Salut,Bonjour,
Les profs ne peuvent pas tout faire non plus (déjà la police, ça doit être épuisant...), même s'ils peuvent sans doute faire des efforts, l'éducation y est pour beaucoup et les parents n'incitent pas toujours leurs enfants à apprendre et développer leur curiosité. En tout cas, je suis d'accord pour dire que les programmes de maths et de physique ne sont pas très passionnant^^. Les maths au cours de cette année (première S) étaient assez abstraits alors c'est difficile de comprendre leur utilité et donc par extension être curieux par rapport à cette matière ; la physique c'est déjà plus concret alors les élèves sont plus attentifs et curieux généralement (enfin ce n'est que mon avis )
Odysseus
oui tu as raison les parents doivent rendre leur enfant le plus curieux possible, mais comme tu le dis si les cours sont trop abstraits ça ne servira pas à grand chose... il faut donc une bonne combinaison parents-profs
Je pense que le problème est multiple. Perso je suis pasionné par la science mais j'ai souvent eu du mal au lycée à m'interressé au cour. On nous sort des formule d'un chapeua on dit "ça fait ça" et puis on passe à autre chose. De plus l'accent devrait être mis sur les TP et les moyens audiovisuels pour interressé plus les éleves surtout dans les petites classes. Mais surtout on devrait plus cibler les programes: tout survoler c'est ridicule rien n'est approfondi ni développé. Pour le problème des maths c'est plus délicat. Au collége ou en filière non scientifique peut être des maths plus pratique son neccessaire pour ne pas dégouter les elèves mais les gens ici qui on fait prepa ou des études sup vous savez qu'un très gros bagage en math est neccessaires pour faire un peut de science à haut niveau. Pour vraiment faire de la physique et la comprendre on ne doit avoir aucun problème avec les math associés et cela implique de se bouffer des math bourines et abstraites un minimum. (genre espace euclidien ,théorie des corp calcul matriciel etc... pour ceux qui voient de quoi je parle)... Donc pour résumer mon avis , les maths un peut abstraites sont necessaires mais la physique doit rester patique ,étonnante et ciblé ,surtout dans le secondaire.
On est d'accord: les maths, c'est un peu comme le solfège: on peut faire un peu de physique sans mais pas beaucoup et pas très loin.
Désolé pour tous ceux qui viennent de s'en plaindre: il faut y passer mais ce n'est pas si difficile et surtout c'est parfaitement logique mais on peut pas se doper, il faut s'entraîner. Y a que ça qui marche.
Dix secondes pour écrire une bêtise, parfois des heures pour montrer à tous que c'en est une...
Bonjour, c'est ce qui m'a toujours énervé, malheureusement l'enseignement et ainsi fait, et c'est pareil plus tard. Il n'y a que maintenant que je profite d'un certain recul pour éliminer les "harry potter" de certains de mes cours.
Celà demanderait beaucoup de travail aux enseignants d'aborder les choses par pallier tout propre.
C'est marrant, j'ai l'impression de me reentendre quand j'etais au lycee. Je me rappelle avoir cesse de m'interesser a la science vers la fin du primaire a force d'avoir des reponses vagues aux questions d'enfants :Salut à tous,
je rentre en seconde l'année prochaine, je viens donc de passer 3 ans à faire de la "physique" au collège, et pourtant je suis un passionné de maths/physique... Je suis tout à fait d'accord avec Manon, les programmes sont complètement à revoir ! Les programmes actuels ne favorisent pas du tout l'ouverture d'esprit des jeunes par rapport à la science: en maths on nous bassine avec des formules et on les applique bêtement pendant des heures avec notre livre d'exercice, comment ce genre d'exercices pourraient intéresser les jeunes ? C'est d'ailleurs pour ça que les maths ont cette réputation, les premières fois où j'ai dit à des élèves de ma classe que j'étais passionné de maths, je suis passé pour un fou (maintenant je dois dire qu'ils me prennent pour un extraterrestre depuis qu'ils savent que je suis également passionné de physique )
Parlons de la physique maintenant... Cette matière est vraiment perçue comme "hyper chiante" par une très large majorité des élèves et on les comprend: on fait énormément d'électricité (ce qui est vraiment très lourd pendant 3 ans); de la chimie aussi mais la question habituelle des élèves en sortant d'un cours de chimie: "mais à quoi ça sert peut bien servir ce truc???", ou alors : "quand est-ce qu'on fait une expérience?"
