Ce qui en soit est déjà une théorie qui peut être qualifiée de farfelue sauf si ton "il est clair" est issu d'une étude valide
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
@ Archi3
Pour étayer mon propos : http://ressources.unisciel.fr/pensee...ontenu_25.html
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
bonne remarque, mais le "il est clair" vient juste de la définition de ce qu'on appelle "théorie du complot" et en quoi ça se différencie des "vraies théories" : si c'était des théories scientifiques sérieuses (pas forcément prouvées mais tout à fait admissibles dans une discussion, par exemple théorie de la matière noire vs MOND, aucune n'est prouvée mais aucune n'est non plus une théorie du complot).... ben ça ne serait pas appelé une théorie du complot
d'ailleurs un autre page de ton site dit à peu près la même chose que moi :
http://ressources.unisciel.fr/pensee...ontenu_13.html
Est-il cependant possible de classer systématiquement une théorie fausse dans la case complotiste?
A priori dans une théorie du complot, l'objet profond est de trouver une motivation d’intérêt à tout discours et on peut effectivement se poser la question de l’intérêt de cette démarche mais n'est ce pas déjà se faire contaminer par la démarche complotiste?
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
la fin de mon message explique que non, justement, car ce qui est en jeu, ce sont des biais cognitifs qui faussent notre jugement des faits, mais qui sont susceptibles d'apparaitre chez tout le monde, c'est humain.
Les théories du complot les plus absurdes du genre terre plate ou sur l'inexistence de la conquête de la Lune en sont un extremum, mais il y a tout un continuum, et personne ne peut prétendre en être indemne. Et il y a plusieurs exemples de dérives de grande ampleur présentées à l'époque comme "scientifiques" mais provenant de ces biais, par exemple les théories racialistes qui reprenaient indéniablement des théories "auxquelles on aimerait croire" et pas des faits objectifs.
Dernière modification par Archi3 ; 13/03/2021 à 09h02.
N'est-ce pas un peu contradictoire de dire qu'il n'est pas possible de classer systématiquement une théorie fausse dans la case complotiste et ensuite de citer la terre plate et la non conquête de la lune (au passage mon prof de physique en terminale pensait que les américains n'avaient pas mis les pieds sur la lune)en tant que théorie du complot.la fin de mon message explique que non, justement, car ce qui est en jeu, ce sont des biais cognitifs qui faussent notre jugement des faits, mais qui sont susceptibles d'apparaitre chez tout le monde, c'est humain.
Les théories du complot les plus absurdes du genre terre plate ou sur l'inexistence de la conquête de la Lune en sont un extremum, mais il y a tout un continuum, et personne ne peut prétendre en être indemne. Et il y a plusieurs exemples de dérives de grande ampleur présentées à l'époque comme "scientifiques" mais provenant de ces biais, par exemple les théories racialistes qui reprenaient indéniablement des théories "auxquelles on aimerait croire" et pas des faits objectifs.
Les théories fausses sont (d'après ce que j'ai compris du site cité avant) le support de démonstrations par l'exemple visant à amener la preuve de l’existence d'un complot, démonter ces théories est simple en général mais insuffisant pour ôter l'idée de complot. Perso lorsque j'ai affaire à quelqu'un qui est dans cette forme de paranoïa je me contente de rester sur le terrain de la théorie fausse et ne cherche pas à démontrer l’inexistence du complot: je me dis qu'à force de faire tomber les piliers l'édifice tombera de lui même ou tout au moins n'aura plus de raison de tenir debout.
J'aime la conclusion de ce cours:
"Le citoyen engagé dispose d'outils pour combattre cette pensée, en contrant les arguments, en montrant la faiblesse des preuves et des raisonnements complotistes, en repérant des éléments du lexique et de la pensée qui se retrouve souvent dans la théorie du complot.
Le linguiste, s'il ne peut identifier et diagnostiquer une pensée complotiste avec les outils de sa discipline, peut aussi participer à l'éducation du citoyen pour repérer des exemples de pensée complotiste, notamment par une éducation à la rhétorique. En partenariat avec des scientifiques qui maîtrisent un domaine particulier des savoirs, il devient possible de construire des contre-arguments propres à démonter certains discours complotistes"
Cela montre deux axes de travail face à cette pensée avec une difficulté particulière concernant la linguistique qui est un terrain peu favorable avec des personnes minées par les biais et les croyances.
