Les jeunes et la science
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Les jeunes et la science



  1. #1
    invite072b030b

    Les jeunes et la science


    ------

    Bonjour.
    Je ne vous apprendrais rien en signalant que les formations scientifiques attirent de moins en moins de jeunes (même si le bac S gagne en importance parmi les bacs généraux, en valeur relative).
    Il y a une véritable désaffection des jeunes pour la science. A votre avis, quelle en est la cause? Et, puisqu'on y est, comment résoudre ce problème? Toutefois faites attention, car si vous aimez vous même la science c'est que le système n'a pas été franchement désagréable pour vous à ce niveau... ne faussez pas votre jugement

    Quant à moi, j'expliques celà par une mauvaise image de l'activité scientifique... trop mystifiée par la société actuelle. Les sciences (et surtout les maths) semblent être le royaume des conventions, de l'arbitraire, de la rigueur étouffante pour beaucoup de jeunes... alors que c'est une des facettes de l'activité créative et que l'imagination est aussi utile que la raison dans ce domaine.



    Neutrino

    -----

  2. #2
    invite65ded535

    J'en connais un qui a lu le dernier pourlascience, non ?
    En tant que scientifique et donc personne a qui le système a plu, je ne peux donner les raisons pour lesquelles ce système déplait.

    A+

    seb

  3. #3
    invite36366388

    bonsoir
    d'abord une remarque vénale: la désaffection pour les sciences n'est pas forcement un problème pour moi, comme on aura toujours besoin de scientifiques ça veut dire qu'on pourra demander des salaires encore plus exorbitants dans 10 ans...
    voilà pour ça, sinon pour tenter d'analyser les causes

    -La vision optimiste serait que les filières scientifiques ont eu trop d'importance dans la culture educative française. grossièrement, on peut dire qu'en france les élites sont plutot des scientifiques (X-Mines) tandis que chez les anglo-saxons elles sont plutot littéraires, dans le cadre de l'américanisation de notre société ce glissement pourrait s'expliquer ainsi.

    -L'autre vision que j'ai est plus négative, j'aurais (encore) tendance à incriminer les médias qui, à de rares exceptions près, vehiculent alimentent et amplifient de manière assez primitive le discours ambiant des "sciences chiantes". A ce titre, il est amusant de constater que les journalistes sont eux-mêmes les premiers à se revendiquer "nuls". Dans n'importe quelle émission, dès qu'un invité un peu illuminé se laisse aller à pousser un peu loin son discours scientifique, le journaliste paniqué l'interrompt en lui faisant comprendre à demi-mot qu'il ne faudrait pas non plus emmerder les telespectateurs et de toute façon lui-même a toujours été nul en math. Tout ça pour dire qu'il est toujours de très bon ton de se dire mauvais en science dans les médias.
    A midi j'écoutais à la radio une interview d'un quart d'heure au journal de france inter sur de la danse hip hop adaptée par je-ne-sais quelle chorégraphe qui venait expliquer les délices de son art. Je trouve significatif que l'on soit capable d'affliger au public des interviews d'un quart d'heure sur le hip hop classique alors qu'on entend jamais un scientifique venir expliquer calmement ce qu'est un ogm ou un clone.

    bref je m'égare un peu, pour résumer je dirais que dans ce pays, on sépare la culture (le hip hop classique) et la science. La culture c'est bien on peut en parler en société et dans les salons; la science c'est déjà chiant d'en faire alors on ne va pas en plus en parler.

    v qui a été un peu long et poussif mais qui a essayé de dire plein de trucs en même temps...

  4. #4
    invite8f855179

    Perso, ayant suivi des études techniques assez poussées (et un ami, encore plus poussées, se retrouve dans mon cas !) je suis au... chômedu. ou plus exactement abonné chez mannepo et consors. Ceci dû à l'effondrement des marchés technologiques (merci la bourse !). Alors ça donne pas envie ! parallèlement, ceux qui suivent des études éco ou littéraire ont plein de perspectives d'emploi.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite7ef605fc

    L'école est très en retard pour donner le gout de la science aux jeunes!
    à part avoir un gout innée pour la gymastique intellectuelle de l'abstrait il ne faut pas s'étonner que les jeunes pensent que d'apprendre les équations chimiques ne servent pas dans la vie.
    La faute à l'éducation national qui fait de son mieux pour les sciences exactent deviennent abstraite!
    En effet pourquoi ne jamais rapporter à une utilisation pratique ce qui est appris à l'école?Car l'école ne le fait pas elle même!
    Il faut rapporter en permanence ce que un jeune apprends dans un contexte passionnant.On apprends une théorie très bien mais ne la relions pas simplement à des exercices de style.Exemple en physique répétons aux jeunes que cette dite théorie à servi à l'histoire,et en quoi elle sert toujours dans un domaine comme l'astrophysique.
    Savoir que de l'h2o est l'eau me sert à rien:je ne dis pas j'ai soif je vais boire de l'h2o par ex.
    Pourquoi on apprends l'histoire des science ou l'astronomie de façon poussée...
    Bref à moins de s'apercevoir par soit que la science n'a pas été inventé pour nous triturer les neurones mais pour comprendre le monde de façon logique et critique,l'école ne le fera pas pour nous.
    Il est tard et j'étais peut etre vague

    Pyrrhoss qui se dit qu'au ministère de l'éducation on ferait bien de revoir sa copie
    à la prochaine

  7. #6
    invitee369853d

    il est tres clair que le systeme actuel n'aide pas les jeunes a se sentir concernés par les sciences.
    Je peut prendre comme exemple mon cursus. J'ai fait une ecole d'ingenieurs en electronique et informatique, et pendant le tronc commun nous avons eut des cours de maths et de physique extremement theorique, chose qui ne sert foutrement a rien a part a degouter les eleves des maths. En revanche, ensuite on en voit une application pratique avec la theorie du signal, et tout de suite on comprend mieux l'utilité de ce avec quoi on a voulu nous bourrer le crane... :?
    Pourquoi ne pas montrer des le debut les applications pratiques histoire de motiver les gens a apprendre?? ce serait tellement plus simple.