(générallement le seul souhait de l'élève est de voir plein de fumée, d'explosions, et de faire sauter la classe de chimie ); on fait également un peu d'optique où l'on évoque assez brièvement (et c'est bien dommage!) le système solaire et les planètes qui le composent; enfin de la mécanique, si on peut appeler ça comme ça: c'est vraiment survolé de chez survolé et c'est réellement dommage je trouve.
Comment se forment les nuages ?
Reponse : L'eau de la mer s'evapore, monte dans le ciel puis se condense...
ou pourquoi si je met un ballon de baudruche dans le four il eclate ?
Reponse : parce que l'air a l'interieur se dilate...
Pour moi, tout cela ne sont que des mots mis sur des phenomenes et qui n'expliquent rien du tout.
Pour mettre la science a la portee des eleves, il faut faire l'effort de faire des analogies, de trouver des images ou des exemples et je concois que tout professeur n'a pas forcement l'envie d'avoir ce recul sur sa matiere alors qu'il pourrait se contenter d'enseigner un programme tout fait en se concentrant sur les exemples donnes et en eludant les questions qui sortent trop du cadre du programme.
Vous allez me dire que c'est son boulot, d'interesser ses eleves a la science mais je ne crois plus que tous les profs sont la par vocation et passion de leur matiere.
D'autre part, c'est aussi la methode francaise : on asseoit les bases (et en general beaucoup plus que les bases) sur de l'apprentissage "par coeur" et on suit par une floppee d'exercices afin de bien tout faire rentrer dans le crane. Forcement, pour certain ca passe et pour d'autres clairement pas. Apres, on n'a plus trop le temps de faire de la vraie science, ou on cherche, on tatonne en essayant de comprendre et ou on remet tout en question.
Si vous etes interesses par la science ou si vous ne l'etes pas mais que vous avez envie de le devenir (ca peut arriver), il y a notre beau forum pour ca et internet plus generalement. N'attendez pas tout de l'ecole sinon vous serez decu.
Jada
Je pense aussi que les jeunes ne sont plus interressés par ces matières car elles ne sont plus trop reconnues socialement parlant.
Perso je suis dans une grande ecole d'ingé connue et je suis un des seul à vouloir faire des sciences( de la recherche même). Beaucoup des jeunes souhaitent se lancer dans la finance ou le commerce du fait des salaires très élevés et de la reconnaisance sociale qui va avec. (Dailleur je trouve cela triste, les jeunes diplomés ne choisissent t'il leur boulot que par intérêt financier?). Dailleur je vois personnelement la différence:
Ma soeur et son mec sortent tout les deux d'une très grande école: centrale paris pour l'un espci pour l'autre, la même année, lui fait du conseil en stratégie: 4500euros à l'embauche! Elle, fait de la recherche: bourse de thèse 1200euros.
C'est vrai que ça motive pas non plus. Je pense que le jour ou le recherche et les science seront payés autant que la finance ou le conseil y'aura toute de suite beaucoup plus de jeunes interréssés par les sciences... Le monde fonctionne comme cela aujourd'hui je pense..
Pour tous ceux qui font des critiques aux programmes, en ce qui concerne ceux de maths, n'oubliez pas que le but du système scolaire, c'est avant tout de vous donner un minimum d'outils.
Le plaisir et cie, c'est sur que c'est bien, mais c'est pas le but premier.
Et puisque vous parlez des profs, demandez-vous d'abord s'ils ont les moyens, cad s'ils ont les créneaux horaires et l'attention suffisante des classes pour aller au delà des programmes.
Ce qui est au programme doit être fait. C'est un minimum syndical : on ne peut pas débarquer après bac sans être foutu de calculer une dérivée, étudier une fonction, faire un minimum de trigo etc...
C'est d'ailleurs bien dommage qu'on ne sache pas à bac+1 faire un test statistique tout con.
Donc l'ouverture à la science, la méthodo ( parceque pour rappel, la science, c'est avant tout ça : de la méthode. C'est moins sexy que les articles de science et vie junior, c'est clair, mais si ce sont ces articles qui vous poussent à en faire, vous risquez fort de déchanter ) etc... c'est essenciel, ok.
Mais pour qu'on puisse en faire, il faudrait encore qu'on en ait les moyens, sans que ça soit au dépend de notre "boite à outil".