Dernière modification par Liet Kynes ; 13/03/2021 à 09h45.
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
Personnellement, j'ai du mal avec le concept de "vraies" ou "fausses" théories.Envoyé par Liet KynesEst-il cependant possible de classer systématiquement une théorie fausse dans la case complotiste?
La science c'est pas si manichéenne.
Quasiment toute théorie "vraie" a des limites d'application au delà desquelles elle devient "fausse".
Je vais prendre l'exemple classique de la RG qui se fracasse sur le monde quantique dans lequel elle n'est plus utilisable.
Est-ce qu'on peut alors dire qu'elle devient fausse ?
Le vrai ou faux, le 0 ou le 1, c'est justement la base classique de l'erreur de raisonnement des complotistes qui ne savent "raisonner" qu'avec ce genre de vision manichéenne du réel.
Alors j'ai pas trop envie de jouer avec ces concepts là.
Une théorie scientifique n'est pas "vraie", c'est un modèle prédictif, ou une grille de lecture, qui ne sont jamais "parfait".
non ce n'est pas contradictoire, pas plus que la théorie du tas de sable qui prouve par récurrence que les tas de sable n'existent pas ( un grain de sable, ce n'est pas un tas de sable, et si la propriété est vraie pour N , elle est vraie pour N+1, puisque l'ajout d'un seul grain de sable ne peut pas transformer ce qui n'en est pas un en un tas de sable).N'est-ce pas un peu contradictoire de dire qu'il n'est pas possible de classer systématiquement une théorie fausse dans la case complotiste et ensuite de citer la terre plate et la non conquête de la lune (au passage mon prof de physique en terminale pensait que les américains n'avaient pas mis les pieds sur la lune)en tant que théorie du complot.
C'est un continuum de vraisemblance, les théories "clairement" du complot étant fausses avec une très grande probabilité, qu'on peut prendre égale à un , "FAPP" (for all practical purposes), c'est à dire agir et décider en écartant totalement l'hypothèse qu'elles puissent être vraies, sans aucun inconvénient.
Ce qui n'est pas le cas d'une théorie qui dirait par exemple qu'il ne faut pas vacciner les jeunes contre la covid car ça aurait plus d'inconvénients que d'avantages (je ne sais pas si c'est vrai mais c'est au moins discutable).
Pour moi il y a un continuum de vraisemblance, donc les deux questions à se poser, qui sont UNIVERSELLES et qui s'appliquent aussi bien aux théories scientifiques qu'aux théories complotistes (ça a l'avantage de ne pas avoir à faire de distinction a priori ) , sontLes théories fausses sont (d'après ce que j'ai compris du site cité avant) le support de démonstrations par l'exemple visant à amener la preuve de l’existence d'un complot, démonter ces théories est simple en général mais insuffisant pour ôter l'idée de complot. Perso lorsque j'ai affaire à quelqu'un qui est dans cette forme de paranoïa je me contente de rester sur le terrain de la théorie fausse et ne cherche pas à démontrer l’inexistence du complot: je me dis qu'à force de faire tomber les piliers l'édifice tombera de lui même ou tout au moins n'aura plus de raison de tenir debout..
a) suis-je capable de faire une liste de faits ayant conforté ma théorie : et comme j'ai dit à plusieurs reprises, la "bonne" façon de savoir si un fait conforte une théorie, c'est par le truchement de la réévaluation bayesienne, c'est à dire se poser la question si la probabilité que ce fait existe est très différente dans le cas où la théorie est vraie et dans le cas où elle est fausse. Ce qui oblige à se poser des questions sur ces probabilités de ce fait DANS LES DEUX CAS - c'est là où le raisonnement complotiste échoue le plus souvent, car il se contente d'affirmer que les faits sont probables si leur théorie est vraie, mais ils ne vérifient pas si il est improbable si leur théorie est fausse. C'est le propre des biais de confirmation.
b) est ce que la certitude plus ou moins grande que j'ai sur ma théorie justifie une action ou non? (ce qui n'est pas toujours le cas). C'est à dire évaluer les conséquences de mes actions futures si ma théorie est juste... mais aussi si elle est fausse, et faire une analyse bénéfice -risque.