    Maintenant que j'ai terminé, je me rend compte que tout ce qu'on nous a appris etait en fait tres interressant et je regrette de ne pas m'etre plus impliqué dans mes cours .... mais bon, il est jamais trop tard.

    Tout ca pour dire que je pense que notre enseignement, bien que de tres bon niveau, n'est pas assez acces sur l'aspect pratique. il faut trouver un juste milieu qui permette a tout le monde de se sentir a l'aise.
    c'est un peu utopique, mais qui sait...

  8. #7
    invite072b030b

    Bonjour, je vais être un peu frontal... la science ne sert à rien en elle-même. Il y a des gens qui aiment savoir pourquoi le gros truc éblouissant qui apparaît le matin dans le ciel disparaît le soir, sans se contenter du mythe du chariot d'Hélios (ou de Râ), et ces gens là sont des scientifiques.
    Personnellement, je crois que le problème vient du fait qu'on a toujours (je parles des non-scientifiques) exigé l'utilité, et les scientifiques se sont sentis obligés de la donner, sans le pouvoir vraiment sans quitter la science pure (autrement dit l'application technique se mélange à la science à cause de ça).

    L'autre problème est qu'on parle de disproportion culture/science dans l'éducation et la vie sociale... alors que la science est une partie de la culture. On a trop confondu la recherche, activité d'experts, avec la science déjà acquise, connaissance qui peut être ludique, et matière à discussion (et distinction dans les salons ) à la seule condition d'avoir un auditoire raisonnable...
    L'exemple du hiphop est frappant. Puisque les gens pensent les sciences comment "chiantes" (mot plus qu'approprié), ils essayent de devenir savants dans d'autres domaines... créés parfois à partir de rien. La science du hiphop (au lieu d'art du hiphop) c'est le moyen de se distinguer par d'habiles théories quand on penses que le domaine de structuration de la connaissance par excellence, la science, est chiant.

    Voilà, je manque d'inspiration!
    @+
    Neutrino

  9. #8
    invitea2557a7b

    Je ne crois pas que la science ait actuellement une tres mauvaise image au niveau des jeunes. ils aiment la vulgarisation scientifique. Selon moi, le probleme se situe plus au niveau de l'enseignement, mais aussi des activites professionnelles liees aux sciences.

    Le manque de debouches des filieres scientifiques universitaires generales decouragent plus d'un etudiant puisqu'ils se limitent essentiellement a la recherche et a l'enseignement ... ce sont de plus souvent des etudes longues et difficiles, pouvant impliquer de grands sacrifices (super le fait de devoir partir en postdoc a l'etranger pour esperer avoir un poste permanent lorsque l'on est en couple ), ce qui fait que beaucoup se plantent.
    Les filieres generales donnent en general tout ce qu'il faut pour faire de l'etudiant un bon scientifique dans une boite mais sont assez mal vues par les recruteurs de celles-ci et souffrent egalement au niveau du contenu de la formation d'une certaine meconnaissance du monde de l'entreprise ..
    Les filieres professionnalisees (iup par exemple) offrent de bons debouches et conduisent a des emplois interessants mais sont assez meconnues des jeunes.

    Concernant les emplois scientifiques eux memes, ceux dans la recherche publique souffrent en general d'une mauvaise image (le chercheur qui ne sort jamais de son labo et ne vit pas ).
    Je crois que les emplois scientifiques et techniques dans le prive ont pour beaucoup l'image exterieure pejorative d'un travail d "executant" et sont donc souvent moins valorisees par les etudiants et les employeur que ceux faisant appel a des competences de management et en commercial qui sont tres appreciees actuellement ...
    D'ailleurs, beaucoup d'ecoles d'ingenieurs presigieuses ont suivi cette tendance et ne forment maintenant plus de vrais scientifiques mais plutot d'excellents managers, accentuant encore l'image pejorative du travail de "technicien scientifique" ... et ce d'autant plus que les managers qu'ils forment sont vraiment tres bons et savent engendrer des benefices importants sans innovations significative ... mais jusqu'a quand ?

    je pense que l'image de la science aupres des jeunes et tres correlee a celle des debouches qu'offrent les etudes scientifiques. Beaucoup de choses rentreront dans l'ordre lorsque ces etudes offreront des debouches interessant aux etudiants concernes. je pense qu'il y aura tres vite des besoins de scientifiques dans les entreprises francaises qui finiront bien a un moment ou un autre a ressentir le besoin d'apporter des innovations sifnificatives a leurs produits.

  10. #9
    invite072b030b

    Bonjour
    L'autre jour, ma soeur interne en pharmacie me disait : "Les étudiants de deuxième année à qui j'ai fait visité le service ne savaient pas ce qu'est un DEA".
    Autrement dit, je crois qu'il y a un problème majeur au niveau de l'orientation, mais il y a aussi autre chose.