Pas mal de profs motivés font des activités extra-scolaire pour ça, mais ça demande beaucoup de courage, et c'est très peu récompensé ( euphémisme ).
Et encore : qui sait avant le bac ( et on pourrait même chercher après bac dans les filières scientifiques, ça serait pas glorieux non plus ) CE QU'EST LA SCIENCE ? quelles sont ses limites ? son but, ses intérêts ? comment fonctionne la recherche ?
ce que les non-chercheurs pensent c'est que les chercheurs sont passionnés par ce qu'ils font, vu qu'ils prennent du plaisir dans leur travail c'est un peu normal qu'ils touchent moins... mais je pense pas que tous les chercheur scientifiques prennent du plaisir dans leur travail. Peut-etre qu'il n'y a pas assez de plaisir a faire de la recherche, independamment des salaires.Ma soeur et son mec sortent tout les deux d'une très grande école: centrale paris pour l'un espci pour l'autre, la même année, lui fait du conseil en stratégie: 4500euros à l'embauche! Elle, fait de la recherche: bourse de thèse 1200euros.
C'est vrai que ça motive pas non plus. Je pense que le jour ou le recherche et les science seront payés autant que la finance ou le conseil y'aura toute de suite beaucoup plus de jeunes interréssés par les sciences... Le monde fonctionne comme cela aujourd'hui je pense..
SVJ a sortit un superbe HS sur les equations du second degre il y a 8 ou 9 ans, contenant la demonstration de la methode du determinant, et allant bien au-dela, c'etait vraiment pas mal.C'est moins sexy que les articles de science et vie junior, c'est clair, mais si ce sont ces articles qui vous poussent à en faire, vous risquez fort de déchanter
Je suis daccord tofu mais je vois pas pourquoi le fait qu'il soit passionner implique moins d'argent?
Pour revenir sur mon cas, ma soeur est passionné par ce qu'elle fait mais elle à des compétence qui lui permetraient d'être payé 3 fois plus dans le privé et 4 fois plus en GB. Comment espère t-ont motiver des jeunes à être scientifique avec de telle salaire?
Autre chose les recherche qu'elle effectue on pour but la lutte contre le cancer, je pense que celle "rapporte" plus à la société que vendre et acheter de l'argent a la bourse...
c'est vrai mais en plus les gens n'arrivent pas a comprendre comment on peut être passionné par un sujet qu'ils sont (pensent être) incapables de comprendre. Donc en fait pour eux les scientifiques sont des ET coupés du monde, donc le charisme des scientifiques tombe a zéro. Un charisme á zéro ca implique un plus bas salaire non ?
Moi je comprend pas les gens qui bosse 17h/ jour juste pour être sur de gagner plus d'argent que le voisin et qui en rentrant le soir se dise ..chouette today j'ai fait avancé l'humanité j'ai fait gagné 80 million d'euro a ma banque... question d'education..mais après je pense qu'un grand scientifique est sage et la sagesse implique plus de carisme que n'importe quel retheur ..Je pense à l'amis Albert par exemple .. Le problème c'est que les scientifiques en france ne sont pas payé a leur juste valeur et donc ont une image d'ET dans la sociète, ils ne correspondent pas aux valeurs purement economiques et individualistes sur lesquelles beaucoup de gens se base (surtout chez les jeunes diplomés): pourquoi faire ce metier si un autre paye plus...
Même sans parler des problèmes économiques, y a quand même une différence profonde entre un scientifique et un non scientifique, y en a un qui cherche à comprendre les choses et l'autre pas. La compréhension des choses n'est pas valorisée, et n'intéresse pas les gens en général. Il préfèrent des choses toutes faites et toutes prêtes, qui fonctionnent, qu'on voit fonctionner, qui rapportent de l'argent, bref qui sont perceptibles, plus que de comprendre la science qui se cache derrière. C'est là un problème, on ne dit pas assez que derrière des avancées techniques, se cachent des avancées scientifiques en amont quelques années avant...C'est quand même bizarre que les gens soient passionnés de technologie et pas de science!
pourtant ce sont bien les scientifiques qui inventent les methodes de production plus rentable ou les technologie plus ou moins inutiles. Sauf quelques un qui font vraiment de la recherche fondamentale, les autres sont obliges d'etre subventionnes par les entreprises.