Bien sur il est compliqué d'apporter des quantifications précises à ces questions, mais se les poser, et comprendre leur importance, c'est déjà un gros progrès .
Je suis d'accord avec le fait que l'on ne peut pas tout positionner de façon dichotomique, lorsque je parle de théorie vraie ou fausse c'est en perspective des affirmations portées sur tel ou tel sujet par les complotistes il vaut mieux parler d'affirmations ou d'assertions dans ce cas par exemple pour la phrase "la terre est plate" il me semble correct de pouvoir affirmer que c'est faux.
Cette affirmation fausse ne me semble pas être une théorie du complot en tant que telle cela le devient dés-lors qu'une pseudo-démonstration en est faite dans le but de montrer un mensonge organisé et éventuellement développer chez les individus convaincus un sentiment de rejet voir de rébellion.
Chacun possède son propre bagage de connaissances erronées mais cela ne fait pas de chacun pour autant un tenant d'une théorie du complot.
Je ne pense pas que l'inférence Bayésienne soit un outil universel offert à chacun pour trier dans son sac de connaissances le vraisemblable du faux, pour nombre de questions historiques, par exemple, cela ne fonctionne pas lorsqu'il s'agit de faits "bruts".
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
Tant qu'on oppose des "vraies" théories a ce qu'un complotiste considère comme vrai, alors on joue au ping pong sans fin, et sans espoir de le convaincre de remettre en doute ses croyances.
La seule véritable façon de le faire avancer, je crois, c'est de tenter de lui faire comprendre qu'une "vraie" théorie scientifique n'est pas une vérité quasi théologique, donc immuable, mais une grille d'interpretation la plus judicieuse possible du réel.
Qui n'atteint jamais la perfection du réel.
Donc qu'il n'existe pas, a proprement parler, de théorie "vraie".
Il n'y a que ce genre d'approche qui peut lui permettre de redescendre de ses certitudes : lui permettre d'essayer de comprendre qu'une théorie scientifique n'est pas une vérité universelle absolue immuable et indiscutable.
Pas plus les théories officielles que les siennes.
Instiller le doute aussi dans sa propre vision des choses.
[Croisement avec le message d'Anathorn, dont le sens est proche de celui de celui-ci, sans relation causale.]
Malheureusement ce que j'ai mis en gras peut aisément devenir contre-productif, amener à une opposition entre pensées "de même nature", biaisées toutes les deux, à un "combat" d'opinions, avec une vision binaire (manichéenne comme écrit dans un autre message).J'aime la conclusion de ce cours:
"Le citoyen engagé dispose d'outils pour combattre cette pensée, en contrant les arguments, en montrant la faiblesse des preuves et des raisonnements complotistes, en repérant des éléments du lexique et de la pensée qui se retrouve souvent dans la théorie du complot.
Et le linguiste peut conclure, dans certains cas, que l'analyse des textes des anti-complotistes ne fait pas de différence avec celle des textes de certains complotistes, simplement parce que les "armes" utilisées dans ce qui est vu comme "combat" sont les mêmes. (Par exemple "l'appel à la science" est aussi courante dans un camp que dans l'autre.)
Il y a souvent une possibilité "tierce", refusée par l'un et l'autre camp. Par exemple, à un certain sens, le Soleil tourne bien autour de la Terre, et ce n'est pas incompatible avec dire que la Terre tourne autour du Soleil (et il y a bien plus de décisions correctes, prises effectivement par des humains dans leur vie de tous les jours, partant du premier point de vue que du second). (D'accord ce n'est pas un exemple de complotisme, seulement de "binarisation" des opinions, un élément toujours présent quand on parle de complotisme.)
L'approche par une évaluation de vraisemblance, et la traduction d'une opinion en action (en prise de risque), ce que décrit Archi3, est bien plus constructive que toute approche partant de l'idée de "combat" et donnant la primauté à la rhétorique ("contrer des arguments", "faiblesse de preuve", ...).