    Une très grande partie des bacheliers, et même des élèves sortant de seconde ne feront jamais de sciences dans leur vie professionelle. Désaffection parmi des jeunes issus de terminale S et désaffection (voir dégoût) des jeunes en général sont deux phénomènes correlés dont le deuxième englobe le premier.

    Mais même avec tous les efforts du monde pour informer les jeunes S sur les formations, on aura toujours la majorité des jeunes d'autres orientations qui auront une image déplorable des sciences, et je pense que c'est un problème plus grave. Autrement dit, avant de faire revenir les S dans la voie des sciences, il faudrait faire une sorte de propagande dans le sens positif du terme auprès des L et des ES, par exemple.

    1000 chercheurs ou affiliés en moins par an, ce n'est pas trop grave, par rapport si en même temps 200 000 individus deviennent citoyen sans vraie culture scientifique ni respect de la science.
    Et ce problème, je ne vois pas comment le résoudre!


    Neutrino

  11. #10
    inviteb6d767d2

    Salut
    -------

    d'abord une remarque vénale: la désaffection pour les sciences n'est pas forcement un problème pour moi, comme on aura toujours besoin de scientifiques ça veut dire qu'on pourra demander des salaires encore plus exorbitants dans 10 ans...
    Ouch, entendre un scientifique parler comme ça démontre tout le respect qu'eux-même ont pour la science.

    Comment alors s'étonner que les gens s'en détournent?
    A moins qu'il ne s'agisse d'humour (je préférerais)?

    Concernant les média, j'aurais tendance à dire qu'il s'agit d'un problème français. Lorsqu'on regarde une émission scientifique française, tout est TROP vulgarisé.

    Exemple, si on voit une émission sur le laser, on va vous montrer à quoi il sert, comme c'est joli, ce qu'on pense pouvoir en faire etc., comme ça découpe bien le métal et brûle le papier, combien c'est dangereux pour les yeux...

    Personne ne va vous montrer les phénomènes physiques mis en oeuvre.
    Donc, c'est lassant lorsqu'on cherche à savoir, on reste sur sa faim.

    Par contre, je suis tombé une fois sur une émission allemande sur la théorie de la relativité, et tout y était, MEME plusieurs démonstrations mathématiques. Je n'ai pas compris les paroles, mais j'ai suivi l'émission, qui était très très précise scientifiquement.

    Par contre, si je regarde encyclopedia, je vois des émissions où on me dit : on pense que d'ici 2 ans on aura peut-être une réponse à ce problème", et, lorsque je regarde le générique, je vois que l'émission date de 1998. Alors, où est le suivi??? Qu'est-ce que c'est que cette ineptie? Comment oser appeler ça une émission scientifique? Pourquoi n'y a-t-il pas un scientifique qui complète l'information avec des données actuelles?

    On a l'impression qu'on jette en patûre ces émissions pour justifier politiquement qu'on "fait de la culture", tout en se disant "de toute façon il n'y a personne qui regarde".

    Tout ça n'est pas fait pour donner la vocation des sciences.

    Vulgarisation, soit, mais pas trop vulgaire tout de même.
    Il n'y a pas que des crétins qui regardent ces émissions.
    Pourquoi ne pas faire des émissions à plusieurs degrés de "difficulté"?
    Pourquoi toujours le nivellement par le bas?

    Peut-être parceque l'ignorance favorise l'asservissement...
    Et que les "vrais" scientifiques sont un contre-pouvoir pas toujours apprécié des politiques.

    1000 chercheurs ou affiliés en moins par an, ce n'est pas trop grave, par rapport si en même temps 200 000 individus deviennent citoyen sans vraie culture scientifique ni respect de la science.
    La, je suis d'accord sur cette remarque pertinente. Encore que le mot "respect" me dérange un peu, j'aurais préféré "esprit critique face à la science".

    Je pense pour ma part que la motivation pour les études scientifiques ne peut pas, et ne doit pas être de nature pécuniaire.

    Je pense qu'un bon scientifique fait des études scientifiques parceque c'est sa conviction.

    Je tremble quand j'entends autours de moi un jeune dire : "je fais des études de médecines parceque ça rapporte beaucoup, j'ai hésité entre ça ou avocat".

    A méditer.

    Bigonoff



    A+
    Bigonoff

  12. #11
    invitef7177163

    Citation Envoyé par Bigonoff
    d'abord une remarque vénale: la désaffection pour les sciences n'est pas forcement un problème pour moi, comme on aura toujours besoin de scientifiques ça veut dire qu'on pourra demander des salaires encore plus exorbitants dans 10 ans...
    Ouch, entendre un scientifique parler comme ça démontre tout le respect qu'eux-même ont pour la science.

    Je pense pour ma part que la motivation pour les études scientifiques ne peut pas, et ne doit pas être de nature pécuniaire.

    Je pense qu'un bon scientifique fait des études scientifiques parceque c'est sa conviction.

    Je tremble quand j'entends autours de moi un jeune dire : "je fais des études de médecines parceque ça rapporte beaucoup, j'ai hésité entre ça ou avocat".
    Salut!

    Je suis tout a fait d'accord que ceux qui font des etudes dans une branche uniquement parce que cela rapporte et une aberration totale.. et c'est comme cela que l'on trouve des incompetent, voire meme des imbeciles a des postes ou ils ne devraient pas etre.

