Bonjour,
Quelqu'un a une idée ?
Moi, je pense que cela vient de notre arrogance: "on croit tout savoir".
Cordialement.
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Bonjour,
Quelqu'un a une idée ?
Moi, je pense que cela vient de notre arrogance: "on croit tout savoir".
Cordialement.
Bjr à toi,
Y a pas d'arrogance en tout cela !
Ou bien on est un tantinet "passionné" par les " sciences"...ou on ne l'est pas !
Je doute que le lambda de la rue soit un grand passionné de science.
Si on ne l'est pas , c'est pas faute à ...l'arrogance!
Faut un minima de "passion" dans ce que l'on fait.
Bon WE
Pour commencer :
- quels sont les chiffres ?
- qu'inclut-on dans le périmètre "études scientifiques" ? (est-ce que celà comprend les ingénieurs par exemple, et dans ce cas, tous ou seulement une partie ?)
quelques chiffres et éléments de réflexion ici
Salut,
pour ma part je pense qu'il sagit "juste" de la manière dont c'est enseigné au collège / lycée. combien de fois on me sort "la physique, ben c'est des maths". C'est bien représentatif de la manière dont c'est perçu par les élèves.
Et pour rejoindre une conversation précédente : pour moi ce n'est las la "faute" aux profs mais au programme. Quasiment tous les profs s'insurgent de ce que le ministère sort comme co*****, mais bon, pas le choix, il faut faire avec...
Quand on voit qu'ils voulaient virer les équa diff au lycée, ce qui impliquerai :
- plus de radioactivité
- plus d'oscillateur (pendule, ressort/masse etc)
- plus de circuit RC / RLC / RL
- pas mal d'autres trucs que j'ai oublié
et qu'on voulait remplacer ça par "le cycle de l'eau". Tu m'étonnes que les élèves désertent...
\o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/
de mon temps (j'ai passé le bac en 1976) on n'étudiait pas les équas diff en math au lycée, mais on faisait quand-même de la mécanique et de l'électricité en physique. C'est le prof de physique qui expliquait comment résoudre ces équations (toujours linéaires à l'époque).
C'est curieux les équa diff (linéaires) étaient encore au programme de maths du Bac C dans les années 80 (voir sujet bac C 1986 : http://www.apmep.fr/IMG/pdf/ParisCjuin1986.pdf ), je pense que ta mémoire te trompe (par contre il me semble bien à l'époque avoir vu les équa diff en physique (on en avait besoin en début d'année) avant de les voir en maths (elle n'étaient abordées qu'en fin d'année)
Bonsoir à toutes et à tous,
Je pense qu’il y a plusieurs aspects dans la « désaffection pour les sciences » :
- 1) Le fait que depuis une trentaine d’années, les « jeunes » sont de plus en plus entourés par un environnement à la fois de plus en plus technologique, mais aussi de plus en plus « magique » … Il y a trente ans, on pouvait sans difficultés majeures démonter sa mob’, son vélo, sa 2CV, ou réparer son Teppaz. Allez donc maintenant démonter et réparer un Iphone ou autre gadget. Même une Twingo de base est quasi-indémontable sans atelier spécialisé …
- 2) A tort ou à raison, les « jeunes » semblent percevoir les carrières tertiaires comme plus « faciles » et plus rémunératrices que les carrières scientifiques ou technologiques ;
- 3) Le nombre d’emplois industriels est en chute rapide en France, et donc les carrières techniques donnent l’impression de se fermer ;
- 4) Il y a très peu de scientifiques ou de techniciens dans le personnel politique, dominé par les enseignants, les professions libérales juridiques, et les formations « Sciences Po / ENA » ;
Il y en a peut-être d’autres, mais en tout cas, c’est ce que je crois constater parmi les « jeunes » que je rencontre dans mon environnement familial (j’ai un fils de 24 ans, en école de commerce …) ou associatif (le plus souvent des ingénieurs, mais tentés par des carrières « finances – marketing » …).
Amitiés,
Jean
Merci, pour vos interventions.
Bonjour,- 2) A tort ou à raison, les « jeunes » semblent percevoir les carrières tertiaires comme plus « faciles » et plus rémunératrices que les carrières scientifiques ou technologiques ;
- 3) Le nombre d’emplois industriels est en chute rapide en France, et donc les carrières techniques donnent l’impression de se fermer ;
Je serais assez d'accord avec ceci. On entend toujours parler des "cadres d'entreprise", sous-entendu : cadres commerciaux.
