Bien je bonjour chers physiciens!
En premier lieu, je souhaite rassurer les administrateurs sur ma parfaite honnêteté intellectuelle quant à mon présent questionnement.
Si ladite question peut sembler idiote, soyez assurés que cette idiotie est due à mon incompétence et non à ma malice.
Sans plus d'introduction donc:
On apprends dès le berceau que la vitesse est la distance fois le temps, concluant ainsi aisément que t = d/v
Sur la base de cette formule simpliste on comprend que le temps est également à la division d'une écart de position (une distance étant ce qui sépare deux positions ; celle ci pouvant être nulle si les deux positions sont confondues) par un mouvement (la vitesse est le déplacement d'une position ; celle-ci pouvant être nulle si le déplacement est nul).
Donc plus la vitesse tend vers 0 plus le temps tend vers l'infini, plus la vitesse tend vers l'infini (physiquement : plus elle tend vers c) plus le temps tend vers zero, cela pour une même valeur d non nulle.
Cette première affirmation est plutôt logique et donne des résultats affligeants de banalités comme le déplacement d'une voiture, qui mettra plus de temps à parcourir une même distance si elle va doucement que si elle va plus vite (notre cher Lapalisse n'aurait pas mieux dit).
Mais les choses se compliquent: en effet si la distance = 0 alors le temps devrait être égal à 0.
Alors si on reprend la très médiocre analogie des voitures, cela marche pour une phrase parfaitement stupide du type "pour faire 0kms en voiture il faut 0 seconde". Vous me direz pas besoin de 25 lignes et d'un Nobel pour démonter cela.
Mais voici où je veux en venir: place donc aux questions!
1- Peut-on appliquer la même analogie à une particule élémentaire? Prenons l'exemple d'un électron: le "temps propre" d'un électron est ce qui se passe pour lui lorsqu'il se déplace (mouvement, vitesse) entre deux positions. Plus sa vitesse est importante (proche de c) plus son temps propre sera court. OK. Mais quid si il n'a plus de mouvement, plus de vitesse, plus de distance à parcourir, bref quid si on le fige? Alors là vous allez probablement sortir le principe d'incertitude (qui devrait d'ailleurs je pense être plutôt appelé principe d'indétermination) me disant qu'il n'est pas possible que l'électron ait une vitesse nulle et une position exacte (donc une distance à parcourir nulle, car plus de delta entre deux positions). d'où ma deuxième question.
2- Vu justement que le principe d'indétermination nous apprend que, fondamentalement, une particule ne peut avoir simultanément de position exacte et de vitesse nulle (nous serions alors capable de la localiser parfaitement), n'est-ce pas cette règle fondamentale (qui impose d'avoir soit une vitesse soit une position indéterminée) qui est à l'origine du temps?
3- Autrement dit, si un électron était figé dans l'espace (position unique, pas de mouvement, pas de déplacement, pas de vitesse) la notion même de temps aurait-elle encore un sens? (ce n'est pas une question du type "si ma tant en avait" on yakafokon pour les adeptes des réponses courtes condescendantes qui eux ont tout compris)
4- Autrement dit le temps n'est-il pas simplement la résultante du déplacement des particules, et donc non un phénomène fondamental, mais uniquement une propriété émergente du déplacement des particules et donc de la thermodynamique?
Merci!
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