Bonjour,
Je suis intéressé à connaitre et faire connaitre les attitudes face à l'IA et attitude face à la vie privée, d'ou le présent sondage croisant deux questions: Est-ce que vous pensez que l'IA présente plus d'avantages que d'inconvénients? Comment devrions-nous gérer les données individuelles, qu'elles proviennent du privé, des institutions ou de la recherche, incluant le domaine médical?
Si vous le souhaitez vous pouvez également partager un commentaire avec votre point de vue, la réflexion qui sous-tend vos réponses, votre tranche d’âge, votre niveau d'expertise (est-ce que vous vous y connaissez plus sur ces sujets que la moyenne de votre pays? que la moyenne de vos collègues? que la moyenne de votre famille?), l'historique d'exposition (Est-ce que c'est la première fois que vous réfléchissez à ces questions? Avez-vous lu le texte d'introduction et les commentaires avant ou après de faire le sondage? Est-ce qu'il y a des messages de réponse qui vous ont marqué?), ainsi que n'importe quel commentaire sur mon texte ci-dessous. Pour des discussions inspirées de mais pas directement en lien, ou pour discuter le contenu de mon texte ou d'une des réponses, SVP poster une nouvelle discussion (si le nombre de discussion en vaut la peine, je demanderais dans quelques temps à ce que les références des discussions liées soient ajoutées à la fin de ce message). Vous pouvez également enregistrer une seconde réponse en commentaires, si possible en indiquant ce qui vous a fait changer d'avis.
PS pour modo: si la discussion vous semble trop sur l'éthique je comprendrais que cela doive aller à la poubelle. Si à l'inverse vous jugez la discussion assez intéressante pour être épinglée quelques temps, c'est certain que cela me ferait plaisir. A vous de voir selon que vous pensez que cela ajoute ou non du contenu de qualité.
PPS: sondage purement amical, aucun projet de recherche en cours
*** texte introductif
Les progrès en IA nous apprennent une chose pertinente à ces questions: il est absolument certain que de rendre publique toutes les données aboutirait rapidement, et pendant longtemps, à sauver des vies, améliorer la qualité de vie de nombreuses personnes en situation de handicap ou en rémission de blessures physiques ou psychologiques ou simplement vieillissante, à une amélioration des politiques publiques, à une amélioration de la qualité de nos systèmes éducatifs, et possiblement à une meilleure croissance socioéconomique. Dans cette optique, une option est de souhaiter le plus grand partage publique possible, avec une possibilité individuelle de choisir l'anonymat ou le pseudonymat mais une obligation pour toutes les institutions de fournir publiquement leurs données et celles qui sont produites dans le cadre de leurs activités. Sous la forme d'une loi, cette obligation aurait des impacts majeurs sur les sociétés qui l'adopteraient et la feraient respecter. Actuellement ce n'est le cas nulle part, en particulier en ce qui concerne les données médicales et de recherche. Combien d'enfants sans support adéquat faute de recherches de solutions comportementales plutôt que médicamenteuses au TDAH? Combien d'anciens dont personne n'est au courant qu'ils ont un besoin vital de parler quelques minutes à un professionnel de la santé? Ce sont des problèmes pour lesquels l'IA pourrait être capable de trouver des solutions si les données pertinentes étaient accessibles librement. Qu'est-ce qu'on attend au juste?
Les progrès en crypto nous apprennent une seconde chose: il est extraordinairement difficile de protéger l'anonymat d'une personne dont les données sont publiquement accessibles. Dans wikipedia on peut trouver des phrases commeC'est malheureusement faux. L'anonymat réel est que vous ne fournissiez aucune information exploitable peu importe qu'elle soit directement reliée à l'identité ou non. Si vous fournissez des données, il est presque certain qu'une IA pourra un jour les exploiter pour deviner votre identité. C'est facile si on voit votre visage (d'ou la récente interdiction des logiciels de reconnaissance faciale en Californie). C'est possiblement difficile quand on n'a que des informations non nominatives, mais ce n'est pas une protection absolue. Cette protection décroit par ailleurs rapidement avec le nombre de bases de données disponibles. Pour illustrer considérez l'exemple ci-dessous:Envoyé par wikipedia_6619
La dernière ligne fait référence aux logiciels de prédictions boursières, qui commencent à utiliser l'information journalière pour améliorer l'analyse technique en vue de (améliorer la marge de bénéfice des banques/diminuer le cout de gestion des fonds de retraite).Envoyé par exemple
Dans cette optique, une option est de souhaiter l'interdiction de toute base de données publique permettant l'identification d'individus, par exemple actuellement les logiciels de reconnaissance facial dans certains lieux publiques en Californie, avec fardeau de la preuve sur les entreprises de démontrer la sécurité de leurs produits.
Je ne partage pas le ricanement prévisible sur les grosses compagnies qui s'en foutent tant qu'elles font du cash. Mon opinion est qu'elles sont dépassées par l'ampleur du problème et que cela fait longtemps qu'elles militent en toute sincérité pour un encadrement solide et prévisible, particulièrement dans les états ou les services de renseignement ou de police ont un pouvoir disproportionné.
Entre interdiction absolue et laissez faire absolu, il y a également une troisième option: réserver les analyses à des institutions garantissant les meilleures pratiques pour le respect de l'anonymat. Dans le meilleur des cas on réserve l'accès uniquement à des gentils chercheurs pleins de bonnes intentions et qui ont à coeur que leurs recherches bénéficient à la société toute entière. Dans le pire des cas on finit derrière une muraille invisible avec des fonctionnaires chargés de te donner des points de bon comportement si tu tonds ta pelouse et t'abstient de pensées contrerévolutionnaires. Dans l'intermédiaire les données sont accessibles à la fois à des gentils mais aussi un lot de chercheurs influençables, de personnel de recherche sous-payés avec un accès à des données monnayables, d'étudiants convaincus par la cause des données libres, et de simples idiots qui ont tous accès à des données confidentielles. Quel beau compromis.
A vous de choisir!
1- je pense que l'IA présente plus d'avantages que d'inconvénients, et que nous devrions libérer toutes les données publiques.
2- je pense que l'IA présente plus d'avantages que d'inconvénients, et que nous devrions interdire les bases de données publiques.
3- je pense que l'IA présente plus d'avantages que d'inconvénients, et que nous devrions filtrer l'accès aux données publiques.
4- je pense que l'IA présente plus d'inconvénients que d'avantages, et que nous devrions libérer toutes les données publiques.
5- je pense que l'IA présente plus d'inconvénients que d'avantages, et que nous devrions interdire les bases de données publiques.
6- je pense que l'IA présente plus d'inconvénients que d'avantages, et que nous devrions filtrer l'accès aux données publiques.
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