Dernière modification par Mickey-l.ange ; 03/01/2021 à 13h50.
Bonsoir à tous,
Petite info (annexe à l'objet initial de cette discussion) : une étude (2023) indique que si toutes les textures de cheveux forment une protection contre les radiations du soleil, les cheveux crépus offrent la meilleure protection contre ces dernières tout en limitant la production de sueur pour maintenir la tête au frais.
Article de Futura : https://www.futura-sciences.com/sant...cetres-105814/
L'étude : https://www.pnas.org/doi/epdf/10.1073/pnas.2301760120
Cordialement
Bonjour.
Ce n'est probablement pas le fin mot de l'histoire vu que la longueur des cheveux n'a pas de rapport avec la fonction annoncée (thermorégulation)Petite info (annexe à l'objet initial de cette discussion) : une étude (2023) indique que si toutes les textures de cheveux forment une protection contre les radiations du soleil, les cheveux crépus offrent la meilleure protection contre ces dernières tout en limitant la production de sueur pour maintenir la tête au frais.
Article de Futura : https://www.futura-sciences.com/sant...cetres-105814/
L'étude : https://www.pnas.org/doi/epdf/10.1073/pnas.2301760120
On a les cheveux long parce que quand ils tombent ils sont longs => comme le lapin angora, ça pousse vite donc quand ça tombe c'est long.
Évolution pour contrecarrer les méfaits du coiffeur ? Vite repousser pour protéger ? Bizarre quand même.
Sinon une hypothèse amusante. Peut-être que les hommes ancestraux se servaient de leurs poils de barbe et de cheveux pour confectionner leurs armes et outils ?
Bonjour,
Sujet original et intéressant.
J'ose une hypothèse humoristique : les cheveux se sont développés chez les humains comme protection contre les coups donnés sur la tête avec des objets contondants.
quand on émet une hypothèse évolutive, il faut fournir une prédiction. Ici on pourrait dire que cette hypothèse permet de prédire que les femmes, qui on le sait reçoivent plus de coups sur la tête (et ailleurs) que les hommes, devraient avoir des cheveux plus longs. Ensuite on cherche des données et Oh miracle! la prédiction est confirmée, et donc ton hypothèse confortée.
Bonjour,
oui et non....quand on émet une hypothèse évolutive, il faut fournir une prédiction. Ici on pourrait dire que cette hypothèse permet de prédire que les femmes, qui on le sait reçoivent plus de coups sur la tête (et ailleurs) que les hommes, devraient avoir des cheveux plus longs. Ensuite on cherche des données et Oh miracle! la prédiction est confirmée, et donc ton hypothèse confortée.
dans une vie antérieure,je travaillais dans un service de radiologie. J'ai vu apparaitre un type de fracture qui n'existait quasiment pas dans les années 80 . Il s'agit de fractures de la tête du 5eme métacarpien (voire du 4eme aussi quand on y va de bon cœur)
de la main droite chez les droitier(e)s et inversement. Ces fractures sont causées par un coup de poing de bon cœur dans un mur généralement (et pas sur la personne qui vous a contrariée). En termes médicaux on parlait de fracture du boxeur et entre nous de fractures du couillon. Car c'est en très grande partie des fractures qui touchent les jeunes hommes (vu 1 seule femme). Qui effectivement ont en général un peu de poil sur les mains (plus que les femmes)
Donc la corrélation poils -gnons se vérifie.
Cependant si on isole la population qui est en salle d'attente des urgences pour des coups volontaire ,c'est majoritairement des hommes jeunes .
Le fait d'avoir le crane rasé ne protège pas (peut être même anticorrélation) des gnons.
J’arrête là de badiner ,pour Marie Trintignant ça fait 20 ans tout rond
yves
pour revenir à des considérations sérieuses, le rôle d'isolant thermique me paraît vraisemblable. Parmi les primates, les humains ont le plus gros cerveau et celui qui demande le plus d'énergie. Moins il est isolé plus il faut lui fournir d'énergie pour le maintenir à la température de service (prédiction : les chauves soit mangent plus que les chevelus soit sont plus bêtes).
Oui mais dans ce cas pourquoi les cheveux humains sont-ils aussi longs ?
La longueur n'ajoute rien à la thermorégulation, il suffit d'avoir des cheveux d'une vingtaine de cm or si on ne les coupe pas ça fait bien plus.