Comme il a déjà été dit précédemment, le manque d'attrait pour les sciences s'explique assez facilement par la médiocrité des programmes scolaires du collège et du lycée.
Combien d'entre-vous ont déjà eu ne serait-ce qu'une seule démonstration en Mathématique et Physique au collège/lycée ?
D'ailleurs, ça peut paraître étonnant mais je crois sincèrement que la technologie favorise également ce détachement.
D'une part la télévision, la voiture, l'avion, les immeubles, les téléphones portables et ordinateurs sont considérées comme des inventions acquises qui ne valent donc pas la peine d'être compris, et d'autre part toutes ces technologies nous ont donné des conditions de vie si satisfaisantes que de nombreuses personnes se contentent de ce qui existe déjà.
A cela on pourrait aussi ajouter le fait que les sciences sont sans cesse diabolisées par les médias, c'est autant à la mode que le "sauvons la planète"...
Les programmes scolaire ne sont pas mediocres sinon les jeunes ne tiendraient pas en prepas et plus personnes ne pourraient y aller et l'ecole scientifques francaises se porterait MAL!
se desinteressement est l'oeuvre de la societé dans laquelle nous vivons 99,15 pourt cent de la population reves de bill gates et le chemin pour aller ou on veut apres le lycée c'est la bac s
alors qu'on s'en fout des sciences dans son fond interrieur!!!
Bonjour Neutrino
Tu n’es pas le seul à te poser ce genre de questions. On entend toutes sortes d’explications depuis le plus matérielles jusqu’aux plus philosophiques et il y a probablement du vrai dans chacune.
Côté matériel on met en avant la perspective de carrières plus attractives, financièrement parlant, du côté du juridique. Et aussi du côté de la finance, mais là, il faut accepter de prendre des risques bien différents de ceux qu’on accepte lorsqu’on entreprend une recherche fondamentale.
Le fait qu’une bonne partie de la recherche scientifique ne soit pas financée par des crédits publics renouvelables d’année en année conduit au développement d’une sorte de marché lié à une sorte d’industrie de la production de savoir scientifique (avec toutes les réserves qu’appelle ce type de transposition du langage). Ce qui est certain, c’est que l’emploi de chercheur se précarise, notamment mais pas seulement pour les jeunes.
A ce propos, sais-tu qu’il existe une recommandation de l’UNESCO sur la condition de chercheur scientifique. Ce n’est qu’une recommandation, qui n’oblige à rien, si ce n’est que les Etats l’ont signée, en 1974 et qu’on peut l’agiter sous leur nez.
Côté philosophique, je partage ton point de vue quant à l’image de la science. Le côté conventionnel et arbitraire, peut-être, mais bien plus, selon moi, cette tendance à prétendre que tous les problèmes de société, depuis la pauvreté jusqu’à l’effet de serre et les menaces climatiques ont pour cause les progrès de la science et qu’il appartient aux scientifiques de les résoudre. Il arrive qu’on mette en cause l’idée de progrès elle-même, idée apparue au siècle de lumières ! Cela n’est pas encourageant pour les jeunes. On en est presque à distinguer une bonne science (conforme par avance aux exigences du développement durable et une mauvaise science, ignorante de ces mêmes exigences. Comme si on savait toujours à l’avance à quoi vont servir les découvertes scientifiques !
Et cela d’autant plus que se lancer dans la carrière scientifique, c’est accepter de travailler dur. Se casser la tête et renoncer à des plaisirs plus faciles suppose qu’on ne se sente pas mis en accusation par la société..
Je te signale qu’un colloque, organisé par la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques (FMTS) traitera de ces questions à l’Université de Paris-Est-Marne-la-Vallée, les 11, 12, 13 février 2009. Je tiens de la docu à ta disposition : « L´activité scientifique et la condition de chercheur ».
Salut, moi je crois que les jeunes sont moin attiré par la sciences, parceque notre monde moderne est basé malheureusement sur l'argent, et comme on dit dans la rue, la gagne rapide, et puis, quand nos enfants sont habituer a voir des feuillton de chanteurs par exemple a mtv, deviennent éxciter par la belle vie, et ne savent plus la valeur de ce que Louis Pasteur avait dit un jours : " Vivez dans la paix sereine des laboratoires et des bibliothèques "
Beaucoup d'élèves ingénieurs des écoles prestigieuses ont choisit de faire carrière dans le monde financier en devenant "quants" car c'est très rémunérateur comme profession. Avec la crise, j'espère qu'il va y avoir une réorientation vers la chimie, la physique, la biologie, les mathématiques appliquées aux sciences dures, ou tout métier interdisciplinaire dans ces sciences (biochimie, nanosciences, etc...)