    Je souhaiterais cependant mettre un be-mol. Ce n'est pas parce que l'on fait qq chose qui nous passionne que nous devons nous sacrifier a cette tache (ou travail) et vivoter avec 900 euros par mois. Tu ne peut reprocher a personne d'aspirer a vivre mieux, tu ne crois pas? Et le fait qu'un scientifique veuille gagner un peu plus et de vivre plus aisement n'implique aucunement que cette personne ne repecte pas la science, on est tous des humains avant tout et les sciences ne sont pas un sacerdoce!

    Personellement je suis mordu par ce que j'etudie, tellement que j'en ai fait un DUT, deux masters of science, un DEA et un doctorat (en ce moment). Et pourtant j'ai choisi de faire cette these a l'etranger avec une entreprise car je ne voulais pas finir a 1500 euro par mois dans un labo du CNRS. Une vie ne sert a rien si on se sacrifie (soi meme et sa propre famille aussi) pour la science. J'aime les sciences, je les adores meme, J'y ai consacre bcp d'annee de ma jeunesse ou j'aurais pus tout aussi bien me la couler douce, mais je sais aussi me respecter et c'est ca le plus important.

    A++

    Max

  13. #12
    kinette

    Bonjour,
    Juste pour appuyer Max dans ses propos. Et si on veut faire de la science par passion, en se fichant totalement du salaire, il y a vraiment de quoi être désapointé lorsqu'on voit avec quels moyens on doit en plus travailler...
    Sinon des personnes qui font médecine pour gagner de l'argent doivent être bien naïves et avoir de très mauvaises sources d'information. Pour les médecins du public, il suffit de se renseigner sur le salaire, le paiement des gardes, les risques de procès qui vont croissant (sans oublier qu'un médecin des hôpitaux public n'a même pas le statut de fonctionnaire). Et pour le privé, se renseigner sur le prix des actes payés, le prix nécessaire pour s'installer quelque part, etc etc...

    Pour ce qui est de la désaffection des sciences, je pense qu'on peut simplement expliquer ça par le fait que le système éducatif est sensé maintenant non plus apprendre des connaissances mais apprendre à apprendre (d'après le discours officiel). Or une chose importante pour faire des sciences et il me semble le désir d'apprendre, qui va avec le plaisir de la connaissance (et aussi de la réflexion).
    Et peut-être n'apprend-on plus tout simplement le plaisir d'apprendre...

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  14. #13
    invitec9f0f895

    Bonsoir
    C'est clair que celui qui fait de la science pour gagner de l'argent il n'a pas tout compris au systeme! et d'ailleurs a mon avis il aurait mieux fait de choisir avocat!

    A mon avis la desaffection viens simplement de la maniere dont est enseigner "les" sciences, car faut aps se leurrer, jusqu'aux etudes sup (et meme souvent pendant celles-ci) si tu n'es pas bon en math, c'est meme pas la peine!... Or je trouve qd meme paradoxale qu'il faille en passer par des equations differencielles, la mecanique quantique, les matrices et aux atrocites pour aller etudier la reproduction des crapauds de nouvelle caledonie!
    A la fac durant les deux premieres annees de DEUG je n'ai quasiment eut aucun cours de bio, je n'ai eut que physique et math et chimie.... alors bonjour qd ca vous interesse pas!

    Yoyo

  15. #14
    inviteb6d767d2

    Salut
    -------

    Juste une précision :

    Lorsque j'ai cité :

    d'abord une remarque vénale: la désaffection pour les sciences n'est pas forcement un problème pour moi, comme on aura toujours besoin de scientifiques ça veut dire qu'on pourra demander des salaires encore plus exorbitants dans 10 ans...
    C'est par rapport aux 2 choses qui m'ont fortement dérangé. Ce n'est nullement le fait qu'on désire gagner plus qu'une misère, c'est légitime.
    Je pensais que tout le monde avait noté ces 2 parties, c'est pourquoi je n'ai pas précisé. Je le fais maintenant :

    "la désaffection pour les sciences n'est pas forcement un problème pour moi"
    Autrement dit : tant mieux s'il n'y a plus de scientifiques, ça m'arrange.
    Qui est d'accord avec cette affirmation ?

    Ensuite :

    qu'on pourra demander des salaires encore plus exorbitants dans 10 ans...
    encore plus exorbitants.....

    Donc, on ne parle plus de bien vivre, là, on parle d'enrichissement au mépris de l'intérêt de la science, donc au mépris de ce qu'on défend.
    Je ne crois pas que quelq'un qui gagne 900 euros par moi va placer une telle expression.

    Donc, si je résume la phrase complète, telle que je l'ai comprise, ça donne :

    "Je gagne une fortune, mais pourquoi quand même partager le gâteau avec d'autres? Tant pis si c'est au détriment de la science"

    Ou alors, la phrase initiale était bien mal exprimée.

    A+
    Bigonoff

  16. #15
    invite66f041e1

    Bonjour,

    Je suis très content de la réflexion que vous avez engagée sur la désaffection des élèves pour les filières scientifiques.


    Je pense que nous devons engager une réflexion sur ce qui pourrait être fait pour trouver des solutions à ce problème si l'on ne veut pas payer au prix fort les nanorobots qui débouchent des veines et réparent des anomalies cardiovasculaires, les traitements contre le cancer, ...


