En laissant de côté ce que peut vouloir dire "complexité", l'adaptation fonctionnelle est liée à la niche. À une niche "simple" correspond une physiologie "simple".
Il me paraît possible de s'occuper des niches occupées plutôt que des organismes qui l'occupent !
Les bactéries sont fonctionnellement proches de ce qu'elles étaient il y a longtemps parce que leur mode de vie n'a essentiellement pas changé.
Quand un mollusque évolue vers une vie fixée (cas de la plupart des bivalves), sa morphologie et sa physiologie se "simplifient" (les huîtres n'ont plus d'yeux, une musculature plus simple, etc., alors qu'elles descendent d'ancêtres mobiles, communs avec ceux des calmars, poulpes, ...). [Au passage, le retour à la vie fixée, avec la "simplification" correspondante de la morphologie, s'est produite plusieurs fois ; le cas des cirripèdes est assez spectaculaire.]
S'il y a augmentation de la complexité, elle doit pouvoir s'exprimer en termes de "modes de vie", de niche.
[Un bémol toutefois, une source importante de "complexité", disons de fonctions sophistiquées, est la sélection sexuelle dans les lignées à procréation sexuée. Ces fonctions ne s'expliquent pas en termes de "niche", et leur apparition ne paraît pas suivre de règles claires...]
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