le point que je soulevais était plutot qu'elle serait devenue bien plus chère, et ça, ça a bien été observé pour le pétrole. A 50-60 $ le baril, la société a l'air de le supporter, mais quand il est monté au-dessus de 100, ça a fait des dégâts ...
pris à la lettre, cette prédiction indiquerait qu'il n'y aura jamais de pic : donc forcément il manque quelque chose au raisonnement. Ce qu'il manque, c'est que les ressources "compétitives" deviennent néanmoins plus chères , et qu'à partir d'un moment, les lois de l'offre et de la demande font que la demande va baisser parce que c'est trop cher. Les lois du marché n'impliquent pas du tout que le point d'équilibre offre-demande correspond toujours à un volume croissant avec le temps, ce serait une conclusion manifestement absurde et non justifiée. Le fait qu'on n'ait pas encore assisté au point ou le volume descendra n'implique pas que le raisonnement soit faux, bien évidemment.C'est clair que pas grand monde n'avait vu venir ce qui s'est passé aux US dans les dernières années (amusingly, on peut encore trouver des pages wikipedia affirmant que la production US ne remontera plus tel que prédit par la loi de Hubert ). Néanmoins cela correspond à une prédiction économique complêtement classique et générique: si une ressource devient rare, d'autres ressources deviennent compétitives et la quantité de réserve augmente.
les raisonnements développés pour justifier le nucléaire par rapport au solaire sont plutot économiques que techniques, parce que si le coût n'est pas un problème, alors le solaire, on sait faire aussi techniquement (et même du stockage, ce n'est qu'une question de coût).Sachant qu'on peut très bien faire du carburant à partir de charbon, sachant que les ressources sont beaucoup plus importantes que les réserves, il n'y a franchement guère de doutes qu'on n'aura pas de grandes limitations physiques sur la consommation de carburant liquide dans les prochaines centaines d'années -sauf pour ceux qui tiennent à répéter indéfiniment les mêmes erreurs de raisonnement d'il y a 20 ans...
Il ne me paraît donc pas justifié d'examiner des questions de détail en laissant de côté ce qui risque d'être le plus gros problème de l'avenir !
a vrai dire, je ne pense que ce soit juste "le prix des carburants" qui sera le problème : ce qui risque d'être surtout le problème, c'est la baisse générale d'activité économique qui diminuera fortement le besoin en énergie.A vrai dire il est totalement raisonnable de penser que le coût va baisser fortement, même dans un contexte de prix élevé pour les carburants. Surtout, ce n'est pas le principal problème du nucléaire. Le principal problème, c'est le manque d'acceptibilité sociale. De fait, à part la Chine qui part des dizaines de centrales par années, le nombre de nouvelles centrales est quand même très limité.
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