    Je suis parfaitement en accord avec le message de Bigonoff. Et je me demande pouquoi les enseignants du secondaire dans l'ensemble ne se sentent-ils pas vraiment concernés par le problème des sciences ? Egoisme aveuglant ou manque de visibilité ( comme dans les citations relevées par Bigonoff) ? Je ne comprends pas comment des enseignants qui normalement SAVENT ne se sentent pas concernés par le problème :

    L'enseignant de langue sait que lorsqu'il fait des photocopies pour ses élèves, 99 fois sur100 la machine qu'il utilise n'as pas été produite en France. Il sait que former des scientifiques qui savent argumenter, parler, écrire et communiquer avec les autres contribue à ce que la bataille contre l'ignorance populaire recule.

    L'enseignant d'histoire et de géographie sait mieux que quiconque l'importance de la science et ses implications économiques,... lorsqu'il analyse avec ses élèves les raisons des différentes guerres ...

    L'enseignant de philosophie le sait aussi lorsqu'il décortique avec ses élèves l'histoire des différents penseurs et analyse avec eux comment l'homme est sorti de la mythologie en abordant différentes faces de l'histoire des sciences.

    Les enseignants d'éducation physique, artistique et musicale, ...., de mathématiques, de sciences physiques, de sciences de la vie et de
    l'univers, de technologie,.....des filières techniques proprement dites le savent aussi parfaitement.

    Une observation personnelle : Le pays est encore assez compétitif ( produit de la richesse $$) dans les domaines classiques (industries du 20ème siècle). Le restera-il au 21ème siècle?


    Ces élèves ou étudiants qui se détournent des sciences ne le font pas sans raison. Ils le font parce qu'ils savent que cela ne paye plus de faire de la science, ce qui est inquiétant pour la production de richesses d'un pays.

    Ailleurs, les élèves, les étudiants, les professeurs, les chercheurs et les décideurs ont un autre point de vue sur la question. Ils attachent de l'importance à l'éducation et à la formation d'individus capables de déchiffrer ce monde complexe dans lequel nous vivons actuellement. Si nous ne formons pas de scientifiques capables de discuter avec eux, nous n'aurons même pas notre mot à dire sur les orientations que peut prendre le progrès technique ; OGM , Clonage,...

    Comme le dit Bigonoff :
    Encore que le mot "respect" me dérange un peu, j'aurais préféré "esprit critique face à la science"
    En tant que pays solvable, nous serons et nous le sommes déjà de plus en plus, de bons clients pour ces pays ayant pris de l'avance sur nous en matière de progrès scientifique. En effet, nos médecins (même ceux qui choisissent de faire cela pour de l'argent !) ne vont tout de même pas laisser crever leurs patients si de nouveaux médicaments ou de nouvelles techniques existent. On nous vend des appareils avec le mode d'emploi et la garantie et c'est tout. Un bon pays consommateur !!!!! voilà où peut mener une réflexion sans doute partie d'une intention partiellement éclairée ?

    Amicalement,

    Naceur Bouziani,
    ########## URL supprimé
    JPL, modérateur
    Dernière modification par JPL ; 04/12/2006 à 00h40.

  17. #16
    invite0aa1883c

    Bonjour

    Vous nous dites tous en gros : les jeunes ne sont plus intérressé par la science ? Mais c'est quoi objectivement vos chiffres appuyant cette affirmation ?
    Je vois la multiplication des écoles d'ingé qui ne trouve pas de difficulté à trouver des étudiants. Je vois les classes prépas qui ne désemplissent pas. Les amphis de médecine 1er année toujours aussi blindé. La sélection en DEUG science (50% par ans parfois !). Je vois les concours pour les postes de chercheurs avec 10 candidats sérieux pour 1 poste....etc etc.... Alors pour la "désaffection", je vois pas.

    Ensuite l'argent. Je ne vois pas en quoi etre motivé par l'argent (ou le pouvoir, la célébrité, peu importe) pose un problème. Redescendez sur terre. Le profit associé à l'Etat de droit nous a permis en Occident d'arriver où nous en sommes, je ne dis pas que c'est bien, je dis que l'on a pas encore trouvé mieux. Je me moque de savoir si mon médecin (par ex.) travaille pour l'argent ou par altruisme, tant qu'il soigne bien et reste dans les limittes déontologiques et légales de son métier, le reste se n'est pas mon problème.

    A+
    John

  18. #17
    invite66f041e1

    Bonjour

    Comme vous je n'ai pas vu de chiffres. Cependant il existe un rapport d'étude fait Mr. Guy Ourisson qui doit être disponible sur le site l'éducation nationale. Peut-être des collègues trouverons d'autres documents objectifs ?

    Il me semble que le soucis est pour les générations futures.
    Pour nous comme vous l'avez bien constaté c'est plutôt l'inverse ! C'est paradoxal !

    Pour l'argent, le travail, ... je suis d'accord avec vous.

    Je recite ce que j'avais écris :
    Ces élèves ou étudiants qui se détournent des sciences ne le font pas sans raison. Ils le font parce qu'ils savent que cela ne paye plus de faire de la science, ...
    Lorsque je dis que cela ne paye plus, je parle justement de l'insuffisance des moyens mis en oeuvre pour permettre à ceux qui ont fait ce choix de pouvoir au moins en vivre.

    Combien d'ingénieurs, de scientifiques sont obligés de faire autre chose que de la science pour vivre ?

