Tout approche scientifique se fixe un but/un projet pour façonner son objet d'étude
Qu'elle autre approche rigoureuse autre qu'une démarche statistique envisageriez-vous ?
Patrick
la question a intrigué les évolutionnistes, parce qu'un comportement exclusivement homosexuel est nécessairement contre-sélectionné. Une hypothèse qui a été émise, c'est que l'homosexuel, n'ayant pas d'enfants, procure des ressources aux enfants de ses frères et soeurs et favorise ainsi leur survie. Ce faisant il transmet indirectement une partie de ses gènes, c'est le principe de la sélection de parentèle. Mais j'ai lu que ça n'avait pas été confirmé : les homosexuels n'ont pas plus de petits-neveux et petites-nièces que les autres (ici Faith protesterait, puisqu'on n'a pas défini ce qu'était un homosexuel, il faudrait que je cherche l'article en question). Cela dit, ce qu'on observe aujourd'hui n'est pas identique à ce qu'on aurait observé dans le passé et l'évolution agit sur des périodes longues.
Excuse-moi mais c'est parler pour ne rien dire. De ce que j'ai lu il semble que la grande majorité des ados qui s'identifient comme homosexuels font, au départ, tout pour dissimuler ce qu'ils sont. Cela n'a rien à voir avec une phase d’ambiguïté sexuelle ou d’homosexualité temporaire que connaissent certains adolescents, phase que se résout généralement assez vite.Ce qui donne une information sur ces enfants.
Mais ne donne pas d'informations claire sur la population homosexuelle dans son ensemble.
On ne sait pas quelle proportion de ces enfants composent la communauté homosexuelle, on ne sait pas s'ils changent d'orientation à un moment ou un autre, etc...
Il est exact (mais j'ai oublié les chiffres) qu'il y a plus de suicides chez les adolescents homosexuels que chez les autres. Mais je fais l'hypothèse qu'il y en a plus que ce qu'identifient les statistiques. Il y a en effet tous les suicides d'ados sans cause connue (et je pense que ce doit être encore pire pour les parents qu'un suicide pour une cause identifiée, car ils restent sur une interrogation qui doit être très culpabilisante). Je suppose, mais c'est intuitif, que dans un certain nombre de cas, c'est parce que l'ado se découvre homosexuel et n'arrive pas à l'assumer, et considère que c'est indicible, donc préfère disparaître avec son secret.
Personnellement ce que j'ai pu lire ici ou là sur une origine supposée de cette orientation sexuelle ne m'a jamais vraiment convaincu. Faire des recherches est bien entendu important, mais dans quel but implicite ? Rien n'est neutre dans ce domaine. Personnellement je pense qu'il est plus urgent de continuer à militer contre les préjugés et les discriminations.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Elle les a intrigués parce qu'il y a dans cette interrogation le présupposé implicite que c'est un caractère génétiquement déterminé, mais cela n'a jamais été prouvé (pas plus inversement que les explications psycho-machin ou psychanalytiques). L'autre erreur de cet étonnement c'est de considérer la sélection naturelle comme une forme de déterminisme à 100%. En réalité les phénomènes naturels (périphrase pour éviter de dire la nature) s’accommodent parfaitement d'une certaine approximation. Il y a dans certaines tentatives de justification évolutionnistes ad hoc et a posteriori, que ce soit pour cela ou pour autre chose, une certaine naïveté : puisque ça existe il faut trouver à tout prix une explication évolutionniste. Toute théorie poussée dans ses limites finit par fournir des explications naïves ou ineptes : idem pour les partisans du tout génétique, ceux du tout environnemental, ceux du tout psy...
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
sur le déterminisme génétique de l'orientation sexuelle, tu peux regarder ces articles:
Bailey JM & Pillard RC , 1991. A genetic study of male sexual orientation. Archives of General Psychiatry, 48. pp 1089-1096.
Whitam FL, Diamond M & Martin J , 1993. Homosexual orientation in twins : a report on 61 pairs and three triplet sets. Archives of sexual behavior, 22. pp 187-206.