On a jamais autant eu besoin de scientifiques pour faire au double défi de l'épuisement des ressources et du changement climatique, alors l'éducation nationale a une obligation morale vis à vis des générations futures à privilégier ces domaines et à motiver les jeunes.
Bonjour,
Personnellement, je pense que l'éducation a un rôle très important à jouer. Les sciences ne sont, à mon sens, pas assez bien enseigner au collège et au lycée. En mathématique, l'enseignement se résume à une liste de formule plus ou moins abstraites, à mémoriser sans aucune démonstrations ou explications. Comment peut on donner envie à des jeunes de se lancer dans de longues études de maths dans ces conditions. D'autre part le niveau général a beaucoup baissé ces 30 dernières années, avec des allegements de programmes importants.
Et puis "l'école scientifique française" ne se porte pas si bien que ça, même si le nombre de nobels est assez imporants, lorsqu'on ramène ce nombre au nombre d'habitants, le taux affiché par la france est assez médiocre (13ième natitons derrière l'islande, norvège, danemark, etats-unis, suisse, allemagne, etc...)
bonsoir
pour beaucoup de monde, la science, ça veut dire la technologie. Et la technologie, on en est envahi. Et, même quand on ne sait pas grand chose, on sait que tant de nouveaux produits sont déjà prêts qui rendront dépassés ceux d'aujourd'hui. Si la technologie humaine a une telle avance, tant de projets dans ses cartons, pourquoi se casser la tête?
Il faut reconnaître que Maxwell, Einstein et Bohr sont un peu responsables de la situation actuelle. A part les valeureux aventuriers qui s'essaient à expliquer le "tout", on sait bien qu'avec l'héritage qu'ils nous ont laissé, on en sait assez pour pouvoir nanotuber tout notre environnement pendant des décennies encore, et finalement muter notre espèce histoire de rigoler. Ces précurseurs que nous admirons tous ont hélas aussi privé les générations actuelles des possibilités de curiosité qu'ils pouvaient avoir eux-mêmes. Aujourd'hui, pour faire de la science, il faut ou bien inventer une corde en 26 dimensions, ou alors se résoudre à travailler pour l'industrie des téléphones portables (je simplifie un peu, bien sûr)... En leur temps, ils pouvaient encore espérer que le monde était ce qu'ils voyaient, et quand on inventa la TSF, ce fut vraiment sans faire exprès. Le temps du romantisme est fini, il ne reste que celui des équations ésotériques et celui des contraintes de production. Dans ce contexte, je comprends que certains soient davantage attirés par la "pseudo-science" pour se donner l'impression de jouer encore dans le fabuleux jardin où jouèrent les grands noms cités.
Ben non
Tu n'es pas obligé.Et la technologie, on en est envahi.
Parce que les projets dans les cartons, ils sont obsolètes rapidement. La techno va tellement vite qu'une industrie techno qui n'innove pas meurt au bout d'une dizaine d'années. Donc l'innovation est vitale, contrairement à ce que tu suggères.Si la technologie humaine a une telle avance, tant de projets dans ses cartons, pourquoi se casser la tête?
???Il faut reconnaître que Maxwell, Einstein et Bohr sont un peu responsables de la situation actuelle.
Tu veux dire qu'à part les théories unificatrices en physique, on sait tout en sciences ?A part les valeureux aventuriers qui s'essaient à expliquer le "tout", on sait bien qu'avec l'héritage qu'ils nous ont laissé, on en sait assez pour pouvoir nanotuber tout notre environnement pendant des décennies encore, et finalement muter notre espèce histoire de rigoler.
Contrairement à ce que tu crois, les curieux ont de beaux sujets à déffricher, et ce dans toutes les matières scientifiques (ou autres, d'ailleurs)Ces précurseurs que nous admirons tous ont hélas aussi privé les générations actuelles des possibilités de curiosité qu'ils pouvaient avoir eux-mêmes.