    Amicalement,

    Naceur Bouziani
    ######### URL supprimé
    JPL, modérateur
    Dernière modification par JPL ; 03/12/2006 à 20h10.

  19. #18
    kinette

    Hello Naceur,
    Je pense que tu as mis le doigt sur un réel problème:
    les gens veulent consommer, avoir le beurre et l'argent du beurre.

    - Ils veulent se faire soigner, mais sans aucun risque (bref pas de possibilité d'accident à l'anesthésie ni d'allergies, d'effets secondaires...).
    - Ils veulent des scientifiques qui expliquent la science simplement, mais ensuite se plaignent s'ils réalise qu'on a simplifié les choses pour faciliter la compréhesion.
    - Ils veulent des personnes "savantes", qui soient des références en la matière, mais en même temps considèrent que c'est normal qu'ils puissent contester les explications données, et qu'ils en savent autant que le scientifique.
    - Ils veulent une science qui ne se trompe jamais, mais ne supportent pas que la science dise en même temps "on ne sait pas encore", il y a une certaine probabilité que...".
    - Ils veulent une science brillante, performante, mais considèrent en même temps que comme la science est une passion, ce n'est pas la peine de la rémunérer autant que d'autres activités, et ils s'étonnent ensuite de voir des personnes se plaindre qu'elles n'ont même pas les moyens pour faire des recherches ou des soins corrects.
    - Ils disent que la science ne doit pas être aux mains d'entreprises privées, mais vont à côté de ça prétendre que la recherche publique est trop fondamentale, et donc que c'est un investissement inutile.
    - Ils critiquent le fait que des scientifiques fassent des théories qui leurs semblent à priori difficiles à accepter mais sont prêts à accepter n'importe quelle arnaque pourvu que ça sonne joliment, que ça fasse "naturel" ou que quelqu'un ait "témoigné" que c'était vrai, miraculeux, etc...

    Je ne suis pas sûre qu'il y ait une désaffection totale pour les sciences, mais il est sûr que l'image de la science a changé...
    Enfin il est vrai que les prépas et les facs sont encore bien remplies, mais j'avais lu que les prépas étaient tout de même moins demandées, que les fiières scientifiques de la fac étaient de plus en plus délaissées pour les filières de droit et de commerce...
    J'ai d'ailleurs vu la tendance dans mon lycée où les meilleurs élèves traditionnellement allaient en maths-sup, mais on observait en fait que de plus en plus allaient dans les prépas pour les écoles de commerce.

    Sinon une faiblesse du système éducatif est que les enseignants du primaire ont le plus souvent une formation littéraire, et peuvent éprouver peu d'intérêt à enseigner des disciplines scientifiques aux enfants (je ne dis pas que c'est toujours la cas).

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  20. #19
    invite0aa1883c

    "Combien d'ingénieurs, de scientifiques sont obligés de faire autre chose que de la science pour vivre ?"



    C'est vrai en effet. Et a mon avis si demain entreprise et fonction publique ont des difficulté à recruter, je crois que la raison est là. Mais rien ne dit que si la demande est là, les filières scientifiques ne connaitront pas de nouveau un regain d'interet.

    A+
    John

  21. #20
    invite0aa1883c

    "les gens veulent consommer, avoir le beurre et l'argent du beurre."



    C'est vraiment beaucoup trop simple de dire que c'est de la faute des autres, de "la société" ou pire des instits (là c'est le pompon !).

    Si les gens ont une perception parfois négative de la science c'est aussi de la faute des premiers concernés c'est à dire des scientifiques. Je prends juste l'exemple de la génétique : le clonage, les OGM, les scandales de l'agricultures-productivistes etc etc... Et ensuite on s'étonne que l'opinion publique a une image dégradée de "la science" et du "progres scientifique" ! Oui c'est irrationel et injustifié, mais c'est comme ça. Il appartient donc aux scientifiques de faire un difficile travail de communication aux travers des médias, de manifestations tel que "la Fete de la science" ou des "bars des sciences" ou autres soirée thématique. C'est pas gagné, d'accords, mais je vois pas d'autres solutions.


    A+
    John

  22. #21
    invitec9f0f895

    encore faudrait il que quelqu'un soit interesse par ce qu'ils ont a dire, et les ecoute reelement, sans refuser tout en bloque par apriori sous pretexte que le scientifique en question cherche a "sauver" son domaine de recherche en faisant sa propre pub!!!!

    Le probleme est que si un 'gusgus" repands la nouvelle: La marque de champignon "aubel arbre" est un OGM, qui n'a pas ete declare, et dont les effets sur al santee demeurre inconnu. Alors tu auras beau avoir 150 scientifiques qui viendront dementir (si on leur laisse la parole!) personne ne les ecoutera!...et ca en sera fini pour la societe "aubel arbre" qui depuis des decennies faisait en realite de la production "bio"

    Yoyo

  23. #22
    kinette

    Hello,
    Bon, on peut dire qu'il y a une part de responsabilité des scientifiques, qui comme tout le monde font des erreurs.
    Côté vulgarisation les efforts sont énormes mais il y a un problème d'accès aux médias et aussi d'argent. Quand on voit comment les arnaqueurs, manipulateurs de tout poils qui se prétendent scientifiques ont accès aux médias, leur puissance financière aussi, ce n'est pas tellement étonnant que les scientifiques n'arrivent pas à se faire entendre.
    Dans le débat sur les OGM j'ai pu assister à des conférences où des biologistes détaillaient les différents problèmes et risques des OGM, et expliquaient la technique. Seulement force est de constater qu'on entend bien plus les personnes qui se basent sur des arguments montrant une totale incompréhension de la chose, ainsi que des argument bien plus du domaine "spirituel" que rationnel.

