Il faut aller plus loin.Le problème est qu'en ce domaine il y a généralement des présupposés implicites dans les hypothèses de départ. Je reprends l'exemple de l'anatomie du cerveau citée dans le message 113 (curieux, j'avais l'impression que c'était plus ancien que ça, ou alors c'est une autre étude sur le même sujet). Au départ chercher si l'anatomie du cerveau des homosexuel est plus proche de celle d'un homme, d'une femme, ou intermédiaire, relève carrément d'une vision caricaturale de l'homosexuel
Chercher au départ une cause biologique de l'homosexualité, c'est supposer que l'homosexualité existe biologiquement en dehors de tout contexte historique et social.
C'est FAUX ! L'homosexualité d'aujourd'hui n'est pas celle du 15° siècle, ni celle des drosophiles, ni celle des flammands roses, ni celles des hommes du néolithiques.
Chercher les causes biologiques d'un concept non biologique (la rebellion, l'intelligence, la féminité, la virilité, le mensonge, je vais pas multiplier les exemples) c'est commettre une grave erreur épistémologique dès le départ ! Pourquoi ne pas enfin l'admettre ?
Ces concepts sont définis dans un environnement historique et social donné, donc ils changent ; les lois de la génétique, de l'épigénétique, de ce que vous voulez bien imaginer comme "cause" de l'homosexualité, elles, ne varient pas selon qu'on se place chez les français, les grecs antiques ou les drosophiles !
Encore une fois, je répète que le mot "homosexualité" n'existe que depuis 100-150 ans ! Avant, les relations entre hommes n'étaient pas scientifiquement / médicalement pensées comme une inversion par rapport au choix d'un objet sexuel normal, celui du sexe opposé.
Quand on a ça en tête (je vous renvoie à ce que j'ai écrit avant) et qu'on lit toutes les études que vous avez cité ici, on lit comme dans un livre ouvert les conceptions de l'homosexualité des scientifiques qui ont écrits ces articles.
La conception des auteurs de l'homosexualité, c'est bien la seule chose que toutes ces études révèlent avec certitude. Le reste, c'est de la bouillie. Pas étonnant qu'ils se contredisent entre eux.
Edit : je retrouve plus mais quelqu'un a écrit que dans ces études la démarche utilisée fait consensus chez les scientifiques et même au delà.
Ben... Non justement, on est déjà plusieurs scientifiques (ou apprenti scientifique, pour ma part) ici même à penser que non. Et il y a tout un tas de scientifiques (de renom ou des anonymes) qui partagent le même avis. Ce n'est pas parce qu'un article est publié qu'il est bon. Et ce n'est pas parce qu'on n'est pas chercheur du domaine qu'on n'a pas le droit de critiquer vivement. Je ne critique pas la méthodologie statistique ; je questionne l'essence même de ces études qui sont contestables d'un point de vu épistémologique.
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