Intéressant mais avec un biais énorme sur le mode de recrutement.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Tu es passé à coté de l'essentiel, que je vais remettre, pour être clair:Excuse-moi mais c'est parler pour ne rien dire. De ce que j'ai lu il semble que la grande majorité des ados qui s'identifient comme homosexuels font, au départ, tout pour dissimuler ce qu'ils sont. Cela n'a rien à voir avec une phase d’ambiguïté sexuelle ou d’homosexualité temporaire que connaissent certains adolescents, phase que se résout généralement assez vite.
Il y a des homosexuels qui le ressentent à l'adolescence sans l'avoir cherché et ça s'est imposé à eux => OUI. MAIS est-ce le cas de tous les homosexuels ? Est-ce le cas d'une majorité d'entre eux ?
Ou alors, peut-être choisis tu comme définition de "homosexuel" le fait que ça se soit imposé à eux. Dans ce cas, c'est une tautologie.
Mais avec la définition (vague) classique, l'exemple de ces enfant n'est pas obligatoirement représentatif de la population.
Et pour être parfaitement clair: ce n'est pas parce tu trouves des chats blancs en cherchant des chats blancs qu'il n'existe pas de chats noirs, de chats angora et de chats tigrés.
Je ne suis passé à côté de rien : j'avais bien compris ton raisonnement mais tu supputais sur du vent, tandis que moi j'ai dit que je me basais sur des témoignages lus et quelques autres plus directs.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Je tiens à m'excuser d'avance pour ma non-participation active à ce débat mais disons... que j'en ai lâché le fil dès les premiers messages car je ne suis spécialisé dans aucun des domaines scientifiques ou comportementaux
Oui mais on n'a pas dit exactement les mêmes choses, donc ne nous met pas dans le même panier
Je suis totalement d'accord avec ce que tu dis là ! Ce que je dis n'est pas du tout en contradiction avec ce que tu décris, qui est ce qui est ressenti et décrit par des milliers (millions ? ^^) de gens.Il se trouve que j'ai été amené à m'informer et à réfléchir sur l'homosexualité pour des raisons que je ne me considère pas libre d'évoquer ici. Donc ce que j'ai écrit n'est en rien le reflet de simples préjugés, en particulier ce que j'ai dit sur la notion d'identité. Simplement ce que vous dites est en contradiction avec les témoignages que j'ai pu lire ou d'autres plus directs. Le fait que nous hébergions tous en nous une part de chaque sexualité (ne pas oublier que je l'ai écrit dans mon premier message) n'est pas contradictoire avec le fait que chez la grande majorité des gens il existe la conviction profonde d'une identité basée sur une orientation sexuelle fondamentale profonde. Et ceci aussi bien chez les hétérosexuels que chez les gays..
Simplement, ce terme d' "identité profonde" est très flou. Et tu y as apposé si je me souvient bien les mots "nature" et "biologie" pas loin. Comme si ce qu'on entend aujourd'hui par homosexuel et hétérosexuel existait simplement biologiquement, de manière intemporel à travers les âges.
Et bien non !Quant à prétendre que la distinction hétérosexuel/homosexuel est une construction sociale qui est apparue avec la création du mot, cela est très naïf. Cette distinction a toujours existé et selon les siècles on a parlé de bougres, d'uranistes, de sodomites, de pédérastes (avec une confusion totale sur le sens du mot)
Evidemment que l'homosexualité et l'hétérosexualité (= le fait d'avoir des rapports entre personnes de mêmes sexes ou de sexes différents) existaient avant qu'on leur donne un nom.
Mais le fait de leur donner un nom, de les catégoriser, a créé une catégorie de pensée qui n'existait pas avant, du moins qui n'était pas centrale. Ce n'était pas le choix de l'objet sexuel par un individu qui permettait de définir de manière constitutive un individu. Aujourd'hui oui...
Ainsi, des gens se reconnaissent homosexuels, ou hétérosexuels (ou bi-sexuels) ; parce que maintenant cela fait partie de notre manière de penser les relations humaines... Alors que nous sommes totalement insensibles à d'autres catégorisations qui existaient dans d'autres cultures. Par exemple, chez les grecs les schemes dominant/dominé (socialement) et actif/passif (sexuellement, les relations sexuelles étant une forme d'extension des rapports sociaux et non l'expression d'une "sexualité" chez les grecs), qui avait une importance cruciale.
Ainsi, des gens peuvent aujourd'hui dire que l'homosexualité fait partie de leur nature profonde, ou que l'hétérosexualité en fait partie, ou qu'ils ne répondent ni à l'un ni à l'autre mais aux deux ; ou qu'ils sont asexuels.
Et ce serait avoir un sacré culot de dire que ce qu'ils ressentent est faux, puisque nous sommes aujourd'hui défini (en partie bien sûr, mais grandement) par notre sexualité.
Mais ces notions n'existent pas hors du contexte dans lequel on les a créé. On ne peut donc pas les manipuler scientifiquement de la même manière que l'on manipule les concepts de totipotence, d'immunité, de plasticité et j'en passe ; ce ne sont pas des termes scientifiques durs, ce sont aussi des termes de science sociale...
Et les scientifiques qui les questionnent (et qui font partie de cette société) le font souvent (tout le temps ?) en faisant abstraction de tout cela.
Bonjour
Si vous le permettez , je me joins à vous.
Je ne pratique pas la langue de bois, ne suis pas spécialiste des comportements, et mon opinion sur le sujet est complètement délictuelle, de nos jours.
Tu te basais sur un chat blanc pour supposer la couleur de tous les chats.
Alors si tu veux des témoignages directs, je peux t'en fournir un on ne peut plus direct et tu en trouveras pas mal un peu partout sur le net d'homosexuels qui n'ont jamais connu ce que tu décris ou d'hétérosexuels quasi-stricts pour qui une attirance homosexuelle s'est imposée à eux très occasionnellement. Et idem, "j'ai lu" des témoignages d'homosexuels qui ont fait un choix parce qu'il ont connu les femmes et préfèrent la compagnie des hommes ainsi que des témoignages d'homosexuels "de divertissement" qui aiment le monde des "folles" et s'y sont joint.
Voilà pour le "vent". Et pour ton information, je suis dans l'une des catégories précitées, tu devineras facilement laquelle.
Réduire l'homosexualité à UNE catégorie en excluant les autres, c'est insultant pour tout ceux que tu exclues (et c'est pareil pour l'hétérosexualité, évidemment). Chacun a un parcours personnel, mais il y a 3 grandes catégories:
- ceux qui l'ont toujours été
- ceux qui le sont devenus (partiellement/totalement)
- ceux qui l'ont choisi (partiellement/totalement)
C'est peut-être du vent. Mais ça éviter de prendre quelques cas pour en faire des généralités.
Bonjour,
Si on regarde les moeurs d'Athènes, de Rome et dans le monde animal, on pourrait distinguer deux catégories : les bisexuel(le)s et les homosexuel(le)s. D'hétérosexuel(le)s il n'y en a guère...
A partir de là, la question pourrait être : pourquoi certains n'ont de sexualité qu'avec des personnes du même sexe alors que la norme est d'être bisexuel(le) ?
Eh bien premièrement il y a les fidèles : ceux qui n'ont qu'un seul partenaire sexuel, quel que soit son sexe...
La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.
Encore une fois nicophil : cette classification que tu veux faire n'est pas pertinente pour décrire Rome ou Athènes.
Utiliser les termes de bisexuels, homosexuels et hétérosexuels pour décrire Athènes ou Rome, c'est calquer un scheme contemporain à une civilisation antique, ça ne permet donc pas de comprendre comment ils pensaient, eux, les relations entre personnes du même sexe / de sexe différent.
La compréhension des relations entre hommes et/ou femmes dans ces sociétés se fait par une compréhension de ce qu'est la relation sexuelle à cette époque, et elle est très différente de la notre (cf. ce que j'ai écrit plus haut et que je ne vais pas répéter) : ce n'est pas le sexe ou le genre qui a de l'importance, ce n'est pas le choix de l'objet sexuel qui compte. C'est la posture que l'on a en relation avec celle que l'on a dans la société.
Tu peux utiliser le même raisonnement pour l'utilisation de ces termes pour classifier les comportements animaux. Rien n'indique que les animaux (lesquels d'ailleurs ? quels taxons ?) se positionnent par rapport à trois catégories distinctes.
Peut-être (c'est un exemple, je n'y connais rien en comportement animal) que la classification "animal qui recherche du plaisir" (indépendemment du sexe du partenaire, que la plupart de nos scientifiques qui sont nés et qui vivent dans une société où le scheme homo/hétéro est central vont, eux, trouver interpellant) "animal qui n'en recherche pas" est plus pertinente...
Remarquons enfin que la recherche d'homo/hétéro/bi sexualité dans la nature est le prétexte à une justification ou à une proscription de certains comportements, avec l'idée (fausse) sous-jacente que ce qui est présent hors de nos société (dans la "nature") "donne le droit à" ...
En clair, ni le questionnement (qui présuppose l'intemporalité d'un concept variable), ni la démarche (vouloir prouver quelque chose pour légitimer une opinion par la force de ce que représente la science) n'est scientifiquement juste.
Et ce n'est pas parce qu'il y a xxx articles pubmed et équipes et spécialistes penchées sur le sujet que cela leur donne raison
Tu n'as pas un peu l'impression de parler à la place de ceux qui travaillent là-dessus?E
Remarquons enfin que la recherche d'homo/hétéro/bi sexualité dans la nature est le prétexte à une justification ou à une proscription de certains comportements, avec l'idée (fausse) sous-jacente que ce qui est présent hors de nos société (dans la "nature") "donne le droit à" ...
En
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
J'ai lu sous la plume (plus exactement le clavier) d'un homo une phrase que je cite approximativement de mémoire :
Question ambiguë que celle concernant ceux qui sont "devenus" homosexuels : il y a ceux qui l'ont toujours caché, qui ont adopté un mode de vie hétéro (peut-être parce qu'ils souhaitaient réellement et sincèrement rentrer dans la "norme" sociale) et qui un jour ont décidé enfin de se comporter en accord avec leurs désirs ; il y a ceux qui ont été tellement formatés par la norme sociale qu'ils se sont crus hétéro, mais qui ont pris progressivement (ou brusquement au hasard d'une rencontre qui a bouleversé leur vie) conscience de leur orientation sexuelle réelle. Y a-t-il d'autres cas de figure ?Si l'homosexualité était un choix il faudrait être fou pour le faire compte tenu de tout ce qu'il faut affronter.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
C'est une citation intéressante mais qui n'a rien d'un raisonnement scientifique.
Ceux là ne font pas partie de ceux qui sont "devenus" mais de ceux qui ont toujours été.Question ambiguë que celle concernant ceux qui sont "devenus" homosexuels : il y a ceux qui l'ont toujours caché, qui ont adopté un mode de vie hétéro (peut-être parce qu'ils souhaitaient réellement et sincèrement rentrer dans la "norme" sociale) et qui un jour ont décidé enfin de se comporter en accord avec leurs désirs
Il ne faut pas confondre homosexuel et MSM comme ça a déjà été maintes fois le cas dans cette discussion.
Donc pendant 20/30/40 ans ils se sont trompés et tout d'un coup ils ont l'illumination ?il y a ceux qui ont été tellement formatés par la norme sociale qu'ils se sont crus hétéro, mais qui ont pris progressivement (ou brusquement au hasard d'une rencontre qui a bouleversé leur vie) conscience de leur orientation sexuelle réelle.
OK, c'est effectivement le cas de certains.
Mais comment différencies-tu quelqu'un qui se serait trompé de quelqu'un dont les gouts auraient simplement évolué ?
Oui, plusieurs:Y a-t-il d'autres cas de figure ?
