au niveau préservation de l'environnement, n'est que pure logique, puisque, de l'autre côté, on n'entend non plus RIEN de démontré concernant l'absence de risques (et le précédent débat l'a bien démontré).
Ben oui, mais, de nouveau, c'est un manque de motivation autre que financière.(Après on se retrouve avec des instituteurs pour qui donner des "leçons de biologie" c'est faire pousser des plantes et avoir un aquarium dans la classe où on entreposera les bestioles apportées par les enfants. (d'ailleurs souvent des bestioles protégées, grenouilles, tritons...).
Concernant mon métier, si je n'appliquais que ce que j'ai appris à l'école, j'en serais toujours avec des composants qui ont disparu depuis belle lurette. Je suppose qu'il en est de même pour vous.
On en revient à la motivation, et à l'amour du métier choisi qui est sa source indispensable.
Yep, je sens le sous-entendu concernant les OGM, moi, LOL.encore faudrait il que quelqu'un soit interesse par ce qu'ils ont a dire, et les ecoute reelement, sans refuser tout en bloque par apriori sous pretexte que le scientifique en question cherche a "sauver" son domaine de recherche en faisant sa propre pub!!!!
Ben, j'ai l'impression qu'on écoute tout le monde, moi (même moi, c'est dire )
...Mais, écouter ne veut pas dire se laisser convaincre, surtout si les arguments évoqués ne sont pas convaincants.
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis, dit-on à juste titre.
...Mais il n'y a que les idiots et les crédules qui changent tout le temps d'avis et qui naviguent vers où souffle le vent. Sur le "Bigo", faut souffler fort
[code:1:b92e898349]Le probleme est que si un 'gusgus" repands la nouvelle: La marque de champignon "aubel arbre" est un OGM, qui n'a pas ete declare, et dont les effets sur al santee demeurre inconnu. Alors tu auras beau avoir 150 scientifiques qui viendront dementir (si on leur laisse la parole!) personne ne les ecoutera!...et ca en sera fini pour la societe "aubel arbre" qui depuis des decennies faisait en realite de la production "bio"[/code:1:b92e898349]
LOL, c'est encore une pierre dans mon jardin, ça. Si si, j'ai l'oeil du faucon, moi
Tout d'abord, tout dépend du "gugus" en question, à savoir le crédit que les gens lui portent.
Ensuite, tu sous-entends que ça va toujours dans le même sens, et c'est faux. Il y a peu, en Belgique, on a découvert qu'un commerçant malhonnète "trafiquait" des produits bio. Ca a été la folie, avec articles dans les journaux, etc. Avec, comme conséquence qu'une partie de la "polulace" a décidé : " puisque même le bio recèle des magouilles, retournons manger notre mer..." (je métaphore un peu, LOL).
Autrement dit, c'est de nouveau (et dans les 2 sens) un problème que je dénonce depuis longtemps, que je combats, et pour lequel il est URGENT d'intégrer le développement dans les écoles :
"Il faut développer l'esprit critique des gens".
Sans ça, n'importe quel Hitler arrive à faire faire n'importe quoi à tout le monde.
On pourrait faire passer le même sujet à deux groupes de téléspectateurs, avec strictement les mêmes images, et les mêmes événements commentés. On changerait simplement les intonnations de voix et les tournures de phrase du journaliste qui commenterait.
On pourrait sans aucun problème obtenir des rires d'un groupe, et des pleurs de l'autre. Lamentable
C'est un manque d'esprit critique, qui se traduit par une facilité déconcertante de manipuler les gens. Les publicitaires l'ont bien compris.
Autre petite anecdote : un étudiant me pose une question sur un projet concernant ses études. Il se fait que je comprends mal le sens de sa question, et que je lui donne une réponse qui ne correspond pas à son problème.
Il étudie ma proposition, et me réécrit en me disant qu'il n'y arrive pas, vu qu'il a cru comprendre que ça ne correspond pas, MAIS QU'IL SE TROMPE EVIDEMMENT FORCEMENT.
En somme : vu que je suis le "prof", je ne peux pas me tromper.
Ca, ça me fait peur, et ça dénote un GRAVE problème dans notre société actuelle. C'est pour ça que, au début, j'ai dit "remplacer respect par esprit critique".
Il faut toujours critiquer ce qu'on nous présente. Critiquer dans son sens véritable, et non dans son sens péjoratif, bien entendu.
Une bonne séance d'anayse critique d'un J.T. est fort instructif, surtout si on regarde la même info sur 2, voir 3 chaines différentes. A quand dans le programme des écoles, la retransmission journalière d'un JT? 30 minutes d'ouverture d'esprit, ça vaut bien un cours de gymnastique ou de religion. Non?
Ben oui, mais c'est pourtant le cas. Nos enfants sont comme nous les avons fait. A moins de décider que ce ne soit génétique (Yoyo, tu as une explication génétique?).C'est vraiment beaucoup trop simple de dire que c'est de la faute des autres, de "la société" ou pire des instits (là c'est le pompon !).