Comme s'il n'y avait que les cordes de nouveau en sciences. Renseigne toi un peu avant d'affirmer n'importe quoi !Aujourd'hui, pour faire de la science, il faut ou bien inventer une corde en 26 dimensions, ou alors se résoudre à travailler pour l'industrie des téléphones portables (je simplifie un peu, bien sûr)...
C'est marrant, un gars avait dit à peu près la même chose au 19ème siècle. Il s'agissait de Lord Kelvin. Pour lui, la science avait pratiquement tout compris. A peine restait-il quelques petits trucs génants, comme le rayonnement du corps noir. Et le 20ème siècle a vu émerger rien moins que... la mécanique quantique et la relativité générale !En leur temps, ils pouvaient encore espérer que le monde était ce qu'ils voyaient, et quand on inventa la TSF, ce fut vraiment sans faire exprès. Le temps du romantisme est fini, il ne reste que celui des équations ésotériques et celui des contraintes de production. Dans ce contexte, je comprends que certains soient davantage attirés par la "pseudo-science" pour se donner l'impression de jouer encore dans le fabuleux jardin où jouèrent les grands noms cités.
Je pensais à lui justement en écrivant cela. Le rayonnement du corps noir et l'expérience de Michelson. Mais nous sommes de fait dans une situation comparable, ou, faute d'une avance fondamentale d'envergure comparable aux deux théories que tu as citées, nous ne pouvons plus guère envisager que de sucer jusqu'à l'os ce que celles-ci nous ont légué (mais il y a à manger).Ben non
Comme s'il n'y avait que les cordes de nouveau en sciences. Renseigne toi un peu avant d'affirmer n'importe quoi !
C'est marrant, un gars avait dit à peu près la même chose au 19ème siècle. Il s'agissait de Lord Kelvin. Pour lui, la science avait pratiquement tout compris. A peine restait-il quelques petits trucs génants, comme le rayonnement du corps noir. Et le 20ème siècle a vu émerger rien moins que... la mécanique quantique et la relativité générale !
Je crois être assez bien renseigné, je te remercie. Je n'ai jamais prétendu qu'il n'y avait plus rien à faire, et surtout pas dans les applications, j'ai seulement dit que le coté romantique de la science avait complètement disparu, ce sentiment de lever peu à peu le voile sur un univers apprivoisable et élégant, cette "histoire d'amour" en quelque sorte entre nous et la nature, a presque complètement disparu. Aujourd'hui, faire des expériences sur des protons, sur les fullerènes ou sur les jonctions magnétorésistives, c'est à peu près aussi excitant que de faire de la comptabilité.
Je le vois bien autour de moi: plus la technologie avance, moins les gens trouvent que c'est merveilleux. Plus personne ne cherche à comprendre comment fonctionne ce qu'il utilise. C'est tellement loin, tellement difficile à expliquer, et ça demanderait tellement de temps!
Mais après tout, peut-être qu'il n'y a pas de problème de vocations. Puisque malgré tout, il y a des gens pour travailler sur la théorie-M et des gens pour faire une nouvelle découverte dix fois par semaine. De quoi nous plaignons-nous?
je crois que ce qui caractérise notre époque, c'est qu'avec l'arrivée massive des applications quantiques dans la vie quotidienne, une sorte de schizophrénie s'est installée: on fabrique des choses tout en sachant qu'on ne peut espérer connaître ni encore moins aimer les briques avec lesquelles on les fabrique. Cela crée une distance énorme entre le chercheur et son objet d'étude. Et encore plus énorme entre l'utilisateur lambda et l'objet. Au début du XX siècle et même un peu plus tard, vous pouviez bricoler votre pendule, votre automobile ou votre récepteur superhétérodyne. Aujourd'hui, qu'une molécule se barre dans un nanomoteur, délogée par un rayon cosmique, et vous pouvez jeter tout l'appareil qui repose dessus. Bêtement, sans comprendre: c'est naze!
Contrairement à ce que tu dis, il y a quelques sujets de recherche très chauds, qu'on aurait jamais imaginés il y a 10 ans. Deux exemples :
Les métamatériaux : on se rend compte depuis seulement quelques années qu'en incorporant certaines structures régulièrement dans des matériaux, il y a des propriétés physiques étonnantes aux longueurs d'onde inférieures à la distance entre les structures. On observe par exemple des indices de réfraction inférieurs à un, voire négatifs ! Regarde dans tous les bouquins de physique, on te dira que l'indice de réfraction est supérieur à un. Je ne te parle pas là des applications, mais juste des avancées théoriques formidables que cela donne en optique (voire en acoustique, car les acousticiens tentent de "copier" les spécialistes de l'optique)
les exoplanètes : il y a encore quelques années, elles semblaient inobservables, tant leur masse et leur brillance est faible par rapport à celle des étoiles. On pourra peut-être bientôt connaître leurs propriétés. La recherche d'autres mondes prend un sacré coup de jeune. Ca ne te donne pas le "sentiment de lever peu à peu le voile sur un univers apprivoisable et élégant" ?
Tu as tout à fait le droit de ne pas trouver ça passionnant... mais de là à dire que cette science là est moins intéressante que la précédente, il y a de la marge.
Et encore, je ne t'ai parlé là que de la physique. Les autres sciences font aussi d'énormes avancées.
Les exoplanètes: on ne fait "que" les découvrir... mais tout le monde sait depuis longtemps qu'il doit y en avoir, donc on n'a pas vraiment l'impression d'avoir débusqué un mystère. Quand on a découvert l'onde électromagnétique, personne n'imaginait qu'une telle chose puisse seulement exister.Contrairement à ce que tu dis, il y a quelques sujets de recherche très chauds, qu'on aurait jamais imaginés il y a 10 ans. Deux exemples :
Les métamatériaux :
On observe par exemple des indices de réfraction inférieurs à un, voire négatifs !
les exoplanètes : il y a encore quelques années, elles semblaient inobservables, tant leur masse et leur brillance est faible par rapport à celle des étoiles.
Tu as tout à fait le droit de ne pas trouver ça passionnant... mais de là à dire que cette science là est moins intéressante que la précédente, il y a de la marge.
Et encore, je ne t'ai parlé là que de la physique. Les autres sciences font aussi d'énormes avancées.
Les métamatériaux: il me semble quand même que cela découle de la physique quantique et doit être considéré comme plus applicatif
que fondamental; il n'y rien de surprenant, avec l'incertitude quantique, et surtout depuis que les inégalités de Bell on été violées, qu'on découvre sans arrêt de nouveaux phénomènes dont on n'a pas du tout l'habitude au niveau macroscopique. La science "exploite" l'effet tunnel, la non-localité, etc... mais n'est plus en mesure de nous en parler, sinon au travers d'équations qu'un homme sur un million peut comprendre. Et encore parmi ceux-là combien savent vraiment de quoi ils parlent?
Je n'ai jamais dit que je ne trouvais pas tout ça passionnant. Je dis que c'est difficile de le faire trouver passionnant à quelqu'un pour qui c'est le premier contact avec la science.
Enfin, les autres sciences: je suppose qu'essentiellement tu parles des sciences du vivant. Mais ces sciences-ci pour avancer, ne sont-elles pas de plus en plus obligées de se fusionner avec la physique?
Et inversement, la physique ne doit-elle pas, si elle veut franchir un nouveau pas, en venir à tenter d'inclure le phénomène vivant dans sa description du monde? C'est un peu facile de dire que l'univers est fait de cordes, et de laisser à des sous-fifres le soin d'expliquer comment ces cordes vont gentiment se débrouiller pour vibrer de telle sorte qu'un cerveau humain se constitue, via toute une série de niveaux intermédiaires où personne ne comprend, en dehors du sien, ce qui se passe à l'étage du dessus ni du dessous.
On ne débusque pas de mystère, simplement on s'approche du moment où l'on pourra vraiment étudier ces exoplanètes.
C'est comme le reste de l'astrophysique : on connais l'existence des étoiles depuis la nuit des temps, les astrophysiciens ne les ont pas "débusquées", n'empêche que quand on arrive à les étudier, c'est passionnant.
Juste un rappel historique : entre les travaux de Huygens sur la nature ondulatoire de la lumière et les équations de Maxwell, il s'est écoulé presque 200 ans. Alors donner l'impression que tout à coup, quelqu'un découvre l'onde électromagnétique, c'est un peu faux. Hier comme aujourd'hui, la science avance par petits pas.Quand on a découvert l'onde électromagnétique, personne n'imaginait qu'une telle chose puisse seulement exister.
A ma connaissance (mais je peux me tromper), les métamatériaux ne découlent pas de la physique quantique. Il faut bien sûr faire intervenir la MQ dès qu'on atteint les petites dimensions, mais pour les métamatériaux valables dans les longueurs d'onde des micro-ondes ou terahertz, la MQ est, me semble-t-il, inutile.Les métamatériaux: il me semble quand même que cela découle de la physique quantique et doit être considéré comme plus applicatif
que fondamental;
Je peux te dire que lorsque mon ami explique à des néophytes pourquoi on a construit le LHC et ce qu'on compte y trouver, ses interlocuteurs sont bouche bée.Je n'ai jamais dit que je ne trouvais pas tout ça passionnant. Je dis que c'est difficile de le faire trouver passionnant à quelqu'un pour qui c'est le premier contact avec la science.
Non. Quand on découvre le premier virus capable d'infecter des virus, ça n'a rien à voir avec la physique. Et ça remet en cause toute la notion de vivant / non vivant, vu qu'on considérait jusqu'à présent que les virus n'étaient pas un organisme vivant. Le fait qu'un virus puisse être infecté ne prouve-t-il pas qu'il est vivant ?Enfin, les autres sciences: je suppose qu'essentiellement tu parles des sciences du vivant. Mais ces sciences-ci pour avancer, ne sont-elles pas de plus en plus obligées de se fusionner avec la physique?
Certaines branches de la physique le font. Mais il serait stupide de l'appliquer à toute la physique.Et inversement, la physique ne doit-elle pas, si elle veut franchir un nouveau pas, en venir à tenter d'inclure le phénomène vivant dans sa description du monde?
je te remercie pour ces réponses mesurées, par rapport à celles que je reçois d'autres intervenants.Non. Quand on découvre le premier virus capable d'infecter des virus, ça n'a rien à voir avec la physique. Et ça remet en cause toute la notion de vivant / non vivant, vu qu'on considérait jusqu'à présent que les virus n'étaient pas un organisme vivant. Le fait qu'un virus puisse être infecté ne prouve-t-il pas qu'il est vivant ?
J'ai cité celle-ci car c'est le sujet qui me passionne le plus: où commence le vivant? Mais cela devrait sans doute faire l'objet d'un autre fil...
Cherche avec les mots clé Sputnik et Mamavirus, tu devrais te régaler !
Par exemple ici : http://www.larecherche.fr/content/re...ticle?id=24648
PS. je porte le même prénom, mais je ne suis pas la journaliste signataire.
Cela me rappelle une anecdote que je cite de mémoire (donc il peut y avoir quelque approximation, mais l'essentiel y est). Un jour qu'Einstein développait ses idées dans une conférence un des scientifiques présents lui demanda combien de personnes pouvaient comprendre ce qu'il était en train de dire. Et Einstein répondit : l'abbé Lemaître (qui était là) certainement, les autres je ne sais pas.
Or depuis, beaucoup de personnes sont capables de comprendre les principes et les mathématiques de la relativité générale (certes je n'en fais pas partie ). Pourquoi n'en serait-il pas de même dans 10 ou 20 ans quand les faits auront permis de trancher entre les diverses théories spéculatives actuelles ?
Et faut-il rappeler que les mathématiques utilisées par Maxwell étaient à son époque d'une difficulté extrême. Ce n'est que plus tard qu'un nouveau formalisme a permis de rendre les aspects mathématiques de sa théorie accessibles à toute personne ayant une culture mathématique minimum (mais là encore pas moi).
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
En fait, la remarque de Belatron est assez générale : quand on voit une science "après coup", qu'on a bien vulgarisé cette science, qu'on a montré les raisonnements qui ont permis d'y arriver, les controverses, voire les aspects humains, qu' on a ainsi résumé 50 ans (voire plus) de tatonnements, cette théorie paraît très belle. Mais quand on est "le nez dans le guidon" de nouvelles théories, qui semble plus complexes que les précédentes, qu'on ne voit pas où les chercheurs veulent en venir, et si leurs travaux aboutiront à un truc génial, un truc banal, voire une impasse totale... et bien ça paraît beaucoup moins beau. Et pourtant, quand on regarde mieux, c'est souvent passionnant.
Mais c'est sûr, on ne dévouvre pas une grande théorie comme celle de la relativité ou de la mécanique quantique tous les ans, ni même toutes les décennies ! C'est un travail de très très longue haleine. Avec ses enthousiasmes et ses déceptions.