Chez le lapin par exemple, seules certaines espèces domestiquées (angora par exemple) ont le poil anormalement long (pousse rapide).
Mais peut-être que dans l'évolution faut-il tenir compte du prédateur des cheveux de l'être humain qui va influencer la vitesse de repousse : Le coiffeur.
Difficile de trouver des facteurs ayant influencé l'évolution de la morphologie chez une espèce ... qui n'en fait qu'à sa tête (mode, civilisation, culture, coutumes, tabous, etc)
Tous les traits ne sont pas adaptatifs. Peut-être qu'on a des cheveux sur la tête et pas ailleurs pour des raisons de protection contre les UV ou contre le froid, mais qu'ils sont devenus longs par sélection sexuelle, ou même sans aucune raison, parce que la pousse rapide a été sélectionnée en même temps que la longue durée de vie du cheveu (si les mêmes gènes sont impliqués).
Dans: https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%...que#Historique
La partie "objections" indique:
"La transpiration est une adaptation à l'homéothermie, particulièrement importante pour le fonctionnement du cerveau. Pour un animal dont le succès repose essentiellement sur un gros cerveau, il s'agit d'une adaptation clé. La transpiration en tant que moyen de thermo-régulation est plus efficace avec des poils fins et épars, ce qui permet l'accès de l'air à la peau. D'autre part, il se peut que l'absence de pilosité chez les humains soit simplement le résultat d'une sélection sexuelle en faveur des individus glabres"
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
C'est ce que je me suis dit aussi et dans ce cas faut chercher dans la raison qui ferait qu'on a besoin d'avoir des cheveux qui poussent vite...et que sur la tête bien sûr sinon bonjour le Yéti.Tous les traits ne sont pas adaptatifs. Peut-être qu'on a des cheveux sur la tête et pas ailleurs pour des raisons de protection contre les UV ou contre le froid, mais qu'ils sont devenus longs par sélection sexuelle, ou même sans aucune raison, parce que la pousse rapide a été sélectionnée en même temps que la longue durée de vie du cheveu (si les mêmes gènes sont impliqués).
Sinon, la problématique peut aussi être envisagée d'un point de vue probabiliste.
La méthode consiste à observer le trait parmi les plus proches cousins.
Donc ici chez l'Homme, certains singes, et de chercher des cas similaires.
Voilà déjà notre premier rasta : https://www.youtube.com/watch?v=qzITYfb5YMk
C'est ce qui a été proposé pour le la particularité du "long cou" de la girafe et ça a permis de remettre en cause l'histoire naïve de la croissance du cou pour l’accès aux hautes branches.
C'est la théorie du "Neck for sex".
https://www.journals.uchicago.edu/do...10.1086/285955A classic example of extreme morphological adaptation to the environment is the neck of the giraffe (Giraffa camelopardalis), a trait that most biologists since Darwin have attributed to competition with other mammalian browsers. However, in searching for present-day evidence for the maintenance of the long neck, we find that during the dry season (when feeding competition should be most intense) giraffe generally feed from low shrubs, not tall trees; females spend over 50% of their time feeding with their necks horizontal; both sexes feed faster and most often with their necks bent; and other sympatric browsers show little foraging height partitioning.
Each result suggests that long necks did not evolve specifically for feeding at higher levels. Isometric scaling of neck-to-leg ratios from the okapi Okapia johnstoni indicates that giraffe neck length has increased proportionately more than leg length-an unexpected and physiologically costly method of gaining height.
We thus find little critical support for the Darwinian feeding competition idea. We suggest a novel alternative: increased neck length has a sexually selected origin. Males fight for dominance and access to females in a unique way: by clubbing opponents with well-armored heads on long necks.
Injury and death during intrasexual combat is not uncommon, and larger-necked males are dominant and gain the greatest access to estrous females. Males' necks and skulls are not only larger and more armored than those of females' (which do not fight), but they also continue growing with age. Larger males also exhibit positive allometry, a prediction of sexually selected characters, investing relatively more in massive necks than smaller males. Despite being larger, males also incur higher predation costs than females. We conclude that sexual selection has been overlooked as a possible explanation for the giraffe's long neck, and on present evidence it provides a better explanation than one of natural selection via feeding competition.
Une video explicative :
https://www.youtube.com/watch?v=ng1hVUozyuQ
Bonjour,
Mais pourquoi devrait-on chercher une finalité ?
