Bonsoir,
Dans le cadre du mouvement "sauvons la recherche", je viens de lire un editorial interessant, sur une des raisons possible de l'état de la recherche en France. Texte intégral
Pour resumer et simplifier: les "enarques" et autres polytechniciens, n'ont aucune idee de ce qu'est la recherche fondamentale, ce qui entraine une incomprehension totale de son mode de fonctionnement (tout comme la majorite du grand publique).
un extrait du texte:
L'auteur explique que la séparation des etudiants entre classes preparatoires, et université, entraine un cloisonement qui se perpetue tout au long du parcourt et plus tard dans le monde du travail.Le grand public ignore ce qu'est véritablement le quotidien du métier de chercheur. Il ignore qu'une recherche fondamentale n'est pas pilotée par l'aval d'une application rentable pour l'économie du pays, mais par l'amont d'une recherche antérieure qui a posé une question nouvelle. La recherche fondamentale peut avoir de telles applications, bien entendu. Peut-être demain ; peut-être dans trente ans, peut-être dans deux siècles[...]Il est de fait - est-ce encore là une spécificité française ? - que le monde de l'industrie, celui de l'administration, celui de la politique semblent à cet égard aussi ignorants que le grand public, aussi peu conscients des conséquences à longue échéance d'une politique à courte vue de la recherche, cadrée dans son petit budget, avec des objectifs étroits de rentabilité, de performances, de résultats, que sais-je ?
Sa proposition:Alors des réactions ? des commentaires ?Si je devais suggérer une réforme (en plus, voire en amont de celles suggérées par les auteurs de "Du NERF !"), ce serait la suppression des classes préparatoires aux grandes écoles, ferment de stérilité et d'incompréhension. On pourrait garder les grandes écoles, à condition qu'elles soient ouvertes aux contacts avec l'extérieur, notamment avec la recherche en train de se faire ; ce sont d'excellentes formations, sans aucun doute, complémentaires de la formation universitaire (et non rivales). Mais on se préparerait plus tard à y entrer, par des voies différentes, et à l'âge adulte.
Yoyo
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