- une personne qui voit ses gouts évoluer au cours de sa vie
- une personne qui a une attirance envers certains hommes et certaines femmes de manière alternative
et sans doute d'autres...
Je suis d'accord avec JPL pour dire que l'homosexualité n'est pas un choix, de plus l'idée de son déterminisme génétique lié à des effets maternels (eux mêmes déterminés génétiquement) gagne peu à peu du terrain (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/arti...f/15539346.pdf ; http://postcog.ucd.ie/files/Bailey%2...twins,2000.pdf).
Mais je ne dit pas que l'homosexualité est adaptative. Même si on trouve quand même des études Homosexualité/sélection de parentèle (http://www.fed.cuhk.edu.hk/~lchang/m...hypothesis.pdf) mais les évidences restent un peu faibles.
Très bien alors voici un petit ajout :
J'ai un petit frère, qui a 4 ans, et qui est plutôt efféminé (même quand il parle)
Diagnostic : Mon père l'éduque très bien mais complètement hors de toute conscience de force physique & de violence (pas de sport genre foot etc, pas de films ou dessins animés de violence ou de combat, pour vous dire ce qu'il adore c'est Oui-Oui & Bébé lily XD)
Conclusion : je suis certain qu'être gay ou efféminé ne vient absolument pas des gènes . Puisque mon grand frère est axé très sport et est l'extrême du petit.
PS : je crois que nos cerveaux sont tous ouvert à devenir gay, hétéro, ou même redevenir hétéro ou gay... ou rester bi ... En gros, qu'en fonction de nos formatages sociaux, environnementaux et comportementaux, nous pouvons passer d'un bord à l'autre sans que cela n'engage le moindre chromosome.
Salut,
Tu peux rajouter le mot "souvent" avant prétexte, si tu préfères.
Je tiens à préciser tout de même que tout ce que j'ai pu écrire n'est pas le fruit de ma petite théorie personnelle, de mon propre raisonnement. Des chercheurs (en sciences humaines, sociales, des historiens, ...) ont travaillé rigoureusement sur la question. David Halperin, Judith Butler par exemple (je vais pas multiplier les nomes et ainsi faire semblant que j'ai lu leurs travaux, ce n'est pas le cas ).
A mon avis tu es probablement un peu trop jeune pour comprendre entièrement la discussion...
23 ans, ça va...
La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.
Je répondais à "Tout-A-Une-Raison"
J'ai moi même 22 ans
Oui, mais pour moi ça ne change pas grand-chose. Y a-t-il des phrases ou écrits particuliers (engageant peut-être l'ensemble de la communauté des éthologues par exemple) d'auteurs travaillant sur les comportements homosexuels ou bisexuels chez les animaux t'amenant à cette réflexion (celle que j'ai cité), alors?
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
@Tout-A-Une-Raison
Passons sur les clichés, mais la conclusion est fausse. Un caractère d'origine 100% génétique (ce qui n'est pas le cas de l'homosexualité, ni du fait d'être efféminé) peut avoir été hérité par un frère mais pas par l'autre. Ton frère est peut-être de groupe sanguin A et toi de groupe sanguin O. Tu conclues donc que le déterminisme du groupe sanguin n'est pas génétique mais environnemental ?
@Nemoclay (et @cendres aussi)
Premier article pdf, exemple typique de pré-supposé contestable.
"The Darwinian paradox of male homosexuality in humans is examined, i.e. if male homosexuality has a genetic component and homosexuals reproduce less than heterosexuals, then why is this trait maintained in the population?"
Ce qui est en gras reste à prouver. Que les homosexuels qui répondent à leurs questionnaires se reproduisent moins, c'est une évidence : ils sont très certainement peu nombreux par rapport à tout ce qu'on peut englober dans "homosexualité", et ils vivent très probablement en couple monogame avec impossibilité (ou quasi-impossibilité) de procréer.
Mais tous les autres homosexuels ? Ceux qui ne le disent pas, ceux qui vivent avec des femmes, etc., se reproduisent-ils moins ?