Dernière modification par Amanuensis ; 13/03/2021 à 11h26.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
J'ai un gros doute quant à l'efficience d'une telle proposition , le complotiste est dans un univers de croyances, un univers de vraisemblances différera t-il vraiment du sien?
L'approche par une évaluation de vraisemblance, et la traduction d'une opinion en action (en prise de risque), ce que décrit Archi3, est bien plus constructive que toute approche partant de l'idée de "combat" et donnant la primauté à la rhétorique ("contrer des arguments", "faiblesse de preuve", ...).
A celui qui dit "la terre est plate parce-que [arguments faux] donc on nous a menti donc nous vivons dans un complot" répondre en laissant ouvert le champs de l'incertitude en présentant des vraissemblances va t-il permettre de le sortir de sa boucle ou bien le conforter ?
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
je ne sais pas la différence que tu fais entre "faits bruts" et "faits pas bruts", mais si, dans tous les cas, il s'agit d'inférences bayesiennes, qui est un mécanisme universel "d'établissement des croyances" par le cerveau et en fait n'importe quel système propre à gérer de l'information comme une IA.
Il n'y a pas des gens qui utiliseraient les inférences bayesiennes et des gens qui ne l'utiliseraient pas. Tout le monde l'utilise, mais avec des évaluations de probabilités et des prises ou non en compte de faits différents. Par exemple une video où on voit une seringue utilisée par une vaccination sortir d'un bras sans aiguille est pris comme une "preuve" qu'on nous ment et que les gens ne sont pas vraiment vaccinés, en oubliant ou ignorant l'information qu'il existe des seringues à aiguille rétractable. Mais tout le monde utilise des "faits" qu'il interprète dans des propres théories. Meme les religions utilisent des faits (l'existence de textes et de traditions orales, dont tout le monde peut constater l'existence), qu'ils interprètent de façon bayesienne (ce serait très improbable que ça existe si c'était faux - les non croyants ne trouveront pas ça improbable du tout).
bien sur que si c'est une théorie du complot, ça s'accompagne nécessairement de l"'hypothèse que tous les pilotes d'avions, constructeurs de GPS, videos d'astronautes etc .. sont produits par un gigantesque complot de plein de gens qui sont d'accord pour nous cacher la vérité.
L'efficience est à comparer à celle d'une autre proposition.
"Tant qu'on oppose des "vraies" théories a ce qu'un complotiste considère comme vrai, alors on joue au ping pong sans fin, et sans espoir de le convaincre de remettre en doute ses croyances." écrit Anathorn. Autrement dit, il nie l'efficience d'une certaine approche...
Peut-être faudrait-il s'intéresser aux croyances à propos de l'efficience des approches ?
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Peut-être, j'ai l'impression que la démarche qui vise à sortir quelqu'un de l'adhésion à une théorie du complot est quasi de même complexité que celle qui vise à déradicaliser quelqu'un tomber dans un extrémisme.L'efficience est à comparer à celle d'une autre proposition.
"Tant qu'on oppose des "vraies" théories a ce qu'un complotiste considère comme vrai, alors on joue au ping pong sans fin, et sans espoir de le convaincre de remettre en doute ses croyances." écrit Anathorn. Autrement dit, il nie l'efficience d'une certaine approche...
Peut-être faudrait-il s'intéresser aux croyances à propos de l'efficience des approches ?
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
Perso je crois beaucoup à l'efficience de la réponse suivante à un "complotiste" (réponse qui découle en partie de ce qu'indiquent Archi3 ou Anathorn, par exemple) :
"Croyez-ce que vous voulez, tant que cela ne vous amène pas à agir en mettant d'autres en danger. Maintenant, si vous mettez votre vie ou santé en jeu en agissant sur la base de la véracité de vos affirmations, c'est votre problème, et vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous a pas prévenu. Ma responsabilité envers vous ne va pas plus loin que ces avertissements."
Efficient, parce que cela termine le débat, tout en gardant pour l'anti-complotiste le sentiment d'avoir agi de manière responsable. Peut-être pas efficient au sens de "convaincre" (qui contient le mot "vaincre"), mais que penser de l'importance donnée à "vaincre" ?