Dans mon pauvre raisonnement cartésien, ou c'est inné, ou c'est acquis (voir un mélange des 2). Je te laisse le choix et la justification de ce choix.
Si c'est acquis, c'est bel et bien de la faute des autres.
Quant aux profs, qui ne sont responsables de rien, il faudra m'expliquer comment ils font pour ne pas être responsable du devenir des enfants qu'ils éduquent et cotoient plus d'heures par jour que les parents qui les élèvent (surtout pour les parents qui travaillent)???
Ben non, pas sans aucun risque, mais bien sans aucun risque évitable, c'est différent.- Ils veulent se faire soigner, mais sans aucun risque (bref pas de possibilité d'accident à l'anesthésie ni d'allergies, d'effets secondaires...).
Tu en penses quoi, des anesthésistes qui vont manger un morceau de tarte durant une opération, en abandonnant leur patient?
Tu en penses quoi d'un anesthésiste qui ne connecte pas un monitoring sous prétexte que ce n'est qu'une bête opération du genou?
Tu en penses quoi d'un chirugien qui oublie une paire de ciseaux dans l'abdomen d'une patiente, puis qui déclare qu'il n'est pas responsable?
Tu en penses quoi lorsque tu découvres 2000 images pornos dans l'ordinateur chargé de gérer les monitorings durant une opération?
Ben oui, parceque simplification des termes ne veut pas dire tronquage ni manipulation de l'information. On peut rester simple, tout en restant précis.Ils veulent des scientifiques qui expliquent la science simplement, mais ensuite se plaignent s'ils réalise qu'on a simplifié les choses pour faciliter la compréhesion.
Ben oui. On ne veut pas de "messie", ni de "Dieux". On veut des "techniciens en sciences", qui, lorsqu'ils sortent une affirmation, sont dans l'obligation de nous démontrer scientifiquement l'exactitude de leur exposé, la répétitivité de la manipulation, et les document nécessaires à une juste et nécessaire critique.- Ils veulent des personnes "savantes", qui soient des références en la matière, mais en même temps considèrent que c'est normal qu'ils puissent contester les explications données, et qu'ils en savent autant que le scientifique.
Sans ça, on en arrive à une dictature scientifique.
Non, on admet l'incertitude, MAIS il faut que l'incertitude soit énoncée clairement.- Ils veulent une science qui ne se trompe jamais, mais ne supportent pas que la science dise en même temps "on ne sait pas encore", il y a une certaine probabilité que...".
On peut dire, pour parler d'un sujet récent : on ignore si les OGM auront un impact néfaste sur l'environnement, mais CONCERNANT MON AVIS PERSONNEL, je pense que non. La séparation entre la parole du scientifique (qui s'exprime au nom de la science) est clairement séparée de l'avis personnel (qui vaut exactement celui d'un autre).
On ne peut pas dire "Les OGM n'auront aucun impact irréversible, la science du futur arrivera de toute façon à résoudre une erreur éventuelle" (qui est une affirmation pseudo-cautionnée par la science, et invérifiable).
Quelles autres activités? Tu veux que je t'envoie ma fiche de paye?Ils veulent une science brillante, performante, mais considèrent en même temps que comme la science est une passion, ce n'est pas la peine de la rémunérer autant que d'autres activités, et ils s'étonnent ensuite de voir des personnes se plaindre qu'elles n'ont même pas les moyens pour faire des recherches ou des soins corrects
J'ai des amis médecins, je ne les trouve pas pauvres, ou alors, moi, je suis mendiant. Donc, dans la science, on retrouve les mêmes inégalités que dans le reste de la société. Ce n'est ni plus, ni moins génant.
Note que le petit commis de bureau ne vient pas vider la poubelle du scientifique, ni lui amener ses documents, le scientifique ne pourra pas travailler.
On a donc besoin de tout le monde, pour que le système fonctionne. Autrement dit, les inégalités salariales, il faut en discutter à tous les niveaux, si on veut en discutter. Seule façon de résoudre ça : le salaire unique pour tous.
Note que si j'aime la recherche, je préfère, à salaire égale, faire de la recherche que ramasser les poubelles. Non? Si oui, alors le problème devient "je gagne suffisamment, mais je pourrais gagner plus en faisant autre-chose". Alors on pourrait dire, ironiquement : "diminuons ceux qui gagnent trop, on évitera la fuite des scientifiques vers ces branches".
Ceux qui disent ça sont des abrutis. La recherche publique est fondamentale et on doit lui dégager plus de moyens.- Ils disent que la science ne doit pas être aux mains d'entreprises privées, mais vont à côté de ça prétendre que la recherche publique est trop fondamentale, et donc que c'est un investissement inutile.
Et oui, toujours le manque d'esprit critique.Ils critiquent le fait que des scientifiques fassent des théories qui leurs semblent à priori difficiles à accepter mais sont prêts à accepter n'importe quelle arnaque pourvu que ça sonne joliment, que ça fasse "naturel" ou que quelqu'un ait "témoigné" que c'était vrai, miraculeux, etc...
Bon, j'arrête, parce que j'ai fait un peu long.
Je ne me relis pas, LOL.
A+
Bigonoff
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