Et dans d'autres cultures, et dans d'autres temps, comment peut-on savoir si les "homosexuels" se reproduisaient moins ou pas ?
Lesquels d'ailleurs ?? à quel groupe correspond les n homos d'italie du nord qui ont répondu à un questionnaire psychosocial dans d'autres cultures contemporaines ? Et l'analogue de ce groupe chez les mongols et les khmers du 12° siècle, c'est quoi ? Et en mésopotamie ? Et chez les hommes des cavernes ?
Non. C'est plutôt quand je vois des articles de génétique évolutive ou de psychologie expérimentale du genre de celui cité plus haut que je me dis cela... Je n'ai jamais lu d'écrits de ce genre là (mais veux bien en lire à l'occasion si tu en as ^^).Y a-t-il des phrases ou écrits particuliers (engageant peut-être l'ensemble de la communauté des éthologues par exemple) d'auteurs travaillant sur les comportements homosexuels ou bisexuels chez les animaux t'amenant à cette réflexion (celle que j'ai cité), alors?
Mais je pense qu'il y a un léger malentendu. Je n'ai pas voulu condamner unanimement tout scientifique qui se pose une question sur l'homosexualité (et je pense pas que les chercheurs en sciences sociales le fasse non plus) ; simplement, si l'on étudie une discipline alors qu'on est emprunt d'un concept d'une autre discipline qui n'a pas droit de cité dans la première, on se trompe. C'est juste ça l'idée.
Quand des intellectuels non scientifiques utilisent des concepts scientifiques en dehors de leur domaine d'application (par exemple le théorème d'incomplétude), ils ont tort : http://fr.wikipedia.org/wiki/Impostures_intellectuelles
Quand nous, scientifiques (apprenti scientifique pour moi), faisons de même, nous avons tort également. Ce n'est pas nier l'intérêt de l'observation et de l'étude des comportements entre animaux mâles et animaux femelles que de dire cela
Bonsoir,
A titre personnel, je ne suis pas sur que ce type de question ait sa place ici. Je trouve que c'est la porte ouverte à des théories qui deviennent rapidement nauséabondes!!
Sinon pourquoi j'aime la glace à la vanille et pas celle au chocolats? Pourtant je mange du chocolats!!!
PPJ
PS : Quelle est l'objectif de ce genre de question démontrer que ce n'est pas naturel (bio?), qu'il y a un gène de l'homosexualité, un virus ou une bactérie? le titre du post me met vraiment très mal à l'aise!!!
il ya une reponse qui donnerait beaucoup d'indication,
c'est le % à travers le temps et les civilisations.
extrèmement difficile à déterminer .
à part peut-être au travers des ecrits de "romans".
je ne suis pas sur que le chiffre varie beaucoup.
que ce soit dans le temps ou l"aspect sociétal ( respect ou repression ! )
Je suis tout à fait d'accord. Et puis je pense qu'il y a vraisemblablement un ensemble de raisons qui poussent au suicide. Quand on en arrive là, c'est qu'on ne doit plus trouver aucune issue dans n'importe quelle direction.Il est exact (mais j'ai oublié les chiffres) qu'il y a plus de suicides chez les adolescents homosexuels que chez les autres. Mais je fais l'hypothèse qu'il y en a plus que ce qu'identifient les statistiques. Il y a en effet tous les suicides d'ados sans cause connue (et je pense que ce doit être encore pire pour les parents qu'un suicide pour une cause identifiée, car ils restent sur une interrogation qui doit être très culpabilisante).
C'est vrai qu'on peut lire des témoignagnes d'ados en très grande difficulté quand ils se découvrent homosexuels, mais de là à n'avoir vraiment personne vers qui se tourner ? En tout cas, si cela est vrai c'est encore plus révoltant. Quelle société peut permettre que ses enfants se suicident à cause de leur orientation sexuelle (ou de quoi que ce soit d'ailleurs, mais puisqu'on est dans ce fil....) ? Sans parler du fait que cela nous prive peut-être d'un futur Turing....
Not only is it not right, it's not even wrong!