Ne s'agirait-il pas d'un caractère apparu de façon aléatoire, lequel, n'étant pas létal, n'aurait eu aucune raison d'être sélectionné négativement et de disparaître ?
Si ce trait était apparu aléatoirement et n'était pas avantageux, comment se serait-il répandu dans la population? C'est possible dans une toute petite population, qui sait?
La sélection sexuelle me semble évidente (je parle d'expérience, en tant qu'homme héréro). Voir aussi le nombre de produits cosmétiques associés au soin des cheveux chez les femmes. C'est quasiment un caractère sexuel secondaire (qui d'ailleurs doit être soustrait du regard des autres hommes dans certaines cultures). Vous me direz, et les hommes ? On en hérite car la génétique ne sait pas faire autrement (nous - les mâles - avons même des seins qui ne servent à rien).
Dernière modification par GBo ; 04/08/2023 à 15h28.
Salut,
Pas besoin d'être hétéro pour le constater. Me suis encore fait la réflexion au coiffeur mardi : c'est fou ce qu'on fait comme chichi pour la coiffure (et pas que les femmes même si c'est plus marqué ches les femmes). Longue discussion avec mon coiffeur pout savoir combien de cm on allait me couper Et la discussion était, à bien y réfléchir, purement esthétique.
Et on connait aussi une mutation relativement récente (sais plus de quand, quelques siècles ?) pour la chevelure longue et soyeuse chez les japonais qui a clairement été sélectionnée par sélection sexuelle.
Et pour la discussion en général (et en réponse aux messages qui précèdent) il est clair que pour la chevelure de nombreux facteurs interviennent dont le hasard, la dérive génétique. Et même les sélections "esthétiques" pour avoir un terme plus général) varient (effets de modes selon les époques, me rappelle avoir lu un article d'un anglais au 19e siècle qui avait beaucoup de difficulté en tant que professeur à l'université simplement parce qu'il n'avait pas une forte barbe !!!!)
Ca c'est un tout autre sujet mais il est passionant aussi : le pourquoi du maintien de certaines organes vestigiels. Les raisons génétiques et de sélection sont multiples.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
On peut aussi prendre le problème à l'envers et se demander pourquoi l'homme a perdu sa fourrure.
Un truc intéressant c'est de considérer que l'espèce humaine serait néoténique (je ne sais pas où on en est concernant cette hypothèse).
Les nouveau-nés n'ont pas de poils apparents.
A noter également et contrairement à l'idée répandue, l'Homme est plus poilu qu'un chimpanzé...
https://www.hominides.com/dossiers/l...rehistoriques/Un chimpanzé à peau rosée ? Le chimpanzé commun nait avec une peau légèrement rosée qui va s'assombrir avec le temps. On remarque également ce changement de couleur avec l'âge chez certains peuples d'Afrique. La photo ci-contre montre un jeune chimpanzé actuel souffrant d'une pathologie qui lui a fait perdre tous ses poils. Il a donc la peau nue et très légèrement rosée... comme probablement les australopithèques sous leur poils foncés il y a 3 millions d'années. Dans Anatomie impertinente, l'anthropologue Alain Froment indique "Avec environ 5 millions de poils très régulièrement répartis, nous ne sommes pas un singe aussi nu que l'affirme Desmond Morris (Le Singe nu, 1967); nous aurions même davantage de follicules pileux que les chimpanzés, mais nos poils sont plus fins".
De là à dire qu'on a conservé la possibilité d'évoluer pour retrouver une fourrure en cas de nécessité, pourquoi pas.
Un hypothèse audacieuse.
La perte des poils permet de mieux communiquer et c'est corrélé avec les capacités visuelles.
https://lucperino.com/729/pourquoi-l...-fourrure.htmlL'une des hypothèses les plus audacieuses est que la perte des poils sur le visage et d’une partie autour des organes génitaux peuvent avoir contribué à la communication émotionnelle.
L’évolutionniste Mark Changizi est un neurobiologiste qui travaille sur la vision et les couleurs, il déclare que la cause de l’absence de poils se trouve peut-être dans nos yeux.
Alors que l’œil de nombreux animaux n’a que deux types de cônes, l'œil des humains en a trois. Les animaux qui ont trois types de cônes ou plus, comme les oiseaux et les reptiles, peuvent voir dans une large gamme de couleurs.