    Il suffit de chercher sur le net avec le mot-clef "OGM" ou "cancer" ou encore "radioactivité" pour se faire une idée de la façon dont les scientifiques ont accès au débat.

    Sinon pour les instituteurs: je ne dis pas que c'est de leur faute, mais il faut aussi constater que la façon dont les concours sont faits favorise fortement les personnes passées par les filières littéraires, et je n'ai pas l'impression que la formation que les instituteurs suivent après la réussite aux concours leur permette ensuite d'aborder correctement le domaine de la science avec leurs élèves.
    (Après on se retrouve avec des instituteurs pour qui donner des "leçons de biologie" c'est faire pousser des plantes et avoir un aquarium dans la classe où on entreposera les bestioles apportées par les enfants. (d'ailleurs souvent des bestioles protégées, grenouilles, tritons...).
    Ce n'est pas quelque chose que j'invente ni une critique des instituteurs eux-même mais bien plus une critique du système, et c'est une des choses que j'ai ressenties en passant par l'école primaire. Dans les écoles il y a maintenant souvent des intervenant pour la musique, les langues... pourquoi pas pour les sciences?

    K
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  24. #23
    invite0aa1883c

    Re : Yoyo+Kinette sur la communication des scientifiques.

    Je sais bien que se n'est pas simple et que l'on ne peut pas convaincre tout le monde, qu'il y aura toujours des beaufs qui ne veulent rien savoir. D'accords, mais au delà de ça reconnaissez que le monde de la science a encore bien des progres à faire pour vulgariser et rendre accessible aux plus nombres leurs connaissances. Ca me rappelle les journées portes ouvertes à Pasteur ou la Fete de la Science dans les universités : tout le monde traine des pieds, il faut presque réquisitionner de force les gens dans certains labo et bien des gens "n'ont pas le temps". Pourtant le grand public est hyper-réceptif à ce genre de chose, et pas que les enfants. Regardez les chiffres de ventes des livres de certains vulgarisateurs scientifiques de talents. Et l'audience de l'émission de l'autre jour sur F3 sur l'origine de l'homme. On peut en trouver plein des exemples comme ça ! Evidemment ca ne se fait pas tout seul....

    A+

    John

  25. #24
    kinette

    Hello,
    En fait je pense qu'il y a différents facteurs qui font que les chercheurs traînent des pieds.
    Communiquer c'est bien mais ça demande du temps mais aussi des moyens. Pour faire un bouquin il faut qu'une maison d'édition soit intéressée, pour participer à une manifestation il est bien d'avoir un peu de matériel à montrer, de quoi faire des posters pas trop pourris, si possible des petits prospectus que les gens pourront emmener... pas tellement évident, et se débrouiller avec les moyens du bord en faisant de plus tout bénévolement, en ayant de plus pas mal de chances de se faire agresser par des anti-quelque chose, il faut tout de même admettre que ça demande pas mal de volonté.

    Et je me demande si c'est nécessairement le rôle de celui qui produit d'assurer la diffusion de ce qu'il a produit...

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  26. #25
    invite072b030b

    Bonjour,

    - pour les instits, je crois que le problème est leur formation et qu'ils n'y peuvent rien. Une solution que je troyverais intéressant serait la suivante : imiter le secondaire en formant quelques instits (à l'aide de stages) à l'éducations aux sciences.
    Dans mon école publique, une instit était "spécialisée" en géographie, l'autre en histoire, l'autre en sciences... celà ne reflètait pas forcément leur formation mais l'intérêt qu'elles portaient à ses disciplines, respectivement. On ne peut pas segmenter l'enseignement primaire comme le secondaire, mais pour les sciences on peut faire une exception.

    En tout cas on retrouves un aspect du problème : la littérisation de la société (je ne sais plus qui avait parlé de ce phénomène pour les élites). Sachant qu'en fait ce phénomène est plus une déscientifisation (les gens croyant à tort qu'à l'opposé de la science il y a les lettres...)

    - Certes, les scientifiques ont pour devoir de faire la promotion de la science, tout le monde l'admet. Mais le problème est que nous sommes dans une société de plus en plus refractaire aux sciences, je veux dire par là qu'il n'y a pas simplement un relâchement de la part des scientifiques mais aussi un certain intérêt pour certaines personnes de voir la science muselée...
    Médium, astrologues, gourous, etc. ne peuvent que profiter de la mauvaise image de la science. Leurs paroles, caressant dans le sens du poil le peuple, ne peuvent être que mieux écoutées que le discours rationnel de la science, qui blessent les gens qui sont déraisonnables.

    - Un problème a été souligné : aucun chiffre n'a été donné jusqu'à présent. J'avais eu sous les yeux des chiffres effarants concernant les inscriptions en DEUG sciences à l'Université de Strasbourg, mais je ne les retrouves plus. Quant aux écoles d'ingénieurs, j'ai entendu qu'il y avait plus de places disponibles que de candidats aux concours!