Dernière modification par Amanuensis ; 13/03/2021 à 13h13.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Pourquoi vouloir déradicaliser quelqu'un tombé dans un extrêmisme (ou jugé comme tel). Il y a liberté de pensée, non? (Et moi j'y tiens à la liberté de pensée, quand cela s'applique à moi, et donc j'y tiens pour tout le monde.)
Certes cela peut être vu comme un moyen (efficient ??) d'éviter des actes nuisibles aux autres. Mais il ne faut pas confondre moyens et buts. Le but de lutter contre certaines radicalisations est d'éviter des actes, pas de policer la pensée.
Dernière modification par Amanuensis ; 13/03/2021 à 13h19.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
En ce moment, il y a une émission sur France Inter sur la façon dont l'armée française a caché les dangers des radiations lors des essais nucléaires atmosphériques de Mururoa. On entend des témoignages hallucinants d'appelés marins assistant sur leur bateau aux essais, en T shirt en short, en se contentant de tourner le dos et de s'accrocher à la rambarde pour ne pas être emportés par le souffle... La dernière explosion, l'essai "Centaure", ne s'est pas déroulée comme prévue, le nuage radioactif s'est dirigé vers Tahiti sans qu'aucune information n'ait été donnée aux populations locales.
Probablement, à l'époque, on aurait traité ceux qui alertaient sur ces dangers de complotistes. J'avais entendu parler de l'augmentation des cancers dans la région dans les années 80, mais c'était très peu dit à l'époque.
Comme quoi ne pas écarter d'un revers de manche les discours "contestateurs" peut aussi être "productif" , même à titre personnel.
Dans deux minutes la terre va s'aplatirPourquoi vouloir déradicaliser quelqu'un tombé dans un extrêmisme (ou jugé comme tel). Il y a liberté de pensée, non? (Et moi j'y tiens à la liberté de pensée, quand cela s'applique à moi, et donc j'y tiens pour tout le monde.)
Certes cela peut être vu comme un moyen (efficient ??) d'éviter des actes nuisibles aux autres. Mais il ne faut pas confondre moyens et buts. Le but de lutter contre certaines radicalisations est d'éviter des actes, pas de policer la pensée.
Oups la voilà toute plate
Sans questions il n'y a que des problèmes sans réponses.
Y compris de celle que j'exprime, bien entendu.Envoyé par Amanuensis"Tant qu'on oppose des "vraies" théories a ce qu'un complotiste considère comme vrai, alors on joue au ping pong sans fin, et sans espoir de le convaincre de remettre en doute ses croyances." écrit Anathorn. Autrement dit, il nie l'efficience d'une certaine approche...
Peut-être faudrait-il s'intéresser aux croyances à propos de l'efficience des approches ?
Néanmoins, si j'exprime cet avis, c'est parce que j'ai constaté auparavant l'échec manifeste de la confrontation directe.
C'est donc une tentative personnelle, basée sur les principes démarche scientifique (que ce forum -particulièrement- m'a permis d'apprendre à plus ou moins "domestiquer" au cours du temps, à force d'échanges), qui m'a incité à émettre de nouvelles hypothèses que celles dont j'ai constaté l'échec.
Je n'attend pas non plus des miracles de cette nouvelle approche, évidemment.
Mais ça ne sert à rien de continuer à faire des trucs qui ne fonctionnent pas.
J'en viens de plus en plus à me dire qu'il faut être sournois, et utiliser leurs propres armes contre eux : instiller le doute.Envoyé par Liet KynesJ'ai un gros doute quant à l'efficience d'une telle proposition , le complotiste est dans un univers de croyances, un univers de vraisemblances différera t-il vraiment du sien?
C'est par là que ça ne peut que commencer de toute façon, ils ne vont pas basculer du coté de la raison sur un claquement de doigt.
Un exemple de truc à faire ce serait de lui demander, par exemple :
"Sans remettre en cause ce que tu me dis, j'aimerais savoir quelles seraient les choses qui pourraient te faire réviser ta position sur le sujet, par curiosité ?"
"Quelles seraient les raisons qui pourraient te faire changer d'avis sur ce sujet, en imaginant qu'il existe des preuves de ces raisons, même si c'est uniquement par hypothèse et qu'elles n'existent pas".