Ce troisième cône donne aussi une puissance supplémentaire pour détecter des teintes de milieu du spectre et des nuances qui n’ont aucun intérêt pour la chasse ou le suivi.
Changizi suggère que ce troisième cône nous permet de communiquer de manière non verbale en observant les changements de couleur du visage.
Cela permettrait de lire une pâleur signe de maladie chez un enfant, une colère, un rougissement émotionnel, etc.
En effet, les primates à visage et parfois à croupe glabres ont plus souvent trois cônes, alors que les primates à face poilue n’en ont que deux. Les visages glabres et la vision des couleurs semblent aller de pair.
Bref la découverte de Dkk2 ne nous dira pas si les humains sont des singes nageurs, des singes en sueur ou des primates rougissants, mais c’est un excellent début de recherche sur ce trait particulier de l’hominisation.
Bonjour,
Sorti de m'être fait couper les cheveux.
Ma coiffeuse m'a dit avoir observé qu'elle avait de plus en plus de clients masculins jeunes développant une calvitie plus tôt qu'autrefois.
Un de ses clients lui aurait dit la même chose : il aurait remarqué que ses amis étaient plus nombreux à perdre leurs cheveux que des hommes plus âgés.
Ce ne sont que des témoignages très partiels, naturellement.
Existe-t-il des statistiques ?
Ou chacun/e peut faire sa petite enquête dans son salon de coiffure ?
Salut,
Sur un site j'ai vu qu'ils disaient que les chiffres n'avaient pas varié depuis 25 ans. C'est peut être un biais d'observation.
Soit une fluctuation "locale", soit juste une impression, soit le fait qu'avant, ceux qui avaient un début de calvitie hésitaient à aller au coiffeur.
Ca reste à confirmer.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour,
Ce serait étonnant qu'aucun institut de sondage ne se soit intéressé à un sujet aussi important.
Parmi les premiers liens remontés par une recherche "statistiques calvitie" :
Les Français et la chute de cheveux (Ifop, 2015), selon lequel
mais13% des Français déclarent être atteints de calvitie. Cette proportion est restée stable au cours des 25 dernières années (12% en 1990).
... ce qui donnerait plutôt raison à ta coiffeuse (ceux qui perdent des cheveux mais en ont encore étant sans-doute plus fréquemment clients des salons de coiffures que les vrais chauves)...Trois français sur quatre non-atteints de calvitie déclarent perdre leurs cheveux, une proportion en forte hausse depuis 1990.
Trois français sur quatre (76%) n’étant pas atteints de calvitie déclarent perdre beaucoup, assez, ou peu leurs cheveux, alors qu’ils n’étaient que 44% en 1990 (+32 points). Parmi eux, 6% disent beaucoup perdre leurs cheveux (+4 points par rapport à 1990), un quart les perd « assez » (26%, +20 points) et 44% les perdent peu (+8 points). Inversement, si 56 % des français non-atteins de calvitie déclaraient ne pas du tout perdre leurs cheveux en 1990, ils ne sont plus que 24 % aujourd’hui (-32 points). La chute de cheveux est ainsi passée en 25 ans d’un phénomène encore minoritaire à un phénomène sociétal.
Ou plus récent (mais plus orienté business...), une étude mondiale (?), selon laquelle la France fait partie des trois pays présentant les taux les plus élevés de perte de cheveux chez les hommes
PS (pour rassurer Deedee) : la Belgique est loin derrière...
Dernière modification par yves95210 ; 03/01/2024 à 15h28.
Ah, on est tombé sur la même source (j'étais pas sûr de sa validité).
No stress, c'est aussi très héréditaire (mes neveux ont la boule à zéro car ils ont hérité une calvitie précoce de leur papa et grand-papa, ils préféraient se raser complètement)
Moi j'ai 61 ans, de longs cheveux bruns foncés épais et même pas un cheveu gris (la barbe si, mais je me rase ). Je ne vais donc pas râler
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Ça veut juste dire qu'il ne reste plus qu'un quart qui soit n'est pas observateur, soit ment.Trois français sur quatre non-atteints de calvitie déclarent perdre leurs cheveux, une proportion en forte hausse depuis 1990.
Car les cheveux ont une durée de vie limitée, qui indirectement définit la longueur maximale des cheveux.