Ce seraient là les carrières d'avenir.
A croire qu'il n'y aurait plus besoin de chercheurs ni d'ingénieurs.
On parle plus volontiers d'écoles comme HEC, ESC ou Science-Po plutôt que de X ou Centrale comme autrefois.
Comme s'il n'y avait plus rien à concevoir ou à inventer, il n'y aurait plus qu'à importer et vendre ce qui est fabriqué ailleurs.
Les héros auraient changé.
Euh Obi 76... Ils ont viré les équa diff, puisque ma fille ne vient de les voir que cette année en prépas...!Salut,
pour ma part je pense qu'il sagit "juste" de la manière dont c'est enseigné au collège / lycée. combien de fois on me sort "la physique, ben c'est des maths". C'est bien représentatif de la manière dont c'est perçu par les élèves.
Et pour rejoindre une conversation précédente : pour moi ce n'est las la "faute" aux profs mais au programme. Quasiment tous les profs s'insurgent de ce que le ministère sort comme co*****, mais bon, pas le choix, il faut faire avec...
Quand on voit qu'ils voulaient virer les équa diff au lycée, ce qui impliquerai :
- plus de radioactivité
- plus d'oscillateur (pendule, ressort/masse etc)
- plus de circuit RC / RLC / RL
- pas mal d'autres trucs que j'ai oublié
et qu'on voulait remplacer ça par "le cycle de l'eau". Tu m'étonnes que les élèves désertent...
PPJ
\o\ \o\ Dunning-Kruger encore vainqueur ! /o/ /o/
A mon époque (fin des années 1980 - début des années 1990), nous n'avions pas les équations différentielles en C au programme.C'est curieux les équa diff (linéaires) étaient encore au programme de maths du Bac C dans les années 80 (voir sujet bac C 1986 : http://www.apmep.fr/IMG/pdf/ParisCjuin1986.pdf ), je pense que ta mémoire te trompe (par contre il me semble bien à l'époque avoir vu les équa diff en physique (on en avait besoin en début d'année) avant de les voir en maths (elle n'étaient abordées qu'en fin d'année)
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Comme je disais plus haut, je crois bien qu'on les voyait en cours de physique. Sans doute pas très en profondeur, mais assez pour résoudre les problèmes de pendules et de circuits électriques du bac. Je me souviens de la linéarisation du sinus dans le cas du pendule, et que je m'étais demandé si c'était bien valide (le prof nous ayant dit qu'on faisait comme ça parce qu'on ne savait pas faire autrement, j'avais trouvé l'argument plutôt faible).
Désolé de contredire certain d'entre vous mais dans les années 80 les équas diff étaient au programme de mathématiques, au moins jusqu'en 1987.
Chapitre 11 du mathématiques terminales C et E chez Magnard (1983) :
( La partie III du chapitre n'était pas au programme du Bac)
Bonsoir,
Fin 60's début 70's il y avait encore les équations différentielles au programme de C par contre rien sur l'algèbre linéaire que j'ai découvert en prépa, on ne mettait pas la charrue avant les bœufs.
Si ma mémoire est bonne en sortie de 3eme on savait résoudre un système d’équations linéaires du premier degré à deux variables.
Le désintérêt provient du fait que ce sont des études difficiles et qui au final "rapportent" moins que les filières commerciales.
Voir la différence de salaire entre un manager, en bon français gestionnaire, et un ingénieur mettant les mains dans le cambouis et produisant de la vraie innovation, il ne faut pas chercher ailleurs la désindustrialisation massive de la France.
JR
l'électronique c'est pas du vaudou!
ah tiens moi j'ai vu les espaces vectoriels en seconde, en 74 je crois. Ca venait d'apparaître donc? Pour les équas diffs peut-être que j'ai oublié, mais je reste persuadé qu'on les voyait d'abord en physique (peut-être pas sous ce nom).
edit : voir les équations différentielles avant l'algèbre linéaire c'est justement mettre la charrue avant les boeufs, non?
C'est probablement étrange, mais elles n'étaient pas au programme en région parisienne, années 1992 - 1993. Ni en maths série C, ni en physique. Nous les avons découvertes en Université, et les enseignants étaient parfaitement au courant que nous ne les avions pas vues.
