On essaye d'expliquer que rien qu'utiliser le verbe "exister" est une considération philosophique.
Pour limiter le risque, faut pas dire plus que 'nos instruments de mesure nous donne des indications que nous interprétons comme une exo-planète à un endroit qu'aucun instrument n'avait permis de mesurer auparavant', et encore.
Pour rester en physique, faut se limiter a des constats d'observation et aux représentations construites à partir de ces constats. Et encore, ça ne nettoie pas tous les risques de considérations philosophiques implicites.
"qu’elle était présente avant que l’on ne l’observe" dépasse très largement hors de la zone "physique".
[Incidente : le avant est même non physique, "le temps n'existe pas" ; à la rigueur "aurait pu être observée plus tôt par des observateurs terriens, si on avait eu les instruments plus tôt": évite la difficulté (physique) du temps, mais logiquement non scientifique puisque contrafactuel. En cherchant à améliorer "s'il se révèle que des observations passées ont été faites sans être publiées, disons dans les 100000 dernières années, alors elles sont interprétables comme indiquant une exo-planète, car les modèles physiques ne sont pas compatibles avec une évolution d'un système planétaire tel qu'il soit observable sans la signature d'une exo-planète si peu de temps avant qu'il soit observé avec". Ouf.
Eviter le langage ontologique est très difficile, et du coup il n'est pas évité, et seules des conventions d'usage tacites permettent de défendre que les expressions usuelles ne contiennent "pas vraiment" les aspects ontologiques factuellement présent, que ce sont "des façons de parler".]
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