En fait, la mesure de polarisation en A projette l'atome A dans un état d'énergie |e> ou |g> et par voie de conséquence l'atome B (EPR corrélé en polarisation) en |g> ou |e>.
L'interaction de l'atome B dans l'état |e> avec un champ initialement préparé dans un état cohérent |alpha> amène, au bout d'un temps d'interaction t = T0 n^1/2, le système atome-champ dans l'état séparable |psi> = (|e> - i|g>)( i^n |i alpha> - (- i)^n |-i alpha>) (un chat impair si n est pair) avec : T0 période de Rabi du vide et n nombre moyen de photons du champ cohérent).
En fait, t se trouve être la moitié du temps de résurgence des oscillations de RABI. t est donc le moment où les deux composantes cohérentes du champ sont mises l'une à 90° et l'autre à - 90° par interaction avec un atome dans un état |e> (ça marche aussi avec l'état |g> mais ça donne un chat de parité opposée).
L'interaction de l'atome B dans l'état |g> avec un champ cohérent régnant dans l'état |alpha> amène le système atome champ dans l'état séparable |psi> = -(|e> - i|g>)( ( i^n |i alpha>+ (- i)^n |-i alpha>) au bout d'un temps d'interaction T0 n^1/2 (T0 période de Rabi du vide et n nombre moyen de photons du champ cohérent) soit un chat pair si n est impair.
Les détails de calcul se trouvent dans la thèse d'Alexia Auffèves Garnier : oscillations de Rabi quantique et génération de chats de Schrödinger équation 1.114 (§ 1.4.1 Evolution du système atome champ, pages 30 à 32) et équation 1.156 (page 41, superpositions mésoscopiques d'états du champ : quelques propiétés) http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00006406/en/
Ce n'est donc pas par mesure de parité que le champ a acquis une parité, mais par intrication avec l'atome B dans un état |e> ou |g>
Intéressant, mais ça limite la portée du théorème à des évolutions unitaires, c'est à dire sans fuite d'information comme ça se produit forcément lors de mesures quantiques (sans compter votre objection dont je ne vois pas ce qu'on peut lui reprocher).
En fait, je trouve bien plus convainquante l'explication du no-cloning theorem (W. K. Wootters and W. H. Zurek. A single quantum cannot be cloned. Nature 299, 802–803 (1982)) donnée dans l'introduction de Fundamentals of Quantum Information Theory, Michael Keyl, December 20, 2010, 118 pages http://lanl.arxiv.org/abs/quant-ph/0202122v1
Il y est montré § 1.1 What is quantum information ? page 7 et 8, figure 1.3 et 1.4 qu'une machine C apte à cloner un même état p en deux états p1 et p2 statistiquement indiscernables de p permettrait de mesurer simultanément n'importe quel couple d'observables A et B (en contradiction flagrante avec le caractère non commutatif des algèbres d'observables).
Je cite
La conséquence, c'est que l'on ne peut pas transformer de l'information quantique en information classique sans perte d'information car sinon on pourrait réaliser une machine à cloner.Envoyé par Fundamentals of Quantum Information
Nota : dans l'introduction ils appellent la machine (impossible) convertissant l'information quantique en information classique sans perte "téléportation classique" (en omettant, parfois, de préciser le très important qualificatif classique ce qui rend une lecture trop rapide dangereuse).
Cela dit, la raison pour laquelle je m'intéresse à ces consédérations, c'est parce que l'impossibilité de clonage quantique, l'impossibilité de transformer sans perte de l'information quantique en information classique, le no-communication theorem et l'impossibilité de mesurer simultanément des observables qui ne commutent pas sont toutes liées les unes aux autres de façon parfois assez subtile.
Exemple, tiré cette fois du § 1.2 Tasks of quantum information
En tout cas, merci d'attaquer les questions que je pose sous leur angle technique (et non sous l'angle de considérations générales ou philosophiques) car c'est ça dont j'ai besoin.Envoyé par Fundamentals of Quantum Information
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