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Cela me rappelle cette discussion : http://forums.futura-sciences.com/ph...-generale.html
N'a de convictions que celui qui n'a rien approfondi (Cioran)
Et 10 ans plus tard, elles étaient de nouveau au programme
On n'est pas là pour discuter de l'historique des programmes.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Si ma mémoire est bonne la série C n'existait plus 92/93.
Bjr à tous,
Et dire que je ne connais rien de tout cela (chance ou pas chance ?)
Mais comme le dit si bien JPL , si nous retournions à nous moutons.
Bonne journée
Bonjour,
On parle ici de désertion des études scientifiques, mais quand je regarde les chiffres suivant ( pg 175). J'ai un peu de mal à voir une véritable baisse.
http://cache.media.education.gouv.fr...nts_266487.pdf
au final, on peut la trouver où cette baisse ?
la baisse on peut la voir dans les inscriptions en doctorat par exemple. Les inscriptions baissent depuis plusieurs années et ne sont compensées que par les inscriptions en doctorat d'étudiants étrangers.
personnellement même en prépa MP, on me tenait les mêmes discours. Même l'enseignement ne présentait la physique que comme des maths non rigoureuses. J'ai du attendre l'université pour découvrir et aimer ce qu'était vraiment la physique.
Pour revenir au sujet selon moi, plusieurs facteurs expliquent cette desafectation:
tout d'abord le métier:
s'il on parle de chercheur en science (maths, physique, chimie mais aussi sciences humaines) les carrières sont peu reluisantes: faire 5 années d'études longues et "difficiles" jusqu'au M2, puis devoir encore se former pendant 3 ans pendant le doctorat puis végéter X années avant d'avoir un CDI. Perso mis à part la passion je ne vois pas pour quelle raison on se lancerait dans des études où pour un diplome bac +8 on a:
-seulement une chance sur 5 d'avoir un CDI
-d'avoir un salaire de moins de 2000€ net après 5 ans d'expérience (3 ans de doctorat + 2 ans de postdoc)
-etre considéré par l'ensemble de la société (politiques compris) au mieux comme quelqu'un faisant un travail inutile au pire comme un fainéant et un parasite qui vit sur le dos des pauvres citoyens qui payent des impots.
même pour la sécurité de l'emploi ca ne vaut pas le coup.
ensuite la génération actuelle (génération Y, génération selfie, etc.):
pour les quelques exceptions qui ne sont pas bercées d'illusion et de reves de célébrité grace à la télé réalité et qui veulent faire des études, il existe de nombreuses voies moins couteuses en énergie et qui conduisent à des métiers mieux valorisés. De plus, même l'enseignement secondaire ne transmet pas l'amour des sciences. Donc difficile de susciter des vocations.
enfin l'étude des sciences: l'étude des sciences se fait quasiment exclusivement à l'université (en tout cas en maths et en physique). Depuis le lycée, l'université est présentée comme le vilain petit canard de l'enseignement supérieur et la voie pour ceux qui ne peuvent prétendre aux études sélectives.
Sans réflechir à ce que veut faire l'élève plus tard on l'oriente le plus possible en prépa. Une fois là bas, il faut intégrer une école. Pour tous mes profs de prépas ( et du coup c'était la même parmi les élèves), intégrer la fac après la prépa c'était pour les nuls, ceux qui ne sont même pas capables d'avoir une E3A. Ca va à un tel point que les étudiants ayant intégrer la fac ne sont même pas invités ou convoquer pour le forum des anciens élèves de ma prépa...
C'est quand même triste. Une fois en école (dans la plupart des écoles), les sciences ne sont que peu enseignées et on valorise les compétences utiles en entreprise (logique) et la boucle est bouclée.
Même en admettant cela, je trouve ça léger de réduire "les études scientifiques" au doctorat seul.la baisse on peut la voir dans les inscriptions en doctorat par exemple
Surtout quand les chiffres des inscriptions "scientifiques" sont en hausse depuis 2004.
Reste la voie du professorat pour le collège ou le lycée. Cela non plus n'est pas vraiment valorisé socialement et les conditions d'enseignement, surtout en début de carrière sont souvent difficiles (nomination dans des établissements dont la population pose des problèmes).
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac