Ecoute je ne sais pas mais tous les techniciens que je connais ne se posent jamais aucune question. Ils croient effectivement avoir un sens incroyable de la déduction, ne réfléchissent pas plus de deux secondes avant de sortir une réponse qui est soit bonne, soit mauvaise et puis c'est tout.
Je pense que par coeur n'est pas le bon terme, je me suis trompé. Ce qui est important c'est l'automatisme. Dans l'idéal un recruteur recherche quelqu'un qui a été formé à effectuer un certains nombre de taches. Plus le nombre de taches est faible et plus leur apprentissage peut être automatisé.Justement, le coup du par cœur, c'est toutes les filières qui sont concernées, sauf certaines filières professionnelles. Et n'oublions pas que les recherches en neurosciences nous disent que apprendre par cœur n'est bon qu'a court terme. Au delà, cela ne sert à rien. Donc apprendre par cœur, quelle utilité ?
Les aptitudes que tu mentionnes sont très loin d'être le cadet des soucis des recruteurs et des formateurs.Le problème, c'est justement que l’école, censée transmettre un certains nombre d'aptitudes ne fait que transmettre des connaissances. Apprendre à réfléchir, a avoir de l'esprit critique, savoir raisonner, quelque soit la profession qu'on fera, c'est un minimum pour l'esprit humain. Apprendre certains concepts de biologie, géologie, et autres est un minimum pour comprendre le monde dans lequel on vit. Pareil pour la philosophie, l'histoire...
(mais pas la littérature, faut pas pousser mémé dans les orties).
Une fois qu'on est dans la boite peut être (et encore !) mais il suffit de voir le nombre de docteurs au chomage pour voir que les recruteurs ne souhaitent pas avoir de gens qui se posent des questions dans leur boite (encore une fois "réfléchir" et se poser des questions sont deux choses differentes et deux travails differents).Sans compter que dans le monde professionnel (en général), pour pouvoir se reconvertir ou monter les marches, il faut savoir un minimum s'adapter, réfléchir, apprendre par soit-même. Un mec qui dit : j'ai pas vu çà en cours, c'est la porte direct ! Et tant mieux !
Et on ne fait pas un seul métier durant toute sa vie : la norme de nos jours est de changer trois ou quatre fois de métiers, si ce n'est plus !
C'est quoi PISA ?Que certaines formations poussent plus sur certaines aptitudes que d'autres, soit, mais elles ne doivent en négliger aucune.
D'ailleurs, on pourrait s'interroger sur la spécificité bien française qui consiste à sélectionner et orienter précocement grâce à un systéme de filières. PISA a été clair dessus : cela favorise à fond la sélection sociale, et diminue le niveau des élèves. Sans compter que les meilleurs pays au score PISA ont un collège et lycée unique, sans filières. Marrant, non ? Et les entreprises de ce pays ne se plaignent pas : elles ont ainsi du personnel plus formé que chez nous et recyclable plus facilement. Mais je m'égare !
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