Déjà, s'il joue le jeu (déjà ça c'est pas gagné...), ce sont des questions qui vont le faire réfléchir sur une chose qu'il n'avait pas effleuré auparavant : l'aspect contraditoire.
Je serais assez excité si on pouvait faire une sorte de concours de phrases sournoises pour leur instiller le doute ^^
Parce qu'avant de construire, dans leur cas, je pense qu'il faut commencer par détruire.
Retournons leurs méthodes contre eux, sournoisement et insidieusement !
Je ne le considère pas, personnellement.Envoyé par AmanuensisPourquoi vouloir déradicaliser quelqu'un tombé dans un extrêmisme (ou jugé comme tel). Il y a liberté de pensée, non?
Je pense qu'il a perdu cette liberté de pensée en sombrant dans le fanatisme.
Et dans ce cas, la seule chose à faire est de l'aider à en sortir, avec des moyens extrêmes si nécessaire.
Car l’extrémisme représente toujours un danger.
Il n'y a pas d’extrémisme pacifique, ça doit donc être traité comme une menace, avec le plus grand sérieux.
Jubilons vite ! Jubilons bien !
... après, je n'ai peut-être pas la même définition d'extrémiste que tout le monde.
Un complotiste n'est pas un extrêmiste, pour moi, du moins tant qu'il n'en est pas au plan d'invasion du capitole, par exemple, au hasard
mauvais choix de mot.Envoyé par AnathornEt dans ce cas, la seule chose à faire est de l'aider à en sortir, avec des moyens extrêmes si nécessaire.
C'est parce que celui que je voulais utiliser avait du mal à sortir.
Je vais quand même l'assumer :
des moyens coercitifs
Je ne pense pas qu'il faille lire cette phrase verbatim. (Et j'espère ne pas me tromper sur ce point!) Je peux la comprendre comme référant à des lavages de cerveau, quand des pressions extérieures ont fait perdre la liberté de pensée. La personne sombre dans le fanatisme au sens où "on" l'a poussé à sombrer. Et les "moyens coercitifs" devraient alors s'exercer non contre le "fanatique", qui est alors une victime, mais contre ceux qui, sciemment, l'y on fait sombrer.
Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.
Pour moi un extrémiste, c'est quelqu'un susceptible de passer a l'action.
Donc, comme je le dis plus haut, je suis très loin de considérer tout les complotistes comme extrémistes.
Ceux du capitole que j'ai cité, il faut employer des moyens coercitifs (la prison) et il est justifié de surveiller de près leur mouvement, et même d'agir préventivement si une menace précise est identifiée par cette surveillance.
Mais je ne continuerais pas sur ce sujet.
Je crois que Amnuensis voulait dire quelque chose de plus profond.
Et aussi d'ailleurs si tu évites qu'une personne deviennent complotiste tu fais aussi en sorte qu'elle ne risque pas de tomber dans l'extrémisme.
Non, car comme je le dis au dessus, tout les complotistes ne sont pas extrêmistes.Et aussi d'ailleurs si tu évites qu'une personne deviennent complotiste tu fais aussi en sorte qu'elle ne risque pas de tomber dans l'extrémisme.
Et loin s'en faut.
De même que tout les musulmans ne sont pas des islamistes.
Tu utilises des catégories comme si c'était des absolus alors qu'elles sont très contingentes à des situations socio-culturelles particulières. Quand les sociétés évoluent globalement, on peut se rendre compte que les individus se mettent à faire "normalement" des choses qui auraient été impensables quelques décennies avant, dans les deux sens (une réflexion que je me suis faite par exemple : a quel moment est on passé en Occident de l'idée qu'il était scandaleux de montrer de la peau des fesses et des seins sur les plages, à l'idée qu'il était scandaleux d'interdire de le faire ? )
Donc en fait je dis que je ne considère pas tous les complotistes comme des extrémistes, et toi tu me dis que je considère toutes les catégories comme des absolus ?
Il n'y aurait pas comme une petite contradiction là ?
Je sais très bien que les choses de la vie ne sont ni blanches ni noires (et pas roses non plus lol).
J'ai pas du tout envie de partir sur une qualification de ce qui fait un extrêmiste, c'est pas le sujet en plus.