    Par contre, je suis sur certain d'avoir lu que le nombres de candidats au bac S régressait moins vite (pour causes démographiques) que celui de candidats au bac général (S, ES, L). Autrement dit, la proportion de bacheliers S augmente chaque année. Dans mon académie, on est même passé à 56% de bacheliers S si ma mémoire est bonne!
    Je vois donc une contradiction dans les faits : pourquoi, si les sciences n'attirent plus (ce que je crois), le bac S gagne-t-il en importance, notamment au détriment du bac L (qui dégringole, -20% de 2000 à 2001), on assiste à une perte d'actractivité des formations scientifiques?
    Je vois là l'attractivité de formations comme STAPS, kinésithérapeute, prépas commerciales, etc. qui demandent des bacs scientifiques sans être de vraies formations scientifiques.

    Mon explication est la suivante. Depuis les lois sur l'université qui suppriment la sélection à l'entrée et la création des 3 séries du bac général, le bac scientifique a, par coïncidence, acquis une réputation justifiée de "clé qui ouvre toutes les portes". Pour peu que l'élève de S soit motivé et/ou ait suivi les options nécessaires durant ses trois années de lycée, il peut espérer réussir dans une palettre im-pré-ssionant de formations : de médecine ou sciences au droit, en passant par les arts-pla et les écoles de commerce! Tandis que les élèves choisissant un bac ES ou L se ferment presque toutes les portes, sauf celles de leur domaine.
    Avant, un élève qui allait en S était quasi obligé de poursuivre dans la voie des sciences. Maintenant, tout élève ayant de bonnes notes en maths ou en physique en seconde peut se permettre une 1ère S sans se soucier des conséquences sur son orientation.

    Ca explique le succès du bac S, et peut-être aussi le désintérêt pour les formations scientifiques : les bacheliers doués pour les sciences (des embryons de scientifiques) veulent faire quelque chose de plus valorisant socialement ET le peuvent, hélas...

    Si quelqu'un possède des chiffres sur les inscriptions en DEUG, je suis prenneur!

    Neutrino

  27. #26
    invite0aa1883c

    K:
    "Et je me demande si c'est nécessairement le rôle de celui qui produit d'assurer la diffusion de ce qu'il a produit..."


    Parceque tu crois que si les scientifiques ne le font pas, d'autres le feront à leurs places ?
    C'est malheureusement bien ce qui se passe à l'heure actuelle, comme le dit neutrino, le vide est comblé par un paquet d'escrocs ou d'irresponsables qui font du prosélétisme pour leurs sectes et leurs arnaques....

    La balle est dans le camp des scientifiques, simplement parceque personne ne fera changer les choses à leurs places.

    A+
    John



    K.[/quote]

  28. #27
    invite0aa1883c

    Voilà le rapport Porchet sur les Jeunes et la Science :

    http://www.education.gouv.fr/rapport/porchet.pdf



    La conclusion de la première partie est interressante :


    "C o n c l u s i o n p a r t i e l l e
    Les bacheliers S recherchent en priorité des filières :
    · professionnalisantes (81 % des souhaits exprimés)
    · à effectifs réduits
    · bien encadrées (proche de la structure du lycée)
    On constate que cette offre de formation est abondante dans le secteur
    sciences et technologies (IUT, STS, CPGE). Un étudiant qui souhaite faire
    des études juridiques est obligé d’aller à l’université alors que l’université
    n’est pas un passage obligé pour les études scientifiques (exception faite
    des études médicales).
    Les DEUG scientifiques résistent mal à cette concurrence car leur image
    relayée dans le public et les médias persiste à évoquer :
    · l’anonymat
    · les amphis surchargés
    · l’absence de lisibilité professionnelle
    Le terme de désaffection peut être retenu essentiellement pour le premier
    cycle scientifique universitaire
    (la baisse des effectifs dans le secteur de la
    Santé est atténuée en raison du numerus clausus de fin de première année).
    On observe en effet, qu’un nombre croissant de bacheliers à vocation
    scientifique, tente de contourner le DEUG et d’enchaîner sur un second
    cycle à l’université."

    Donc acte...

    A+

    John

  29. #28
    invite072b030b

    Le rapport rejoint mon intuition sur le bac : il n'y a pas désaffection pour le bac S, loin de là. Je suis totalement d'accord avec l'accusation du DEUG sciences et technologies, ayant une soeur qui a abandonné cette formation en cours de route pour cause de dégout
    Je lirais plus en détail ce génial rapport (je vous remercie d'avoir publié le lien).

    Neutrino

  30. #29
    invite36366388

    Citation Envoyé par Bigonoff
    Salut
    -------

    d'abord une remarque vénale: la désaffection pour les sciences n'est pas forcement un problème pour moi, comme on aura toujours besoin de scientifiques ça veut dire qu'on pourra demander des salaires encore plus exorbitants dans 10 ans...
    Ouch, entendre un scientifique parler comme ça démontre tout le respect qu'eux-même ont pour la science.

    Comment alors s'étonner que les gens s'en détournent?
    A moins qu'il ne s'agisse d'humour (je préférerais)?

    Bonjour

    Evidemment c'était de l'humour (pas très élevé ok...) et au vu de vos reactions j'ai l'impression que ce n'est pas votre point fort (la prochaine fois je mettrai un warning). Si ça peut vous rassurer (je vous sens inquiets) je ne travaille pas à l'IGN pour l'argent...

    V qui n'en est pas à son premier bide mais bon c'est toujours vexant...

  31. #30
    invite072b030b

    Disons que notre passion à tous est trainée dans la boue en cette époque... normal qu'on soit à cran!
    Neutrino

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