Bonsoir,
l'approche éthologique de Cendres me semble la plus mesurée et scientifique : objectivement ce comportement sexuel tant chez les primates que chez d'autres animaux n'a absolument rien d'exceptionnel, mais il est en tous les cas le propre des animaux sociaux, vivants en groupe structurés.
Un naturaliste anglais de renom - mais dont j'ai oublié le nom - sous l'ère victorienne fût extrêmement choqué des moeurs dépravées des phoques, observant de longues heures durant la vie dans une rookerie : en dehors du fait que la fameuse expression est née de ce "shocking" omg !, le comportementalisme actuel se gardera de toute expression "morale" dans ses constatations, mais cela semble bien difficile, parfois.
Pourquoi ne pas accepter - comme le ferait tout éthologie - que le fait existe, qu'il nous faut l'intégrer dans notre tableau de comportements sexuels ? Les adjectifs sont superflus en science, me semble-t'il.
Par contre les expliquer est bien complexe sans retomber dans quelconques schèmes moralisants et stériles. D'après ce que l'on a pu observer chez les bonobos, le comportement sexuel (quelqu'il soit) est pour une bonne part un acte social, complexe mettant en jeu rivalité, séduction, pulsion, soumission, demandes, et apaisement...N'est-ce pas, simplement vu tel qu'il est, étrangement ressemblant au comportement sexuel humain ?
Un peuple appelé Trobriandais pratiquait au même titre que les bonobos, la liberté sexuelle absolue comme éducation, principe fondamental d'échange, de stabilité interne et de pacte de paix avec les tribus voisines, pour leurs propres enfants et ce en dehors de l'acte de procréation.
Il y a donc des réponses à chercher en éthologie animale et humaine sans doute plus directement accessibles qu'en matière de génétique. Et du peu que je me souvienne, nous possédons tous le genre femelle et le genre mâle dans les premiers temps de développement cellulaire, et que ce développement sexuel s'effectue lors des grandes mutations hormonales.
A la question de ce fil, je répondrais, il n'y a pas de pourquoi, nous ne sommes pas si différents d'autres animaux, nous fonctionnons de la même manière, mais nous avons inventé la morale et la norme. Et il y a eu la psychanalyse mais c'est un autre débat !
Voilà, j'ai pensé comme j'ai pu avec mes petits moyens.
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