Quelqu'un sur le forum, peut-être même dans ce fil avait très bien décrit ça.
Dernière modification par polo974 ; 03/01/2024 à 17h49.
Jusqu'ici tout va bien...
ma coiffeuse m'a dit... c'est vrai qu'il n'y a plus de concierges...
en tout cas si le changement est visible durant la période d'activité d'une coiffeuse ce n'est pas de l'évolution, c'est un autre phénomène (et donc un peu hors sujet).
Salut,
Comme je l'ai suggéré ça peut simplement être une évolution de la fréquentation des coiffeurs. Il faut donc être prudent avec ce genre d'opinion.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Un article intéressant du Muséum National d'Histoire Naturelle :
https://www.mnhn.fr/fr/l-humain-pour...lement-imberbeUne grande partie de la population est imberbe
Les enfants et la majeure partie des individus de sexe féminin le sont : cela fait déjà une bonne partie de l'espèce.
Et si l'on inclut les individus de sexe mâle, on peut dire qu'une grande partie de l'espèce est déjà totalement imberbe à l’heure qu’il est ! C’est quelque chose que l'on ignore la plupart du temps : bien des populations sur la planète n’ont « naturellement » pas de poils apparents.
Parmi certaines populations amérindiennes, inuit, asiatiques et africaines, hommes et femmes ne manifestent pas de différences de pilosité ! L’idée que le poil est un trait masculin de l’espèce est un européocentrisme bien préoccupant ! N'oublions pas que l’espèce humaine est née en Afrique. En fait, il y a de fortes chances que l’espèce soit, à l’origine, imberbe comme le pensait Darwin - et non poilue, comme nos représentations des hommes préhistoriques veulent le laisser croire.
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Pour les populations humaines où existe aujourd’hui un « dimorphisme pileux », comme on dit en biologie, l’hypothèse d’une sélection naturelle du poil par rapport aux latitudes froides est peu crédible, car les femmes devraient alors être aussi velues que les hommes !
Reste une hypothèse de sélection sociale : c’était l’idée de Darwin. Des variations génétiques exprimées seulement chez les individus de sexe mâle ont très bien pu apparaître dans des populations imberbes et être sélectionnées par des pressions sociales.
Le genre est un dispositif qui impose une différenciation sociale artificielle sur la base du sexe. La présence de poil corporel et facial a pu être érigé en marqueur biologique permettant de différencier les hommes des femmes et devenir un critère majeur dans le choix de partenaire et donc dans le « succès reproducteur » des hommes poilus.
C’est une hypothèse somme toute réaliste pour expliquer l'existence des populations à mâles poilus.
Dernière modification par ArchoZaure ; 04/01/2024 à 10h56.
Salut,
Bonne analyse ça. Mais je me demande pourquoi ils disent "bien préoccupant". Que beaucoup de gens voient les aspects esthétiques via ce qu'ils ont autour d'eux est assez fréquent. Je ne vois pas trop en quoi ce serait préoccupant (pour la pilosité du moins). Parfois c'est pire (beaucoup de magasins de vêtement ont des invendus qui viennent du fait que les quantités par tailles reflètent les magasines de mode et non les proportions réelles dans la population, c'est idiot mais c'est pourtant le cas).
Notons aussi que les représentations "velues" des hommes préhistoriques ce n'est plus vrai au moins pour les scientifiques (faut remonter à australopithèque). Mais cela l'a été par le passé et peut-être aussi dans la culture populaire (on les voit même parfois avec un "gourdin" comme si c'était la norme )
Pour le reste, tout ça est bien vu
Dernière modification par Deedee81 ; 04/01/2024 à 11h22.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Je pense qu'ils faisaient surtout allusion au fait que le premier réflexe intellectuel (des "européens" j'imagine... mais peut-être pas que) est de penser que le modèle "européen" serait la norme.
Ça indiquerait un biais dans notre façon de penser.
Mais de là à trouver tout ceci préoccupant, on est d'accord c'est peut-être un peu exagéré.
On sait bien qu'à chaud on tous des biais et c'est au contraire tout à fait commun.
Pour la pilosité c'est normal mais sinon oui, je pense que ça c'est hélas souvent vrai.
Les américains sont aussi souvent victimes d'américanocentrisme
Dans certains domaines c'est vrai que ça peut ou ça a pu poser des soucis préoccupants. Mais bon, je glisse hors sujet là
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)